Chapitre 53 : L’entraide avant tout.

Ecrit par Benedictaaurellia

 Le lendemain.

Edmund

Papa m’a agréablement surpris hier en me tendant le billet d’avion qu’il a pris pour moi.

J’ai juste pu lui dire merci parce que je n’avais pas les mots.

Me voilà en train d’embarquer avec maman.

Une semaine de vacances à Lomé.

Mes pensées vont naturellement vers Ainara.

La dernière fois que je l’ai vu, elle était effondrée.

Je sais que je n’aurais pas dû partir ainsi mais, je n’avais pas le choix.

Mes obligations professionnelles m’appelaient.

D’une part, je partais rassuré parce que je la laissais entre les  mains de sa famille mais d’autre part, je m’en voulais de ne pas pouvoir rester. 

Outre le départ de Mireille, le report du mariage aussi lui a fait un choc.

C’est vrai que c’est à cause des circonstances mais cela affecte quand même.

Elle s’est tellement investie pour l’organisation que maintenant elle n’a plus gout à tout reprendre.

Hier encore on en a parlé et elle m’a dit ne pas être encore prête pour reprendre l’organisation.

Une pensée me vient en tête.

Et si on changeait de cadre ?

Mélanie part bientôt à ce que j’ai compris.

Elle va rejoindre son frère au Canada pour ses études supérieures.

Elle fera la rentrée en Janvier mais elle doit d’abord s’y rendre histoire d’en finir avec les formalités administratives.

Orlane aussi entre officiellement dans la vie active maintenant.

Ainara elle, elle a juste besoin de décompresser.

Il leur faut des moments inoubliables à chérir. Je sais combien elles sont proches toutes les trois.

Et moi, j’y gagne quoi ?

Je pourrai prendre une revanche sur Marc qui ne cesse de remplir la mémoire de mon téléphone en m’envoyant des vidéos et des selfies.

Cerise sur le gâteau, je pourrai passer du temps avec Ainara.

C’est vrai qu’on a jamais fait de programmes délurés tous les deux.

Orlane je sais qu’elle est folle. Mélanie elle je ne sais pas grand-chose d’elle.

Nous avons  à peine eu le temps d’être présenté pendant les obsèques de Mireille.

Je me base sur les dires de Guillaume et de Marc pour nous établir un programme d’enfer pour ma semaine de congés.

Plus un programme théorique puisque je ne maitrise pas les lieux.

Mais, je peux déjà dire que ça promet.

 

Ainara.

Je rentre chez moi pour retrouver sans surprise Orlane et Mélanie allongées dans mes fauteuils.

Elles se sont invitées chez moi depuis quelques jours soi-disant pour me tenir compagnie.

Elles : Bonne arrivée.

Moi : Merci. Vous n’avez rien de mieux à faire que de squatter mon appart ?

Orlane : Nop !

Mélanie : Je confirme.

Moi : Vous oubliez que vous avez un travail ?

Orlane : Je suis en congés je te rappelle. Donc je suis toute à toi.

Moi : Tu es peut-être en congés chez Abi mais Edmund compte sur toi. Adriel aussi.

Mel, tu dois prendre ton stage chez Adriel au sérieux aussi. Et Orlane je croyais que tu devais l’y aider ?

Mel : Je le prends au sérieux t’inquiète. On y était toute la journée. Nous sommes rentrées il y a à peine trente minutes.

Orlane : Je confirme. Mel s’en sort très bien d’ailleurs.

Moi : Tu abandonnes tes frères comme ça, est-ce que c’est gentil ?

Orlane : je ne m’inquiète pas pour eux. Ils sont avec tes frères. N’oublie pas qu’ils sont en vacances. Ils travaillent tous.

Moi : C’est vrai. J’avais oublié ce détail. Ils travaillent actuellement chez ton père n’est-ce pas ?

Orlane : Oui. Dans deux (2) semaines, ils seront chez toi.

Moi : Ce n’est pas sûr que je sois à l’entreprise à ce moment. C’est probable que j’aille à Paris.

Orlane : Pour Edmund ? Il m’a demandé de venir aussi lui donner un coup de main là-bas.

Mélanie : Je pars au Canada aussi dans quelques jours. Mais je pense revenir avant de repartir pour la rentrée.

Moi : Décidément hein !

Mais ce n’est pas pour Edmund. J’ai des obligations professionnelles. Orlane tu penses y aller ?

Orlane : Je ne me suis pas encore décidé. Ce qui est sûr, si j’y vais-je ne pense pas faire plus d’un mois. Surtout que l’hiver c’est pour bientôt.

Papa y va aussi du coup je me demande si ça vaut la peine que j’y aille.

Moi : Tu as tes aptitudes et ton père les siennes. Il a énormément de travail à abattre et je pense que tu pourrais l’aider. Mais, la décision est tienne.

Orlane : Je vais y penser et mettre aussi en prière.

 

Mélanie : Pour en revenir à ce qu’on disait, on veut juste s’assurer que tu vas bien Nara.

Moi : Je sais. Merci pour votre sollicitude. C’est juste que j’ai l’impression de ne pas faire mon devoir. C’est à moi de veiller sur vous et non le contraire.

Orlane : Nous devons tous veiller les uns sur les autres.

Mélanie : C’est normal que nous soyons là pour toi. Toi tu es toujours présente pour nous.

En plus, c’est quasiment nos derniers moments ensemble avant un moment donc, autant en profiter au max.

 

Elles s’approchent de moi et m’enlacent.

Mélanie : Allez ! On se fait un film ce soir.

Orlane : ça tombe bien. Je viens de commander des pizzas.

Moi : Tu as commandé à San marco ?

Orlane : Oui Madame !

Moi : Ok. Donnez-moi quelques minutes pour faire ma toilette et je reviens.

Orlane : Sache quand même que les pizzas de mon père sont nettement meilleures !

Moi : Je le sais bien. Mais là, on ne peut demander à ton père n’est-ce pas ? Je me contente de ce que j’ai.

Mélanie : On aurait pu demander aux jumeaux.

Orlane : Tu plaisantes ? Ils n’accepteront pas.

Mélanie : Pas si tu leur dis que c’est une commande spéciale de Nara.

Orlane : C’est sûr que dit comme ça, ils accepteront. Peut-être la prochaine fois.

Mélanie : On choisit un film en attendant que Nara revienne ?

Orlane : Yep !

Mélanie : Regarde la bande annonce de ce film.

 

Orlane : ça devrait le faire.

 

Ainara : Vous avez choisi un film ?

Orlane : Oui.

Mel : Tu avais une proposition ?

Ainara : Oui. Je me suis souvenue d’un film que j’ai vu plus jeune. Il m’est venu à l’esprit quand j’étais sous la douche. La mélodie du bonheur. C’est le titre.

Orlane : Le titre me dit quelque chose.

Ainara : C’est l’histoire d’une jeune fille qui voulait devenir religieuse et qui a été placée comme gouvernante chez un militaire qui a seize enfants.

Mélanie : Seize enfants ? Seigneur !

Orlane : ça y est. Ça me revient maintenant. C’est une histoire vraie. Elle aime tellement chanter qu’elle passe son temps à ça. C’était à l’époque des nazis n’est-ce pas ? A la fin ils ont dû fuir à cause de la guerre.

Ainara : C’est ça.

Mélanie : ça a l’air intéressant je suis pour.

Ainara : Je vais chercher le DVD et je reviens. Il doit être dans mes affaires.

Mélanie : Un DVD ? Ça existe encore ça ?

Ainara : évidemment. N’oublie pas que c’est un très vieux film.

Mais oui les DVD de films existent encore.

Internet ne fait pas tout hein.

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