Chapitre 6 : Sylvain Mpolo

Ecrit par La vie de rose


*** Jules-Ernest ***


J’ai envoyé un message à Murielle afin qu’elle passe récupérer ses affaires, je suis en train de rendre l’appartement. Un mois est passé depuis le soir où elle a décidé de partir d’ici. Dans deux semaines je suis en vacances, je rentre rejoindre ma famille, respirer autre chose que la fraicheur de Paname, cet hiver qui me rend malade. Et avant de m’en aller, je dois déjà emménager dans mon chez moi. 68m2, il se compose d’une entrée, d’un séjour, d’une cuisine indépendante, de deux chambres, une salle de bain, ainsi d’un WC indépendant. À peu près ce qu’on a ici, mais moins cher. Celui-là le loyer était de deux mille cent euros, l’autre je l’ai pris à mille cinq cent trente-neuf euros. Toujours dans la même zone, trois rues plus bas avec ascenseur en plus. 


Ma crise est passée, les choses ont repris leurs cours bien que le manque se fasse ressentir lorsque je rentre le soir. On ne jette pas quatre années du revers de la main, il me faudra beaucoup de temps (j'espère pas trop) avant de réellement passer à autre chose. Après le boulot j’ai tracé directement au sport, c’est devenu mon antidépresseur. Il m’aide à me vider l’esprit, ce qui fait que lorsque je sors de la salle je me sens bien, apaisé. Je suis sortie de la salle comme d’habitude au moment de la fermeture, j’ai marqué un stop chez les chinois avant de rentrer.


Moi (poussant la porte) : Il y a quelqu’un ? 


Murielle (se présentant devant moi) : Oui, euh je suis en train de m’en aller. [Tournant sur elle-même] Je n’ai pas vu qu’il se faisait aussi tard.


Moi (fermant la porte) : Ce n’est pas grave, je vais prendre une douche. Comme ça tu pourras prendre ton temps. 


Murielle (fuyant mon regard) : Ok, merci


J’ai posé ma bouffe sur la table en me rendant dans la chambre, la deuxième. L’autre là depuis le jour où j’ai sorti mes affaires, je n’ai plus mis le pied à l’intérieur. J’ai pris mon temps, vraiment. Ça m’a fait tout drôle de la revoir après tout ce temps, elle va bien c’est le plus important. En sortant de la salle de bain je pensais qu’elle était rentrée chez elle, mais non. Elle m’attendait assise sur le canapé, les larmes aux yeux. J’ai marqué un stop.


Moi (la regardant) : Il y a un souci ?


Murielle (essuyant les larmes) : Je ne voulais pas m’en aller sans te dire au revoir, et surtout dans ces conditions Jules-Ernest.


Moi (m’adossant contre le mur) : Lesquelles Murielle ?


Murielle (me regardant) : Ça me fend le cœur Jules [snif], ça me fend le cœur que l’on se sépare ainsi, que les problèmes de nos parents nous aient autant affectés, que ta famille se mêle de notre vie privée et que ma mère puisse en venir aux mains avec ta cousine [snif]. Je t’aime toujours [pause] toujours, on peut trouver un terrain d’entente. Faire asseoir nos familles et mettre les choses à plats. C’est quatre années qui volent en fumer [snif], quatre années Jules-Ernest. [Snif]


Moi (soutenant son regard) : Je n’ai jamais mis ma famille au cœur de nos problèmes, et c’est la première fois que les choses prennent cette ampleur entre nous. Au-delà de ce qui se passe ou c’est passé entre nos pères, il y a le fait que tu m’aies menti Murielle. Et jusqu’à aujourd’hui malgré les preuves fournis par Audrey, tu continues à me mentir. C’est ce mensonge qui est responsable de ce qui se passe en ce moment, et non ma famille ou la tienne. Je n’ai plus du tout confiance en toi et tu me connais, une fois que le doute s’installe dans mon esprit ce n’est même plus la peine. 


Murielle (essuyant les larmes) : C’est vrai que j’ai revu Sylvain, mais je te jure qu’il ne sait rien passer entre nous Jules, rien du tout.


Moi (me passant la main sur le visage) : Murielle on ne reviendra pas sur cette histoire, surtout pas lorsque tu continues à te foutre de moi. Parce que lorsque tu ne te reproches de rien, tu ne peux pas volontairement cacher à ton mec que tu as revu ou a été au restaurant avec ton ex ! Impossible ! Sauf si cette rencontre était ambigüe ! Il a fallu que cette histoire éclate au grand jour pour t’entendre me dire que vous étiez au restaurant et en boite. Ce n’est pas moi que tu prendras pour un con et je ne donnerai pas l’occasion à ton ex de se foutre de moi. 


Murielle (essayant les larmes) : C’est la fin ?


Moi (me raclant la gorge) : Oui 


[Silence] 


Murielle (les larmes aux yeux) : Okay, euh je vais y aller. [Éclatant en sanglot] Je suis désolée Jules [snif], je suis tellement désolée, je ne voulais pas que les choses se passent ainsi [snif] 


J’ai préféré ne pas m’approcher d’elle, ce n’est pas l’envie qui m’a manqué de la prendre et de la serrer tout contre moi. Mais il est préférable que l’on ne se touche pas, il n’y a pas plus traite que le cœur. Ce contact peut m’être fatal alors non, je n’ai pas changé de position. J’étais toujours adossé contre le mur tout en regardant mes pieds, le temps qu’elle se calme et reprenne de sa superbe. Lorsque ce fut le cas, elle s’est rendue dans la salle de bain se rincer le visage. Ensuite elle est repassée devant moi avec une valise dans les mains, en allant se placer devant la porte. 


Murielle (me regardant) : Je ne dirais pas que je regrette, car se serait mentir. Au-delà de cette froideur je sais que tu es quelqu’un d’aimant, de doux, d’attentionné sinon je n’aurais pas mis autant de temps avec toi. [Pause] Je te souhaite le meilleur Jules-Ernest.


Moi (la gorge sèche) : Merci, à toi aussi.


Murielle (ouvrant la porte) : Je t’ai laissé les couverts et casseroles [souriante] comme je sais que tu ne t’y connais pas


Moi (répondant à son sourire) : Merci, prend soin de toi Murielle.


Murielle (sortant de l’appartement) : Merci toi aussi.

[Fermant la porte] 


[…] 


Sur le coup j’avais envie de lui courir après, de la prendre dans mes bras et de l’embrasser fougueusement. Je me suis même imaginé cette scène dans ma tête, mais mon orgueil a pris le dessus sur mes sentiments. Je me suis contenté de donner deux coups de poing dans le mur, afin d’évacuer ma peine. Je sais au fond de moi que je ne pourrai plus lui faire confiance, malgré l’amour. Entre le préjudice causé par nos deux familles, la pression de la famille et tout ce qui s’est dit, cette histoire n’aurait pas tenue. C’est mieux ainsi pour tous les deux. 


Durant deux semaines, je n’ai fait que faire mes cartons, vider l’appartement, refaire la peinture, avant de rendre les clés et de récupérer ma caution. Je n’ai pas eu le temps de défaire les cartons, je le ferai à mon retour des vacances. Jade m’a envoyé ses affaires que je dois lui ramener, avoir une sœur, et en plus une grande, ce n’est pas la joie. Bref, l’enfant Gondjout rentre chez lui le sourire aux lèvres. Greg a planifié tout un week-end pour moi, c’est sa façon à lui de me souhaiter la bienvenue. Je compte lors de mon séjour en profiter, sans pour autant oublier mon objectif premier. Vive la chaleur du bled.


*** Murielle ***


Je n’allais pas rester indéfiniment chez Dominique, je me suis trouvée un petit appart. Un T2, juste pour moi-même, que j’ai commencé à équiper un peu un peu. Dans l’ancien tous les meubles avaient été acheté par Jules-Ernest, lorsqu’on s’est mis ensemble il travaillait déjà alors tout ce qui s’y trouvait était à lui. Je n’ai fait qu’acheter les couverts que j’ai finalement laissés. En ce moment c’est la déprime totale, mais totale et complète.  Je me lève que par obligation, sinon qui me payera mon loyer et toutes les charges que j’ai ici ? Surtout pas mes parents, ils ont déjà fait leur part. 


Ça m’a fait quelque chose de revoir Jules-Ernest, en plus il s’est mis au sport pouah. Il ne se laisse pas abattre on dirait. J’ai appris part une de mes cousines qu’il était au bled en ce moment, entre Libreville et Port-Gentil, qu’il n’a pas l’air très affecté par notre rupture vu comment il s’amuse avec ses cousins, à chaque fois il ramène une fille différente à la sortie de boite. J’ai pleuré tout juste après son coup de fil, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Pendant qu’il s’amuse, je me fais chier ici toute seule dans le froid. Je sais que je suis en partie responsable de ce qui se passe, de cette situation. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai moins mal et que je dois jouer les fortes, parce que ce n’est pas le cas. 


[Ping sms] 


J’ai essuyé mes larmes en prenant mon téléphone, mes yeux sont restés figer sur le message. C’est Sylvain, il est sur Paris et il aimerait qu’on se voie. J’ai longuement hésité avant de lui envoyer mon adresse et qu’il se pointe quelques heures plus tard, sans prévenir. Je n’ai même pas eu le temps de changer de vêtements, j’étais en collant et t-shirt sans soutif en dessous. 


Sylvain (me regardant) : Arrête de me mentir Murielle, toute la ville en parle. Surtout qu’il est au bled et qu’il se tape tout ce qui bouge.


Moi (le visage froissé) : C’est de Jules-Ernest dont tu es venu me parler ? 


Sylvain (posant sa main sur ma cuisse) : Non, mais de nous


Moi (la retirant en me levant) : Tu perds ton Sylvain, il n’y aura plus de nous 


Sylvain (souriant) : Je sais être patient Murielle, j’ai attendu quatre ans avant de te remettre dans mon lit. Lit que tu as adoré si je me souviens bien de tes gémissements ce jour-là. [Se levant] 


Moi (allant vers la porte en l’ouvrant) : Merci pour la visite, passe de bonnes fêtes ! 


Sylvain (refermant la porte d’un geste ferme) : Arrête de faire la gamine ! [Se mettant en face de moi] On a ressenti la même chose tous les deux ce jour-là 


Moi (le cœur battant) : Sylvain rentre chez toi ! Je n’ai rien ressenti du tout, j’aime Jules-Ernest 


Sylvain (Éclatant de rire) : Mais cela ne t’a pas empêché de m’allumer, et de baiser avec moi juste après 


Moi (me dégageant) : C’était un accident et j’étais pompette. Et donc pas lucide dans tout ce que j’ai bien pu faire ce jour-là 


Sylvain (haussant la voix) : La belle excuse 


Moi : Belle excuse ou pas, il ne se passera plus rien entre nous 


Sylvain (les mâchoires serrées) : Je n’ai pu te remplacer avec aucune Murielle, aucune n’a pu prendre ta place 


Moi (ravalant ma salive) : Je suis désolée, mais bien avant Jules-Ernest ça n’allait plus entre nous. On se prenait la tête pour un oui ou pour un non, je me sentais bien loin de toi et vice-versa. 


Sylvain (me regardant) : Mais nous étions jeunes ! Aujourd’hui on a chacun muri, j’ai appris de mes erreurs Mu.


Moi (allant vers la porte en l’ouvrant) : Je sors d’une rupture, j’ai besoin de faire [se plaçant devant moi]. Qu’est-ce que tu fais ?


Sylvain (me regardant droit dans les yeux) : Dis-moi que tu ne ressens plus rien pour moi Murielle, dis-moi que ce qui s’est passé entre nous n’a pas compté.


Moi (le cœur battant) : Sylvain [posant ses doigts sur mes lèvres]


Sylvain : Chut ! Ne dit rien. [M’embrassant] Je t’aime Murielle [me regardant]


Moi (le regardant) : Rentre chez toi 


Sylvain (refermant la porte) : Pourquoi tu luttes ? 


J’étais en train de trembler, mon cœur battait trop vite sans comprendre pourquoi. Pourquoi j’étais dans cet état ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Il m’a encore embrassé pour la deuxième fois sans que je ne bouge ou ne réponde à son baisé. C’est à la troisième tentative que j’ai cédée, il m’a plaqué contre le mur. D’une main il m’a attrapé par la nuque en me roulant une pelle et de l’autre il me la passait entre les cuisses. Il s’est mis a tiré violemment sur mon collant, à écarter ma petite culote en passant sa main dans mon minou.


Il m’a glissé deux doigts sans prévenir en exerçant des va et vient tout en m’embrassant dans le cou, en pressant ma poitrine avec sa main de libre. Et sans que je ne le vois venir, il m’a mis le ventre contre le mur, a retiré ses doigts, qu’il a remplacé par son sexe d’un coup sec. Ce qui a eu le don de m’arracher un cri. Il est allé se loger au fond de ma cave, en me tenant fermement par la taille avant de se mettre à me prendre avec force. J’ai posé mes deux mains contre le mur afin de ne pas perdre l’équilibre, Sylvain s’appliquait à chaque coup qu’il m’envoyait. Je me suis mis à serrer les dents pour ne pas hurler. Puis d’un coup il s’est arrêté, je me suis mordue les lèvres pour ne pas râler. 


Sylvain (me glissant à l’oreille) : J’ai besoin de sentir que tu as tout aussi envie Murielle, sinon j’arrête tout et je rentre 


Moi (remuant mon basin) : Non


Sylvain (mordillant mon oreille) : Je n’entends rien ?


Moi (me cambrant plus) : Ne t’arrête pas  !


Sylvain (se remettant à bouger) : Tu as envie de moi Murielle ?


Moi (sous un râle de plaisir) : Ouiiii


*** Sylvain ***


J’ai souris en appuyant sur ses reins pour l’obliger à se cambrer encore plus, j’ai continué mes coups de butoir. J’y allais fort, au point ou nos chairs claquaient. Elle s’est mise à gémir, à crier et moi de râler en lui mordant l’épaule. Elle mouillait abondamment, je l’ai cambré encore plus en lui donnant des gifles sur les fesses. L’excitation nous a gagné, elle s’est mise à me sortir des c’est trop bon, mon Dieu, oui, Sylvain baise moi et toutes les choses qui lui passait par la tête. 


Elle a attrapé d’une main ma fesse gauche sur laquelle elle s’est mise à me griffer, j’étais trop excité pour ressentir la douleur. Je ne disais plus rien, je continuais simplement de la limer avec force. Sous l’excitation elle se lâchait de plus en plus en remuant son bassin et moi de continuer à lui mettre des gifles sur les fesses, et chaque fois que nos corps se rencontraient s’était à base de cris et de râles. 


La position était devenue inconfortable, toujours en elle, je l’ai placé ventre contre le dossier de son clic-clac à genoux dessus. J’ai attrapé ses cheveux pour qu’elle penche la tête en arrière en se cambrant et j’ai repris ma bessonne jusqu’à la jouissance. Nous nous sommes affalés sur le canapé repus, sous le silence. Il n’y avait que notre respiration qui se faisait entendre dans la pièce. Murielle a voulu se lever et fuir comme la première fois chez moi mais j’ai été plus rapide qu’elle en la maintenant fermement. 


Moi (la regardant) : Tu comptes aller où comme ça Raoubet ? 


Murielle (fuyant mon regard) : Tu as eu ce que tu voulais, tu peux t’en aller


Moi (souriant) : Pas tout à fait, je suis ici pour toi. J’ai pris deux semaines lorsque j’ai su que c’était fini entre vous 


Murielle : …


Moi (l’embrassant) : Murielle ?


Mu (se redressant) : Sylvain rentre chez toi, à l’endroit où tu es descendu ! Bref rentre ! J’ai besoin d’être seule ! 


Moi (soupirant) : Okay 


Je me suis rendu dans la salle de bain me nettoyer, prendre mes vêtements qui se sont retrouvés éparpiller dans la pièce sans savoir comment, et je suis rentré dans ma chambre d’hôtel le sourire aux lèvres. Je n’ai strictement plus rien à foutre d’elle, tant que je pourrai me la faire je ne me gênerai pas. Si elle tombe amoureuse de moi, et c’est ce que je souhaite, je ferai exactement la même chose qu’elle a eu à me faire. M’annoncer que c’est fini du jour au lendemain en s’en allant sans se retourner. Je m’amuse en tout cas. 


Le lendemain je me suis rendu sur son lieu de travail avec un bouquet de fleurs en main et une boite de chocolat. Il ne faut pas se mentir, Murielle est un très bon coup. Comme je lui ai dit hier je n’ai pas encore trouvé une pour la remplacer aussi, je suis ici pour me faire plaisir alors je vais tout mettre en place pour me la faire durant tout mon séjour. Sans aucun état d’âmes.


Murielle (nerveuse) : Qu’est-ce que tu fais ici Sylvain ?


Moi (souriant) : Les gens civilisés se font la bise, se disent des mots doux et souris aussi 


Murielle : 


Moi (lui tendant le bouquet de fleurs et la boite de chocolat) : C’est pour toi ! Tu ne vas pas me faire la honte devant tous tes collègues ou bien ? 


Murielle (la mine froissée) : J’ai été claire avec toi 


Moi (souriant) : Tu ne veux pas qu’on aille quelque part et qu’on en discute plus calmement ? 


Murielle : Je dois me rendre chez Dominique, je n’ai pas de temps à te consacrer 


Moi : Okay, tu pourrais me laisser vers chez toi ? Je ne suis pas véhiculé 


Elle a marqué un temps d’arrêt avant de me demander de la suivre, j’ai posé le bouquet de fleurs et la boite de chocolat à l’arrière de la voiture en m’installant côté passager. Elle était concentrée sur sa conduite, et moi je la dévorais du regard. 


Moi (souriant) : Je n’ai pas cessé de repenser à ce qui s’est passé hier entre nous


Murielle (nerveuse) : Ça te regarde ! Je te laisse où ?


Moi : En bas de ton immeuble ! Tu t’es améliorée [souriant] c’est bien 


Murielle : …


Moi : Murielle nous sommes amis non ? 


Murielle (le criant) : Des amis ne baisent pas ensemble Sylvain 


Moi (souriant) : Ça c’est parce que tu luttes contre tes sentiments, ce qui se passe entre nous est réel. Depuis Port-Gentil et tu le sais


Murielle (me regardant) : Ça va être quoi ? Je t’ai quitté pour Jules-Ernest et je repars chez toi ? Tu es le seul homme sur cette terre pour que je me remette avec toi ? 


Moi (posant ma main sur sa cuisse) : Parce que ce que tu ressens présentement est bien plus fort que ce que tu as ressenti jadis. On est plus mature, on sait ce qu’on veut 


Murielle (se garant en bas de son immeuble en retirant ma main) : Et je ne te veux pas, ne te veux plus dans ma vie Sylvain ! J’aime Jules-Ernest 


Moi (rire nerveux) : Tu as un drôle de façon de l’aimer dis donc 


Murielle (sortant de sa voiture) : ça vois-tu, se sont mes affaires ! Ce que je fais de mon vagin ne regarde que moi ! 


Moi (la rejoignant à l’extérieur) : Il dirait quoi s’il apprenait que l’on fricotte ensemble ? 


Murielle (me regardant avec effroi) : Que tu es un pauvre type, tu auras attendu quatre années comme un con et un type désespérer pendant que nous faisions nos projets lui et moi 


Moi (souriant) : Et ça changera quoi au fait que je continue de te baiser et que tu y prends plaisir ? Tu n’oseras pas me dire le contraire ! Si ?


Elle m’a dévisagé en se rendant son dans immeuble, je ne l’ai pas suivi. À quoi bon ? Je sais comment l’avoir. C’est le réveillon de Noël, je ne resterai pas là tout seul comme un con. Je dois passer mes fêtes avec une petite avec qui je discute par Whatsapp, je l’ai pécho sur Facebook comme toutes les autres quoi. 


Je n’ai pas le temps, je vis ma vie. Du moment que je m’assume, le reste n’est que détails. Je tape sur tout ce qui bouge, enfin ce qui a un vagin. Pas prêt à me remettre en couple, c’est la connerie tout ça ! J’ai aimé cette fille je vous jure, j’avais des projets avec elle. C’est vrai on avait nos problèmes, mais jamais je ne lui ai fait un coup de pute. Jamais ! Et pourtant ce n’est pas l’occasion qui m’a manqué, mais par amour pour elle je n’ai pas franchi la limite. Et c’est pour apprendre un bon matin que si elle m’a quitté c’était pour aller se mettre en couple avec Jules-Ernest Gondjout. 

Qu’ils se voyaient depuis longtemps. Depuis quand exactement ? Murielle n’a jamais répondu à mes questions. Juste que s’est fini, passe à autre chose Sylvain, la vie continue. Une relation qui dure depuis la terminale. Je n’étais pas son premier c’est vrai, mais faire autant de temps avec quelqu’un et le larguer ainsi sans émettre un seul regret, il faut vraiment le faire. 


Murielle (déverrouillant sa voiture) : Tu es encore là ?


Moi (souriant) : Tu me laisses à l’arrêt s’il te plait ? Je dois voir quelqu’un. 


Il faut aussi dire que Murielle est une très belle femme, elle sait qu’elle plait alors elle en joue.


Moi (la regardant) : Tu rentres à quelle heure ?


Murielle (se garant en me regardant) : Tu es arrivé à destination 


Moi (descendant de la voiture) : A tout à l’heure ! [Fermant la portière]. 


*** Murielle ***


Dominique (amusée) : Ce n’est pas fini entre vous ?


Moi (dressant la table) : Depuis des lustres, mais il s’en tête ! 


Dominique (me regardant) : Au moins il te fait penser à autre chose !


Moi (grimaçant) : J’avoue ! 


Je suis restée jusqu’à minuit avant de rentrer chez moi et de trouver Sylvain devant ma porte comme un clochard. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi collant, il s’est mis sur le côté afin de me permettre d’ouvrir la porte. Lorsque ce fut le cas, il m’a tiré vers lui en m’embrassant langoureusement. Baiser auquel j’ai répondu avec fougue. Nous sommes rentrés dans l’appartement, en fermant la porte avec ma jambe. J’ai ensuite envoyé valser toutes mes affaires du séjour à la chambre, il m’a jeté sur le lit en se mettant au-dessus de moi et les minutes qui ont suivis nous étions en train de gémir. 


D’autant que je m’en souvienne, le sexe avec Sylvain n’était pas aussi fort, si intense que maintenant. Ce qu’il me fait là c’est juste wowoo comment y résister ? Comment ? C’est pur et simplement physique, de la baise pure. Et le pire dans tout ça c’est que j’y prends plaisir, au point d’oublier ma rupture avec Jules-Ernest. On a couché toute la nuit, le matin je me suis levée en catastrophe. 


On a pas utilisé de préservatif et je n’ai pris aucun moyen de contraceptions depuis ma rupture avec Jules-Ernest, alors je suis sortie de la maison à la recherche d’une pharmacie. C’est le vingt-cinq décembre et tout est fermé. J’étais à deux doigts de faire une méga crise d’angoisse lorsqu’au loin j’ai aperçu une pharmacie ouverte ! Je me suis précipité à l’intérieur en acheter et le boire sur place, et j’ai pris un paquet de préservatifs avant d’en sortir, et de rentrer dans l’appartement. Sylvain dormait toujours, c’est en me recouchant qu’il a ouvert les yeux. 


Moi (le regardant) : Tu rentres quand chez toi ? 


Sylvain (souriant) : Bonjour Murielle 


Moi (le dévisageant) : Il faut te lever et tu rentres chez toi, nous ne sommes pas en couple et je ne compte pas me mettre en couple avec toi. C’était bien, super même. Mais bon, tu peux maintenant t’en aller 


Sylvain (me tirant près de lui) : Tu fais le bruit pour rien parce que je ne compte pas m’en aller d’aussitôt ! [Souriant] Et je sais que tu n’en as pas envie aussi 


Moi (le dévisageant) : Bien sûr que si !


Sylvain (m’embrassant dans le cou) : Joyeux noël Murielle 


Moi : Si tu veux 


J’ai essayé de me dégager mais il m’a emprisonné dans ses bras


Moi (gesticulant) : Nooon Sylvain


Sylvain (essayant d’atteindre mon minou) : Arrête Murielle !


Moi (me dégageant en sortant du lit) : Tu es venu ici pour me coucher ? Parce que c’est tout ce que tu fais 


Sylvain (se mettant sur le dos) : Ça n’a pas l’air de te déplaire ! Si ? 


Moi (le dévisageant) : Prends tes affaires et quittes mon appartement 


Sylvain (amusé) : Tu es sérieuse Murielle ?


Moi (le fixant) : Très ! 


[Silence] 


Sylvain (se redressant) : Si je sors d’ici je ne referais pas la même erreur deux fois, te courir après ! 


Moi : Je ne t’ai rien demandé 


Sylvain (sortant du lit tout nu) : Okay ! Où sont mes affaires ? 


Moi (regardant ailleurs) : Sur la chaise dans le séjour ! 


Sylvain (sortant de la chambre) : Ok 


Je suis restée dans la chambre, dans l’espoir qu’il s’en aille. N’écoutant plus aucun bruit, je suis sortie et le bon monsieur était nu en train de se faire des œufs 


Moi (penaude) : Mais je t’ai demandé de t’en aller non ?


Sylvain (me regardant le sourire aux lèvres) : J’avais un petit creux, tu en veux ? 


J’avais envie de prendre sa tête de la cogner contre la porte, mais je ne l’ai pas fait. Il m’a fait des œufs et nous avons petit-déjeuner ensemble. Il a dormi encore chez moi cette nuit-là et toutes les autres nuits jusqu’à son départ. Bien sûr qu’on n’a pas raté une seule occasion de s’envoyer en l’air. Ce n’est pas pour autant que j’ai envie de lui dans ma vie, que mes sentiments sont revus. Non ! C’était bien, très bien même. On a chacun pris son pied, il m’a fait passer de bonnes vacances mais ça s’arrête là ! Comme je lui ai dit la première fois : qu’il passe à autre chose, je ne suis plus dans lui depuis très longtemps, donc son numéro de charme tout ça ne marche plus avec moi. 


+++ Trois mois plus tard +++


Docteur (ouvrant la porte) : Mademoiselle Ra-Ou-be-t ? 


Moi (me levant) : Oui 


Docteur (me faisant un sourire) : Suivez-moi s’il vous plait 


Ceux-là, toujours en train de massacrer les noms des gens. Même lorsqu’il est très simple à prononcer, ils se compliquent toujours la vie. 


Docteur (me regardant) : Prenez place ! [Ce que je fais] L’échographie n’a rien montré mais la prise de sang que nous vous avons fait passer indique que le taux d’HCG est élevé, que vous 


Moi (l’interrompant) : Vous êtes en train de me raconter quoi comme ça ? C’est quoi cette histoire de HCG ? Je suis venue faire mon examen de routine pourquoi vous me parler de HCG ?


Docteur (me souriant) : Parce que vous êtes enceinte mademoiselle Ra-ou-be-t


Moi (choquée le cœur battant) : Quoi ? 


Docteur : C’est ce que j’essayais de vous expliquer avant que vous ne m’interrompiez 


Moi (dépassée) : Ce n’est pas possible ! [Me levant de la chaise] Ce n’est pas possible vous comprenez ? Ça fait trois mois que j’ai mes règles depuis mon dernier rapport, trois mois ! Et je me suis protégée ! 


Docteur (me regardant) : C’était quand la dernière fois que vous avez eu un rapport non protéger ? 


Moi (faisant les cent pas dans le bureau) : Je ne sais plus, je ne m’en souviens plus. 


Docteur : Le test indique …


Moi (l’interrompant) : C’était le jour de noël, mais deux jours avant j’avais eu des rapports non protégé. Donc le vingt-cinq j’ai pris la pilule du lendemain et je n’ai plus eu de rapports non protégé ! Je ne comprends pas docteur. [M’asseyant] Ça fait trois mois que je vois mes règles, trois mois ! [Sortant mon téléphone du sac en lui montrant mon journal intime] Alors expliquer-moi comment je me retrouve enceinte, sachant que mon cycle n’a eu aucun dérèglement 


Docteur (voulant dire quelque chose) : Je


Moi (l’interrompant le regard ahuri) : Ça veut dire que je ne peux même pas avoir recours à l’avortement ?

Passion: Amour, Orgu...