Chapitre 53
Ecrit par Sandy's Aby's
Chapitre 53.
Graziella OKOME MBA.
Moi (fronçant les sourcils) : Quoiiii ?
L’officier (sans relever) : Je vous informe aussi que pour ce cas exceptionnel, nous travaillerons en collaboration avec la Garde Républicaine.
Je vous assure que ce n’est pas une petite affaire que nous avons là.
Cependant trois possibilités s’offrent à vous : vous taire, faire vos déclarations ou vous faire assister d’un avocat.
Moi (sur la défensive): Qu’ai-je à y voir avec le fait qu’elle ait été empoisonnée ?
Je ne vis même pas avec elle ! pourquoi j’ai été convoquée alors que je ne suis pas relié avec la victime en dehors de son mari avec qui j’ai eu un enfant.
L’officier (croisant les bras avec insouciance) : Vous êtes marié à lui aussi ?
Moi (montrant ma bague) : Fiancée pour le moment.
L’officier (tirant la chaise devant lui pour prendre place) : Selon son époux, vous étiez dans le véhicule avec lui, le jour où la pizza de madame Sage a été achetée et la vôtre faisait partie du lot.
Il n’y a que par là où vous auriez pu profiter à verser du poison sur la pizza de madame Sage. Mais de quelle manière, c’est ce que nous allons découvrir annonça-t-il de manière déterminée.
Vous ferez mieux de tout avouer maintenant pour non seulement nous simplifier la tâche mais aussi nous faire gagner en temps ! poursuivit-il.
J’éclatais de rire tellement ça sonnait ridicule.
Un bref coup sec donné sur la table me fit littéralement sursauter, je me figeais.
L’officier (rapprochant son visage du mien) : Vous croyez que ça m’amuse ?
Ou, vous ne réalisez pas que je peux vous enfermer sur le champ ? m’assura-t-il avant de se redresser.
Moi (d’une grimace agacée en soutenant son regard) : Je n’ai rien à avouer. Sifflais-je les dents serrées.
Je ne sais même pas de quoi elle est morte, je ne suis pas une meurtrière et je viens d’accoucher il y a à peine quelques jours, vous n’avez pas le droit de me garder ici.
L’officier (répliqua automatiquement) : Vous n’êtes pas en droit d’exiger quoi que ce soit ! Vous êtes le suspect numéro un de cet empoisonnement !
À l’heure où je vous parle, de nouvelles analyses sont faites sur les restes de pizza que nous avons récupérer à la clinique et les résultats d’analyses de la même clinique qui l’a reçu avant son décès sont en notre possession.
Ce sont des preuves qu’elle a bien été empoisonné au pesticide et à un autre produit à base de plante naturel.
Moi (avec colère) : Mais vous êtes fou, ma foi ! Qu’ai-je à y voir.
L’officier (un sourire en coin) : Je vous répète que tout ce que vous direz sera retenu contre vous.
Et j’ai tout mon temps, c’est mon travail : l’interrogatoire.
Après moi d’autre vous interrogeront si c’est nécessaire et si je décide de vous mettre en examen, ce qui me parait évident d’ailleurs, je le ferai.
***
Durant près de quatre heures d’interrogatoire, je n’en pouvais plus, j’avais commencé à pleurer mes parents, de quoi m’accusait-il ?
Je n’avais rien fait à cette femme et pourtant.
***
Graziella OKOME MBA.
L’officier (les bras croisés) : Vous êtes restée toute seule dans le véhicule, vous avez pu profiter à verser ces substances dans la pizza de madame SAGE.
Moi (à bout de patience) : Puisque je vous dis que je n’ai rien à y voir monsieur ! pourquoi vous insistez ?
Ça fait près de six heures de temps que nous sommes là et ce sont les mêmes questions qui reviennent, j’ai un bébé à nourrir au sein qui refuse son biberon explosé-je.
L’officier (parut réfléchir) : Ok laissa-t-il tomber.
Vous allez rentrer chez vous et sachez que vous faite parti d’un examen.
Donc je vous conseille de ne pas quitter le territoire national m’informa-t-il en reculant sa chaise avant de se lever.
Je soupirais de frustration et de soulagement avant de me lever en lui lançant un regard, démoralisée.
Lui (ouvrant la porte en se tournant vers moi) : On se reverra dans deux jours.
J’espère que vous aurez bien réfléchit et que vous avouerez votre forfait conclu-t-il en sortant de la salle.
Mais qu’est-ce qu’il est barge ma foi ! songeais-je.
Juste SAJOUX.
J’étais allongé dans ma chambre les yeux fixés au plafond.
Je me remémorais les moments passés avec Harmonie.
La tête de Justice posée sur ma poitrine, sa main autour de ma taille elle dormait à point fermé, avec ses talons aiguille chaussés.
La pauvre, veillait sur moi nuits et jours et ne se donnait pas le temps de se reposer.
Somnoler était un luxe chez elle ces derniers temps.
Elle avait laissé son mari pour venir s’occuper de moi. Même ses fils, Mes neveux, étaient à présent avec leur nourrice qu’elle avait fait venir des états unies pour s’occuper d’eux pendant qu’elle s’occupait de moi.
Nos parents étaient un peu avancés en âge pour les longues lignes il ne valait mieux pas les déplacer.
Nous parlions par skype de temps à autre.
Le portable de Justice sonna sur le chevet du lit mais elle ne bougea pas d’un pouce, elle dormait profondément.
Je tendis mon bras sans la réveiller et décrochait sans pourtant prendre la peine de regarder à l’écran.
Lorna (croyant avoir Justice à l'appareil) : bonsoir Justice.
J’aimerai savoir comment va votre frère. Je…
Moi (d’un ton posé) : Bonjour Lorna ! coupé-je pour faire court.
Lorna (incrédule) : Oh monsieur euh…Juste !
Je suppose que tu tiens le coup ?
Moi (calmement) : J’essaie !
Lorna : C’est déjà ça !
Moi (jetant un regard vers Justice, lui déposant un baiser sur la tête) : Justice fait une sieste. Tu ferais mieux de rappeler plus tard.
Lorna (d’une voix embarrassée) : J’aimerai beaucoup parler avec toi… Je suis un peu inquiète de te savoir si mal et…
Moi (agacé) : Lorna s’il te plaît. Ne commence pas…
Lorna (insistante) : Juste, je respecte ton deuil mais il va falloir que…
Clic.
Je venais de lui raccrocher au nez.
Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas ? J’avais envie de faire mon deuil.
La femme que j’aimais n’était plus de ce monde, je n’avais pas besoin qu’une autre, prenne le relais.
Je pourrais encore supporter ma sœur mais une autre femme dans mon entourage, non. Était-ce difficile à comprendre ?
Au même moment Justice remua un peu et ouvrit les yeux brusquement puis clignant des yeux quelques secondes.
Justice (frottant ses yeux) : Oh ! ne me dit pas que je me suis endormi ! elle bailla en s’étirant.
Moi (souriant en caressant ses cheveux) : Tu as besoin de repos Justice.
Justice (se redressant) : Purée t’aurai dû me réveiller ! dit-elle en me donnant une légère tape sur la poitrine.
[Posant ses pieds chaussés sur le carrelage]
Moi (prenant appui sur mon coude) : Tu es très encore plus belle lorsque tu dors je n’avais pas le courage de te réveiller.
Elle prit une taie d’oreiller qu’elle jeta sur moi avant de penser à retirer ses chaussures et se diriger vers la salle de bain.
Justice (me mettant en garde) : Je prends une douche tâche de pas faire de bêtise pendant mon absence ordonna-t-elle sur un ton fatigué.
Moi (reposant la taie à sa place) : Ne t’inquiète pas ! Je t’aime trop pour ça !
Graziella OKOME MBA.
De retour à la maison, les véhicules de Nouna et Helena étaient garés dans la concession.
Je pénétrais dans le salon et toutes les filles m’attendaient.
Nouna (Se précipitant vers moi) : Qu’est-ce qui s’est passé que-t-on-t-il posé comme question au poste ?
Sans prêter attention à ses questions, je me dirigeais droit vers mon bébé couché sur son transat acheté par son père même si celui-ci n’a pas encore daigné venir le voir à cause de la mort de sa femme.
Moi (soulevant mon bébé) : Mon amour de fils. ouhh tu m’as manqué mon cœur.
Nouna (voyant que je l’ignorais) : Je viens de changer sa couche, Helena lui a donné son bibi il y a quinze minutes.
Helena (assise sur le canapé) : Il a fait son rot aussi avant qu’il ne soit couché.
Moi (le câlinant) : Regardez-moi ce beau garçon !
Le petit Samuel hein on va te nommer Sam junior MENDOME MBA. Tu auras le nom de ton père et ton grand-père.
Sam- Junior se mit à pleurer en gesticulant.
Moi (prenant place près de Shirley qui me fixait étrangement) : Oh ! Le sein de maman t’a manqué ?
Shirley (me détaillait) : Grazy, qu’est-ce qui ne va pas ?
[S’avançant au bord du canapé]
Excuse-moi, ce ne sont pas mes affaires mais je crois qu’en tant que famille, tu nous dois tous une explication.
Sam Junior commença à pleurer.
Moi (remettant Sam à Shirley qui le souleva avec précaution) : Tien-le.
Je vais l’allaiter
[Déboutonnant les cinq premiers boutons en retirant complètement la chemise. Puis soulevant mon singlet en faisant sortir un sein]
Donne-le-moi demandais-je en tendant les bras.
Shirley se leva et déposa l’enfant sur mes bras en position de tété.
Moi (mettant le sein dans sa bouche. Il s’empressa de tirer son lait) : Je ne vois pas de quelle explication vous avez besoin.
Helena (calmement) : OKOME, nous savons toutes que cet enfant n’est pas de Samuel d’ailleurs, pour nous le prouver, il a décidé de prendre le visage de son père.
D’après Nouna ce serai Freddy le père. Alors soit tu refuses d’accepter la réalité soit tu es en train de sérieusement perdre la tête.
Nouna (détournant ses yeux de moi) : Humm.
Shirley (fronçant les sourcils, excédée) : Tu as vu comment la mère de Samuel t’a ramassé à la clinique en te traitant de chienne et dévergondé.
Moi (soulevant de l’index la lèvre supérieure du bébé avant de lever les regards vers elle) : Je n’ai pas envie d’en parler. Considérez ce sujet comme clos.
Cet enfant est de Samuel, point barre.
Nouna (sidérée) : Mais attend Grazy, tu comptes sur quoi en fait, pour cacher le visage de ton fils à Samuel s’il ne sait pas déjà ?
Tu ne pourras pas le lui cacher indéfiniment et plus il grandira, plus il pourra ressembler à Freddy.
Ce qui est sûr sa mère a dû déjà informer Samuel.
Moi (sereine en souriant à mon fils) : Elle ne dira rien ne vous faites pas de soucis là-dessus ! les rassurais-je en les regardant tour à tour.
Helena (étonnée) : Wahou chapeau Grazy ! Tu as mis la barre haute.
Shirley (croisant les bras) : Et comment tu peux en être aussi sûr ?
Moi (impassible) : Faites-moi confiance je suis avant tout une tchiza.
J’ai l’habitude de trouver des solutions même quand il ne semble pas en avoir. Il faut relire vos cours.
Nouna (atterrée) : Et que penses-tu faire de Freddy ?
Moi (fixant mon fils en lui faisant une jolie grimace) : Il ne saura jamais.
Nouna (secouant la tête) : humm.
Tu vas priver Freddy de son fils parce que tu veux à tout prix Samuel qui, je me demande bien s’il t’aime encore.
Je décidais de ne pas relever sa remarque.
[Se tenant debout en poursuivant]
Il te l’a prouvé mainte fois ces derniers mois avant que sa femme ne meure et jusqu’aujourd’hui l’enfant n’a pas d’acte de naissance parce que TU refuses d’allé trouver Freddy ? articula-t-elle en insistant sur le "tu".
Mais pense à ton enfant bon sang !
Il ne s’agit pas de toi seulement.
Helena (tenta une approche) : Je suppose que tu vas au moins faire l’acte de naissance à l’enfant me scrutant d’un air inquisiteur.
Shirley (m’observant) : De toute façon il ne vous reste que l’option du tribunal, vous avez dépassé le délai pour le faire à la mairie avec les papiers de l’hôpital.
Je les écoutais d’une oreille distraite, retenant l’essentiel.
Moi (berçant le bébé) : Samuel va s’en charger dis-je stoïque.
Nouna (le sourire dépassée) : En tout cas bonne chance Grazy. Dit-elle en se dirigeant vers sa chambre.
Elle ajouta à mi-voix : A quoi bon faire des efforts si ce n’est pas du tout réciproque !
Samuel MENDOME.
Depuis qu’Harmonie était partie je n’allais plus au travail. On m’avait donné des congés anticipés.
Et ma tante avait fait retirer les vêtements d’Harmonie pour les envoyer chez ma belle-mère.
Je dormais à même le sol car je ne supportais pas dormir sur ce lit sans elle.
Samuelha était tout le temps triste. Il suffisait de lui demander comment elle allait ou comment elle avait dormi pour la faire pleurer. Dorénavant, nous gardons le silence jusqu’à ce qu’elle-même se décide à parler.
Samy-Harmy demandait quand sa mère allait revenir et nous nous étions accordé à répondre bientôt à chaque fois qu’il posait la question.
De temps en temps Dorothée venait les chercher pour passer la journée avec elle et les ramenait en soirée ça leur faisait un peu de bien.
Cet après-midi, je me sentais moins fatigué que d’habitude. Je décidais d’aller rejoindre maman et tante dans le salon.
Je les trouvais en pleine discussion.
Tante MENGUE (en langue fang) : …et d’après toi tu trouves ça normal que la belle-mère de quelqu’un n’assiste pas au décès de sa belle-fille ?
Maman (impulsive) : Est-ce que je suis obligée ?
Il y a des personnes qui ne supportent pas les enterrements ! Vous n’allez pas m’obliger à aller assister et si je mourais là-bas ?
Tout le monde ne parle que de ça ! C’est moi le sujet ?
Si je ne me suis pas rendu à son enterrement, j’ai mes raisons aka ! c’est moi qui devait la mettre sous terre, pour qu’on se plaigne de mon absence ou c’est moi qui devait leur donner la permission ?
Moi (prenant place en interrompant leur discussion) : Bonsoir !
Tante MENGUE (Se détourna d’elle) : Ah papa ! Tu as quand même dormi ?
Moi (m’adressant à tante): Oui maman.
Maman (joignant ses mains) : Mon fils, avant que tu n’arrives là, je disais à ta tante que j’ai abandonné ton père ça fait un bon bout de temps.
Il faut que j’aille m’occuper aussi de lui tu sais qu’il est un peu malade. Ta tante peut rester encore un peu puisqu’elle n’a aucune attache là-bas.
Moi (impassible) : À ma, c’est toi qui voit. Depuis que tu es arrivé, je ne vois pas en quoi tu m’aides vraiment donc pour moi, je ne vois pas la différence si tu pars.
Maman (exaspérée) : Aahhh ! MENDOME c’est toi qui parle comme ça ?
Ah tare ZAME wom ekiéé mon Dieu qu’est-ce qui m’arrive ? s’écria-t-elle les mains sur la tête.
Il n’y a pas de problème mon fils je vais partir.
Je ne trouvais rien à dire.
Tante MENGUE (s’adressant à maman) : Et ton nouveau petit fils comment il va ? demanda-t-elle pour changer de sujet.
[Se tournant vers moi]
Ah MENDOME ! je ne suis pas très enchantée mais je crois qu’en tant que responsable il faudra qu’on aille avec ta mère toi et moi voir ton fils depuis qu’il est né il ne t’a pas vu, c’est ton sang et c’est vrai il est né dans une période difficile mais c’est ton sang il faut au moins qu’on y aille.
Je ne sais même pas qu’elle nom elle a donné à l’enfant
[S’adressant à maman]
Il s’appelle comment le petit ?
Maman (sans le moindre enthousiasme) : Ah ! je ne sais plus !
Tante MENGUE (ne fit aucune remarque) : En tout cas MENDOME dès que tu es prêt, fait signe pour qu’on y aille tous avec quelque chose pour le petit.
Maman détourna le regard en plaçant son visage sur le côté en nous ignorant d’un air de mépris.
Désiré NGUIMBI.
Depuis deux jours ma fiancé était en plein dans les préparatifs pour recevoir ses beaux-parents et elle avait voulu profiter de l’arrivée de Pamela pour faire d’une pierre, deux coups.
Lizette était une femme exceptionnel et surtout rare de nos jours.
En dehors du bureau, elle s’avait s’organiser et aussi elle savait réunir la famille et mes parents étaient heureux d’avoir une pareille belle-fille.
Ce soir nous nous apprêtons, elle et moi, à recevoir mes parents pour un repas de bienvenu à Pamela et aussi pour passer du temps avec la famille car avec le boulot de dingue que nous avions quotidiennement à l’entreprise ce n’était pas chose facile de se réunir plus souvent.
Ma future épouse avait eu la brillante idée d’organiser un repas dans ma nouvelle maison, sa future maison.
Toute la famille était déjà là, y compris mon oncle Tanguy, il ne manquait plus que Pamela qui arriva trente minutes plus tard.
Pamela (entra dans le séjour précédé d’Eli, celui qui me suivait) : Hello ma famille !
Moi (émerveillé) : Eh Pam !
Tout le monde présent se leva et chacun vint la saluer, certain en l’embrassant sur les deux joues, d’autres en la serrant dans ses bras.
Puis vint mon tour, je la soulevais de terre et déposa un bisou sonore sur sa joue.
Moi (la reposant sur le sol) : Ma petite sœur chérie !
Pamela (m’attrapant par le bras, heureuse de me revoir) : Mon yaya numéro un.
Pardon, il faut que je vois cette belle-sœur-là qui organise un évènement pour me souhaiter la bien venu dit-elle en s’écartant de moi en allant rejoindre lisette au bout de la table.
Lizette lui fit un sourire gracieux en lui tendant la main mais Pamela ignora sa main tendue et la serra dans ses bras.
Pamela (se retirant de l’étreinte) : Merci d’aimer mon frère et de nous considérer, nous sa famille.
Lizette (arborant un sourire satisfait) : Merci à vous de m’accepter tel que je suis dans votre famille.
Richie qui quittait la cuisine nous rejoignit dans le salon en allant rejoindre Lizette qu’il attrapa à la taille.
Pamela (ouvrant les yeux) : Mais qui je vois là ?
[Se tournant vers moi]
C’est Richie ?
J’inclinais lentement en signe réponse, un sourire en coin.
Pamela se raprochant de lui en le soulevant.
Pamela (sentant son poids) : Weeerh mon fils ! Richie mais franchement donc l’enfant-ci est devenu grand comme ça tchierrr !
Maman (se tournant vers sa fille cadette) : ma fille, là tu as parlé comme une vrai Cam.
(Diminutif de Camerounais/e)
La famille se mit à rire en chœur pendant qu’elle le reposait au sol.
Pamela (grimaçant un sourire) : Richie ça va ?
Richie (hocha la tête en triturant ses petits doigts) : Oui tata Pamela !
Pamela (s’adressant à lui comme on s’adresse à un adulte) : Appelle moi maman d’accord je sais que tu as déjà beaucoup de mère mais c’est comme ça en Afrique, c’est comme ça dans cette famille oh ? dit-elle en posant sa main sur son épaule.
Richie (levant les yeux vers sa tante) : Oui maman Pamela.
Pamela (le reposant au sol) : Cool !
Lizette (s’adressant à tous) : Je crois qu’on va passer à table si cela ne vous dérange pas !
Nous nous dirigions tous vers la salle à manger en discutant.
Oncle Tanguy (souriant) : Oh mais bien sûr !
Pamela (s’appuyant sur une chaise) : Tonton, tu as laissé notre tante où ?
Oncle Tanguy (tirant sa chaise en face de moi à l’autre bout de la table, attendant que papa et maman prennent place) : Ah ma fille, elle est en France. D’ici la fin du mois elle viendra, vous la verrez.
Papa (tirant la chaise) : Ton oncle à préférer épouser une blanche.
Pamela (attendit que maman s’installa) : waouh !
Maman (se rapprochant de son mari) : Tu ne t’assois pas ? murmura-t-elle à Pamela.
Pamela (tirant la chaise près de celle de Lizette) : Bien sûr maman.
Eli (tira sa chaise) : En plus c’est aussi une très belle femme, notre tante.
Pamela (se tournant vers Eli) : Tu l’as déjà vu, yaya ?
Eli (posant ses coudes sur la table) : Sur skype, oui.
Lizette qui s’était rendu à la cuisine pour certainement donner des recommandations à la dame de ménage, revint dans la pièce et pris place près de moi.
Lizette (attirant notre attention) : S’il vous plaît ! Je vais bénir le repas et on va manger proposa-t-elle poliment.
Eli (souriant en se frottant les mains) : Ah oui !
Lizette (les yeux clos) : Seigneur nous te remercions pour ce repas daigne le bénir et le sanctifier et surtout penser à ceux qui n’ont rien à manger donne leur de pouvoir se nourrir.
Nous voulons par ce repas réunir encore cette famille et que l’unité demeure toujours au nom de Jésus j’ai prié !
Tous en chœur : Amen !
Graziella OKOME MBA.
Après la discussion avec les filles, j’avais décidé de laver la layette du bébé avant mettre quelque chose sous la dent, j’avais un petit creux.
Je me rendis dans ma douche, il n’y avait pas assez d’habit juste deux grenouillère et deux bavoirs. Sam Junior faisait sa sieste au salon dans son transat avec Helena et Shirley.
Lorsque j’eu terminé de laver j’allais installer dehors sur le séchoir et pénétra dans le salon.
Shirley (croisa ses jambes) : Darène, s’il te plaît prend moi une bouteille d’eau dans le frigo à la cuisine et un verre.
Darène (se leva de table où elle dessinait avec son frère) : Ok tata Shirley.
Discrètement, Dan lui emboita le pas, abandonna son dessin.
Helena (la mit en garde) : Fait doucement d’accord ?
Darène (hocha timidement la tête) : Ok tata Helena ! dit-elle en disparaissant dans la cuisine.
Je quittais le séjour pour la chambre en prenant soin de prendre mon bébé avec moi pour son dernier bain de la soirée.
Helena prit les affaires du bébé et me suivit dans la chambre.
Shirley DIVOUNGUI.
Allongé sur le canapé depuis plus de trente minutes, je causais avec EYOUBANGOYE et Heinrick par messagerie whats app.
Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu maintenant que Natacha était en Côte d’Ivoire. Parfois je pensais à elle, elle me manquait beaucoup.
Richie était toujours chez son père avec sa nouvelle mère. Je ne sais même pas s’il se souvenait encore qu’il avait une mère en tout cas.
J’entendis du bruit provenant de la porte et un monsieur de taille normal, beau gosse pénétra dans le salon, une chemise carrelée quatre quart et un pantalon tissus bleu marine.
Moi (sursautant) : Euh qui êtes-vous ? On peut vous aider ?
D’un geste naturel je me levait un peu inquiète.
Le monsieur (balaya la pièce du regard) : Bonjour. S’il vous plaît, je cherche Graziella.
Son regard s’arrêta sur le transat de Sam Junior.
Moi (le dévisageant en me demandant si je ne devais pas appeler au secours) : Je peux savoir d’où vous la connaissez ? fis-je sur la défensive.
A cet instant précis, Darène arriva avec la bouteille d’eau, qu’elle posa sur la tablette ; précédée de son petit frère Dan, qui posa à son tour le verre tout près de la bouteille.
Moi (sans cessez de fixer l’inconnu) : Les enfants, allez-y trouver maman fis-je les faisant signe de s’en aller, d’un geste de la main.
Le monsieur (croisant mon regard) : N’ayez crainte, je ne suis pas là pour faire du mal à qui que ce soit, je suis juste venu voir mon fils me rassura-t-il.
Moi (ouvrant la bouche, choquée) : Vous êtes le…
Le monsieur (me tendit la main) : Freddy, le père du bébé de Graziella.
Au même moment Graziella pénétra dans le salon avec le bébé dans les bras, suivi de près par Helena. Dès que Graziella, leva les yeux, elle croisa le regard de Freddy, elle se raidit en s’immobilisant.
Helena (se heurta à elle, distraite en fixant à son tour l’inconnu) : Qui est-ce ?
Graziella lui jeta un regard inquiet, le visage d’Helena s’éclaira soudainement.
Graziella (s’adressa directement à l’inconnu) : Qu’est-ce que tu fais ici, qui t’a montré où nous vivons ? questionna-t-elle en serrant son fils un peu plus contre elle comme si elle essayait de le protéger de quelque chose de nocif.
Freddy (soutenant son regard) : Je suis venu voir notre fils dit-il d’un ton déterminé.
Graziella remit le petit à Helena qui sans un mot, le prit en le ramenant dans la chambre.
Graziella (se rapprochant de Freddy) : Notre fils ? Tu veux bien m’expliquer ? depuis quand j’attendais un enfant de toi ? demanda-t-elle sur un ton neutre.
Freddy (croisant les bras) : Graziella, tu ne vas pas jouer à ça avec moi tu m’entends ?
Comment oses-tu me cacher l’existence de Mon fils ? fit-il en s’emportant.
Graziella (désinvolte) : Tu peux m’expliquer de quoi tu parles ? car depuis que tu as commencé à parler, je ne sais pas ce que tu racontes.
Lui (le rire nerveux) : Arrête de faire comme si je ne savais pas. On m’a tout avoué et tu sais au fond de toi qu’il est de moi.
Graziella (faisant mine d’être désorientée) : Qui t’a raconté ces bêtises ? C’est qui ‘‘on ’’ ?
Nouna (Derrière nous, les bras croisées) : C’est moi !
Graziella (se retournant) : Ah ah ah !
[Se tournant vers Freddy]
Elle ? désignant Nouna de son pouce par-dessus de son épaule.
Nouna a toujours été amoureuse de toi et elle n’a jamais eu le courage de te l’avouer et elle veut monter toute une histoire parce qu’elle est fâchée contre moi c’est tout. Ça ne voudrait pas dire que c’est la vérité.
J’ai accouché de l’enfant de Samuel, c’est lui qui s’est occupé du trousseau et tout le reste car c’est Son fils et non le tient.
J’ai assez discuté avec toi, tu sors de chez moi immédiatement et n’ose plus jamais remettre les pieds ici.
Subitement, Freddy se rua sur Graziella et la secoua brusquement elle se recroquevilla sur elle-même
Freddy (la tournant vers lui en resserrant sa prise) : Arrête de mentir. Arrête un peu ! supplia-t-il les yeux humides.
Graziella (chercha à se dégager) : Lâche-moi.
Sam Junior n’est pas ton enfant, il ne sera jamais le tient.
Freddy (ravala ses larmes) : Qu’est-ce que je t’ai fait au point de m’empêcher de voir mon fils.
De me mentir hein ! dit-il déçu de son comportement.
Je me précipitais sur lui pour le tirer par la chemise afin qu’il lâche Grazy et Nouna vint de l’autre côté pour empêcher Grazy de s’approcher de lui.
Nouna (à Graziella) : Dit lui la vérité cet enfant est son sang, il a le droit de le savoir l’encouragea-t-elle le regard suppliant.
Grazy (se libéra d’elle) : Toi tu la fermes imbécile !
Et toi !
[S’adressant à Freddy]
SORT MAINTENANT OU J’APPEL LA POLICE hurla-t-elle hors d’elle.
Freddy (avec mépris) : Tu es pire qu’un démon.
[Ajustant sa chemise après que je le lâchais]
J’espère que tout ce que tu fais te retombera dessus OKOME !
[Pointant du doigt]
Et je trouverai un moyen de récupérer mon fils avant qu’il ne grandisse avec une folle de ton espèce.
Grazy (Criant à plein gosier) : VAS T-EN ESPÈCE DE CHIEN.
VA TE FAIRE CUIR UN ŒUF À CA M’ÉTONNE !
{Ça m’étonne* quartier de la commune d’Owendo}
Freddy (ravala son orgueil) : Ok ! je m’en vais mais je n’oublierai pas ce jour et je trouverai un moyen de récupérer légalement Mon fils dit-il en sortant précipitamment.
Grazy (se tournant vers Nouna) : Et toi espèce d’imbécile injuria-t-elle en lui assenant une bonne paire de gifle avant de se jeter sur elle à coup de pied et à coup de griffe.
Recroquevillée, Nouna essayait tant bien que mal de se protéger des griffes et coup donnés.
Elle se plia en deux pour vouloir échapper mais Grazy tira avec une force incroyable sur son tissage et Nouna dérapa sur le carrelage glissant se laissa tomber en arrière dans un bruit sourd, hurlant de toutes ses forces.
Je me précipitais pour les séparer en criant.
Moi (tirant Grazy par son vêtement) : Arrête ! Arrêtez, vous aussi !
Grazy déchira le top de Nouna sans arrêter de la tabasser.
Spontanément, Helena sortit en courant de la chambre.
Elle demanda aux enfants, que je n’avais pas vu arriver, de rentrer à la chambre ces derniers se mirent à pleurer voyant que leur mère se faisait frapper.
Nouna (protégeant son visage) : Ahhh ! Laisse-moi oh… Je ne t’ai rien fait.
Sans effort, Helena vint les séparer alors que je me retrouvais au sol dans mes tentatives de les séparer.
Quant à moi, je me relevais et tendit la main à Nouna pour l’aider à se relever à son tour, elle avait les yeux rouges et des traces de griffure sur la joue, le cou et sur le bras, tremblante alors que Grazy s’en sorti avec une simple griffure sur le bras.
Helena (hors d’elle) : Mais tu es folle Grazy ! Tu te bats alors que ça ne fait pas quelques jours tu as accouché par césarienne ? Tu veux te tuer ou quoi ?
Le silence se fit d’un coup.
La poitrine de Grazy se soulevait et s’abaissait. Elle était visiblement ivre de rage, la mâchoire serrée.
Grazy (respirant bruyamment) : Pourquoi elle se mêle de mes affaires hein ? Nouna c’est moi qui t’ai faite, tu m’entends, si tu es telle que tu es aujourd’hui c’est grâce à moi dit-elle en se frappant la poitrine.
[Reprenant son souffle]
Je t’ai habillé, je t’ai nourri, je t’ai appris tout ce que tu connais aujourd’hui.
Je t’ai même montrer comment bien faire l’amour à un homme.
Oui je t’ai prise sous mon aile. J’ai accepté tes enfants et c’est comme ça que tu me remercie ?
En me poignardant dans le dos ?
Nouna (essuyant le sang sur son bras en gémissant de douleur) : Tout ce que je fais c’est pour ton bien et celui de ton fils !
Grazy (me bousculant en essayant d’atteindre Nouna) : IMBÉCILE ! C’est toi qui sait mieux que moi ce qui est bien pour moi ?
Si tu es amoureuse de Freddy vas-y coucher avec lui c’est quoi ton problème ?
Nouna (hystérique) : Je ne suis pas amoureuse de lui.
Grazy (menaçante) : Tu feras mieux de t’en aller sinon je vais t’abimer car ce que tu viens de faire là, on ne le fait pas à sa sœur.
Surveille tes arrière espèce de pute de bas étage.
Nouna quitta le salon précipitamment pour sa chambre.
Grazy (se tournant vers Helena) : Où est mon fils, de peur qu’elle me prenne l’enfant pour aller le donner en cachette à Freddy.
Moi (trouvant que Graziella exagèrait) : Je ne pense pas qu’elle soit capable d’une telle chose.
Grazy (me toisant) : Qu’est-ce que tu en sais ?
Helena (s’écartant pour lui laisser le passage) : Il est dans son berceau dans ta chambre.
Grazy quitta le salon pour sa chambre.
Photo credit : King of the flat screen
Model : Nafessa WILLIAM as (Nouna MAPESSI)