CHAPITRE 52: BOIS SEC

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 52 : BOIS SEC.

**LUCIA MANGA**

Bhernie a effectué un déplacement à l’intérieur du pays avec Loyd, Marwane et Jérôme et ils seront là dimanche soir. Je suis toute seule à la maison depuis hier soir et c’est maintenant que je constate que cette maison est trop grande pour nous deux. Et je suis si triste de ne pas pouvoir la combler avec des enfants. Le mois dernier en partant d’ici, j’étais très confiante et surtout pleine d’espoir par rapport au fait que nous aurions pu avoir nos enfants comme on se l’était imaginé mais le choc que je suis allée recevoir là-bas après autant d’effort m’a laissée un goût amer et je suis presque découragée de continuer avec ce processus. C’est Ciel qui a essayé de me parler pour me motiver en me disant que nous allons continuer à essayer et que dans 6 mois nous allons retourner. J’en ai parlé à Lucrèce et elle aussi m’a dit la même chose et qu’elle était même prête à payer une ou deux procédures si les sous étaient un souci à un moment donné. Je me suis ressaisie et j’ai décidé d’aller de l’avant mais n’empêche que quelque part à l’intérieur de moi, je suis triste.

Je soupire et je m’étire. Mon téléphone juste à côté sonne et je sais à la sonnerie que c’est Ciel. C’est avec un énorme sourire que je décroche.

« Moi : Allô ! »

« Bhernie : Comment va ma lumière ? »

« Moi : Elle se sent seule, son Ciel lui manque. »

«Bhernie : Prend ton mal en patience, j’arrive. Et pour te dire vrai, je t’ai cherché la nuit sur le petit lit sur lequel j’ai dormi. »

 « Moi : (Souriante) Pourquoi vous avez dormi sur des petits lits ? »

« Bhernie : Ce sont les seuls que l’auberge où on a passé la nuit nous a proposé. C’est loin d’être le 5 étoiles. On aurait dit mon lit de l’époque chez mon père. »

Nous éclatons de rire tous les deux aux souvenirs de ce fameux lit sur lequel nous avons vécu énormément de choses et sur lequel nous avons commencé à planifier tout ce que nous avons réalisé aujourd’hui.

«Moi : (Riant) J’aimais bien ce lit là moi. »

 « Bhernie : (Riant) Il faut arrêter le masochisme de temps en temps. »

« Moi : (Riant) Donc tu me traites de maso ? »

« Bhernie : Si tu n’es pas maso c’est quoi qui peut te faire aimer un lit d’une place pas en train bon état, faisant énormément de bruit au moindre mouvement avec un matelas qui passait son temps à jeûner tellement il était sans épaisseur ? »

«  Moi : (Pleurant de rire) On peut mal parler de son lit comme ça ? Ça c’est l’ingratitude. Ça t’a aidé oh. »

«Bhernie : Hum. Si tu savais comme je me sentais mal de t’emmener là-bas mais obligé car je n’avais rien de mieux à te proposer. »

 «Moi : (Souriante) J’ai été ravie et surtout honorée que tu m’y emmènes car cela m’a prouvé que tu étais sérieux et voulais construire quelque chose de véritable avec moi. Tu ne le croiras peut-être pas mais j’ai beaucoup de bons souvenirs de nous sur ce matelas et c’est lui qui avait été témoin de notre première fois. Lui et ton ventilateur qui n’avait pas de grille. »

 Nous rions tous les deux en nous rappelant ce jour là. De tous qui n’était pas normal dans sa chambre comme son savon corporel ou son petit miroir cassé et floue.

 « Bhernie : (Riant) Merde, je reviens de loin mince. »

 «Moi : (Riant) C’est vrai. Mais tu étais déjà quelqu’un de royal et cela a fini par se manifester. »

 « Bhernie : Il faut aussi dire que j’ai rencontré une reine qui a su voir et faire manifester la royauté qui était cachée en moi. J’ai eu beaucoup de chance.

J’ai souri.

« Bhernie : Chérie je vais te rappeler un peu plus tard dans la journée car on est en train de bouger. »

«Moi : D’accord. Prends soin de toi là-bas. »

 «Bhernie : D’accord et toi surtout repose toi. Pour le peu que tu puisses être toute seule, laisse le ménage et sois paresseuse. »

 «Moi : (Riant) Ah bon hein ? »

 «Bhernie : Oui, je te somme d’être paresseuse ce week-end. » 

 «Moi : (Riant) À vos ordres chef. »

 « Bhernie : Allez passe une agréable journée bébé. Je t’aime . »

« Moi : Je t’aime aussi. Agréable journée à toi aussi. »

Il a coupé l’appel et je suis restée en train de sourire toute seule. Je me suis attardée sur mon fond d’écran et c’est une photo de nous le jour de nos fiançailles. Normalement à l’heure actuelle nous devrions être déjà mariés mais bon, ce n’est pas ce qui est important. J’ai posé mon téléphone et je suis allée me soulager et me brosser. Je suis descendue pour ouvrir les portes et les fenêtres. J’ai aussi fait une tasse de café que j’ai prise puis je suis retournée au lit pour me coucher, on m’a sommé de paresser alors je paresse. À peine je pose ma tête que le sommeil m’emporte(…)

Je me lève en sursaut car j’ai entendu un bruit.

Voix : Attend il n’y a personne dans cette maison ou comment ?

C’est la voix de la mère de Bhernie. Je me passe la main sur le visage avant de me lever. Cette femme ne sait jamais appeler avant de venir chez les gens et c’est toujours au moment où tu t’attends le moins qu’elle débarque.

Je finis par me lever, enfiler mes pantoufles, attacher mon peignoir et descendre en me grattant les yeux. Je la trouve debout dans le grand salon. 

Moi : Bonjour maman.

Elle se retourne et me toise.

Maman : Tu dors jusqu’à midi ?

Moi : (Silence) 

Elle se met à parler en fang avant de s’asseoir.

Maman : Quand je vais parler on va dire que oh non je persécute. La mère de ton mari arrive à la maison et elle te trouve endormie à midi. (Me regardant avec dédain) Et tu as le courage de te présenter devant moi vêtue de si c’est quoi pour me saluer ? Non bonjour maman. Mauvais jour pour toi tu comprends non ? Mauvais jour.

Moi : (Silence) 

Maman : Il faut quitter devant moi tu vas me chercher mon fils.

Moi : Il n’est pas là, il est sorti.

Maman : Il est sorti pour aller où ? Il va rentrer à quelle heure ?

Moi : Je ne sais pas.

Maman : C’est quoi que tu sais même ? À part crier comme une prostituée, tu sais quoi ? Même savoir où est parti l’homme avec qui tu partages ta maison et à quelle heure il va rentrer rien.

Moi : (Silence)

Maman : Je n’ai jamais vu une fille aussi inutile que toi et j’ai beau réfléchir, je ne sais pas ce que mon enfant avait suivi chez toi je verrai tous mes parents.

Moi : Je peux te donner quelque chose à boire ?

 Maman : Oui, le pipi du chat. 

Moi : (Clignant des yeux) 

Maman : C’est la question que tu viens me poser à midi? L’heure à laquelle je dois manger ? (Tordant sa bouche) Je peux te donner quelque chose à boire ? Non, il faut rester là pour me montrer ton vilain visage là.

Je me suis retirée pour aller à la cuisine en triturant mon peignoir. Je n’ai pas été éduquée en répondant mal aux grandes personnes et même si c’était le cas, je ne m’amuserai jamais à manquer de respect à la mère de Bhernie même si ses paroles sont blessantes comme aujourd’hui. J’ai compris que cette femme ne va jamais m’aimer mais je continue à faire ma part parce que c’est la mère de mon homme.

 J’arrive à la cuisine et je lui prépare un petit plateau avec de l’eau, du jus, et des sandwichs. Je profite à mettre aussi une bouteille de lait que j’ai prise chez Lucrèce dernièrement et les croquettes. Je sors des marmites qui sont au frais pour les réchauffer. Nous ne mangeons pas beaucoup et je prépare 5 fois dans la semaine, il y a toujours plein de restes au frais pour les jours comme aujourd’hui où je ne veux pas préparer. Je prends le plateau que je vais déposer devant elle avec le nécessaire.

Maman : Dans la maison de mon fils c’est comme ça que je suis reçue à midi et on dit il a la femme à la maison, malchance. 

Je me suis retirée et je suis montée à l’étage prendre une douche rapide et me changer. Quand je suis revenue, le plateau était vide et elle-même somnolait sur les coussins. Elle a tout fini et a bu près de la moitié de la bouteille de lait là. J’ai débarrassé en laissant le lait et le verre puis je suis allée en cuisine m’occuper du repas. J’ai apprêté 2 plats et j’ai dressé la table pour deux personnes. Comme elle dormait encore, je n’ai pas voulu la déranger et je suis allée m’asseoir dehors avec mon téléphone. J’ai répondu à mes messages jusqu’à ce que j’entende les bruits des pas au salon. Je me suis levée pour rentrer dans la maison et je l’ai trouvée debout près de la table à manger.

Maman : Pourquoi il n’y a que 2 assiettes ?

Moi : Parce que nous ne serons que toutes les deux. Bhernie ne va pas être là pour le repas.

Maman : Hum.

Elle est allée s’asseoir sur la table en occupant la place qui m’est réservée. Je n’ai rien dit et j’ai pris l’autre siège. C’est elle qui a ouvert les marmites sans attendre mon aval.

Maman : Voici le genre de nourriture qu’on mange dans cette maison mais moi on m’achète les petites ailes rouge. Si c’est même les ailes ou c’est les ailés oh, je ne sais pas. Tout l’argent de mon fils fini ici.

Elle a fini de se servir et j’ai pris le relais. Elle a commencé à manger pendant que je me servais encore.

Moi : Bon appétit maman.

Maman : Il ne faut pas prendre beaucoup, je vais encore me resservir.

Moi : (Silence)

J’ai pris une petite part et j’ai laissé le reste. Nous avons mangé dans une atmosphère dans laquelle elle n’arrêtait pas de se plaindre. Elle s’est servie une deuxième fois et le fond elle m’a dit de mettre dans un tupperware. Je ne sais même plus combien de mes tupperware elle a chez elle. Je suis obligée d’en racheter à chaque fois. J’ai débarrassé et j’ai fait son paquet. Elle m’a suivie à la cuisine et a ouvert le frigo. Elle a sorti quelques pots de fruits que je garde là, elle a pris les yaourts, une partie de la charcuterie, les bières, les jus et la bouteille de lait de son fils. Elle a refermé et a ouvert le congélateur, je l’ai regardée.

Maman : Je veux les sachets.

Moi : (Silence) 

Maman : (Me regardant) Ce n’est pas à toi que je parle ou bien tu es sourde ?

 J’ai ouvert un tiroir et j’ai sorti un lot de petits emballages que j’ai voulu ouvrir mais elle me l’a arraché des mains. Alors que je m’attendais à ce qu’elle prenne la nourriture pour aller préparer. Ce sont les restes de nourriture qu’elle a pris. Tous les plats qui étaient préparés, elle a pris.

Maman : Toute la nourriture là pour la nourrir par rapport à quoi ? Je veux le gros sac. 

Je lui ai donné le gros sac du marché et elle a rangé tout ce qu’elle a pris. Elle a rincé ses mains avant de me regarder.

Maman : Je dis hein, ça fait combien de temps déjà que tu es avec mon enfant ?

Moi : 8 ans.

Maman : (Se tapant dans les mains en riant) A taré Nzam. 8 années hein ? (Me pointant du doigt) 8 ans que tu cries que oh si c’est le ciel qui monte oh, ou c’est le ciel qui descend oh, le nuage dans la pluie (me présentant sa main le visage fermé)pour quel résultat ?

Moi : (Silence) 

Maman : 8 ans que tu avales le sperme de mon fils pourquoi ? (Soulevant les mains dans tous les sens) On est quitté à l’étranger dare-dare que oh il faut faire les fiançailles, jusqu’à aller dépenser des millions chez des gens qu’on ne connait pas (Frappant dans ses deux mains avant de me les présenter) pour quel résultat ? C’est quoi, tu es un bois sec ? C’est la stérilité ? Tu attends quoi pour faire les enfants à mon fils ? Avec tout ce que mon enfant fait pour toi, comment il se saigne pour que tu vives dans cette grande maison avec tout le confort nécessaire, tu ne peux pas lui donner un enfant ? C’est quoi ? C’est le vampire ? (Mettant ses deux mains sur la tête) Ah Nzam Ewom donc j’ai seulement accouché l’enfant là pour être l’esclave de cette fille et sa famille ? Les vampireux bapunu si c’est de ndende ou si c’est même où là ? (Mettant les mains sur sa poitrine) 8 ans et même pas un œuf ? Si l’œuf même te dépasse, fais au moins une demie coque pour voir. Te voilà partout partout en train de te promener dans les cérémonies avec les grands titres, tu as d’abord produit quoi ? Un bois sec comme ça. Si tu ne veux pas me donner les enfants à mon fils il faut le libérer au lieu de sucer inutilement son énergie. Si tu es stérile, je te dis déjà il faut partir de cette maison parce que moi vivante jamais le mariage que tu attends là n’aura lieu. Malchance. (Me regardant de haut en bas avec dédain) Il faut quitter devant moi je vais passer.

Elle m’a poussée sur le côté et a ramassé le sac des vivres.

Maman : 8ans dans la maison d’un homme 0 résultat ? Tu n’as pas honte ?Donc son argent doit finir que pour te nourrir ? Tu es quoi, la grenouille du Zuma seulement là pour bouffer et empêcher les gens de progresser ? (Sortant de la cuisine) Si tu es un bois sec il faut sortir de la vie de mon fils et aller te jeter au feu pour te brûler, c’est là-bas qu’est ta place.

Elle est partie et malgré moi je n’ai pas pu retenir mes larmes tant ses paroles m’ont touchée au plus haut point.

Maman : (Au salon) Elle est où ? Il faut venir me donner l’argent de mon carburant je vais partir, il n’y a plus rien.

J’ai essuyé mes larmes et je suis sortie pour me rendre à la chambre prendre 50 milles. Ce n’est pas l’argent de son carburant car celui-ci a déjà été payé au début du mois comme toutes les dépenses qui lui incombent, j’y veille personnellement. Mais comme je ne veux pas plus de problèmes, je préfère lui donner ce qu’elle veut pour qu’elle parte. 

Je suis redescendue lui donner l’argent qu’elle m’a arraché des mains avant de mettre dans la poche de son sac.

Maman : Il faut me donner ma bouteille de lait que j’ai laissée sur la table là-bas.

 Je me suis exécutée et elle me l’a aussi arrachée des mains et est partie avec les affaires. Ça a pris un petit moment avant que je n’entende le moteur de sa voiture puis elle est partie. J’ai tout refermé et je suis remontée à la chambre me coucher. Je suis restée là sans rien faire avant d’éclater en sanglots en me demandant pour la énième fois pourquoi j’avais fait cet avortement ?

J’ai passé le reste de la journée à pleurer et quand Ciel m’a appelée en milieu d’après midi et qu’il m’a demandé ce qui n’allait pas avec ma voix, je lui ai dit que j’ai duré dans la baignoire et j’ai fini par prendre un coup de froid qui m’a donné le rhume et les maux de tête. Cela m’arrive très souvent avec de l’eau froide et il le sait. Il m’a un tout petit peu repris car il m’a déjà dit d’arrêter de faire ce genre de choses avant de me réconforter. On a passé près d’une heure au téléphone puis il a coupé en disant qu’il allait essayer de rappeler en soirée. C’est uniquement des appels classiques car le réseau internet n’arrive pas dans la zone. Le soir il m’a passé un dernier coup de fil pour me demander comment j’allais et je lui ai dit mieux pourtant mon état n’avait pas changé (…)

J’entends le bruit des klaxons à l’extérieur et quelques minutes après il fait son entrée dans la maison avec un grand sachet et son sac, il me trouve allonger sur le fauteuil.

Bhernie : (Venant vers moi) C’est comment ? Ça ne va toujours pas ?

Moi : (Me redressant en esquissant un faible sourire) Si ça va mieux, j’avais juste envie de m’allonger là. (Lui faisant la bise) Bonne arrivée à la maison.

Bhernie : Merci (Soulevant le sachet) J’ai emmené des vivres qu’on a pris en chemin. J’ai vu un gros tas de crevettes fraîches que tu aimes manger et j’en ai pris. C’est beaucoup pour pas grand-chose (ouvrant un des sachets à l’intérieur) Regarde.

Moi : (Souriante) C’est vrai. Elles sont mêmes encore vivantes.

Bhernie : (Souriant) Tu as vu non ? (Allant vers la cuisine) Quand j’ai vu ça, ça m’a rappelé le plat que tu as fait mardi et j’ai pensé à remanger ça. Il y avait un reste non ?

Moi : (Le suivant) Non, c’était fini.

Bhernie : (Écarquillant les yeux) Toute la marmite là était finie ?

Moi : En fait, c’est ce que j’ai mangé ce weekend.

Bhernie : Je vois.

Moi : Je vais te faire ce plat le temps que tu ailles te laver.

Bhernie : Non, ce n’est pas grave. Ne te fatigue pas, prends juste autre chose et réchauffe.

Moi : Ça ne me dérange pas de te faire ce repas si c’est ce que tu veux manger.

Bhernie : Lucia ne te fatigue pas (ouvrant le congélateur)prends seulement 

Il a regardé à l’intérieur avant de me regarder et j’ai regardé ailleurs en grattant derrière mon oreille. Il s’est dirigé vers le frigo et il l’a ouvert, même réaction.

Bhernie : (Soupirant grandement) Maman était ici c’est ça ?

Moi : (Petite voix) Oui.

Bhernie : Et je suppose que c’est aussi elle qui a pris les deux grandes plantes devant la maison.

Moi : Hein ?

Il me regarde et arque un sourcil. Je sors rapidement de la maison pour aller voir qu’effectivement les deux plantes que j’ai récemment achetées avec Lucrèce ont disparu.

Moi : (Mettant une main devant ma bouche et l’autre sur ma hanche) Seigneur, la femme là a même pris mes plantes ? 

Je vais vers le gardien pour lui demander et il me confirme que la mère de monsieur a pris ça la veille pour partir avec. Je me suis passée la main sur le visage tellement je suis dépassée et j’ai fini par rebrousser chemin. Bhernie était assis sur les fauteuils la tête baissée. J’ai fermé la porte et j’ai voulu aller à la cuisine.

Bhernie : (Sans me regarder) Elle était ici quand ?

Moi : Hier.

Bhernie : À part venir prendre les choses, elle voulait quoi ?

Moi : Te parler mais comme tu n’étais pas là, elle a seulement mangé, pris quelques vivres et elle est partie.

Bhernie : Que t’a-t- dit ?

Moi : Rien. Juste qu’elle voulait te parler.

Bhernie : (Levant la tête pour me regarder) Tu es sûre de ça ?

Moi : (Soutenant son regard) Oui, elle ne m’a rien dit.

Il est resté à me regarder quelques minutes dans les yeux avant de se lever.

Bhernie : Ok. Je vais aller prendre ma douche.

Moi : D’accord . Je vais aller te faire ton repas.

Il n’a rien dit et est monté à l’étage avec son sac pendant que je suis allée en cuisine


L'AMOUR SUFFIT-IL? T...