Chapitre 52 : Paul à la rescousse.

Ecrit par Benedictaaurellia

52. Paul à la rescousse.

Deux semaines plus tard.

Paris.

Edmund.

Depuis deux semaines que Marc et Guillaume sont à Cotonou, je n’ai qu’une envie, sauter dans le premier avion que je trouve et les rejoindre.

Malheureusement, je ne peux pas.

Trop de responsabilités.

Ils ont l’air de s’amuser comme des gamins là-bas. Ils ne se privent pas de m’envoyer des photos de tout ce qu’ils font exprès pour m’emmerder.

Anyway, à charge de revanche. Je les aurai. Croyez-moi.

Elsayes me demandais si j'ai pris le temps de prier avant de chercher à prendre Guillaume et Marc au cabinet. 

Oui Elsayes je l'ai fait. 

J'ai même eu la confirmation avant de les contacter tous les deux. 

Tu sais, avant nos retrouvailles de la dernière fois, nous avions plusieur fois planifier de nous voir sans succès. 

Mais, quand après avoir eu la confirmation que j'attendais, je les ai contacté, en moins de deux (2) jours, on se voyait. Ça, ça a été un signe supplémentaire pour moi. 

J’en étais là dans mes pensées qu mon assistante m’annonce que j’ai de la visite.

Je me demande qui cela peut-être puisque je n’ai pas de rendez-vous enregistré pour maintenant. Je sors de mon bureau pour voir qui c’est et je tombe sur Paul.

Moi : Papa ??? Que fais-tu ici ?

Paul : Tu n’es pas content de me voir ?

Moi : Si bien sûr.

Je m’approche de lui et lui fais une accolade.

Moi : Viens allons dans mon bureau.

Nous entrons dans mon bureau et je nous installe dans le coin salon.

Moi : Pour une surprise s’en est vraiment une.

Paul : Je sais !

Moi : Et maman ?

Paul : Elle est à la maison. Nous sommes venus ensemble.

Moi : Mais comment ?

Vous auriez dû m’appeler. Je serai venu vous chercher.

Paul : Ne t’inquiète pas pour nous. Et tu oublies que nous maitrisons mieux Paris que toi.

Moi : ça je n’en doute pas.

Paul : Sinon, comment vas-tu ?

Moi : oh tu sais, je fais avec. Vous êtes là pour combien de temps ?

Paul : Deux semaines. Le temps de permettre à ta mère de souffler un peu. Et de te donner un petit coup de main ici. Tu as aussi besoin de souffler un peu.

Moi : Merci. J’en ai vraiment besoin.

Mais comment avez-vous fait pour le centre ? Et le cabinet ?

Nana et Ma Houefa sont complètement rétablies ?

Paul : Doucement fiston ! Une question à la fois.

Stella, Sébastien et Adriel gèrent le centre. Ils ont même établi un programme de permanence.

Abi gère mes dossiers et les tient au cabinet en attendant que j’y retourne. Orlane aussi donne un coup de main.

Ma Houefa va mieux. Elle a repris au centre il y a quelques jours. Mais pour Nana ça ne va pas. On craint le pire.

Moi : Maman doit avoir le moral à plat.

Paul : C’est exactement ce qui se passe. C’est pour cela que j’ai préféré qu’elle vienne se changer les idées ici.

Moi : J’espère que ça marchera.

Paul : Moi aussi.

Alors, parle-moi un peu de la situation. Comment gères-tu ?

Moi : Nous avons récupéré quelques des gros bonnets. Notre effectif a chuté et nous sommes aussi de plus en plus sollicités. En bref, c’est ça.

Je pensais à faire venir Orlane pour qu’elle m’aide.

Paul : Orlane ne voudra pas venir ici pour un long séjour. Si elle accepte de venir, elle ne restera pas longtemps, deux (2) mois au maximum. Elle est comme Ainara. Je ne sais pas ce qu’elles ont contre le fait de rester en France. Sur  le long terme,  ça n’aide pas. A moins que tu ne lui demandes de t’aider à distance.

Moi : Maintenant que tu es là, on va essayer de trouver des solutions durables. Sinon, à cette allure, je ne sais pas ce que le cabinet deviendra.

Mais en attendant, j’ai recruté Guillaume et Marc.

Paul : Tu as bien fait. Ils pourront nous aider. Je suppose cependant qu’ils ne pourront pas tout de suite, n’est-ce pas ?

Moi : Exact. Pas avant au minimum trois (03) voir six (06) mois histoire de respecter leurs contrats respectifs.

Paul : C’est tout à fait compréhensible.

J’acquiesce.

Moi : Autre chose, je crains qu’on ne nous ait détourné des fonds.

C’est cela qui m’a fait revenir plutôt après le décès de Mireille.

J’étais à Lomé quand je l’ai découvert. Je me suis dépêché de revenir pour voir la source et arrêter le saignement.

 

Il y a des trous dans nos livres. Je ne voulais pas t’en parler au téléphone mais maintenant que tu es là…

Voilà, le cabinet risque de couler.

 

(Après un silence).

Paul : Tu es sûr de toi ?

Moi : Absolument.

Paul : j’en parlerai avec Adriel.

Il fera le nécessaire.

Mettons-nous au travail.

Moi : Bien.

 

Une semaine plus tard.

Paul.

Je suis satisfait du travail que nous avons abattus Edmund et moi depuis une semaine.

Ça a été une semaine très intense, je dois dire.

Pendant que nous travaillions, Ruth a choisi de faire une retraite. Deux jours après notre arrivée, elle partait à l’abbaye Saint Benoit d’En Calcat. C’est la maison mère du monastère de l’ascension de Danyi-Dzogbégan où nous étions il y a quelques mois elle et moi.

Le monastère est situé au pied de la Montagne noire dans la commune de Dourgne. La commune abrite deux monastères bénédictins, l'un de moines, et l'autre de moniales (l'Abbaye Sainte-Scholastique). L'accueil de cette grande communauté est chaleureux et priant.

Le monastère accueille ceux qui viennent au monastère pour chercher Dieu, pour approfondir leur foi et renouveler leur attachement au Christ, mais aussi parfois tout simplement pour déposer un fardeau ou trouver une oreille attentive.

Les hôtes vivent auprès de la communauté et selon son rythme de prière, dans un climat de recueillement.

La retraite spirituelle est un temps favorable pour la lecture, la prière, la méditation, la détente physique, dans un climat de silence.

A son retour hier, elle avait meilleure mine.

Demain, elle rentre à Lomé avec Edmund.

Je prends la relève ici pour lui permettre de lever le pied pendant quelques jours.

Le gros du travail est fait.

Les clients qui sont toujours là, nous les avons rassurés et ils restent avec nous.

On a néanmoins besoin de nouveaux clients.

Mais, je ne m’inquiète pas pour ça. La réputation du cabinet n’est plus à démontrer donc, les clients viennent d’eux-mêmes à nous. Nos clients actuels aussi font la publicité pour nous donc, ce n’est pas un problème.

Le vrai problème, ce sont les dossiers qui s’entassent.

Pour ça, rien à faire, ce sont des bras supplémentaires qu’il faut.

Dans le cabinet actuellement, il n’y a, en plus de moi, qu’un avocat senior et un junior. 

Je gère en attendant qu’Edmund et ses amis reviennent.

Ensemble, ils mettront une nouvelle équipe en place.

Orlane aide aussi à distance.  Comme je l’avais déjà dit à Edmund, elle a catégoriquement refusé de venir ici.

Bon, je vous laisse. J’ai deux audiences qui s’enchainent dans une heure.

Jumelles de cœur