CHAPITRE 5: S'EXPRIMER.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 5 : S’EXPRIMER.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Loyd : (Me regardant, après un moment) Si tu ne me parles pas à moi Reb, avec qui le feras tu ? À qui raconteras tu tes peines ? Dans les bras de qui iras-tu te réfugier ? Avec qui partageras tu tes pensées ?


Mes larmes se sont remises à couler et je suis partie me jeter sur sa poitrine, il a refermé ses bras sur moi en me serrant très fort. Ce simple contact a réussi à me faire énormément de bien. Il m’a soulevée dans ses bras comme un bébé et il est allé s’asseoir sur les coussins en me posant sur ses jambes. Il m’a bercée jusqu’à ce que j’arrête de pleurer.


Loyd : (Essuyant mes larmes, voix douce) Tu me dis ce qui ne va pas ?

Moi : J’ai parlé au téléphone avec tantine Lucia quelques minutes avant que tu ne m’appelles.

Loyd : (Silence)

Moi : Elle m’a dit qu’elle n’allait rien dire à personne si je rentre dans un mois comme je lui ai dit.

Loyd : Mais ?

Moi : Mais avant ça elle m’a dit des choses qui m’ont fait me sentir comme un monstre sans cœur.


Je lui rapporte la conversation.


Moi : Voilà pourquoi je pleurais.

Loyd : (Resserrant ses bras sur moi) Je te demande pardon bébé, tout cela est de ma faute.

Moi : (Levant mes yeux pour le regarder) Ne dis pas ça, je ne veux pas que tu te sentes coupable.

Loyd : Pourtant c’est la vérité. Je suis le responsable de cette situation. Je savais que je n’aimais pas Janaï depuis le début mais je l’ai impliquée dans cette histoire par dépit et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Si dès le départ j’avais été clair avec elle lorsqu’elle m’avait dit ressentir des choses pour moi, nous n’en serions pas là. Tout est de ma faute et ça me peine que tu aies à souffrir de mes mauvaises décisions aujourd’hui.

Moi : Je sais que ce n’était pas facile pour toi de faire ce que t’as fait alors je ne t’en veux pas. Je sais que tout va s’arranger et elle finira par comprendre. 

Loyd : D’accord. (Me faisant des bisous sur le visage) Mais entre temps, je ne veux pas te voir triste, ça me déchire le cœur.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Je ne suis plus triste, ta présence m’a réconfortée (l’embrassant sur la bouche) Je vais beaucoup mieux.

Loyd : (Nouant ses doigts de sa main libre avec les miens)D’accord.

Moi : Tu as laissé le travail pour venir ici ?

Loyd : Oui. J’ai dit que j’avais une urgence, j’étais inquiet.

Moi : (Souriant faiblement) Donc mon état t’inquiète à ce point ?

Loyd : (Me fixant dans les yeux) Là où est ton cœur, c’est là où est ton trésor. Tu es mon trésor Reb et c’est toi qui détient mon cœur.


Mon sourire s’élargit et je l’embrasse à nouveau cette fois-ci avec beaucoup plus d’entrain. C’est lui qui y met un terme quand il sent que nos sens sont en train de se réveiller. On se regarde et je me mors la lèvre inférieure pendant qu’il sourit en appuyant une de mes fesses avec sa main qui est en dessous de moi. 


Loyd : Ça te dirait d’aller en week-end ?

Moi : Où ?

Loyd : Où tu veux. On s’en va ce soir et on rentre lundi soir.

Moi : Tu ne vas pas travailler lundi ?

Loyd : Non, ce lundi est férié donc nous aurons un long week-end.

Moi : J’ai bien envie d’aller à Pog.

Loyd : Tout sauf cette ville.

Moi : Pourquoi ?

Loyd : La grande majorité des parents de Janaï vit là-bas et plusieurs d’entre eux étaient aux fiançailles, ils me connaissent. Si on y va, on sera obligé d’être enfermés dans une chambre d’hôtel.

Moi : (Faisant la moue) Ici je serai déjà enfermée pour éviter de croiser quelqu’un, je ne veux pas être enfermée aussi là où on ira. Je veux pouvoir me balader avec toi sans rien craindre.

Loyd : Moi aussi.

Moi : Alors allons à Lambaréné. Tu connais un peu la ville ?

Loyd : Non. Dans ma vie j’ai très peu voyagé donc je ne connais pas.

Moi : On va aller découvrir ensemble alors ?

Loyd : Oui. 

Moi : D’accord. Je vais nous préparer un petit sac, j’étais d’ailleurs en train de ranger mes affaires avant que tu ne viennes et je ne te l’ai pas dit hier, je t’ai apporté quelques trucs.

Loyd : Quelques trucs ou une valise entière ?


Je souris car il me connait. 


Loyd : (Souriant) Tu es incorrigible.

Moi : (Souriante) Tu sais que c’est plus fort que moi. J’aime te voir beau et bien habillé. Je ressens une énorme fierté quand tu passes et puis tout le monde te regarde et admire ce que tu portes pour te sublimer d’avantage. Je suis heureuse dans mon cœur en pensant que c’est mon œuvre et c’est mon homme.

Loyd : Je vois. Merci pour les affaires.

Moi : De rien. Je dois être prête pour quelle heure ? Et tu vas t’occuper de tout ?

Loyd : Si tu peux faire des recherches et des réservations pour un hôtel ça va m’arranger. Comme ça je vais me concentrer sur le chauffeur qui pourra nous y emmener.

Moi : Ça marche. 

Loyd : Je vais te laisser ma carte bancaire, tu n’as pas oublié le code n’est-ce pas ?

Moi : Non.

Loyd : Pour les autres documents au besoin, tu sais également où les trouver.

Moi : Oui. 

Loyd : Ok. En ce qui concerne l’heure, tout dépendra du temps que je ferai chez le père de Janaï après le boulot comme je te l’ai dit. Mais dans tous les cas, on se tient informé.

Moi : D’accord. 

Loyd : Bon, il faut que j’y retourne car j’ai suspendu un taf. 

Moi : D’accord.


Je me suis levée et il s’est levé à ma suite. Il a sorti son portefeuille pour me donner sa carte bancaire, je l’ai raccompagné jusqu’à la voiture où nous nous sommes langoureusement embrassés avant qu’il ne retourne au boulot et me laisse avec un sourire sur les lèvres. Je suis contente d’aller en week-end avec lui et de pouvoir librement me balader avec mon homme sans avoir à nous cacher comme des criminels. Je rentre dans la maison et la première chose que je fais c’est de prendre mon ordi pour faire des recherches. Je tombe sur un jolie complexe hôtelier dans un quartier qu’ils appellent ‘’Canadien’’ et je prends les informations nécessaires avant de les contacter. Je réserve une grande chambre pour deux pour le week-end en donnant toutes les informations de Loyd, je paie les frais demandés et quand je reçois une copie de ma réservation ainsi que les images de la chambre prise, j’envoie le tout à Loyd avec en prime une photo de moi en petite tenue.


-Moi : C’est fait. J’ai hâte d’y être Loyi. Je suis toute excitée. 


J’ai posé mon téléphone et j’ai éteint l’ordi pour aller faire notre sac en choisissant minutieusement mes sous-vêtements, il faut qu’il soit choqué en me voyant à l’intérieur et le choquer est une de mes spécialités, ce n’est pas pour rien que j’ai fait un shopping avant d’arriver ici. Ce n’était pas les vêtements que je partais acheter étant donné que ça, j’en ai une quantité importante dû à mon travail avec ma tante. Mais la lingerie j’achète toujours de nouveau surtout s’il doit me voir à l’intérieur. Je termine avec nos vêtements, que je me penche sur les chaussures. Je prends, une escarpins, une sandale à talons, une plate et une basket, car on ne sait jamais. Pour lui, une chaussure de ville, une mocassin, une basket et une babouche. Je passe aux accessoires, montres, lunettes, casquettes, bracelets, bagues, chaînes avant de finir avec les produits de beauté et de toilette. Quand c’est fini, je poursuis mon rangement en mettant de la musique pour animer…


**LOYD MBAZOGHO**

J’arrive au boulot et je rejoins mon bureau.


Ida : (Ma secrétaire) Monsieur, monsieur Mfoula a demandé après vous.

Moi : Il y a longtemps ?

Ida : Une quinzaine de minutes.

Moi : Il a laissé un message ?

Ida : Il a demandé de l’appeler quand vous devez revenir.

Moi : D’accord. Autre chose ?

Ida : (S’approchant pour déposer un dossier) Le dossier que vous avez demandé ce matin. 


Elle pose le dossier et ce faisant, elle se penche excessivement me montrant par la même occasion sa poitrine généreuse sous son haut plongeant et moulant. Je la regarde intensément et elle lève les yeux sur mon visage ayant certainement constaté que je l’avais fixée. 


Ida : (Essayant de faire l’innocente) Il y a un problème monsieur ?

Moi : Ça fait combien de temps déjà que vous travaillez ici ?

Ida : Bientôt deux mois monsieur.

Moi : Tenez vous à garder cet emploi ?

Ida : Oui monsieur, j’en ai vraiment besoin.

Moi : Dans ce cas cessez immédiatement toute vos pratiques de séduction que vous essayez de faire sur moi. Je n’ai rien à vous reprocher sur le plan professionnel. Vous avez été engagée ici pour le travail et je vous prie de vous concentrer sur ça si vous voulez continuer à travailler pour moi. 

Ida : (Arrangeant son haut pour essayer de cacher ses seins) J’ai compris monsieur.

Moi : Bien. Vous pouvez retourner à votre poste. 


Elle est sortie de mon bureau en ayant l’air gêné mais il vaut mieux ça que de continuer à faire une chose qui pourrait lui faire perdre son bout de pain. Ça fait 4 ans que je travaille dans cette société et j’ai été promu deux fois en deux ans. Au début de ma carrière ici, je partageais une secrétaire avec mon beau-frère qui était également mon parrain et mon supérieur bien que n’exerçant pas la même activité ni le même poste même si nos tâches communiquent entre elles. Cette dernière a usé de plusieurs stratagèmes pour essayer de me séduire mais cela n’a pas marché. Elle s’est vraiment permise des choses jusqu’à ce que mon beau-frère qui voyait cela et savait que j’avais du mal à vexer les femmes me parle en me disant que tant que je n’allais pas être ferme avec elle, elle n’arrêterait pas et un jour je l’ai fait. Depuis, nos rapports sont professionnels et le respect est mutuel. Quand mon beau-frère a été promu en tant que Dga de la boîte, il est monté avec elle vu qu’elle était sa secrétaire bien avant que je n’arrive. On a donc dû embaucher une autre pour moi mais celle-ci, dès la deuxième semaine, a commencé à agir de façon bizarre. Je ne parlais pas parce que je n’avais pas la tête à ça. J’étais plongé dans ma tristesse et donc je n’avais pas le temps pour ça. Maintenant que j’ai retrouvé mes esprits et que mon bébé a renoué le contact, je préfère recadrer les bêtises. D’ici là que Lucrèce apprenne par son père que ma secrétaire m’allume au travail et que je ne fais rien pour la stopper, elle va péter un câble et je sais de quoi cette petite, malgré son jeune âge est capable. Elle m’a déjà fait dormir à la plage sur le sable comme un fou par le passé, je n’ai pas envie de revivre ça alors je préfère éviter les problèmes inutiles. Au moins là les choses sont claires. 

Je veux me concentrer sur mon travail quand je reçois un WhatsApp et en consultant, c’est un message de Lucrèce qui m’informe qu’elle a fait les réservations pour le week-end avec des images à l’appui. La dernière image manque de me débloquer la mâchoire car c’est une photo d’elle hyper sexy dans une lingerie que j’ai du mal à qualifier.


-Ma Reb : C’est fait. J’ai hâte d’y être Loyi. Je suis toute excitée. 


Son message et sa photo rendent ma mémoire très fertile au point de la voir dans mon esprit dans des positions les unes plus étranges que les autres en train de danser sur moi pour me faire crier comme un enfant. Ma queue se dresse immédiatement dans mon pantalon et j’ai envie de refaire un tour rapide à la maison.


-Moi : Tu ne le sais peut-être pas mais je suis aussi l’enfant des gens Reb, tu n’as pas à me torturer comme ça. Après ça comment veux-tu que je travaille pour avoir l’argent de ta dot ?

-Ma Reb : (Émoji qui rit) C’était juste un avant goût histoire de te mettre de l’eau à la bouche pour mouiller ta gorge. Tu boiras jusqu’à être étanché. (Clin d’œil ) 

-Moi : Tu me donnes envie de tout abandonner et de prendre la route immédiatement.

-Ma Reb : Calm down babe. La jouissance est dans l’expectative. Finis la journée et viens trouver ta femme qui t’attend sagement à la maison. 

-Ma Reb : Il ne faut pas donner aux jaloux les raisons de te critiquer à cause de ta promotion. 

-Moi : D’accord. Je prends mon mal en patience. J’espère juste que tu as mis cette tenue dans le sac.

-Ma Reb : Je donne ma langue au chat. (Emoji qui sourit en fermant sa bouche) bye Babe. 

-Moi : Bye querida. 


C’est avec le sourire que j’ai posé mon téléphone avant d’appeler Arsène qui m’a parlé de déjeuner ensemble. J’ai accepté et cela l’a même surpris vu que ces derniers jours, j’ai toujours décliné l’invitation. Après quoi je me suis mis au travail jusqu’à l’heure du déjeuner et nous sommes sortis tous les deux. 


Arsène : J’ai manqué quelque chose entre hier et aujourd’hui ?

Moi : (Souriant) Non, pourquoi ?

Arsène : C’est quoi le bonheur qui transparaît de toi aujourd’hui ? 

Moi : Je ne comprends pas.

Arsène : (Me regardant) Dis-moi tu ne souffrirais pas de bipolarité ?

Moi : (Souriant) Pas à ma connaissance. 

Arsène : Je t’avoue que ces derniers mois, j’ai du mal à te cerner. Tu passes du chaud au froid à une vitesse incroyable. Hier encore on aurait dit que tu étais un condamné à mort et aujourd’hui ton sourire est aux oreilles. Expliques moi. Ça a quelque chose à voir avec Janaï ? Tu as changé d’avis ?

Moi : Non et je ne compte pas le faire. Je suis d’ailleurs censé aller chez son père ce soir pour confirmer ma décision. Je ne veux et ne peux plus être avec Janaï. C’est peut-être dur à accepter aujourd’hui mais c’est pour notre bien que je le fais. Je t’assure que durant ces trois dernières années, j’ai essayé de me projeter avec elle, je me suis efforcé en me disant que ça finirait par aller que mes sentiments changeraient mais rien n’y fi. Janaï est une fille bien et sympathique, c’est d’ailleurs ce qui m’a fait penser que nous deux on aurait pu mais malheureusement, ça n’a pas changé. Mes sentiments à son égard n’ont pas évolué. Je n’arrive pas à la voir autrement que comme une sœur de l’église avec qui je m’entends assez bien.

Arsène : Dis moi, je sais que c’est indiscret mais bon je te le demande quand même. Vous deux, sur le plan sexuel, vous n’avez jamais fait quelque chose ?

Moi : Non.

Arsène : (Surpris )En trois ans, rien de chez rien ? Personne n’a essayé de faire quelque chose ?

Moi : On a bien essayé deux fois lorsqu’elle m’avait rejoint au Ghana. La première fois c’était après une sortie avec quelques amis que j’avais eu sur place et on avait pris un verre. Comme elle était un peu émoustillée, elle avait voulu que nous le fassions mais je l’avais arrêtée car nous savons que ce n’est jamais une bonne idée de coucher avec une femme ivre. Une autre fois elle était venue dans ma chambre après avoir fait un mauvais rêve et dit qu’elle avait peur. Nous avions alors dormi dans la même chambre et elle a essayé, j’ai voulu me laisser aller mais je n’ai pas pu. 

Arsène : C’est elle qui ne t’attire pas sexuellement ou tu as un problème sur ce plan ? Je sais que c’est délicat.

Moi : Elle ne m’attire pas. Je n’ai aucun problème avec ma virilité.

Arsène : Je vois. Dans ce cas, tu fais bien d’y renoncer. Car si tu me dis qu’elle ne t’attire pas c’est qu’à la base déjà c’est faussé. Ta femme est censée réveiller tes pulsions et dans votre cas, vous devriez être en train de lutter pour ne pas tomber dans la fornication mais si tu me dis qu’elle te laisse de marbre alors c’est mieux de laisser tomber. Ça fait mal et c’est blessant mais c’est mieux que de se lier dans une relation et être malheureux après.

Moi : Merci.

Arsène : C’est ta sœur qui sera vraiment déçue car elle pense qu’il y a de l’espoir et que tout va s’arranger entre vous.


Je soupire et nous finissons par changer de sujet en mangeant. À la fin, je lui demande s’il peut me passer le numéro de Lucia pour que je puisse avoir quelques informations et il accepte sans problème puis nous sommes retournés au boulot. Quand je suis rentré à la maison tout à l’heure et que j’ai vu Lucrèce avec les yeux rouges, surtout à cause des raisons de son état, cela m’a fait mal au cœur. Lucrèce vit avec Lucia et si chaque fois elle doit se sentir coupable d’avoir cette relation avec moi parce qu’on va lui rappeler constamment qu’elle est cruelle, cela pourrait jouer sur ses émotions. La seule personne à blâmer ici c’est moi et non elle. C’est ce que je veux lui dire. 

Une fois dans mon bureau, je règle rapidement le souci du chauffeur qui va nous emmener à Lambaréné puis je me remets à travailler. 15h, je prends mes clics et mes clacs pour m’en aller. Dans ma voiture, je lance l’appel sur le numéro de Lucia. Elle décroche après un moment.


« Lucia : (Décrochant) Allô ? »

« Moi : Bonjour Lucia »

 « Lucia : Bonjour. Qui est-ce ? »

« Moi : C’est Loyd »


Petit moment de silence.


« Moi : Allô ? »

« Lucia : (Se raclant la gorge) Oui, je t’écoute. »


Le ton de sa voix avait changé, il s’était durci.


«Moi : J’ai pris ton numéro avec Arsène tout à l’heure car j’avais envie de te parler sans que Lucrèce ne soit au courant. »

« Lucia : Hum. Que me veux-tu ? »

«Moi : Je sais que tu es informée de la relation que j’ai avec elle et que tu ne l’approuves pas. »

 «Lucia : Parce que je devrais le faire ? »

 « Moi : Je sais que cela paraît insensé et »

« Lucia : (Me coupant la parole) Insensé tu dis Loyd ? Elle ne devrait même pas être envisagée. Que Lucrèce encore pense pouvoir entretenir une relation amoureuse avec toi, je peux le comprendre c’est une petite fille qui s’accroche à un fantasme d’adolescente. Mais que toi Loyd, un adulte vacciné de 30 ans qui plus est le petit frère de sa mère et fiancé va jusqu’à coucher sa nièce tout en entretenant une liaison avec elle au point de lui faire faire des bêtises, je dis non. Tu es inexcusable. »

« Moi : (Encaissant le coup) Je comprends ton point de vue et je ne vais pas chercher à me justifier. Comme tu l’as si bien dit, c’est moi l’adulte et c’est encore moi qui étais fiancé alors s’il y a quelqu’un à blâmer ici c’est moi. Lucrèce n’est pour rien et elle ne devrait pas subir les conséquences de mes mauvais choix. C’est moi qui ai impliqué Janaï dans cette affaire et c’est encore moi qui ai décidé d’y mettre un terme. Il est vrai que nous avons eu cette liaison Lucrèce et moi avant que je ne mette fin à mes fiançailles mais Lucrèce n’est pas responsable du fait que je mette un terme, elle ne m’a rien demandé. C’est inenvisageable pour toi et cela semble complètement fou mais j’aime Lucrèce. Tu peux ne pas me croire et je n’essayerai pas de te convaincre, tout ce que je te demande, je te supplie même, c’est de ne plus l’accabler. Lucrèce tiens énormément à toi et la tension qu’il y a entre vous deux en ce moment lui fait énormément de mal. »

«Lucia : (Silence) »

 «Moi : Je ne te demande pas d’accepter notre relation. »

 «Lucia : Parce que vous avez l’intention de poursuivre cette chose ? »

«Moi : Oui. »

 « Lucia : Seigneur ! Tu t’entends parler ? Tu es son oncle Loyd, bon sang vous vivez dans quelle planète ? »

« Moi : Nous savons ce qu’il en est par rapport à cette histoire. »

«Lucia : Je vois que vraiment vous avez tous les deux perdus la raison. C’est quoi la suite ? Tu comptes lui faire arrêter les études ? »

 «Moi : Non. Elle rentrera comme prévu dans un mois et elle poursuivra ses études, je te le garantis. Je n’ai pas l’intention de la détourner du chemin qu’elle veut suivre, au contraire je veux son bien et je compte l’accompagner pour la pousser aussi loin que possible. »

 « Lucia : Hum. »

« Moi : Je sais que c’est dur à croire et je peux te jurer sur tout ce que j’ai de plus chère au monde que j’ai essayé de rester loin d’elle mais je n’ai pas pu. J’accepte d’être tout ce que tu veux mais cela ne change pas ce que je ressens pour elle. Je l’aime de toutes mes forces et je te promets que je ne lui veux pas du mal alors je t’en supplie déteste moi si tu veux mais laisse Lucrèce en dehors de ça. »

«Lucia : (Silence) »

 « Moi : C’est ce que je tenais à te dire, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Bonne journée. »

Clic !

J’ai soupiré avant de poser mon téléphone, j’espère juste qu’elle prendra en considération mes paroles et ménagera Lucrèce. J’ai démarré et je me suis rendu au 9 chez mes parents où je devais récupérer mon père, puis j’ai fait un autre escale pour récupérer mon oncle et nous sommes partis chez les parents de Janaï….


L'AMOUR SUFFIT-IL ?1