CHAPITRE 52: LA CLÉ DORÉE 2

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 52 : LA CLÉ DORÉE 2.

**LUCIA MANGA MFOULA**

Quand je retourne dans ma chambre et je passe la porte, la bague sur mon doigt s’est ajustée. Je fronce les sourcils et au même moment Bhernie se remet à s’agiter sur le lit. Je me précipite sur lui en me demandant pourquoi ses crises sont aussi rapprochées alors que dans le temps c’était même très rares sauf pendant la mort de son père. Deux crises à quelques heures d’intervalle seulement ? Ce n’est pas bon signe. Au lieu de l’injecter, je choisis de prier en le serrant contre moi. Un moment il monte en intensité dans ses spasmes et je suis tentée de laisser la prière pour la piqûre mais je persiste. Je fais des déclarations et je commande à son corps de se calmer. Il finit par le faire et même à ouvrir les yeux.

Bhernie : (Voix faible) Lumière.

Moi : (Essuyant mon visage des larmes qui avaient coulés) Oui.

Bhernie : (Ouvrant et fermant les yeux) Tu es là ?

Moi : Je suis là Ciel (essuyant une autre larme) Je suis là avec toi et je vais prendre soin de toi jusqu’à ce que tu te rétablisses.

Il serre ma main dans la sienne et se rendort. Je garde la position et moi aussi je m’assoupis(…)

Voix : Ouvre la porte avec la clé que tu as reçu.

Moi : Je n’ai reçu aucune clé.

Silence.

Je m’assois et cogne ma tête contre la porte.

Moi : (Après un moment) Qui est là ?

 Silence.

Moi : (Me relevant) Je sais que vous êtes là alors montrez vous.

Je reste un moment sans aucune réaction puis le père de Bhernie se présente à moi. Il me fixe puis se rapproche mais je ne bouge pas et je suis plutôt sereine. Il se rapproche encore plus et me tend ses deux mains tout en me fixant dans les yeux. Je reste immobile pendant quelques secondes puis je soulève mes 2 mains et les pose dans les siennes. Il les regarde et me sourit avant de refermer mes mains avec pour lui puis il les ramène et vient les poser sur mon ventre. Il retire ses mains et lève son doigt en l’air. Mon regard suit la direction et au début je ne vois rien puis petit à petit les ténèbres disparaissent et un chemin de lumière se fait par lequel je vois descendre un objet doré. Ça descend jusqu’à ce que ça soit proche de moi et je tends la main pour le saisir. Dès que je l’attrape papa Éloge disparaît.

Moi : Papa ? Papa où êtes vous ?

J’essaie de m’avancer mais impossible car l’endroit est à nouveau sombre. J’ouvre ma main et l’objet lumineux que j’ai pris m’éblouie le visage, il me faut quelques secondes pour pouvoir le distinguer et quand je le fais, je constate que c’est la petite clé dorée en question.

Moi : Pourquoi ça vient d’en haut ?

Je n’ai aucune réponse et je me retourne pour l’insérer dans la serrure, la porte s’ouvre presque toute seule et la forte lumière qui sort de là m’éblouie et m’attire comme un aimant à l’intérieur de la pièce. Je sens les vêtements sur mon corps se déchirer au point de me laisser toute nue. L’instant d’après d’autres vêtements viennent tout seuls sur moi et même une couronne est posée sur ma tête.

Voix : Ce qui est à toi, te revient. Tâche de bien le protéger cette fois-ci.

J’ouvre les yeux et je tourne la tête pour comprendre où je suis et surtout pourquoi je me suis réveillée. Quelqu’un est en train de grelotter à côté de moi.

Moi : (Réalisant) Bhernie.

Je cherche la télécommande et j’éteins la climatisation. Il continue à grelotter et à grincer des dents.

Bhernie : J’ai froid.

Je descends pour prendre une couverture plus épaisse et je viens nous couvrir avec. Je me colle contre lui et le serre dans mes bras en frottant mes mains sur son dos. Il continue de le faire et répéter qu’il a froid. J’hésite pendant quelques secondes puis je me déshabille complètement et je lui retire son caleçon. Je me couche sur lui et je frotte sa verge contre mon sexe, dès qu’il est tendu, j’imbibe ma main de ma salive que je frotte sur son sexe puis je le fais rentrer dans mon sexe. Je serre les dents car c’est assez douloureux mais je continue jusqu’à ce qu’il soit bien logé. Il grogne et resserre ses bras autour de ma taille.

Moi : (Caressant sa poitrine) Réchauffe toi Ciel, fais le vite car je ne resterai pas là longtemps.

Il serre davantage ses bras sur moi et je me mets à bouger lentement sur lui. Quand je sens nos corps s’humidifier, j’arrête de bouger sans pour autant quitter et je ne sais à quel moment le sommeil m’emporte…

**BHERNIE ELLO**

Je ressens une chaleur extrême dans mon corps et j’ai l’impression d’être totalement trempé en plus de sentir le poids d’une personne sur moi. J’ouvre légèrement les yeux et je les referme car la lumière m’empêche correctement de le faire, il me faut un temps d’adaptation et quand je réussis, je les ouvre complètement en me demandant où je suis. Le plafond me fait penser à ma première maison et quand je tourne la tête sur le côté, j’ai une confirmation de ce fait, je suis bien dans ma première maison, dans la chambre principale. Je regarde sur moi et je vois une femme que je reconnais tout de suite comme Lucia. À la question de savoir ce qu’elle fait là, j’ai des petits flashs qui me remontent en mémoire. Je me souviens de l’avoir vue devant ma voiture et un peu plus tard. Je crois l’avoir entendue prié pour moi en me serrant dans ses bras et maintenant elle est endormie sur ma poitrine, je comprends donc que je ne rêvais pas et que tout ce que j’ai vu était réel. Je pense à mes filles et je bouge Lucia.

Moi : (Caressant son visage) Lucia ?

Silence.

Moi : (Plus fort) Lucia ?

 Lucia : (Bougeant) Hun ?

 Elle a légèrement ouvert les yeux pour me regarder avant de les fermer et de les ouvrir à nouveau grandement. Elle s’est promptement redressée puis est quittée sur moi. J’ai pris le temps de ressentir mon pénis sortir de son sexe et de constater que nous étions tous les deux nus. Réalisant ce fait, elle s’est retournée et a enfilé le haut de son pyjama puis le bas. Sans me regarder, elle a fait monter le pagne pour cacher ma nudité. Sans qu’il y ait besoin de m’expliquer quoique ce soit, je sais qu’elle vient littéralement de me sauver la vie. Sans me regarder, elle se dirige vers la salle de bain et met du temps à l’intérieur. De mon côté j’essaye de me redresser mais je suis extrêmement fatigué et c’est difficilement que je m’assois sur le lit. Elle ressort de la douche et vient s’asseoir sur le lit juste à côté de moi.

Lucia : (Touchant mon cou et mon front, neutre) Ta température a l’air normal. Comment te sens tu ?

Moi : Je, je suis fatigué.

Lucia : Ça se voit même si tu as l’air beaucoup mieux qu’hier.

Moi : (Silence)

Lucia : Tes crises avaient presque totalement disparu, je me rappelle que tu avais fait une seule crise en presque 5 ans et hier tu as enchaîné 2 en seulement quelques heures. Tu sais que ces choses peuvent te tuer et ça fragilise ton cœur alors pourquoi tu te mets dans un état qui les favorise ?

Moi : Je ne fais pas exprès Lucia. Ce sont les circonstances qui me poussent dans cette direction.

Lucia : Tu connais ta situation Bhernie quelque soit les circonstances tu devrais toujours veiller afin de ne pas arriver à ce niveau. Cette nuit tu as eu la grâce que je me retrouve ici, mais que ce serait il passé si cela n’avait pas été le cas ?

Moi : (Silence)

Lucia : Oui il faut que tu t’occupes de ta famille mais au-delà de tout, tu as 2 princesses qui comptent sur toi et qui ont eu extrêmement peur de te perdre. Tu devrais penser à elles et savoir que si tu meurs aujourd’hui, personne n’en prendra soin comme toi alors ménage toi un peu.

Moi : J’ai compris. (Après un moment) Où sont elles ?

 Lucia : Les petites ?

Moi : Oui.

Lucia : Elles dorment dans la chambre à côté (se levant) Je vais aller voir si c’est toujours le cas.

Elle sort de la chambre et je reste là à attendre. Je tourne la tête sur le lit et je vois la deuxième partie de la chaîne sur le lit. Je touche instinctivement mon cou et constate qu’il n’y a qu’une seule et c’est la mienne. Je me penche pour récupérer la partie de Lucia et je remarque que les bagues et la clé n’y sont plus. Je me demande si c’est elle qui les a pris et en regardant sur la tablette j’aperçois la bague que je lui avais offerte au lycée et une autre que je ne connais pas. Aucune trace de l’héritage familial, ni de la clé. Je me fais la réflexion que je vais lui demander si c’est elle qui les a pris. Je repose la chaînette sur le lit et mon attention est attirée par mon téléphone alors je me penche pour essayer de le récupérer. Au même moment Lucia entre dans la chambre.

Lucia : Repose immédiatement ce téléphone.

Moi : Il faut que

Lucia : (Me l’arrachant des mains) Tu as déjà la réponse à la question que tu te poses alors ne cherche pas à en savoir davantage.

Elle s’éloigne et va mettre mon téléphone dans un tiroir qu’elle ferme.

Lucia : (Revenant vers moi) Je t’ai dit que tu devrais te reposer et tu ne le feras pas tant que ton téléphone sonnera toutes les deux secondes. Je ne sais pas si tu prends la peine de te regarder dans un miroir mais tu es pâle, trop pâle même signe que tu ne vas pas bien. Alors quelque soient les nouvelles que tu cherches à avoir, elles attendront.

Moi : Ok.

Lucia : Depuis la dernière fois qu’on s’était vus, tu as fait un tour à l’hôpital ?

Moi : Non mais j’ai vu Pierre qui m’a prescrit des médicaments et c’est ce que je suis venu chercher hier quand je venais ici.

Lucia : Et c’est où ?

Moi : Dans la première chambre des invités en bas. C’est là-bas que j’avais laissé ça.

Lucia : Ok. J’irai regarder ça tout à l’heure mais je pense quand même que tu devrais faire un tour à l’hôpital pour essayer de faire un bilan. Tu es jeune Bhernie et ce serait dommage que tu meurs maintenant parce que tu aurais négligé ta santé.

Moi : J’ai compris et je te promets d’y aller en partant d’ici.

Lucia : Ok. Les filles dorment encore et je pense qu’elles ne tarderont pas à se réveiller alors il faut que je finisse rapidement avec toi.

Elle se dirige vers l’une des fenêtres et tire le rideau avant d’ouvrir grand. Elle répète l’expérience avec la 2e , la chambre est maintenant bien éclairée par la lumière du jour et les rayons de soleil qui pointent à l’horizon. Elle revient vers le lit et arrête les veilleuses.

Moi : Il est quel heure ?

 Lucia : (Regardant son téléphone) 6h30.

Elle vient vers moi.

Lucia : Tu peux te lever ?

Moi : Non. J’ai eu du mal à prendre la position que j’ai.

Lucia : Ok. Laisse moi aller t’apprêter la baignoire car visiblement tu ne pourras pas rester debout dans la cabine.

Moi : Ok.

Elle s’en va et revient avec une grande serviette qu’elle m’aide à enfiler sous la couverture puis retire cette dernière avant de poser mes pieds au sol.

Lucia : (Passant mon bras autour de son épaule) Appuie toi sur moi pour te lever.

Moi : D’accord.

Je le fais et je me mets debout. Elle me conduit jusqu’à la douche et m’aide à rentrer dans la baignoire.

Lucia : Je vais fermer les yeux afin que tu puisses ôter ta serviette et t’asseoir à l’intérieur.

Je la regarde et je trouve ses propos ridicules. Je ne sais pas s’il y a une partie de moi qu’elle n’a pas encore vu nue alors je ne comprends pas cela.

Lucia : (Sentant mon regard sur elle) Quoi ?

Moi : Non rien.

Elle ferme les yeux et je m’exécute. Une fois assis à l’intérieur je le lui dis et lui tends la serviette. Ça ne change pas grand-chose car l’eau est claire et on me voit bien dedans mais pour ne pas créer de problème, je pose ma main par-dessus .

Lucia : (Récupérant la serviette) Malheureusement tous les produits qui sont ici ont déjà dépassé la date de péremption. Je vais te passer ma trousse de toilette pour que tu puisses utiliser mes produits. J’ai pu te trouver une brosse à dents neuve. (Me passant le tout) tiens.

Moi : Merci.

Lucia : Je vais aller t’apprêter ta tenue et je reviendrai plus tard pour te sortir d’ici.

Moi : D’accord.

Elle sort et reviens 10 minutes plus tard mais je n’ai pas beaucoup évolué et j’essaie de me passer le savon sur le corps.

Lucia : Tu n’as pas encore terminé ?

Moi : Je fais au mieux.

Elle me regarde pendant quelques secondes puis se rapproche en repliant les manches du haut de son pyjama. C’est à ce moment que je remarque ses doigts et que je vois la bague de ma famille, je ne dis rien.

Lucia : (Me présentant sa main) Passe moi la savon.

Je lui donne et elle se met à me savonner le haut du corps, ses mains sur moi me font l’effet des caresses et mon membre réagit en se levant mais comme il est dans l’eau et mes mains sont par-dessus, elle ne voit rien.

Lucia : Appuie toi sur moi pour te relever.

Je le fais et une fois debout elle voit que je suis dressé, elle me regarde.

Moi : Je ne l’ai pas fait exprès. C’est juste que comme tu me touches, mon corps réagit.

Elle ne dit rien et s’accroupit.

Lucia : Pose ta main sur ma tête pour prendre appui et pose tes pieds l’un à la suite de l’autre pour que je puisse te savonner.

Je m’exécute et elle me savonne jusqu’au creux de mes cuisses les deux côtés, elle tourne et le fait avec mon dos où elle s’arrête au sommet de mes fesses et sur mon ventre où elle s’arrête juste avant le pubis.

Lucia : (Me passant la savonnette) Occupe toi du reste.

Je le fais sans broncher et elle me refait asseoir dans la baignoire. Elle me rince et après me relève et m’essuie. Après ça elle me fait asseoir sur une chaise et me passe la brosse à dents. Je me brosse puis elle me passe un verre d’eau pour que je me rince. Elle range le tout et revient avec une crème corporelle. Elle me la passe sur tout le corps et ensuite me ramène à la chambre pour me poser sur le lit. Elle va dans le dressing et ressort avec une tenue neuve à en juger par les étiquettes que je ne connais pas.

Moi : À qui sont ces vêtements ?

Lucia : À toi.

Je la regarde.

Lucia : Je t’ai acheté quelques vêtements hier soir car ton costume était mouillé et j’ai vu que tu n’avais plus des affaires ici.

Moi : Merci.

Elle ne dit rien et se baisse pour m’enfiler le caleçon et la culotte avant de se relever. Elle me porte un débardeur puis la chemisette de la culotte. Elle retourne et revient avec une paire de babouche tout aussi neuve et me l’enfile.

Lucia : Pourquoi tu t’es laissé pousser les cheveux ?

Moi : Le manque de temps.

Elle me regarde et ne dit rien puis passe derrière moi et quelques minutes après elle me touche la tête pour me faire des tresses. Je lui laisse faire et quand elle finit elle va dans le dressing pour ressortir avec l’un des miroirs roulant qu’il y a là-bas, elle le place devant moi. Je me vois et je cligne des yeux plusieurs fois tant j’ai rajeuni de ouf. Je n’arrive même pas à m’exprimer tant je ne me rappelle plus de la dernière fois que je me suis vu ainsi.

Lucia : Ça va ou tu voudrais que j’ajoute ou j’enlève quelque chose ?

Moi : (Petite voix) Ça va.

Lucia : Ok.

Elle a ramené le miroir.

Lucia : (Depuis le dressing) Je vais rapidement prendre ma douche comme ça je finirai une bonne fois avec et je te ferai descendre.

Moi : D’accord.

Elle est sortie avec des vêtements et s’est rendue dans la salle de bain. Quelques minutes après elle est ressortie vêtue d’une robe qui moulait parfaitement ses formes et a relevé ses cheveux en un chignon. Elle est revenu jusqu’à moi et m’a aidé à me mettre debout pour descendre au salon. Elle m’a posé sur les fauteuils et est allée me chercher les médicaments. Elle les a trouvés et me les a ramenés avec une bouteille d’eau.

Lucia : Tu as mangé hier ?

Moi : Non.

Nous avons été interrompus par les pleurs de Zazie à l’étage. Elle m’a laissé et est montée pour redescendre 20 minutes avec les filles lavées et vêtues de jolies robes que je ne connaissais pas. En me voyant, Zoé a couru dans mes bras.

Zoé : Papa, tu t’es réveillé ?

Moi : (Esquissant un faible sourire) Oui.

Zoé : Tantine Lucia a dit hier que tu étais malade et qu’on devait te laisser dormir.

Moi : C’est vrai.

Zoé : Tu es toujours malade ?

Moi : Oui mais ça va déjà. Tantine Lucia a pris soin de moi.

Zoé : Elle est gentille tantine Lucia (Montrant sa robe) Regarde elle nous a acheté les jolies robes. Et puis y a encore les autres là-bas à la chambre.

Moi : Vous lui aviez dit merci ?

 Zoé : Non.

Elle se retourne et va faire un câlin à Lucia.

Zoé : Merci tantine Lucia.

Lucia : (Esquissant un faible sourire) Je t’en prie. (À moi) Prend d’abord la petite pour que je puisse lui faire son biberon. Quelles sont les quantités ?

Je lui dis et je récupère Zazie. Elle part et revient avec deux biberons, le lait ainsi que la bouillie. Elle le fait devant moi.

Lucia : Elle boit chaud ou froid ?

Moi : Froid.

Lucia : Tu peux la nourrir pour que je puisse m’occuper de Zoé et nous ?

Moi : Oui.

Elle me passe le biberon et s’en va à la cuisine avec Zoé qui lui demande si elle peut la suivre, elle acquiesce et lui prend la main. Je les regarde s’en aller puis je me concentre sur Zazie que je nourris. 30 minutes plus tard Lucia monte avec Zoé qui ne veut visiblement plus la lâcher et redescendent avec des jouets. Elles vont toutes les deux avec à la cuisine puis reviennent prendre Zazie pour l’y conduire. Lucia revient toute seule me chercher et nous emmène à la cuisine où je vois qu’elle a quadrillé un espace de la cuisine avec des chaises et y a mis les jouets et Zazie qui rampe à l’intérieur en jouant avec tous les objets. Je suis impressionné car depuis que j’ai des enfants, il ne m’est jamais venu d’avoir de telles idées. Et en plus ses gestes sont naturels avec les enfants. Comme si elle lit dans mon esprit elle répond.

Lucia : Lucrèce a des enfants. Je ne sais pas si tu te rappelles de notre rencontre à l’aéroport, il y avait 2 enfants avec nous.

Moi : Oui.

Lucia : On avait l’habitude de faire ce genre de choses avec eux pour essayer de les canaliser même si c’était des vrais cascadeurs mais ça marchait assez bien.

Moi : D’accord.

Elle me fait asseoir devant un petit déjeuner déjà apprêté sur la table.

Lucia : Tu peux le faire tout seul ?

Moi : Oui je pense.

Lucia : Ok. Je vais prier.

Moi : Ok.

Je ne suis pas surpris de la voir prier car les rares fois que je l’ai vue manger quand on avait nos rencontres à l’appartement, elle le faisait. Elle finit et me passe mes couverts et fait de même avec Zoé, elle nous surveille quelques minutes et quand elle voit qu’on s’en sort plutôt bien, elle prend les siens et mange. Zoé la complimente sur ce qu’elle mange et quand elle finit, elle met tout en machine et sort une marmite du frais. Elle nous ramène au salon et nous laisse pour aller à l’étage. Elle met du temps là-bas et revient avec son téléphone en main et s’assoit en face de moi. Zazie qui se tenait debout près de moi m’a laissé et a rampé dans sa direction pour aller l’attraper et se lever sur elle, elle l’a soulevée.

Lucia : (Me regardant) Je pense que tu devrais quand même essayer de joindre ta femme afin qu’elle sache que vous allez bien les petites et toi.

Moi : (Après un long moment de silence) Tu m’as interdit de toucher à mon téléphone.

Lucia : Tu l’as en tête ?

Moi : Pas exactement.

Elle fronce les sourcils.

Moi : Je l’ai dans un petit bloc note dans la voiture. Dans la boite à gant.

Elle me regarde et se lève avec les filles pour revenir plus tard avec. Elle me passe son téléphone et je tente de l’appeler mais comme la veille, c’est indisponible.

Moi : Ça ne passe pas.

Elle me regarde.

Moi : Depuis hier son téléphone est fermé.

Lucia : Ok.

Plus personne ne parle et elle se concentre sur les enfants avec qui elle s’amuse et rit aux éclats. Je les observe avec un pincement au cœur. J’aurais tout donné afin que Lucia soit la mère de mes enfants. Que nous ayons notre vie comme on l’avait planifiée tous les deux mais hélas. Est-ce qu’elle pourrait me donner une autre chance ? Une toute petite chance ? Son téléphone sonne à côté de moi et je regarde qui c’est ‘’Mon homme avec un cœur rouge’’. Je détourne mon téléphone et elle me regarde avant de s’approcher pour venir le prendre, elle sourit grandement et me passe ma fille puis s’éloigne de nous, la seule chose que j’ai entendue c’est.

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