CHAPITRE 53: LE POMPON.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 53: LE POMPON.***
**LINDA NDOMBI**
Depuis leur réveil, les enfants et particulièrement Raphaël étaient aux anges. Il avait les étoiles plein les yeux. Les gens sont arrivés avec leur enfant et même mes parents étaient présents vu que je les avais invités. Une heure plus tard, la fête battait son plein et Raphaël était à l'honneur. C'est à ce moment que Benjamin a débarqué avec sa tête de mauvais jour. Il a balayé l'endroit d'un regard avant d'arrêter ses yeux sur moi.
Benjamin : Qu'est-ce qui se passe ici?
Le DJ pris pour l'occasion a mis la musique et Fresnel qui venait derrière lui a posé sa main sur son épaule, lui a dit quelque chose à l'oreille avant de l'entraîner avec lui à sa suite pour retourner dans la maison. J'étais assez confuse et je ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi a-t-il l'air en colère ? Ai-je fait quelque chose de mal ? J'ai voulu les suivre pour savoir ce qui se passait mais j'ai été interrompue par les enfants qui me demandaient des boissons. Le discours avait déjà été fait par le père de Benjamin vu que le concerné n'était pas présent. Je me suis occupée des enfants et j'ai continué à m'occuper des adultes tout en guettant la porte pour voir s'il revenait mais rien. J'ai décidé d'aller les voir.
Moi: (À Kelly) Ma belle stp jette un coup d'œil ici, je fais un tour dans la maison.
Kelly : D'accord.
Je suis rentrée dans la maison et je me suis dirigée vers son bureau.
Damien : (Sortant de la cuisine un verre à la main) Linda.
Moi: (Le regardant) Où est Benjamin ?
Damien : Il est dans son bureau avec Fresnel mais stp retourne à la fête.
Moi: (Fronçant les sourcils) Qu'est-ce qui se passe ?
Damien : Nous sommes en train de régler un détail entre nous. Retourne à la fête, nous venons tout à l'heure.
Moi: Mais qu'y a-t-il ?
Damien : Rien du tout.
Je savais bien qu'il ne me disait pas la vérité mais j'ai décidé de faire comme il a dit et je suis repartie à la fête avec cette même sensation que quelque chose n'allait pas. En retournant à la fête mon regard a croisé celui de mon père qui était avec les parents de Benjamin. J'ai fait les présentations entre eux quand ils sont arrivés. Mon père s'est prêté au jeu et a salué tout le monde. Il était assez silencieux par rapport à ma mère qui comme à son habitude était assez joyeuse et parlait avec tout le monde. Nos regards se sont donc croisés et il a froncé les sourcils comme pour me dire qu'il n'appréciait pas du tout ce qui était en train de se passer. Moi-même je n'aimais pas ça. Benjamin qui vient, voit tout le monde dont mes parents et s'enferme dans son bureau après être apparu contrarié ? C'est déjà un grand manque de respect et j'espère qu'il sortira pour venir saluer mes parents et prendra part à la fête de l'enfant.
Je suis retournée auprès de Kelly et Carine pour superviser la fête en essayant de faire fi de l'atmosphère bizarre qu'il y avait autour. J'ai fait le vide et me suis concentrée sur la fête. Jusqu'au repas, Benjamin n'est pas arrivé, la remise des cadeaux est arrivée et chacun est venu lui donner quelque chose alors qu'il se tenait debout à côté de moi. Même mes parents lui ont remis un cadeau avant de retourner à leur place. Autour de 18h30, le gâteau est arrivé. Nous avons chanté le traditionnel joyeux anniversaire ensuite le calme est arrivé. Juste avant qu'il ne souffle sa bougie nous avons entendu deux voix retentir au micro.
Eux: (Chantant en français avec un fort accent anglais pour l'un) Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Raphaël, joyeux anniversaire.
Nous nous sommes tous retournés pour tomber sur LeBron James et Tony Parker tenant chacun un micro à la main et derrière eux se tenait Jennifer. Raphaël et tous ceux qui connaissaient ces sportifs ont écarquillé les yeux de surprise tellement ils n'en revenaient.
Raphaël : (Me regardant les grands yeux heureux) Maman, c'est, c'est, c'est LeBron James et Tony Parker.
Moi: (Souriante) Oui mon cœur.
Raphaël : Ils sont venus à mon anniversaire ?
Moi: Oui.
Il a sauté dans mes bras pour me remercier puis s'est mis à pleurer.
Moi: (Inquiète) Qu'est-ce qui se passe mon amour ? Tu n'aimes pas ta surprise ?
Raphaël : (Me serrant au cou en pleurant toujours) Si.
Moi: Alors pourquoi tu pleures ?
Raphaël : (Parlant en pleurant) Je pleure parce que c'est le meilleur anniversaire de toute ma vie. Et je suis très content. Merci maman, tu es la meilleure mère de tout l'univers. Merci d'être ma mère et je t'aime de tout mon cœur.
La foule : (La larme à l'œil) Ooooohhhh.
Moi: (Très émue) De rien mon cœur. (Lui faisant des bisous sur le visage) Je t'aime aussi de tout mon cœur mon amour.
Je l'ai serré dans mes bras avant de le faire descendre pour qu'il coupe son gâteau en forme de ballon de basket.
LeBron : (Pendant le partage du gâteau) Il paraît que c'est l'anniversaire du petit garçon le plus sage de toute la planète ?
Raphaël : (Se retournant pour le regarder un énorme sourire sur les lèvres) Oui.
Tony: Et aussi qu'il sait jouer au basket ?
Tous les enfants : Oui.
LeBron : (Bougeant la tête) Hum. On va donc voir ça. What do you think Tony? (Qu'est-ce que tu en penses Tony)
Tony: I agree with you. (Je suis d'accord avec toi).De toutes les façons, nous avons pris l'avion spécialement pour ça. On nous a dit que le meilleur joueur de basket gabonais fêtait son anniversaire aujourd'hui et qu'il serait d'accord pour jouer avec nous ce soir.
Moi: (Souriante) Je vous préviens, mon fils est une bête.
Tony : (Présentant un ballon de basket) Qu'il nous le démontre alors
Moi: Attendez vous allez voir.
J'ai récupéré sa tenue que j'ai fait confectionner aux couleurs des Lakers avec son prénom derrière et je lui ai porté ça. Il était aux anges. Je suis partie avec lui jusqu'au terrain de basket où l'attendaient les deux autres.
Moi: (Me baissant à son niveau) Tu leur fais leur fête d'accord.
Raphaël : (Souriant) D'accord maman.
Moi: (Lui faisant un bisou sur le front) C'est toi le meilleur, allez vas-y.
Il est allé sur le terrain et s'est mis à jouer avec eux sous les encouragements de la foule qui scandait son prénom. Naturellement les gars ont joué le jeu et l'ont laissé gagner à chaque fois et à la fin ils l'ont soulevé et fait plusieurs photos avec lui avant de lui signer deux ballons de basket qu'ils ont ramené et chacun de leurs maillots qu'ils lui ont remis. La joie qui émanait de son visage était telle que s'il fallait que je dépense tout mon argent pour ça, je le ferai encore et encore. Ils l'ont soulevé et me l'ont ramené.
LeBron : (Tenant Raphaël sur ses épaules) C'est de la graine de champion Linda, garde un œil sur lui.
Moi: (Souriante) D'accord.
Ils ont fait des photos avec les autres et ont également salué mon père avant de prendre une photo avec lui puis une photo de groupe. Ils sont restés en tout 1h30 avec nous, ont pris une part de gâteau et des bouteilles d'eau avant de dire au revoir aux autres. Je les ai raccompagnés jusqu'à la porte avec Jennifer et Raphaël.
Moi: Thanks for coming guys, I'll make it up to you. (Merci d'être venus les gars. Je vous revaudrai ça.)
LeBron : You are welcome Darling. Well we'll leave you with your family and take good care of our champion. (De rien ma belle. Nous allons te laisser avec ta famille et prends bien soin de notre champion.)
Moi: Without fail. (Sans faute)
Tony : (À Raphaël) Rendez vous dans quelques années mon grand.
Raphaël : (Souriant de toutes ses dents) D'accord et merci d'avoir joué avec moi.
Ils lui ont tous les deux caressé la tête et sont partis avec Jennifer. Ils retournent à l'aéroport car ils reprennent l'avion ce soir. Ils ont fait le déplacement juste pour lui. Je suis retournée à la fête avec lui en lançant un regard vers le bureau de Benjamin, ce dernier n'est pas sorti même une seule fois. On peut faire des choses comme ça ? Je suis passée ma route car présentement Raphaël est le plus important. Je suis arrivée où étaient les autres et ils sont tous venus m'entourer.
Kelly : Linda tu as déplacé les gars là juste pour Raphaël ?
Moi: (Souriant)
Kelly : (Me serrant dans ses bras) Non, tu es formidable.
Ma Isabelle : (Venant me prendre dans ses bras émue aux larmes) Merci ma fille, tu es véritablement un don venu du ciel. Regarde le visage de Raphaël ? Soit bénie.
Moi: Amen.
Raphaël m'a fait un bisou sur la joue avant de descendre aller jouer avec les autres. Une heure plus tard, les gens commençaient déjà à s'en aller.
Papa: Où sont les toilettes ?
Je l'ai conduit dans les toilettes d'en bas avant de ressortir. Au bout de 30 minutes, maman est venue me trouver.
Maman : Lili où est ton père ?
Moi: Il a fait un tour aux toilettes. Attends je vais aller le chercher.
Maman : D'accord.
Je suis rentrée dans la maison et me suis dirigée vers les toilettes.
Moi: (Cognant) Papa ? Papa?
Aucune réponse.
J'ai ouvert la porte et c'était vide. Je suis ressortie pour le chercher dans la maison et des voix venant du bureau de Benjamin ont attiré mon attention. Je me suis alors dirigée vers cet endroit et j'ai poussé la porte pour rentrer. Mon père se tenait dans un coin de la pièce furieux, d'un autre se tenait Benjamin saignant de la bouche et entre les deux Damien et Fresnel les vêtements bien froissés. J'ai écarquillé les yeux. Qu'est-ce qui se passe ici?
Papa: Vous êtes un minable et vous ne méritez nullement ma fille. Vous avez intérêt à rester très loin d'elle, c'est moi qui vous le dis.
Moi: Papa qu'est-ce qui
Papa: (Me coupant) Toi tu me fermes ta bouche et tu vas récupérer tes affaires. Nous partons d'ici sur le champ .
Son ton était glacial et sans appel. Il s'est retourné pour me regarder l'air de me dire que fais-tu encore là ? J'ai jeté un regard à Benjamin qui me regardait avec le regard noir et je suis sortie de la pièce. J'ai croisé Maman et les parents de Benjamin qui faisaient leur entrée dans le salon. Ils ont été surpris de me voir avec des larmes coulant de mes yeux.
Maman : Qu'est-ce qui se passe ?
Ma Isabelle : Ma fille qui a-t-il ?
Papa: (Derrière moi) Harlette on s'en va.
Maman : Mais.
Papa: Tout de suite.
Elle m'a regardée sans rien comprendre, il est passé devant nous en silence rien que par son aura ça se voyait qu'il était en train de se contenir.
Papa: (De dos, à moi) Tu as moins de 5 minutes pour sortir de cette maison, passé ce délai, je ne répondrai plus de moi.
Il est sorti suivi de près par ma mère.
Pa Rigobert : Mais qu'est-ce qui se passe ma fille.
Moi: Je ne sais pas, je (gorge nouée par les larmes) Je ne sais pas. Il s'est disputé avec Béni.
Les deux : (Surpris) Mais pour quelle raison ?
Moi: Je l'ignore. Excusez moi.
J'ai essuyé mes larmes et je suis ressortie pour aller parler à Roland.
Moi: Roland stp appelle Jennifer et dis lui de passer récupérer Sasha.
Roland : Il y a un problème ?
Moi: Je ne peux rien t'expliquer pour le moment mais je suis en train de rentrer avec papa qui m'attend dans la voiture.
Roland : D'accord. On s'appelle.
Je suis partie vers Carine et je lui ai demandé mon téléphone sans attirer l'attention de qui que ce soit. Je n'ai pas dit au revoir aux enfants pour ne pas les faire pleurer. Je suis revenue dans la maison et j'ai ramassé la sacoche avec laquelle je me suis déplacée ce matin puis je suis sortie de la maison pour aller monter dans ma voiture. Quand il a vu que j'étais montée, il a démarré et est sorti du portail, je les ai suivis avec ma voiture jusqu'à la maison. Je n'ai pas pris mes valises parce que je n'ai pas l'intention de partir de chez Benjamin, je vais parler avec mon père et lui expliquer les choses mais je ne partirai pas de là-bas. J'ai des enfants et j'aime Benjamin, je ne peux pas partir comme ça à cause des caprices de mon père…
*QUELQUES HEURES PLUS TÔT *
**BENJAMIN NGUEMA**
Je me réveille ce matin avec la gueule de bois, hier après avoir bouclé l'affaire pour laquelle je suis venue ici, je suis allé m'asseoir dans un bar pour me saouler la gueule. Pourquoi je l'ai fait ? Parce que le lendemain donc aujourd'hui, c'est cette date maudite sur laquelle j'ai mis une croix rouge. Cette satanée date qui m'avait arraché mon bien le plus précieux, qui m'avait pris l'amour de ma vie. J'ai bu et j'ai pleuré toute la nuit la perte de ma femme. À cause de ça, je n'ai pas pu parler avec Linda et les enfants. De toutes les façons, je n'étais pas d'humeur pour le faire. Je quitte le lit avec le cerveau lourd et je me dirige vers la salle de bain où je me brosse et je me lave avant de venir me vêtir. Je regarde ma montre et je constate qu'il est près de 13h, mon vol est prévu pour 14h30. Il faut que je parte d'ici maintenant pour ne pas rater mon vol, les embouteillages d'ici, c'est seulement la magie comme eux-mêmes disent. Je n'ai pas le temps d'avaler quelque chose et puis tant pis, je n'ai pas faim de toutes les façons. Je ramasse mes affaires et je m'en vais. Une fois dehors, le chauffeur qui m'avait été attribué vient à ma rencontre et prend ma valise après m'avoir salué. Je lui ai répondu sans entrain avant de m'engouffrer dans le véhicule. Moi qui d'habitude suis quelqu'un de bavard et communique avec lui durant le trajet que nous empruntons, je ne le fais pas aujourd'hui. Dieu merci il a compris à mon langage corporel que je n'étais pas d'humeur à papoter et il s'est également muré dans un silence.
Durant le trajet jusqu'à l'aéroport, j'ai décidé de me connecter pour voir qui m'avait écrit. J'ai constaté que ma batterie était à 2% et que ça n'allait pas tarder à s'arrêter, normal, je n'ai pas rechargé mon téléphone en rentrant ivre mort la nuit dernière. Une fois connecté, je constate que beaucoup de messages rentrent et cela m'intrigue. Pourquoi ont-ils autant écrit entre hier et aujourd'hui dans les groupes de la famille ? Des notifications qui me parviennent, je constate que mon prénom et celui de Raphaël reviennent à plusieurs reprises dans la conversation. Quand tout cela s'arrête au bout de ⅚ minutes, je me retrouve avec près de cinq cents messages dont une 10zaine de Linda qui a par ailleurs essayé de me joindre par appel vidéo et vocal une 20taine de fois entre hier et aujourd'hui avant de me laisser des messages textes et vocaux.
-Lin: (Hier) Coucou Béni, comment est-ce que tu vas ? J'espère que tout se passe bien là-bas. Nous ici ça avance, les préparatifs se passent bien et Roland vient de me livrer le chantier. Tu verras ça à ton retour, c'est magnifique. Tout sera prêt pour demain.
-Lin: Bébé tout va bien ? T'es encore occupé ?
-Lin: Béni il est 23h? Donne moi de tes nouvelles. Je risque de m'inquiéter. Tu n'es pas encore rentré?
Après ça , il y a 8 appels manqués. Ce matin c'est essentiellement des messages vocaux et appels manqués.
-Lin: Béni, je ne sais pas ce qui se passe et la raison de ton silence. J'espère juste que tu rentreras aujourd'hui comme tu me l'as dit. Dans tous les cas les enfants et moi allons bien.
-Lin: Au fait, les gens viendront autour de 14h la fête étant prévue pour 15h. J'espère que tu seras là avant la venue des premiers invités. Kelly m'a dit que beaucoup de personnes seront présentes pour l'anniversaire de
Clic!
J'ai regardé le téléphone et il s'est éteint. Batterie complètement nase. Ce n'est pas grave. Ça doit être le fameux anniversaire auxquels elle m'avait dit qu'elle aurait emmené les enfants dans un chantier, un truc du genre auquel j'ai donné mon accord. S'ils sont de sortie toute la journée ce ne sera pas pour me déplaire car à vrai dire je n'ai aucune envie de la voir ni de la sentir aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur. Je veux juste rentrer chez moi et aller m'enfermer dans mon bureau pour continuer à pleurer ma femme. On arrive à l'aéroport quelques minutes avant mon vol. Je remercie le chauffeur et je vais accomplir les formalités. Peu de temps après, j'embarque dans l'avion duquel j'atterris 1h plus tard à Libreville. Les bagages nous font perdre du temps à cause de je ne sais même pas quoi. Cela a eu le don de m'irriter. N'ayant pas de téléphone , je n'ai prévenu personne pour venir me chercher et j'ai dû prendre un taxi qui m'a laissé à la maison. Lorsque j'arrive devant mon portail, je constate qu'il y a énormément de voitures garées.
Moi: (Fronçant les sourcils) Qu'est-ce qui se passe ici ?
Je paie et je descends avant d'aller sonner au portail. Le gardien qui me reconnait m'ouvre un large sourire sur les lèvres. La forte musique qui me parvient m'indique qu'il y a une fête. Une fête dans ma maison le jour de la mort de ma femme ?
Moi: (Au gardien) Qu'est-ce qui se passe ici ?
Lui: (Souriant) Madame a organisé une fête.
Sa réponse a eu le don de m'énerver. Je le dépasse donc et rentre dans la maison. J'écarquille les yeux de surprises en tombant sur un tout autre décor qui n'a rien à voir avec la maison que ma femme a laissé. Je cherche des yeux les photos de Joliane et je les aperçois collées sur un mur, en me rapprochant pour voir, je constate que plusieurs cadres sont cassés et il y a deux photos qui sont au sol. Mon sang ne fait qu'un tour.
Moi: Elle n'a pas osé ?
Je balance ma valise et ce que j'ai en main pour me diriger vers l'endroit duquel me parvient tout ce bruit et lorsque j'arrive devant la terrasse arrière, je constate qu'il y a effectivement une fête que la bonne dame s'est permise d'organiser dans ma maison sans mon accord. J'ai également vu qu'elle a décidé d'achever les travaux que j'avais décidé d'arrêter en plus d'avoir ajouté plusieurs attractions pour enfants sans compter le monde qu'il y a. Ma colère est montée. J'ai balayé l'endroit du regard avant d'arrêter mes yeux sur elle. Elle me regardait avec sa tête qui avait l'air de dire qu'elle ne savait pas pourquoi je suis surpris.
Moi: (La fixant) Qu'est-ce qui se passe ici ?
Le DJ a remis de la musique qui avait été interrompue pour je ne sais quelle raison, ce qui m'a davantage énervé. J'étais à deux doigts de péter un câble quand Fresnel qui est venu derrière moi a posé sa main sur mon épaule.
Fresnel : (à mon oreille) Benji stp ne fait pas de désordre. Viens avec moi.
Il m'a presque tiré pour m'emmener dans mon bureau. Oh non, elle n'a pas osé.
Moi: (Rire nerveux) Fres elle a organisé une fête le jour de la mort de Joliane. Elle a osé faire ça.
Fresnel : Tu n'étais pas au courant ?
Moi: Je vais être au courant et une bêtise pareille va se passer dans ma maison ?
Fresnel : (Confus) Comment ça ? Elle nous a dit qu'elle a obtenu ton accord pour organiser l'anniversaire de Raphaël.
Moi: (M'énervant) C'est une menteuse. Elle a eu l'accord de qui? Depuis que cet enfant est né, j'ai déjà fêté son anniversaire pour permettre que ça se fasse maintenant ?
Damien : (Rentrant dans la pièce) Qu'est-ce qui se passe ici ?
Moi: Laissez-moi passer, je vais aller mettre fin à cette bêtise qui se passe dans ma cour.
J'ai voulu passer mais ils m'ont retenu tous les deux.
Damien : Benji calme toi bon sang. Quelqu'un peut-il me dire ce qui se passe ici ?
Fresnel : Apparemment, Benjamin n'était pas au courant pour la fête du petit.
Damien : (Surpris) Comment ça ? Linda nous a dit qu'il a donné son accord.
Moi: (Hurlant) Elle vous a menti. Cette fille est une menteuse de la pire espèce.
Damien : Ce n'est pas vrai. (Après un moment) Et que comptes tu faire maintenant ?
Moi: Je vais tout de suite mettre un terme à tout ceci.
Damien : Tu es malade? Il y a du monde dehors.
Moi: Je n'ai rien à foutre Dam, ce n'est pas moi qui les ai invités. Une fête le jour de l'anniversaire de la mort de Joliane ? Et cette imbécile a cassé ses photos.
Damien : Quelles photos ?
Moi: Les photos de Joliane qui étaient dans le salon, non seulement elle a déplacé ça sans mon accord mais en plus elle les a cassées. Faites moi passer.
Eux : Non.
Moi: (M'énervant) Je risque de vous mettre dans le même bateau donc ne vous mêlez pas de ça.
Damien : Tu vas t'énerver autant que tu le voudras mais tu ne sortiras pas de cette pièce. Tu ne vas faire aucun scandale. Les enfants sont dehors en train de jouer et les parents et amis sont dehors. Raphaël même est heureux. Si tu veux t'énerver avec Linda tu devras attendre la fin de la fête.
Ils ont essayé de me raisonner pour que je ne sorte pas de la pièce pendant un long moment. Eux même ne sont pas non plus sortis pour assister à cette bêtise qui prenait trop de temps à mon goût. Plus le temps passait, plus cela m'énervait et au bout d'un moment j'ai craqué.
Moi: (Me levant et me dirigeant vers la porte) Ça suffit. Je vais aller mettre un terme à tout ceci, ça ne peut plus durer.
Fresnel : Pourquoi tu es têtu comme ça Benjamin, la fête est quasiment à la fin. Que vas-tu gagner en allant faire le désordre là-bas ? Tu ne peux pas attendre et vous allez discuter comme des adultes. Elle va te donner les raisons pour lesquelles elle a menti et fait ce qu'elle a fait.
Moi: Elle a menti parce que c'est une grande menteuse. Elle ne sait faire que cela, depuis que je l'ai rencontrée elle ment comme elle respire.
Fresnel : Tu l'as déjà vu mentir ?
Moi: Si je te dis que c'est une menteuse, c'est parce que je le sais. Mais tout cela prendra fin aujourd'hui. Ce soir même elle va quitter ma maison.
Damien : Benji parle moins fort, il y a des gens dehors, quelqu'un pourrait t'entendre et je tiens à te signaler que ses parents sont là.
Moi: Je n'ai rien à foutre qu'ils m'entendent ou non.
Fresnel : Benji, ne dit pas de choses que tu pourrais regretter, il s'agit de ses parents.
Moi: Je n'ai rien à foutre de Linda et de sa famille, qu'ils dégagent de ma maison.
Au même moment la porte s'est ouverte sur le père de Linda qui est rentré dans la pièce avant de la refermer, il nous a regardés à tour de rôle avant de me fixer avec le même regard qu'il avait ce jour dans son bureau et sans que je m'y attende il m'a donné un coup de poing sur le visage qui m'a fait vaciller jusqu'à m'envoyer au sol. Damien et Fresnel se sont interposés et il les a tous les deux empoignés par les cols des chemises avant de les repousser avec violence. Ils ont tous les deux reculé à quelques pas devant moi, je me suis relevé et j'avais la bouche ensanglantée.
Damien : Monsieur svp, calmez vous.
La porte s'est ouverte sur Linda qui nous a regardés avec des grands yeux ouverts.
M. H: (Me regardant les yeux injectés de colère)Vous êtes un minable et vous ne méritez nullement ma fille. Vous avez intérêt à rester très loin d'elle, c'est moi qui vous le dis.
Linda: Papa qu'est-ce qui
M. H: (La coupant) Toi tu me fermes ta bouche et tu vas récupérer tes affaires. Nous partons d'ici sur le champ .
Elle nous a encore regardé avant de sortir de la pièce.
M. H: J'espère pour vous que plus jamais vous n'allez vous présenter devant moi, c'est mon enfant que vous avez traité de la sorte ? Vous venez de chier là où vient le vent Benjamin NGUEMA. Ce soir même vous recevrez les présents que vous aviez emmenés dans ma maison et plus jamais vous n'y remettrez les pieds. Espèce de petit connard.
Il est sorti et a claqué la porte derrière lui. Fresnel et Damien m'ont tous les deux regardés l'air de dire "tu vois ce que tu as causé maintenant"???