Chapitre 53

Ecrit par St Daniel

Les chroniques de Saint Daniel

 

Titre : SECRET du CŒUR

 

Auteur : Saint Daniel

 

Chapitre 53

 

Amélie est chez elle, plongée dans une profonde réflexion. Elle observe Maël jouer paisiblement dans son coin et se demande quel avenir elle est en train de bâtir pour elle-même et pour sa fille. Après toutes les tempêtes qu’elle a traversées, elle ne veut plus faire d’erreurs, et surtout, elle ne veut pas infliger de nouvelles blessures ni à elle-même ni à Maël.

     

Amélie (en pensée) : J’ai traversé tellement de choses. L’amour, la trahison, la perte… Et maintenant, alors que je suis censée reconstruire ma vie, pourquoi me sens-je toujours aussi perdue ? Ai-je vraiment besoin de quelqu’un d’autre dans ma vie pour être heureuse ? Est-ce que je ne serais pas mieux toute seule, concentrée sur moi-même et sur Maël ?

     

L’idée de faire confiance à quelqu’un à nouveau, d’ouvrir son cœur, l’effraie profondément. Son histoire avec Lucas l’a laissée avec un poids difficile à supporter, et même si elle sait que Lionel est bienveillant et patient, elle se demande si elle pourra un jour se défaire de la méfiance qui s’est installée en elle.

 

Elle se remémore les moments passés avec Lionel ces derniers mois. Sa gentillesse, ses petites attentions, sa manière de la faire sourire. Mais elle ne peut s’empêcher de ressentir une distance émotionnelle, un mur qu’elle a érigé inconsciemment pour se protéger.

 

Amélie (en pensée) : Lionel mérite quelqu’un qui puisse lui rendre son amour. Quelqu’un qui soit capable de s’ouvrir et de bâtir quelque chose de nouveau. Mais moi, est-ce que je suis prête à ça ? Ai-je vraiment envie d’un avenir avec quelqu’un ? Je n’ai même pas encore guéri de mes propres blessures.

     

Maël lève les yeux vers elle et lui adresse un sourire innocent. Amélie se rend compte qu’elle est déjà comblée par l’amour de sa fille, et peut-être que cet amour pourrait suffire à remplir sa vie. Elle s’approche de Maël, s’accroupit pour être à sa hauteur, et lui caresse tendrement les cheveux.

     

Amélie : Maël, ma chérie, est-ce que tu es heureuse ? Est-ce que tu te sens bien ici ?

     

Maël lui adresse un regard interrogateur, ne comprenant pas vraiment le poids de cette question, mais elle lui répond tout de même avec un sourire et un petit hochement de tête.

     

Maël : Oui, maman. Je suis bien avec toi.

     

Ces mots réchauffent le cœur d’Amélie, mais ils lui rappellent aussi qu’elle a une responsabilité envers sa fille. Elle veut être une mère forte et stable, capable de lui offrir un avenir sans les turbulences de son propre passé.

     

Les jours suivants, Amélie se sent tiraillée entre son affection naissante pour Lionel et son désir de préserver son cœur des nouvelles blessures. Elle ressent une grande culpabilité à l’idée de continuer cette relation sans être capable de lui offrir tout ce qu’il mérite. Elle sait que Lionel est patient, mais elle se rend compte qu’elle n’est pas prête à lui donner ce qu’il attend.

     

Un soir, alors qu’elle est seule dans sa chambre, elle se surprend à penser à Lionel. Elle se demande comment il réagirait si elle lui confiait ses craintes, si elle lui expliquait qu’elle n’était peut-être pas prête à aimer de nouveau.

     

Amélie (en pensée) : Peut-être qu’il comprendrait. Peut-être qu’il me dirait qu’on peut simplement être amis. Mais est-ce que j’arriverais à le garder dans ma vie en tant qu’ami sans que les choses deviennent compliquées ? L’amitié peut-il être avec quelqu’un qui a nourri des sentiments à notre égard ?

     

Amélie sait qu’elle ne peut pas continuer ainsi, indéfiniment. Elle doit prendre une décision, pour elle-même et pour Maël. Son passé est encore trop lourd à porter, et elle se rend compte que tant qu’elle n’aura pas trouvé la paix intérieure, il lui sera difficile de s’engager pleinement dans une relation.

     

Plus les jours passent, plus Amélie se convainc qu’elle doit affronter cette situation et être honnête avec Lionel. Elle se dit qu’il vaut mieux lui faire comprendre dès maintenant que son cœur n’est pas prêt à s’ouvrir à nouveau, plutôt que de laisser les choses traîner et risquer de le blesser encore plus.

     

Le lendemain, elle prend son courage à deux mains et décide de rencontrer Lionel pour lui parler. Ils se retrouvent dans un café qu’il aime, un endroit tranquille où ils ont partagé de nombreux moments complices ces derniers mois. Amélie le regarde en silence pendant un instant, puis prend une profonde inspiration.

     

Amélie : Lionel… je voulais te parler de quelque chose d’important.

     

Il la regarde, visiblement attentif et prêt à écouter. Elle cherche ses mots, hésite un instant, mais finit par se lancer.

     

Amélie : Tu sais, j’apprécie vraiment tout ce que tu as fait pour moi. Tu as été incroyablement gentil et patient, et je te suis reconnaissante pour cela. Mais je crois… je crois que je ne suis pas prête pour une nouvelle relation.

     

Lionel semble surpris, mais il reste calme, lui adressant un sourire compréhensif.

     

Lionel : Je comprends, Amélie. Je n’ai jamais voulu te mettre la pression. Je voulais simplement être là pour toi, te soutenir.

     

Amélie baisse les yeux, touchée par sa compréhension, mais elle se dit qu’elle doit être encore plus claire.

     

Amélie : Je sais, et c’est pour ça que je tiens à être honnête avec toi. Mon cœur est encore pris par tant de choses du passé… Lucas, tout ce que j’ai traversé… Et pour Maël, je veux être une mère stable. J’ai peur de m’engager dans quelque chose de nouveau, peur de faire souffrir quelqu’un, encore.

   

Elle prend une pause, hésitante, puis reprend.

   

Amélie : Je ne suis pas certaine de pouvoir aimer de nouveau, Lionel. Et je pense qu’il serait injuste pour toi de te laisser espérer quoi que ce soit.

   

Lionel hoche la tête, l’écoutant attentivement.

   

Lionel : Amélie, je comprends parfaitement. Ce que tu ressens est légitime, et je respecte ta décision. Sache que je suis là, en tant qu’ami, si tu en as besoin. Tu n’as pas à te sentir seule ou coupable de tes choix.

     

En rentrant chez elle, Amélie se sent un peu plus légère. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Elle réalise aussi qu’elle n’a pas besoin de se précipiter dans une nouvelle relation pour trouver un sens à sa vie. Elle a encore des blessures à guérir, et peut-être que le meilleur choix pour elle, pour Maël, est de consacrer du temps à se reconstruire seule.

     

Les semaines qui suivent, Amélie se consacre pleinement à son travail, cherchant à trouver un équilibre stable dans sa vie. Elle commence également à faire des activités avec Maël, à passer des moments précieux avec elle. Elle comprend que son avenir se construit d’abord autour de cette relation mère-fille, une relation où elle peut enfin se permettre d’avancer à son propre rythme, sans pression extérieure.

     

Amélie ne sait pas de quoi demain sera fait, mais elle est désormais consciente de ses besoins, de ses priorités. Elle accepte que sa guérison prenne du temps et que chaque étape, aussi lente soit-elle, est un pas vers un avenir plus serein. L’amour reviendra peut-être un jour, mais pour l’instant, elle se suffit à elle-même, trouvant enfin la paix en étant honnête avec elle-même et avec ceux qui l’entourent.

     

Amélie est assise dans son salon, le regard perdu dans le vide. Un verre de whisky fort à la main, elle sirote lentement, ses pensées se perdant dans les zigzags de ses souvenirs. Les images de son passé ressurgissent en elle, comme des fantômes qui refusent de la laisser en paix. Lucas, Ulrich, ses parents, ses amitiés brisées, sa nouvelle vie ici… La solitude semble s’être enracinée en elle, et ce soir, elle se laisse aller à cette mélancolie qui la ronge depuis des jours.

     

Amélie (en pensée) : Comment en suis-je arrivée là ? Est-ce que la vie sera toujours aussi difficile, aussi vide…?

     

Elle se dit qu’elle devrait trouver la force de se relever, mais par moments, cette force lui échappe. Perdue dans cette introspection, elle sursaute soudain lorsqu’on frappe à sa porte. Elle se redresse, surprise, n’attendant la visite de personne.

     

En ouvrant la porte, elle découvre un visage familier, c’est Daniel, son ami écrivain, avec qui elle a partagé de nombreuses confidences et qui a toujours été d’un soutien sans faille. Daniel se tient là, un sourire amical sur les lèvres, habillé élégamment comme toujours, prêt pour une soirée spéciale.

     

Daniel : Salut, ma belle Amélie ! Je sais que je débarque à l’improviste, mais j’ai pensé passer te voir avant ma dédicace. Tu ne m’en veux pas, j’espère ?

     

Amélie esquisse un léger sourire, surprise et touchée de le voir.

     

Amélie : Daniel ! Non, bien sûr, entre. Tu sais que tu es toujours le bienvenu ici. Sinon je t’aurai laissé mon adresse ? Pourquoi à toi seul.

 

Daniel : Attend ! C’est moi où tu me fais des yeux doux là ? Tu veux rougir mon cœur non ?

 

Amélie : Arrête. C’est toujours toi. T’es là qu’à user des mots. Tu entre ?

     

Il entre dans l’appartement et observe les lieux. Son regard tombe brièvement sur le verre d’alcool posé sur la table basse, mais il ne dit rien. Il semble lire en elle, comprendre cette souffrance silencieuse qui se cache derrière son sourire. Daniel connaît bien Amélie, et il sait que les jours sombres continuent de peser lourd sur elle. Et il connait sur ce sentiment, vu qu’il en a lui aussi fait l’expérience.

     

Daniel : Comment tu vas ? Je voulais juste voir comment tu te portes, et passer un peu de temps avec toi avant la soirée. Et… j’avais un pressentiment, je suppose.

   

Amélie secoue légèrement la tête, cherchant ses mots.

   

Amélie : Je… Je fais aller. Mais les souvenirs, tu sais… ils sont toujours là, ils reviennent par vagues. Et parfois, ils sont plus forts que moi. Tu l’as dit, « il a des blessures qui sont coriaces et il existe des souvenirs qu’il ne faut pas se remémorer ».

     

Elle prend une grande inspiration, essayant de maintenir un ton calme. Daniel la regarde attentivement, son expression douce et empathique.

     

Daniel : Les souvenirs ne disparaissent jamais vraiment, Amélie. Mais ils peuvent devenir plus légers, un peu plus doux avec le temps. Parfois, on a besoin de parler pour les alléger, de les transformer en mots, en quelque chose qui fait du sens. Comme on le fait avec l’écriture.

     

Amélie hoche la tête, consciente de la vérité de ses paroles. Elle se souvient de leurs conversations passées, de cette manière qu’il a de ramener de la clarté dans ses pensées confuses.

     

Amélie : C’est vrai. Mais il y a des jours où j’ai l’impression que rien ne changera. Comme si je restais bloquée dans cette même douleur, dans cette même solitude.

     

Daniel s’approche et pose une main réconfortante sur son épaule.

     

Daniel : Je sais que ce n’est pas facile. Mais regarde, tu as déjà fait tellement de chemin, tu es là, debout. Et cette force, elle est en toi. Tu n’es pas seule, Amélie. J’ai souvent pensé que tu avais cette lumière, cette détermination que bien d’autres n’ont pas.

     

Ils échangent un long regard, et Amélie sent un peu de sa tension s’apaiser. Elle lui propose de s’installer dans le salon, et ils s’assoient ensemble, retrouvant une sorte de complicité apaisante.

     

Ils commencent à discuter de tout et de rien. Amélie lui raconte sa nouvelle vie ici, ses petits moments de bonheur avec Maël, les défis qu’elle affronte. Daniel, de son côté, partage des anecdotes de ses voyages et de sa carrière d’écrivain. Leurs rires résonnent dans l’appartement, et peu à peu, l’atmosphère se détend.

     

Daniel : Tu sais, je ne pensais pas que j’aurais un tel succès. Les gens semblent vraiment se retrouver dans mes histoires. Ça me fait un peu peur parfois, cette idée d’avoir un impact sur les autres.

 

Amélie : Tu as toujours eu ce don, Daniel. Ta plume est honnête, et c’est ce qui touche les gens. Tu écris avec ton cœur.

     

Il lui sourit, touché par ses mots. Ils continuent à échanger des confidences, et au fil de la conversation, Amélie se rend compte à quel point elle avait besoin de ce moment. De cette légèreté, de cette chaleur humaine.

     

Daniel : Alors, dis-moi, Amélie… as-tu envisagé de reprendre l’écriture ? C’est un exutoire, tu sais bien.

     

Amélie soupire, pensant à tous ces mots non écrits qui se bousculent en elle.

     

Amélie : Peut-être… mais je ne suis pas sûre d’avoir encore le courage de le faire. L’écriture, pour moi, c’était comme ouvrir une porte vers mes émotions. Et en ce moment, j’ai peur de ce que je pourrais y trouver.

   

Daniel pose un regard bienveillant sur elle.

   

Daniel : Prends ton temps, mais ne ferme jamais cette porte. Parfois, nos mots sont tout ce qu’il nous reste pour guérir.

     

Après un moment de silence, ils s’échangent un sourire complice. Daniel attrape soudain un carnet dans son sac et le tend à Amélie.

     

Daniel : Tiens. Je voulais te le donner. C’est un journal de voyage, où j’ai noté des souvenirs et des pensées. Peut-être qu’un jour, tu pourrais écrire les tiens, quand tu seras prête.

     

Amélie prend le carnet, émue par ce geste. Ce petit objet simple semble contenir tout le soutien et l’encouragement dont elle a besoin. Elle la serre contre elle, un sourire reconnaissant aux lèvres.

     

Amélie : Merci, Daniel. Tu es toujours là pour moi, même quand je ne sais pas que j’ai besoin d’aide.

     

Ils échangent un regard tendre et sincère, et Daniel lui adresse un clin d’œil chaleureux.

     

Daniel : Tu es une amie précieuse, Amélie. Et j’espère que tu trouveras en toi la force de surmonter tout ça. Tu le mérites.

     

La soirée continue dans une ambiance douce et amicale. Le verre d’alcool d’Amélie reste oublié sur la table, remplacé par la présence rassurante de Daniel. Il la fait sourire, la fait rire, lui rappelle qu’il y a encore de belles choses dans la vie, des choses simples, des gens qui tiennent à elle.

     

Avant de partir pour sa soirée dédicace, Daniel la prend dans ses bras, lui offrant une étreinte sincère et réconfortante. Amélie sent ses yeux s’humidifier, mais elle se retient. Cette visite inattendue lui a apporté une dose de réconfort dont elle avait grandement besoin, une étincelle de lumière dans son quotidien parfois si sombre.

     

Daniel : Prends soin de toi, Amélie. Et n’oublie jamais que tu es plus forte que ce que tu crois.

 

Amélie : Merci, Daniel. Bon courage pour ta dédicace ce soir, et merci pour tout. À bientôt.

   

A suivre…

 

Chapitre 54

 

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Secret du cœur, une chronique de Saint Daniel.

                   

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