Chapitre 5 : La fin
Ecrit par La vie de rose
++ Pendant ce temps ++
*** Yolaine Raoubet ***
Moi (bousculant maman) : Regarde les filles Gondjout !
Maman (levant les yeux) : Hum
Cette connasse de Pauline s’est mise à me faire de grands sourires, elle se foutait littéralement de nous jusqu’à ce qu’elle pousse son culot en se rapprochant juste pour nous narguer.
Pauline (souriante) : Jade il faut bloquer ton sac [rire] on ne sait jamais ! [Rire] Toi-même tu connais les professionnels du vol !
Maman (m’attrapant le bras) : Yolaine on s’en va !
Jade : Hum
Pauline (souriante) : Toi-même là-bas, trente-quatre ans ce n’est pas une petite affaire deh [rire]
Moi (piquée au vif) : Pauline tu te prends même pour qui, toi Pauline ?
Pauline (me regardant avec dédain) : Pardon ?
Moi (énervée) : Trente ans d’âge mais tu es toujours dans les gamineries, toujours à mettre ta bouche dans ce qui ne te regarde pas. À quel moment tu grandiras et te comporteras en femme et mère de famille que tu es ? Tes parents ne t’ont jamais appris à fermer ta gueule ? Merde ! Depuis le lycée, toujours la même. Aucun changement ! Gamine dans la tête.
Pauline (éclatant de rire) : Lol ! C’est toi qui ouvres ta bouche Yolaine ? [Rire] Mes parents ne m’ont certes pas appris à la fermer mais ils m’ont au moins inculqué des valeurs ! Tout le contraire des tiens, avec un père voleur et une sœur pute, heureusement que mon frère va la dégager !
Maman : Jeune fille je ne vous permets pas okay ?
Pauline (éclatant de rire) : Bah si vous n’étiez pas au courant ben je suis dans le regret de vous apprendre que votre fille est une grosse pute !
PAFF !
Maman (tremblante de colère) : Mais tu te prends pour qui ? Tu crois que j’ai ton âge pour t’adresser à moi de la sorte ?
Jade (intervenant) : Et vous vous prenez aussi pour qui pour lui porter main ?
Moi (la fixant) : Si ses parents lui avaient appris à se tenir et à respecter ses ainés, ma mère ne lui aurait pas porté main
Pauline (folle de rage) : Je me retiens de ne pas lui rendre parce que j’ai une mère, mais croyez-moi cette histoire ne s’arrêtera pas ainsi ! Votre chienne de fille va foutre le camp de ma famille et je verrai par où elle ne se fera pas dégager ! Famille de tuant comme ça. Tchip ! Voleur international vous n’avez même pas honte, trente-quatre ans à piller et une fille pute
Jade (la prenant par les épaules) : Pauline c’est bon, on y va !
Maman était toute retournée, nous n’avons même plus continués les courses que nous sommes venues faire. Comme elle souffre de la tension, j’ai préféré la ramener à la maison. Papa n’y était pas Dieu merci, parce que je sens que cette histoire ce soir aurait pris une autre tournure.
Maman (hors d’elle) : Tu appelles ta sœur et tu lui demandes de foutre le camp de cette relation.
Moi (soupirant) : Maman ta tension
Maman (hurlant) : Je m’en fou ! Je ne vais pas accepter que cette famille nous manque de respect de la sorte ! Il est hors de question que Murielle continue avec leur fils, en tout cas si elle s’entête dans cette histoire, elle aura ma mort sur la conscience
Moi (m’énervant) : Maman ce n’est pas la peine de te mettre dans cette état aussi, si tu tombes là je fais quoi dans mon état ? Hum ? Avec une grossesse de sept mois dis-moi ?
Maman (prenant place) : Sers-moi un verre d’eau s’il te plait ! [Ce que j’ai fait] C’est une petite fille comme Pauline Gondjout qui vient mal me parler en me regardant avec dédain ? [Buvant son verre d’eau d’un trait] Elle a même quel âge ?
Moi (lui prenant le verre des mains) : Nous sommes toutes dans la trentaine
Maman (remontée) : J’aurais dû lui en mettre une autre ! Ou même lui donner une bonne correction ! Il faut appeler Murielle, qu’elle sorte de cet appartement ! Je ne veux plus entendre parler de cette famille, je ne veux plus que mes enfants aient un quelconque lien avec cette famille. Je ne veux plus ! Quand ton père rentrera, je lui dirais de mettre fin à cette histoire aussi. Il s’en va et c’est tout ! Ensuite nous irons nous installer ailleurs ! Trop c’est trop ! Je n’accepterai plus qu’on se fasse humilier un jour de plus ! Tu l’appelles Yolaine ?
J’ai sorti mon téléphone du sac en composant le numéro de Murielle, elle a décroché aussitôt.
Moi : Bonsoir Mumu, attends je mets le haut-parleur il y a maman qui veut te parler.
Murielle : Bonsoir, okay
Moi (regardant maman) : C’est bon tu peux lui parler
Maman (enchainant) : Murielle tu prends tes affaires et tu fous le camp de cet appartement, je ne veux plus entendre parler de cette famille. Des Gondjout ! Je ne veux plus tu m’entends ?
Murielle : Qu’est-ce qui se passe ?
Maman (hurlant) : Il se passe que les filles Gondjout, en plein supermarché, m’ont manqué de respect ! Tu es une pute maintenant ? C’est quoi cette histoire ?
Murielle : Maman je ne sais pas c’est quoi cette acharnement que ces filles ont avec moi, Pauline en particulier.
Moi (pouffant) : Toujours elle
Murielle : Elle et sa cousine sont allées raconter du n’importe quoi à Jules-Ernest et depuis elles n’arrêtent pas avec mon nom
Maman : Tout ça je m’en fou ! Tu plies tes bagages et tu vas rejoindre Dominique, si Jules-Ernest te veut dans sa vie que ses parents viennent se présenter devant nous ! Il n’est plus question qu’on se laisse marcher dessus, traité comme des moins que rien par cette famille. Est-ce tu comprends Murielle ?
Murielle (petite voix) : Oui
Maman (furieuse) : Tu prends toutes tes affaires ou ce que tu peux et tu fous le camp de cet endroit sur le champ ! Je les attends de pieds fermes, j'espère qu’ils sont prêts
Moi : Et qu’est-ce qu’elles racontent sur toi comme ça ?
Murielle : Soit disant pendant mon séjour pour ton mariage, j’aurai eu des rapports avec Sylvain
Moi : Quel Sylvain ? Mpolo ?
Murielle : Oui
Maman : Je ne sais même pas pourquoi tu as quitté Sylvain, je ne sais même pas ! Tu étais bien, il te traitait bien, du jour au lendemain tu as disjoncté. Voici maintenant qu’on te traite de pute
Murielle :
Maman : Tu es partie ici oh Sylvain, Sylvain, depuis le lycée. Après ta licence tes câbles ont sauté, c’est Gondjout que tu es allée chercher ! Regarde où tu en es aujourd’hui Murielle ?
Murielle :
Maman : En train de te faire traiter de pute ! [Se levant] J’ai fini ! Je vais me reposer Yolaine, j’ai besoin d’être au calme.
Dès que j’ai entendu la porte claquée j’ai enlevé le haut-parleur en allant m’installer sur le fauteuil.
Moi : Murielle ?
Murielle : Oui ?
Moi : Je vérifiai que tu étais toujours en ligne, qu’est-ce que tu fais ?
Murielle : Mes affaires, tu n’as pas entendu ce que maman a dit ?
Moi : Jules-Ernest est où ?
Murielle : Dans la deuxième chambre, c’est tendu entre nous. Très tendu !
Moi : tu as couché avec Sylvain Murielle ?
Murielle : Noon !
Moi : Murielle je connais très bien Pauline, elle est grande gueule c’est vrai. Mais si elle n’était pas convaincue, elle ne devait pas nous le cracher en plein visages à maman et à moi
Murielle :
Moi : Vous avez recouchés ensemble n’est-ce pas ?
Murielle : Oui
Moi (me redressant) : Oh
Murielle : Et j’ai regretté juste après, puisqu’on ne s’est pas revue jusqu’à mon départ. Pas d’appels et encore moins de messages.
Moi : Jules-Ernest est au courant ?
Murielle : Non, j’ai tout nié ! Je n’allais pas lui dire que c’était vrai et donner raison à sa famille de me mettre plus bas que terre, surtout qu’ils sont au courant de tout. Pauline a balancé cette histoire avec des preuves dans leur forum.
Moi : Mieux tu t’en vas, si Jules-Ernest veut de toi il fait ce que maman a dit.
[Pleurant]
Moi : Mumu ?
Murielle (en larmes) : On sait très bien qu’une fois que j’aurai franchi cette porte, ce sera la fin de mon couple. [Snif] C’est quatre ans de relation, on avait des projets Yoyo [snif]. Partir comme une voleuse après avoir passé tout ce temps ensemble me fait mal [snif].
Moi : Donc quoi ? Tu veux rester et te faire lyncher ?
Murielle : Non [reniflant]. Je suis en train de plier des affaires, je pars le temps que les choses se tassent. Ensuite lorsque Jules-Ernest sera en mesure de m’écouter on s’expliquera
Moi : Tu comptes lui dire la vérité ?
Murielle : Autant ne pas perdre mon temps, dès l’instant où je lui aurai dit oui j’ai fait ce que tu sais il me déchargera et de la pire des manières qu’il soit. S’il faut rompre je préfère le faire en le laissant dans le doute, il est hors de question que je ternisse mon image dans cette famille.
Moi : Okay !
Murielle : Vous là-bas ça va ?
Moi : Ah, on fait avec ! Papa qui ne veut pas perdre la face, maman qui en a marre. Bref c’est un tourbillon d’émotions ici.
Murielle : C’est mieux qu’il laisse tomber, qu’ils prennent des vacances loin de ce pays, le temps de bien digérer
Moi : C’est ce que maman m’a sorti aussi
Murielle : C’est ça ! Tu rentres quand ?
Moi : Dans une semaine.
Murielle : Les parents pourraient te rejoindre !
Moi : Maman comptait venir pour l’accouchement, mais bon on verra
Murielle : Si je prends mes conges je viendrai vous rendre visite.
Moi : On t’attend.
J’ai dû la laisser parce que papa et Ousmane sont rentrés de leur viré. Étant donné que maman était en train de se reposer, c’est moi qui me suis occupée d’eux.
*** Jules-Ernest ***
[Sonnerie téléphone]
Moi (décrochant) : Allô ?
Papa (sec) : Bonsoir Jules
Moi : Bonsoir Papa
Papa (direct) : Je t’avais demandé si le fait de licencier Mr Raoubet affecterait ton couple, tu m’as répondu que non
Moi (me raclant la gorge) : Oui, en effet.
Papa (furieux) : Mais alors explique moi ce qui se passe, avec une madame Raoubet et sa fille qui se mettent à agresser Jade et Pauline en plein centre-ville, soit disant Pauline est allée te raconter du n’importe quoi afin de briser le couple de sa fille.
Moi (dépassé) : Quoi ?
Papa (la voix grave) : Tu me règles cette histoire Jules-Ernest ! Je ne veux plus entendre parler de cette famille ! Une fille qui passe tout son séjour dans la maison de son Ex, qu’est-ce que tu fais encore avec ? Vous n’êtes même pas marié c’est comme ça, et lorsque vous le serez ce sera quoi une fois que tu auras le dos tourné ?
Moi :
Papa : Je te laisse, j’ai des visiteurs
Moi (me raclant la gorge) : Okay
Clic.
J’ai bondi de mon lit en sortant de la chambre
Moi (hurlant) : Murielle
[Silence]
Moi (claquant toute les portes) : Raoubet ??
[Silence]
J’ai fait le tour de l’appartement, elle n’était nulle part ! Je suis reparti dans la chambre prendre mon téléphone et je suis tombé sur son message.
Murielle (sms) : J’ai pris quelques affaires, je suis chez ma sœur le temps que les choses se tassent entre nous et qu’on arrive à dialoguer dans le calme.
Moi (sous l’effet de la colère) : Demain tu passes prendre le reste de tes affaires et tu dégages de mon appartement, tu peux aller te faire foutre où tu veux ça m’est complément égale ! Tu n’as même pas intérêt à ce que je te trouve en rentrant, parce qu’à cause de toi et de ce que ta mère a fait je risquerai de passer la nuit en prison.
[Envoyé]
J’avais la haine, mon cœur s’est mis à battre très vite. Il fallait que je sorte prendre l’air et me défouler, j’ai changé de vêtements et je suis allé courir. Quatre ans, merde ! J’ai ressenti une forte douleur au niveau de la poitrine, ce qui m’a fait marquer un stop, reprendre ma respiration les mains posées sur mes hanches tout en tournant sur moi-même. Je sais que je n’ai pas une famille facile, mais le temps que j’ai fait avec Murielle aucun membre ne lui avait manqué de respect. J’ai toujours agis de sorte à ce que chacun reste à sa place, elle ne leur a jamais donné l’occasion de lui manquer de respect. Mais là ? Avec cette affaire, le doute, les parents qui s’en mêlent ? C’est mort ! Quatre ans à l’eau, à l’eau.
J’ai pris sur moi en faisant demi-tour jusqu’à l’appartement, je me suis directement rendu dans la salle de bain. Il va falloir que je me cherche un endroit où vivre, je ne compte pas rester ici avec tous les souvenirs que possède cet appartement. Durant une semaine, je ne suis rentré dans l’appartement que pour dormir, me doucher, et changer de vêtements. J’ai passé tout mon temps dehors, au point où je suis allé m’inscrire dans une salle de gym afin de me défouler à la boxe. Je ne sais pas si Murielle est passée prendre ses affaires, je n’en ai aucune idée. Je me suis coupé un peu du monde, plus de Whatsapp pour l’instant, plus de Facebook. J’ai besoin de faire le point sans être influé par l’avis d’un X.
***Liette***
Georges (me fixant) : Tu me laisses passer Juliette !
Moi (soutenant son regard) : Je t’ai posé une question Georges, tu vas où ?
Georges (s’énervant) : Merde ! Pousses-toi de la porte !
Moi (ne sourcillant pas) : J’ai dit que tu ne sors pas, tu ne sortiras pas Igouwet ! Maintenant si tu n’es pas d’accord avec, tu sautes par-dessus le balcon. Puisque tu ne veux pas me dire avec qui tu seras et où vous comptez vous rendre.
Georges (respirant le chien) : Ranoké ?
Moi (croisant mes bras) : Tu te fatigues Igouwet. Tu te fatigues vraiment
Il a donné un coup de poing sur la porte, juste au-dessus de ma tête, le regard injecté de sang. Je n’ai même pas sursauté, j’ai dit qu’il ne bouge pas, il ne bougera pas point ! On n’entendait que le bruit de sa respiration, tel un taureau avant de charger.
Georges (rouge de colère) : C’est la dernière fois que je te demande de quitter devant cette porte Ranoké [haussant la voix] c’est la dernière fois !
Moi (le fixant) : Tu ne bouges pas de là Igou
Il m’a empêché de finir par phrase par son geste, en me tirant par le bras tout en me poussant hors de son champ de vision, j’ai atterrit le dos contre le dossier du canapé. J’ai juste eu le temps de crier aïe, avant de me relever et d’aller me jeter sur lui en tirant sur son blouson. De suite une bagarre s’en est suivie, nous nous sommes retrouvés tous les deux au sol, sa tête coincée dans le creux de mon bras.
Georges (essoufflé) : Juliette tu m’étouffes
Moi (respirant le chien) : Quand je t’ai dit que tu ne sors pas tu crois que c’était pour rigoler ? Hum ?
Il a essayé de se dégager du coup j’ai emprisonné l’une de ses jambes entre mes cuisses, il ne bouge pas de là !
Georges (hors de lui) : Juliette lâche moi putain !
Moi (resserrant l’étreinte) : Tu ne bouges pas de là Georges !
Georges (se débattant) : Je te jure devant Dieu qu’une fois que je me dégage de là, je te casse la gueule !
Il dit ça à chaque fois, mais on sait tous les deux qu’il n’a pas assez de force pour ça parce que je fini toujours par prendre le dessus. C’est seulement lorsqu’il a arrêté de se débattre que je l’ai libéré, on se jaugeait du regard. Je suis allée prendre son téléphone que je lui ai tendu, qu’il annule cette soirée. Il a eu beau crier, taper sur la porte, la table, le mur. Il a fini par annuler sa sortie, je ne blague pas avec lui.
[TOC TOC TOC]
Police !
On s’est dépêché de mettre de l’ordre dans la pièce avant que je n’ouvre la porte après avoir regardé dans l’œil de Judas, et de mettre de l’ordre dans nos vêtements. Moi dans mes cheveux que j’avais en pagaille.
Moi (ouvrant le sourire aux lèvres) : Bonsoir
L’agent de police (me regardant) : Nous avons été alertés mon collègue et moi par l’un de vos voisins, vous allez bien ?
Moi : Euh oui ?
L’agent de police (passant sa tête dans l’appartement) : Nous pouvons jeter un coup d’œil ?
Moi (me mettant sur le côté) : Oui
Georges était assis sur le canapé lorsque les deux agents de police sont entrés dans notre appartement jeté un coup d’œil.
L’agent (nous regardant à tour de rôle) : Tout va bien ?
Moi (souriante) : Oui
L’agent (me fixant) : Vous êtes sûre que tout va bien madame ?
Moi : Oui
L’autre (regardant son calepin) : Ce n’est pas la première fois que le voisinage se plaint du bruit et vous signale pour dispute conjugale, je cite : cris, coup dans le mur, insultes.
Moi (le regardant) : Ça arrive que nous nous disputions mais ce n’est rien de grave.
L’agent (me fixant) : Ok, n’hésitez pas à nous appeler [sortant de l’appartement] d’accord ?
Moi (devant la porte) : Merci, bonne soirée
Clap.
Georges s’est rendu dans la chambre en claquant la porte derrière lui. [Haussant mes épaules] Ce n’est pas mon problème. Ça fait quatre mois que nous avons officiellement emménagés ensemble, et tout se passe bien. Sauf lorsqu’on se dispute comme aujourd’hui et que cela se termine en bagarre. En arrivant j’ai fait le ménage dans tout, rares sont ses amis qui mettent le pied encore ici. Lorsque je vois une tête bizarre, leur relation se limitera qu’à la FAC ou les vendredis soir, un week-end sur deux.
Je sais que je me fais lyncher derrière mon dos par ses potes pour avoir fermé le QG mais je m’en fou ! Il faut qu’ils comprennent que Georges ne vit plus seul, que sa moitié est là et que je ne tolère pas les conneries. Et d’ailleurs je ne suis pas là et je n’ai jamais été là pour être ou pour faire ami-ami avec ses potes. Sauf ceux qui étaient avec nous au lycée, et même avec eux je reste sur mes gardes bien que tout se passent bien entre nous. Mais les nouveaux qu’il s’est fait ici là ? Rien ! Même pas une dent dehors
Moi (ouvrant la porte de chambre) : Tu ne veux pas qu’on aille au cinéma ?
Georges :
Moi (mettant la lumière) : Igouwet
Georges (explosant) : Tu me saoules Juliette ! À cause de toi je passe pour la risée de mes potes, depuis que nous sommes ensemble tu as fait fuir tout le monde
Moi (le regardant) : Euh non, juste les faux-culs, les hypocrites et les arrivistes ! [Comptant mes doigts] Ah oui, tout le monde quoi !
Georges (me fixant) : Tu te crois drôle ?
Moi : Du tout ! Bref on va au cinéma ou pas ?
Georges : Tu me fais raté ma soirée pour me proposer par la suite de nous rendre au cinéma ? [Se levant]
Moi (le regardant) : Tu vas où ?
Georges (me criant dessus) : Je sors merde !
Je me suis mise sur le côté en lui cédant le passage, c’est sans se retourner qu’il est sorti de l’appartement en prenant son trousseau de clés avant de claquer la porte derrière lui. [Soupirant] Le truc c’est que cela ne me dérange même pas qu’il sorte, je le fais simplement chier afin de pimenter notre couple sinon c’est d’un ennuie pas possible sur tous les plans. J’ai l’impression de vivre un mariage de cinquante ans d’âge dans lequel on aurait tout vécu, et que maintenant on se supporte jusqu’à ce que la mort nous emporte.
Le premier mois c’était bien, nous étions encore en vacances, on sortait, faisait les fous. Mais depuis trois mois que l’école a repris, Georges préfère passer ses week-ends avec ses potes. C’est moi qui lui propose toujours des choses à faire, chose qu’il fait à la va vite. On ne s’éclate que lorsqu’un de nos amis en commun passe nous rendre visite, sinon chacun reste dans son coin dans l’appartement. Lorsque je lui demande si on a un souci il me répond que non. Mais il reste devant son ordinateur durant des heures, sans rien me dire. [Soupirant]
Je ne voyais pas la vie de couple de cette façon, pas que je la voyais comme dans les films, mais je pensais quand même que l’on serait plus complice, plus proche l’un de l’autre, qu’on s’enverra en l’air tous les jours, ou quatre fois dans la semaine. Et non ! Soit il est fatigué, soit je le suis. Bref tout est remis à plus tard. Pourquoi se presser ? Ce n’est pas comme si je vivais encore à Anger et lui ici et que l’on se mangeait lors de nos retrouvailles, non. Nous vivons sous le même toit maintenant et les choses ne sont plus pareilles
Souvent j’ai envie de faire la cochonne [Lol] mais j’ai peur de le choquer, Georges est très pudique sur ce côté-là. Je suis obligée de regarder le porno en cachette, pour apprendre des choses nouvelles que je reproduis sur lui afin d’avoir plus de plaisir. Mais sinon c’est toujours basic quoi. Il m’embrasse, me caresse, titille mon minou jusqu’à ce que je mouille et puis me pénètre en missionnaire. Il adore cette position [levant les yeux] ça me gaze souvent donc je me mets au-dessus de lui pour changer. La levrette il n’aime pas trop ! Raison pour laquelle je fantasme ailleurs, je ne suis pas épanouie, sexuellement il me manque quelque chose. Enfin bref.
Je suis sortie me prendre à manger, je n’ai pas arrêté de voir des couples. C’est chiant quand même, en plus avec le froid qui s’est déjà invité. Sur le chemin du retour, il avait une bande de mecs qui criait et chantait à vive voix. Ça doit être ce que Georges fait en ce moment. Tchip ! Je suis rentrée m’installer devant la télé. Voici comment je passe mon vendredi soir, comme une malheureuse. Au bout d’un moment j’en ai eu marre, je suis ressortie prendre un verre dans le premier bar sur lequel je suis tombée. Je ne suis pas très sociable il parait, bien que je me sois fait des « amis ». J’ai du mal de plus en plus à m’ouvrir et aller vers les autres.
Voix (dans mon dos) : Bonsoir !
Moi (me retournant) : Euh, oh monsieur l’agent
Lui (me tendant la main) : Diel !
Moi : Diesel ?
Lui (souriant) : Non, juste Diel
Moi (amusée) : Désolée, c’est sorti tout seul ! [Serrant sa main] Juliette
Lui (me regardant) : Il est où votre Romeo ?
Moi (retirant ma main) : ah, ah, ah très drôle
Lui (me montrant la chaise libre) : Je peux ?
Moi (m’ajustant) : Oui, je ne suis pas propriétaire de la chaise !
Diel (souriant) : On ne sait jamais ! Alors qu’est-ce que vous faites toute seule dans ce bar ?
Moi (buvant mon verre) : Vous êtes bien curieux
Diel : C’est mon métier
Moi (le regardant une fois de plus avant de reporter mon attention sur mon verre) : Vous n’êtes pas en train de frapper aux portes ?
Diel : Malheureusement pas ce soir.
Moi (vidant mon verre) : C’est bien alors, [me levant] bonne soirée !
Diel (me regardant le sourire aux lèvres) : Merci à vous aussi