Chapitre 52

Ecrit par Sandy's Aby's

Le lendemain.


Celia MIKALA.


Attablés dans la salle à manger, Martin et moi prenions le petit déjeuner composé d’omelette, de pain, de lait de fromage, croissant chaud et jus de fruit.


Martin (posant son verre de jus après avoir bu une gorgée) : Chérie !


Moi (le fixant sans cesser de manger mon omelette) : …


Martin (piquant de sa fourchette sur un morceau de son omelette) : Je te sens un peu distante avec moi ces derniers temps. Tu ne partages plus mon lit tu préfères dormir sur le canapé, c’est dû à quoi ?


Moi (avec une assurance feinte) : Tu sais bien que c’est à cause du bébé qui...


Martin (s’offusqua) : Arrête s’il te plaît ! Arrête de me prendre pour un con ! MAPESSI était enceinte et à ton stade elle ne se comportait pas comme toi.

 Je sais clairement que tu m’évites mais ma question est pourquoi ?


Moi (prenant mon verre de jus d’orange pressé) : S’il te plaît Martin, je n’ai pas envie de discuter de ça !


[Portant le verre de jus à mes lèvre en faisant comme si de rien était alors qu’au fond j’étais morte de peur]


Martin me dévisagea longuement.


Martin (prenant le mouchoir sur la table) : Je sais que tu as fouiné là où il ne fallait pas laissa-t-il tomber, me fixant d’un regard qui me glaça le sang.


Je posais vivement mon verre en me raidissant.


Moi (tentant de garder mon calme pour ne pas me faire griller) : Mais qu’est-ce que tu racontes bon sang ?! répliquais-je sur la défensive.


Martin (essuya sa bouche avec le mouchoir avant de le reposer sans cesser de me fixer) : Je le fais pour toi, tu sais ! 


Pour tes voyages, tes shoppings tes excès…


Ça ne sert à rien d’avoir peur, je ne te ferai jamais de mal, tu es ma femme ajouta-t-il d’une voix apaisante.


Sur ces mots, il se leva tranquillement et quitta la table sans plus.

 

Terrorisée, je tremblais de tous mes membres.


Cinq jours plus tard


Dorothée ép. OVONO.


La veille, nous avons enterré ma sœur, Harmonie.


Il y avait du monde. Juste, sa sœur Justice que j’ai rencontrée pour la première fois alors que j’allais voir comment il allait et certains de ses employés : Annabelle et Lorna étaient présentes pour faire leurs adieux à Harmonie et ce n’était pas facile mais déchirant.


Je bénis le Seigneur pour la présence de Justice qui a soutenu son frère comme elle pouvait.

 Sinon, je ne sais comment Juste aurai réagi tout seul moi-même j’étais complètement anéanti grâce à Dieu mon mari était présent.


Samuel était tout au plus mal, dévasté il n’arrivait même plus à marcher surtout quand le cercueil descendait dans le caveau sa tante l’attrapait.


 N’en parlons pas de maman Mado elle a failli aller rejoindre le cercueil dans le caveau.


 Elle s’est laissé tomber pour suivre sa fille. 

Et grand merci à l’un de ses neveux qui a suivi son geste et l’a rattrapé à temps sinon je n’ose pas imaginer ce qui serai arrivé. 


De toute ma vie, je n’ai jamais su qu’on pouvait pleurer quelqu’un à ce point mais nous n’étions pas prêts de la perdre. 

Ça nous ait tombé dessus et Encore moins qu’elle meure si jeune, enceinte de son troisième enfant oh Dieu ! c’était éprouvant.  


Nous étions tous inconsolables.


 Sa mort m’a aidé à réaliser combien elle était aimée par les siens et aussi que la vie n’est rien, pire encore sans Jésus.


 Samuelha et Samy-Harmy qui n’avaient pas assisté à l’enterrement n’avaient pas encore accepté la mort de leur mère.


 Surtout Samy, il refusait d'accepter que sa mère est partie.

 Il a demandé à son père de la ramener.


 Croyant que son père l’avait peut-être caché quelque part et ça me fit pleurer encore plus, nous tous d’ailleurs.


Ce par contre qui m’avait rendu sceptique c’était le fait de ne pas voir la mère de Samuel à l’enterrement.


Seule tante MENGUE était devenu l’ombre de Samuel sans elle, je ne sais pas s’il pouvait tenir sans se suicider à son tour.


Elle le suivait partout même lorsqu’il allait au petit coin. 


Les parents  d’Harmonie, des rieneux qui sortaient de nulle part ont voulu créer un désordre en imposant à Samuel de faire quelques rituels soit disant pour que l’âme d’Harmonie repose en paix et couper les liens avec sa défunte épouse mais Fernand et tante MENGUE se sont farouchement opposés en les chassant comme des malpropres.


Kerene, elle s’est évanouie au moins trois fois lors du transport du cercueil du corbillard jusqu’à sa dernière demeure.


Harmonie est partie pour toujours nous sommes dévastés et inconsolables.


Mais à part cela, nous devons nous efforcer de continuer à vivre.


 Fernand, mon beau-frère et oncle d’Harmonie à portée plainte contre X, il y a quelques jours, pour empoisonnement.

 Il s’est arrangé pour que ce soit son grand ami de la Garde Républicaine qui gère cette affaire avec la collaboration de la Police Judiciaire.

Pour que justice soit  faite.


 Nous avons tous reçu des convocations : Samuel, moi et d’autres.


 À l’heure qu’il est, la GR a peut-être déjà appréhendé les suspects. 


De tous ceux qui ont reçu les convocations, Samuel a été le premier à passer à l’interrogatoire, moi ensuite une grâce que c'était avant l'enterrement. 


Entre temps, nous sommes toujours éprouvés par le décès que nous n’avons pas encore cherché à savoir comment ils vont procéder pour la suite.


 Cette personne doit être enfermée quand on découvrira qui elle est.


 En effet, les résultats de l’hôpital on révélés la présence des substances dangereuses mais les officiers n’ont pas voulu nous donner de détail car l’affaire était délicate.


Graziella OKOME MBA.


J’avais appris le décès d’Harmonie, les journaux en parlaient dans la rubrique nécrologie il y’a quelques jours sauf que la raison réelle de sa mort n’était pas énoncée.


 C’était la femme d’un agent des Affaires Etrangères et…bla bla bla. Je n’aimais et ne supportais pas cette femme mais je ne pouvais pas aussi me réjouir de sa mort.


J’aurai souhaité allé à son enterrement, juste par curiosité malheureusement vu mon état c’était une mauvaise idée. 


De plus, j’avais déjà assez de problème avec Sam mieux valait pas en rajouter.


J’avais aussi appris par ma belle-mère qui avait dû regagner la maison de son fils qu’elle avait été empoisonné par une substance bizarre.


J’espère qu’enfin Samuel pourra s’occuper de son enfant aussi, maintenant que rien ne le retenait. 


Pour le moment, je ne lui mettrais pas la pression à cause du deuil de son épouse mais il allait devoir s’occuper des vivants que nous sommes. 


En effet, la vie suivait son cours.


Des heures plus tôt, j’ai ressenti des douleurs brèves et espacées pas très alarmantes.


Mais alors que je me rendais à la cuisine pour me servir un peu de nourriture, je sentis quelque chose qui céda suivit d’un filet de liquide chaud entre mes cuisses, mais apparemment, pas que du liquide.


J’avisais aux filles qui ne s’inquiétèrent pas vraiment.

 Puis, quelques heures plus tard en me rendant au vestiaire, je criais à l’aide en m’appuyant contre la porte du couloir qui donnait sur la salle de séjour alors qu’une contraction me clouait sur place jusqu’à ce qu’Helena accoure, alertée par mes cris.


Helena (essoufflée) : Il y a quoi ? demanda-t-elle le front plissé, avant de remarqué l’expression de mon visage.


Moi (appuyée contre le battant de la porte) : Je crois que… le travail a commencé dis-je apeurée.


Helena (baissa les yeux sur mon ventre) : Aka! C'est pourquoi tu cris comme ça ? 

Le bébé est en route. Calme-toi ! 

Je crois qu’il faut que tu marches pour soulager les douleurs n’est-ce pas Shirley s’écria-elle la voyant arriver.


Shirley (qui nous rejoignait à peine) : Woh woh woh ! Grazy, surtout ne pousse rien hein ?

 Eh oui ! Helena, c’est carrément ça ! 

Fait la marcher tout autour de la pièce pendant ce temps je vais ranger les affaires et vérifier si tout est en place. 


Ses contractions sont très espacées encore pas la peine de courir.


Helena me tint par le bras en m’entrainant autour du séjour. 

J’avais qu’une seule envie : m’allonger, peu importe où et me débarrasser au plus vite en expulsant cet enfant de mon ventre.


Je sentis la douleur me traverser du dos jusqu’à la base du ventre, cinq minutes plus tard.

 Elle devenait insoutenable et régulière c’est comme si elle menaçait de me déchirer en deux au fur et à mesure que les minutes s’égrenaient.


Moi (m’immobilisant en écrasant les doigts d’Helena mon autre main sur le dossier du canapé) : Ayoooooo mema ! 


Helena (faisant une grimace de douleur) : Ça va aller moizang, n’arrête pas de marcher !


Moi (respirant par la bouche) : Ouhhh fis-je en me redressant à peine pour reprendre mon souffle. 


Une autre pointa son nez et dura plus longtemps que les premières.


Aaaaaaaaaaah kiééééééé appeler ce connard de Samuel ohhh pardonnnnnn !


Helena fit signe à Shirley pour qu’elle l’appelle pendant qu’elle s’efforçais de me faire avancer.


Moi (serrant les dents, les yeux fermés) : hmmmmmmmmmmmmmmmm ! Je veux pousser ohh ! je n’en peux plus.


Helena (la soutenant) : Respire OKOME ! On attend encore un peu.


Moi (de mauvaise grâce) : Mais attendre encore comment hurlais-je furieuse. 


J’ai mal quand même ! Depuis quand vous êtes médecin ? 

Je ne sais même pas pourquoi je vous écoute encore tchiup. 

J’ai envie que l’enfant là sorte vite oh A Zame ! Aahhh la douleur là ! criais-je en secouant les mains.


Shirley (déterminée) : Ne t’avise pas à pousser madame ! Je crois qu’il faut qu’on y aille Helena sinon on ne pourra plus gérer.


 Samuel ne décroche pas dit-elle la mine déconfite le téléphone en main.


 Emmène là jusqu’à la voiture, je vais prendre son sac et la valise, je vous rejoins.


Graziella (Me laissant entraîner par Helena) : Mon carnet est sur le lit. Criais-je à l’attention de Shirley durant une autre contraction.


Merdeuhhhh hurlais-je en me pliant presqu’en deux faisant claquer mon pouce et majeur en même temps. 


Allons-y ohhh m’écriais-je de plus en plus exaspérée.


Shirley nous rejoignit alors qu’Helena m’aida à embarquer dans sa voiture pendant que j’insultais déjà Samuel et tous ses parents jusqu’en dessous de la ceinture.


Arrivé à la clinique, quelques minutes plus tard, les infirmières me confièrent à une des sage-femme m’installa en salle de travail le temps de vérifier à combien de doigts mon col était dilaté en s’adressant à moi sans que je ne prête attention à ce qu’elle racontait puis sortie de la salle en me laissant avec la 2ème sage-femme qui je crois était une interne.


Moi (Caressant mon ventre à la base) : Ayooo mema ! C’est comme ça l’accouchement ? hein ! Aka 


[Remarquant que la jeune interne me fixait avec curiosité, on aurait dit qu’elle assistait à la parade des éléphants]


 Y’a quoi tu me regarde comme ça ? Tu veux mon poster ? criais-je en colère.


Elle secoua négativement la tête avant de quitter la salle.


Moi (m’asseyant au bord du lit en m’immobilisant) : Tchiuuuup saloparde !  ouhhhhoooh kiééé ! hurlais-je la main posée sur mon ventre l’autre sur la base du dos.


Shirley (pénétrant dans la salle) : Helena s’occupe de remplir les papiers, ça va tu es à combien de doigt ?


Moi (le visage aigre) : Ah je ne sais plus, est-ce que je l’écoutais même ?

 Je l’ai juste entendu dire de continuer à marcher. 

Je ne sais même pas pourquoi j’ai aussi chassé l’autre idiote là, elle au moins aurait pu me rappeler ce que la sage a dit tchiup.


 [Tirant sur ma robe kaba en grattant vigoureusement ma poitrine] 


Les habits là me gêne ohh ! 


Shirley (croisant les bras) : Ne te déshabille pas ça ne changera rien lool !


Moi (de mauvaise humeur) : Bandécon (Juron, insulte), tu te moques de moi pourquoi, je suis ta grand-mère ?


 Tchiup d’abord tu fais même quoi là ?


 Ma main en forme d’éventail, je l’agitais pour faire le vent alors qu’il ne faisait pas si chaud que çà.


Shirley (en reculant) : Aie pardon oublie moi oh ! Attend Samuel, c’est lui qui doit subir ça !


Moi (poussant une exclamation) : En parlant de ce veuf célibataire-là, où est-il ?


 Son enfant va arriver, il est où pour venir recevoir les griffes et couper le cordon ? 


Shirley s’apprêtait à répondre quand la sage-femme principale entra dans la salle.


La sage-femme (me regardant avec étonnement) : Ma chérie il faut marcher pour ouvrir le col, vous n’avez pas envie de quitter d’ici ? demanda-t-elle gentiment en souriant.


Moi (M’efforçant à marcher) : Si si, bien sûr ! Vous disiez que je suis à combien de doigt s’il vous plaît ? demandais-je à bout de souffle.


La sage-femme (calmement) : Vous n’étiez qu’à deux doigts.


Moi (le regard choqué) : Akiééé toute cette douleur pour deux doigts seulement ?


Helena (sur le seuil) : Deux doigts ? mais on risque d’être là pour longtemps.

       

Trois jours plus tard.


Helena MAGUISSET.


Shirley et moi restions dehors pour patienter ça faisait trois jours maintenant d’attente seule la mère de Samuel s’était déplacée pour accueillir son petit-fils mais à cause de la longue l’attente nous lui avons proposé Shirley, Nouna, qui nous avait rejoint le deuxième jour et moi, de rentrer lui promettant de l’informer pour la suite.


La veille le médecin décida de placer Grazy sous perfusion car malgré le processus d’ouverture du col, elle n’était qu’à sept doigts en soixante-douze heure. Elle se plaignait de douleurs et ne pouvait rien avaler. 


 Grazy était complètement épuisée et malgré cela Sam ne montra pas le bout de son nez.


Nous sortions à peine de la chambre où se trouvait Grazy pour prendre de ses nouvelles et lui apporter quelques affaires.


Chaque matin, on se rendait à la clinique où elle était hospitalisée.


Shirley (arpentant nerveusement le hall, les bras croisés) : On devrait rappeler Sam comme l’a suggéré Grazy !


Helena (désinvolte) : Fais-le, toi. Ça fait trois jours qu’on l’appel il ne décroche pas. S’il voulait venir il serait déjà là.


J’ai tellement envie de lui mettre mon point dans la figure que je ne supporterai pas d’écouter en plus sa voix.


Nouna (les mains en poches) : Tous des chiens ces hommes !!! 

Aucun ne fait l’exception.


Nouna était différente depuis la perte de son bébé. 

Elle restait parfois dans son coin avec ses enfants sans nous adresser la parole à Shirley et moi.


Depuis un haut-parleur de la clinique.


« Le Docteur Richard et la sage-femme Rosette sont demandés au bloc opératoire en urgence.»


Shirley qui composait le numéro de Sam se figea et nous fixa tour à tour, incrédule.


Quelque chose ne tournait pas rond.


Shirley (retenant par la blouse, d’une infirmière qui passait près d’elle) : Qu’est-ce qui se passe s’il vous plaît ? 

Bonjour d’abord !


L’infirmière (des documents en main) : Rien de grave juste une petite complication votre sœur va devoir accoucher par voix haute !


Moi (stupéfaite) : Hein ???


L’infirmière (préoccupée) : Désolée, il faut que j’y ailles.


L’infirmière s’en alla précipitamment.


Shirley lança l’appel mais Samuel ne décrochait toujours pas.


Moi (croisant les bras, inquiète) : Hmm ! 

Ça ne m’étonne pas de lui. Tu as rechargé le portable de Grazy ?


Shirley (raccrochant) : Bien sûr !


Moi (relâchant ses bras) : On va devoir appeler sa belle-mère. 

Elle au moins viendra et pourra convaincre son fils aussi on ne sait jamais.


Shirley (prenant le phone de Grazy) : Bonne idée !


Nouna (l’air soucieuse) : Comprenez aussi qu’il est éprouvé, il vient de perdre sa femme, il y a quelques jours seulement.


Shirley et moi échangions un regard surpris.


Du coin de l’œil Shirley observa Nouna pendant une fraction de seconde puis fit une grimace avant de s’éloigner un peu pour passer un appel.


Helena (l’air agacée) : Son ex-femme, corrigeais-je. Ils s’apprêtaient à divorcer, selon Grazy.


Nouna (leva les yeux au ciel) : Ouais c’est ça ! Tout d’abord elle meure mystérieusement ensuite Grazy reçoit une convocation à la GR, comme quoi, il se peut qu’elle soit impliquée… 

 

Helena (fronçant les sourcils) : Attend t’es sérieuse là, qu’est-ce que tu sous-sous-entends ? 


Nouna (répliquant d’une voix glacial) : Je ne sous-sous-entends rien du tout, je dis juste ce que je vois…


Shirley (revenant vers nous en raccrochant) : Eh eh eh on se calme, nous sommes à la clinique et ça fait trois jours que notre sœur galère sans compter qu’elle est au bloc maintenant, vous n’allez pas quand même vous disputez en pareil moment ?


Nouna et moi nous regardons en chien de faïence avant que je ne décide de baisser les yeux en première.


Ce n'était plus la même Nouna.


Moi (la fixant à nouveau) : Je ne sais pas ce que tu as ces derniers temps mais nous en reparlerons calmement.


Nouna (soutenant mon regard) : Bien sûr !


Shirley (soupirant en changeant de sujet) : La belle maman est en route. Laissa-t-elle tomber en nous dévisageant tour à tour.


Trois jours plus tard.


Nouna MAPESSI.


Nous sommes enfin sorties de l’hôpital après le petit séjour de Grazy.


 L’enfant est bien portant, c’est un garçon de quatre kilos cinq cent. 


C’est drôle mais comme ça ne me regarde pas, je n’en parlerai pas. 


Cependant, je sens qu’il y a une, qui a des explications sérieuses à nous donner.


Ni Helena, qui ne mâche pas ses mots, ni Shirley n’ont osé ouvrir leur bouche après la sérieuse dispute qui a éclaté à la clinique.


 Je ne savais pas que la mère de Samuel était sauvage comme ça hum !


Bref comme je disais, ce ne sont pas mes oignons.


Pour l’heure, j’attends Martin qui a dit avoir une surprise pour moi. 

Je ne sais pas encore ce que c’est mais il m’a dit que c’était pour se faire pardonner de m’avoir délaissé ces derniers temps.


Occupée à habiller mes enfants qui sortaient à peine de la douche, je ne vis pas la porte s’ouvrir. 


Martin pénétra dans la chambre comme si de rien n’était après quelques jours d’absence non justifiées ni appel, ni message.


Martin (de bonne humeur) : Hello la famille !!!


Dan et Darène (Se retournant brusquement en écoutant sa voix) : Papa !!!


Les enfants ont pris l’habitude d’appeler Martin : papa.


Normal c’est la seule figure paternelle qu’ils ont présentement.


Dan laissa tomber ses jouets et couru vers Martin, celui-ci le souleva de terre et le porta au-dessus de sa tête avant de le serrer dans ses bras comme un père aimant tandis que Darène attendit son tour, debout près de lui.


Après avoir reposé Darène, il remit à chacun une enveloppe d’argent.


Martin (tendant une enveloppe à tour de rôle) : Et voilà pour vous deux.


Darène (excitée) : Merci papa dit-elle en se précipitant pour ouvrir l’enveloppe imité par son frère.


C'était la première fois que Martin leur remettait de l'argent.


Martin se rapprocha pour m’embrasser sur la bouche, je détournais la tête.


Martin (penché au-dessus de moi) : Chérie, si je suis là aujourd’hui c’est pour me faire pardonner.


Moi (assise sur le lit) : hmm !


Martin (mettant un genou après l’autre en se plaçant entre mes cuisses) : Mon amour, regarde, je me mets à genoux devant toi, pour m’excuser de n’avoir pas répondu à tes appels et messages…


Dan (à voix basse) : Oh papa est à genoux Darène !!!


Darène (murmurant) : Rohhh sortons Dan on va revenir après.


Moi (les voyant quitter la chambre) : N’allez pas faire le désordre là-bas, je n’ai pas envie de me disputer avec Helena aujourd’hui.


Martin (fronçant les sourcils) : Au fait qu’est-ce qui se passe avec Helena ? 

Je la trouve un peu irritable.


Moi (me levant du lit) : Tu veux dire impoli ?


Martin (m’imitant à son tour) : Bon, à vrai dire oui !


Moi (rangeant les vêtements sales dans le panier à linge) : On est en froid en ce moment ! expliquais-je en me tournant vers lui. De  toutes les façons c'est dans ses habitudes.


Martin (curieux) : Dit-moi Graziella a accouché ? 

J’ai vu des habits de bébé sur la corde dans la cour.


Moi (faisant une grimace) : humm en tout cas, elle a accouché et je ne sais pas si elle va accepter de te montrer l’enfant.


Martin (haussant les épaules) : De toute façon je vais lui dire félicitation.


 [Se rapprochant de moi] 


Bon, je suis venu pour me faire pardonner et je veux que tu me suives dit-il en me tendant le bras.


Posant négligemment ma main sur la sienne, j’avais une culotte avec motif à carreaux qui m’arrivait aux genoux et un tee-shirt tout blanc et me tint sur mes jambes en marchant à sa suite.


Martin s’immobilisant en se tournant vers moi. 

Lui (réfléchissant un moment) : Il va falloir que je bande tes yeux.


Moi (fronçant le sourcil en inclinant la tête) : Ok !


Martin fit demi-tour dans la chambre en me laissant devant la porte.

 Il revint quelques secondes plus tard et sans m’avertir me banda les yeux avec sa cravate qui se trouvait dans notre placard commun.


Martin (me tenant par les épaules tout en étant derrière moi) : Avance lentement je te tiens et te dirige fais-moi juste confiance.


Moi (haussant les épaules) : Bah vraiment ! J’espère que ta surprise est de taille.


Martin m’immobilisa et effleura de ses lèvres mon cou, je frémis en mordant prudemment sur ma lèvre inférieure.


Moi (gémissant doucement) : Tu es entrain de m’allumer là ! lui fis-je remarquer en souriant.


Martin (parsemant mon cou de baisers) : Tout ça fait partie du processus pour ma demande de pardon.


Moi (prise de frissons) : Ah ah t’es drôle !

 Eh bien tu te décides ou on fait l’amour sur place ?


Martin (me dirigeant l’entement) : On y va !


Il me fit sortir complètement de la maison en faisant attention lorsqu’on emprunta les marches d’escaliers et plus tard, quand on se dirigeait vers le portail.


Arrivé hors du portail il m’immobilisa à nouveau puis retira sa cravate de mes yeux. 


Je plissais les yeux et balayant la rue des yeux je ne vis rien à part un nouveau Land Cruiser Prado TX blanc, garé devant l’allée. 


Moi (me retournant intriguée) : Elle est où ma surprise ? demandais-je avec impatiente.


Martin (fronçant les sourcil) : Mais … comment ça, elle est où ? Elle est là, devant toi !


Planté sur le bord du trottoir, je repoussais une mèche de tissage derrière mon oreille en m’approchant lentement du Prado, confuse et émerveillée.


Moi (désignant de l’index le Prado tout en le fixant) : Ce Prado est à moi ?


Martin (levant la clé devant mes yeux) : Si et seulement si, tu l’acceptes !


Moi (les mains couvrant ma bouche) : Ohhh ! 

Je me retournais vivement, me jetant littéralement sur son cou en sautillant toute excitée puis sans pouvoir me retenir, je me mis à pleurer à chaude larme.


Martin (me caressant le dos en riant) : J’adore te voir heureuse. Tu le mérites mon amour. Après tout ce qui t’es arrivé.


Moi (agrippée à lui la tête enfui dans son cou) : Sniff merci dis-je d’une voix brisée par l’émotion.


Martin (me serrant contre lui en me couvrant de baiser sur le cou) : Eh, ne pleure pas mon cœur, tu vas finir par me faire pleurer aussi !


Tu veux l’essayer ? enchaina-t-il.


Moi (me détachant de lui lentement en reniflant) : Ça remonte, la dernière fois que j’ai touché au volant,C’était à auto-école avec Graziella.


Martin (souriant) : Mais je suis avec toi où bien ?


Moi (hochant la tête en essuyant les larmes du revers de ma main) : Ok !


Samuel MENDOME


La mort d’Harmonie m’a fait réaliser combien de fois je l’aimais et je regrettais de lui avoir autant fait souffrir.


Après quelques semaines d’absence, je me sentais littéralement vide. 


J’avais le soutient de ma tante qui s’occupait aussi des enfants avec maman qui subitement était plus attentionné envers eux à chaque fois qu’elle les croisait chez mes beaux-parents.


J’avais appris par ma mère que Graziella avait accouché un garçon.

Maman n’était pas entré dans les détails, peut-être qu’elle comprenait enfin ma peine, qui sait ?


Pour moi c’était Harmonie qui m'importait à cet instant. J’irai certainement voir cet enfant mais j’étais encore très faible pour ça.


Tout ce qu’Harmonie a été pour moi, l’amie, la sœur, l’épouse et la mère parfaite pour mes enfants malgré la pression de ma famille qui nous a presqu’empêché de nous unir.


 Harmonie a cru en moi lorsque je n’avais pas la moindre confiance en l’avenir. Elle s’est battu et m’a aimé au-delà de tout jusqu’à ce que je décide de briser tout ce qu’elle a construit au fil des ans :  notre foyer.


C’est dommage que ça soit maintenant que je me rende vraiment compte de ça. Alors que j’étais prêt à lui donner sa liberté, comme elle le souhaitait, il a fallu qu’elle meure.


Tante MENGUE (prenant place près de moi sur le canapé) :  Bonjour mon fils !


Moi (pensif) : Bonjour tante !


Elle m’attira lentement à elle posant ma tête sur ses épaules en m’enlaçant. Je ne pouvais retenir plus longtemps mes larmes.


Il y’a quelques jours encore, j’ai été interpellé par la police Judiciaire où je me suis rendu et j’ai répondu à toutes les questions qui m’avaient été posées.


J’espère juste qu’ils retrouveront le coupable même si selon moi, une allergie à une composante de la pizza et peut-être même une mauvaise association serait la cause du décès.


De toute façon, je leur ai dit tout ce que je savais.


Tante MENGUE (triste) : Chéri, il faudra se préparer, on doit se rendre chez les parents d’Harmonie passer du temps avec la famille et récupérer les enfants. Je sais que c’est très difficile mais tes enfants ont besoin de toi.


J’acquiesçais malgré-moi. En vérité depuis la mort de mon épouse, j’avais passé moins de temps avec eux, je leur avais littéralement tourné le dos. 

Même lorsqu'on se rendait chez la belle famille je faisais tout pour les éviter.

C'était très dur de les affronter avec Samy qui exigeait que je ramène sa mère.


Il fallait que je fasse un effort de toute façon.

C'était la seule chose qu'Harmonie m'avait laissé.

 

Quelques jours plus tard.


Graziella OKOME MBA.


La police judiciaire à fait une descente chez nous avec un mandat du juge d’instruction et m’a embarqué pour que je me présente dans les locaux de la PJ.


J’ai dû laisser le bébé avec Helena et les filles. Je n’ai aucune idée de ce qui se passe mais si c’est une blague, elle est de mauvais goût.


Arrivé au poste on me fit descendre du véhicule en me conduisant dans une salle où on m’a fait patienter deux heures pour au final me refaire monter dans le véhicule en direction de la Garde Républicaine.


Selon l’agent en charge, il aurait reçu un coup de fil pour un changement de dernière minute.

Heureusement encore ils ne m’ont pas menotté ni brutalisé à cause de mon état.


Lorsqu’on arriva enfin et qu’on m’installa dans une salle, je pu remarquer que je n’étais pas la seule à devoir passer l’interrogatoire, plusieurs personnes attendaient leur tour.


Une quinzaine de minutes plus tard un monsieur, grand de taille, teint claire, mâchoire carré vêtu d’une chemise blanche avec motifs bleu marine et un pantalon bleu marine pénétra dans la salle le visage fermé.


 C’était comme si le sourire avait déserté son visage depuis belle lurette ses traits étaient tirés. Peut-être qu’il avait un problème avec sa copine, aparemment, il n’avait aucune alliance à son annuaire gauche ou peut-être pas. 


Il récupéra les documents qui se trouvaient sur la table et les parcouru en une minute avant de me fixer dans son sérieux légendaire.

Il reposa les documents et s’approcha de la table qui nous séparait.


L’officier (penché vers moi, les mains posées à plat sur la table) : Mademoiselle Graziella Sarah OKOME MBA ENGONE c’est bien vous ? demanda-t-il en me fixant sans émotion.


Moi (levant le menton) : Oui c’est bien moi, je ne sais pas ce que je fais ici. 

Pourquoi m’avez-vous convoqué ?


L’officier (se redressant) : Je m’appelle Gautier JOUMAS, je suis magistrat. 

Ici, c’est moi qui pose les questions et vous êtes là pour répondre pas pour les poser en retour.


Mais si on ne vous l’a pas dit, ce qui m’étonnerai d’ailleurs, vous êtes ici parce que vous êtes soupçonné pour assassinat par empoisonnement avec préméditation de madame Harmonie Sage MAVOUNGOU.


 Et vous êtes en interrogatoire de première comparution.


À suivre...


Photo Credit  : Internaute.com

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