CHAPITRE 54: SORTIR DE LA CHRYSALIDE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 54: SORTIR DE LA CHRYSALIDE.***


**LESLIE OYAME**


J'écoute Kelly se plaindre du comportement de Benjamin tout le long du chemin et je me retiens d'émettre un jugement ou de faire quoique ce soit qui pourrait attirer l'attention sur moi. 


Kelly : Non, Benji m'énerve trop je jure. Il a la chance d'être mon grand frère sinon je lui aurais d'abord donné une bonne claque au visage ça c'est quoi? C'est quelle sauvagerie comme ça. Donc il n'a pas vu tout le mal que Linda s'est donnée pour organiser la fête d'anniversaire de Raph? Il serait venu gâcher ça que plus jamais je lui aurais parlé de toute ma vie. C'est quand tout le monde est heureux et content qu'il trouve toujours le moyen de faire des bêtises jusqu'à mal parler des parents de Linda ? 


Karl : (Au volant) Il faut te calmer Bébé, ça ne sert à rien de te fâcher maintenant.


Kelly : Non Karl, Benji m'énerve trop. Il se plaint que Linda a changé tout le décor de sa maison, il n'a pas vu que la maison est bien plus belle comme ça ? Là où elle était dérangée et ne ressemblait plus à rien du tout, là il était content ? N'importe quoi. Et ce qui m'énerve même c'est qu'il pense que Linda est mauvaise jusqu'à l'accuser d'avoir cassé les photos de Joliane. Quand tu regardes Linda, tu crois qu'elle peut avoir un mauvais fond comme ça ? Quelqu'un qui rentre dans ta vie et te fais du bien sur tous les plans, je dis bien tous les plans, elle peut se rabaisser à de telles bassesses ? C'est elle-même qui a arrangé les photos là et les a joliment disposées sur ce mur Carine et moi avons vu ça toute cette semaine pendant qu'on préparait l'organisation de la fête, les photos étaient bien. Pourquoi c'est le jour de la fête même qu'elle s'amuserait à les casser? Un peu de jugeote quand-même.


Karl : Kelly même si tu es fâchée, il s'agit de ton grand frère. Arrête de parler mal de lui comme ça devant moi parce que le jour où je te rappellerai ces paroles tu ne les accepteras pas donc ne me donne pas des idées.


Kelly : (Attachant sa bouche sur le côté) Hum. 


Elle s'est calmée en tirant la tronche jusqu'à la maison, ils m'ont déposé devant le portail avant de partir tous les deux chez Karl. Je suis rentrée dans ma maison et à peine j'ai refermé ma porte que j'ai éclaté de rire. 


Moi: (Riant) Ah Seigneur. Comme je suis contente. Non, ça mérite un petit pas de danse. Musique !


J'ai marché jusqu'à mon appareil que j'ai allumé avant de le connecter à mon téléphone, j'ai fouillé dans ma playlist et j'ai balancé un son de créole ma fantastique Diva que j'ai dansé avec toute la joie dans mon cœur. Je me suis en même temps servie un verre que j'ai bu tout en continuant ma danse. Moi qui pensais créer une petite dispute avec mon geste, mais j'ai obtenu mieux, une séparation avec renvoie sans préavis de la maison comme la chienne qu'elle est. 


Moi: Ouuiuu, Dieu est bon et il n'oublie pas ses enfants. Il nous délivre vraiment de tous nos ennemis, pardon demain même, je vais même d'abord un peu aller à l'église là-bas pour donner mon offrande même si ça doit faire 5 ans que je n'y suis plus allée. C'est l'occasion d'y retourner. (Chantant) Dieu m'a fait tellement du bien, il m'a fait tellement bien. Oh (Portant mon verre à la bouche) non merci de m'avoir débarrassé de cette épine sous mon pied. Une connasse sortie de je ne sais quel trou qui a voulu venir me voler mon homme. Bien fait pour toi sale chienne.


Depuis le 31 j'avais le gros cœur. Lorsque Raphaël avait crié que son père s'était mis à genoux devant cette femme j'avais cru mourir en pensant qu'il lui avait fait sa demande mais c'était une fausse alerte. C'était apparemment les excuses qu'il lui avait faites pour le mauvais comportement qu'il avait eu à son égard. Après cela même l'aigreur avait failli me tuer. Parce que le love story que les deux là nous ont joué après la fameuse réconciliation, même à la télévision il n'y a pas encore ça. Impossible de les décoller "Béni ici et Lin là-bas". Les regards, les touchers, les baisers, les compliments, tu n'en pouvais pas. J'avais seulement envie d'aller lui arracher les yeux à chaque fois qu'elle riait d'une chose qu'il lui avait dite à l'oreille. Jusqu'à pour s'endormir même au petit matin, c'était sur lui qu'elle l'avait fait sur un fauteuil. J'avais trop la rage. J'étais rentrée chez moi avec des envies de meurtres. J'ai ruminé les jours qui ont suivi et quand il fut question pour moi de payer mon loyer le 5 alors que je n'avais pas un rond, ma colère avait augmenté car c'était à cause de cette idiote que je me retrouvais dans le rouge comme ça. J'avais essayé de relancer Princy mais cet imbécile aussi m'avait bloqué de partout depuis la dernière fois, je n'ai plus de ses nouvelles. Lui là son cas, j'allais régler ça après, ce n'était pas une priorité , il n'avait qu'à continuer à bouder mais il pouvait être sûr que quand il reviendrait il trimerait pour voir encore la couleur de mon slip.


Je disais donc que je devais payer mon loyer, n'ayant aucun sou et l'autre con là m'ayant bloqué, j'ai dû contacter tous mes petits bises que j'avais sur le côté pour qu'ils me trouvent quelque chose. Des imbéciles comme ça aussi pour donner un petit 20-30 milles à quelqu'un, il faut d'abord faire tout le kamasutra sur l'enfant des gens. Ils ont eu de la chance parce que j'étais dans le besoin. Surtout quand je pense au connard qui m'a baisé toute la nuit au motel pour me donner seulement 5 milles à la fin.


Moi: (Assise sur le lit) Ça c'est quoi?


Lui: (Me tendant le billet de 5 milles) C'est ce qui reste. Je suis sorti avec 20 milles, si tu comptes le poisson braisé, la boisson et la chambre, c'est ça la monnaie.


Moi: (Énervée) Tu t'amuses avec moi? Donc tu m'as baisée toute cette nuit en me tordant dans tous les sens pour me donner 5 mille ? Tu es malade?


Lui: C'est la sauvagerie là que je n'aime pas avec toi Leslie. Tu crois que j'ai d'abord combien pour m'amuser ? J'ai mes charges, ma femme et mes enfants dont je dois m'occuper et


Je lui ai mis un coup dans ses parties intimes avant de prendre les 5 mille là et partir de là. Un chien comme ça. J'ai bloqué son numéro en même temps "ma femme et mes enfants dont je dois m'occuper" imbécile, tu as ta femme pourquoi ce n'est pas sur elle que tu vas jouer aux experts sexuels ? J'espère pour lui que son sale truc là n'allait plus fonctionner. L'enfoiré m'a tellement baisé la nuit jusqu'à j'étais complètement sèche et je me suis même blessée. Résultats des courses, je ne pouvais plus avoir des rapports pour le moment, malgré l'eau chaude que j'ai faite j'avais toujours autant mal. Les trois gars avec qui j'avais couché avant lui m'avaient donné que 70 milles plus ses 5 milles je n'avais que 75. Or notre loyer est de 120 milles avec charge. Il me manquait donc 45 milles encore. J'ai dû aller m'endetter chez Kelly pour compléter ça. tout ça à cause de qui? La chienne qui était installée dans ma maison là-bas chez Benji. 


Je cherchais toujours comment me débarrasser d'elle quand Kelly m'a parlé de l'anniversaire de Raphaël qu'ils étaient en train d'organiser. J'étais vraiment surprise, Benji avait toujours refusé de fêter ça car c'était l'anniversaire de la mort de Joliane, comment était-ce possible ? Kelly m'avait dit que Linda avait réussi à le convaincre. J'étais convaincue cette femme était une vraie sorcière, jusqu'à elle a fait oublier la mort de Joliane au profit de Raphaël ? Je n'en revenais pas. En arrivant même à la fête aujourd'hui, je n'en croyais pas mes yeux. La maison avait complètement changé, ça n'avait plus rien à voir avec ce qui était là. J'ai aperçu le mur des photos de Joliane joliment disposées mais je suis passée sans rien dire jusqu'à la cour arrière où j'ai failli tomber à la renverse en voyant la façon dont les lieux avaient été transformés. Il ne lui a fallu que trois semaines dans cette maison pour bouger les choses de cette façon ? Si ce n'était pas le vampire, c'était quoi ? L'anniversaire même qu'elle a organisé, on ne sait pas si c'était seulement "mon incroyable anniversaire" ou c'était même l'anniversaire d'un enfant de star, il n'y a que Dieu seul qui sait. À un moment, je suis revenue dans la maison et je suis venue m'arrêter devant le mur où étaient les photos.


Moi: (Parlant aux photos) Toi là tu es en train de sourire comme une idiote ici alors que la connasse là est en train de te voler ta famille ? Tu ne peux pas réagir pour faire quelque chose ? C'est quelle façon d'être passive comme ça ? Et je te parle tu ris, tu ris quoi? 


J'ai ôté ma talon et j'ai tapé ça sur une des photos qui est tombée à terre en se brisant. Tout d'un coup ça m'a donné une idée. Briser tous les cadres histoire qu'on l'accuse de l'avoir fait. J'ai regardé à gauche et à droite pour voir si quelqu'un venait et j'ai tout cassé avant de ressortir trouver les autres ni vue ni connue. J'ai assisté à toute la fête au calme jusqu'à ce que j'apprenne qu'il y a un souci à la fin de la soirée. Linda était partie de la maison avec ses parents qui étaient en colère contre Benjamin. Ce dernier, nous l'avons tous vu arriver mais il n'a pas participé à la fête sans qu'on ne sache pourquoi. Étant absorbés par le programme en place, nous n'avons vraiment pas prêté attention à son absence, ce n'est qu'après le départ des invités, quand il ne restait plus que la famille de Benjamin que nous avons su ce qui s'est passé.


Tantine Isa: Qu'est-ce qui se passe ?


Damien : Ton fils a encore joué au con comme toujours. On ne peut pas lui parler et il va comprendre. Il vient de griller sa carte devant le père de Linda.


Ton Rigobert : Comment ça ? 


Damien : Il l'a surpris en train de mal parler de Linda et de toute sa famille. Il lui a mis un coup de poing avant de décider de partir avec sa fille. 


Ta Isa: (Dépassé) Mais l'enfant là a quel problème seigneur ? Tu vas te mettre ton beau père à dos alors que tu sors avec sa fille ? Benjamin c'est quoi qui ne va pas dans ta tête ?


Ton Rigobert : Il a mal parlé de Linda pourquoi ? 


Fresnel : Apparemment il n'était pas au courant pour la fête et n'a pas donné son accord dessus. 


Kelly : Comment ça ? Linda nous a dit qu'elle l'avait informé et que c'est lui-même qui lui avait dit de le faire. 


Fresnel : Apparemment ce n'est pas le cas. 


Ta Isa: Et même si ce n'était pas le cas, il ne pouvait pas faire semblant et attendre pour parler avec elle ? C'est donc pour ça que tu n'es pas venu à l'anniversaire de ton propre fils ?


Benjamin : (En colère) Je vais venir fêter quoi? La mort de ma femme ? Tu trouves ça normal qu'elle décide d'organiser une fête dans ma maison le jour de la mort de Joliane maman ? Regarde un peu cette maison ? Regarde ce qu'elle a fait ? Et elle a même poussé le bouchon jusqu'à casser les photos de Joliane.


Ta Isa : Comment ça ? 


Benjamin : (Hurlant en faisant de grands gestes) Allez voir par vous même ce qu'elle a fait des photos. Allez voir. 


Il est passé devant et nous l'avons tous suivi jusqu'à où étaient les photos.


Benjamin : (Ramassant une des photos au sol) Voyez ce qu'elle a fait des photos de ma femme.


Ta Isa: (Confuse ) Il, il doit y avoir une explication à cela mais ça ne peut pas être elle.


Benjamin : (Hurlant) Ce n'est pas elle, c'est qui? Qui a déplacé ces photos maman ? C'est Joliane peut être qui est revenue en esprit pour casser ses propres photos.


Kelly : Les photos là étaient bien mises Benjamin moi même j'ai vu ça dans la semaine quand je suis venue ici, elles n'étaient pas cassées. Ça ne peut pas être Linda, ce n'est même pas son genre.


Benjamin : Elle a d'abord déplacé ça pourquoi ? Qui lui a demandé de toucher les affaires de ma femme ? Elle a tout changé ici, elle a enlevé les affaires de Joliane.


Fresnel : Tu lui as dit de ne pas le faire et elle ne t'a pas écouté ?


Benjamin : Je ne lui ai pas non plus dit de le faire. 


Ta Isa: C'est toi qui ne parle pas et c'est toi qui viens te plaindre. Tu n'as pas vu la fille là faire des changements ici depuis ? Elle l'a fait derrière ton dos ? Avant même que nous ne retournions à Meyang, Linda avait déjà commencé à modifier les choses dans cette maison devant toi, tout le monde trouvait ça joli et toi le premier. Pourquoi ne pas l'avoir arrêté ? Pourquoi ne pas lui dire que tu n'appréciais pas les changements qu'elle opérait ? Ma foi Benjamin regarde un peu l'état de ta maison, tu devrais vraiment te plaindre du travail qu'elle a effectué ici? Peux tu seulement comparer ça avec le todi qu'elle était avant ?


Benjamin : Ce todi était la maison de ma femme.


Ta Isa : Ce todi n'était en rien la maison de Joliane. C'était un foutoir dû à ton manque d'organisation. Joliane aurait vécu dans cette maison à l'état dans lequelle elle était ? Au lieu de dire merci à Linda d'avoir valorisé cette maison tu l'insultes et manques de respect à ses parents ? Mais tu es un imbécile Benjamin, un vrai imbécile. 


Il s'est retourné et est allé s'enfermer dans son bureau. 


Ta Isa: Oui c'est ça. Va t'enfermer idiot.


Ton Rigobert : Isabelle doucement.


Ta Isa: Non Bert ton fils m'énerve. Mieux je pars d'ici parce que les conneries de Benjamin je n'en veux plus. C'est lui qui va chercher la femme pour la présenter à tout le monde et c'est lui qui se plaint des changements qu'elle effectue ? L'imbécillité de cet enfant me dépasse. Où sont mes petits enfants ? Je quitte cette maison avec eux ce soir, comme l'idiot là veut continuer à pleurer sa femme, il n'a qu'à le faire. N'importe quoi. 


Elle est partie chercher les enfants qui étaient là-haut et est sortie de la maison avec eux. Son mari l'a suivi et ils sont partis. Nous sommes restés à nettoyer les choses dehors avant de partir. Les attractions devaient être défaites par le service qui l'avait monté et c'est demain qu'ils viendront le faire. Je suis très heureuse de la tournure qu'a prise ces événements. Tout le monde est fâché pour le moment mais au moins Linda est supprimée de l'équation pour mon plus grand bonheur….


**LINDA NDOMBI**


Pendant que je suis en train de conduire derrière eux, je reçois l'appel de Jennifer et je décroche avant de la mettre sur mains libres.


<<Moi: Allô ?>>


<<Jennifer : Lili qu'est-ce qui se passe ? Je viens de recevoir l'appel de Roland qui m'a dit que tu es partie de chez Benjamin avec les parents et qu'apparemment il y a eu un problème.>>


<<Moi: C'est vrai.>>


<<Jennifer : Il s'est passé quoi?>>


<<Moi: Je ne sais pas Jen. Tout ce que je sais c'est que papa a demandé à aller au toilette et je l'y ai conduit. Après maman est venue me demander si je savais où il était car ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu. Je suis donc allé le chercher dans la maison et je l'ai trouvé dans le bureau de Béni avec Damien et Fresnel. Béni saignait de la bouche et ses frères étaient froissés.>>


<<Jennifer : Seigneur ! C'est papa qui a fait ça ?>>


<<Moi: Oui.>>


<<Jennifer : Mais pourquoi ?>>


<<Moi: Je ne sais pas. Il s'est mis à insulter Benjamin en le traitant de minable et lui dire qu'il ne me méritait pas avant de lui dire qu'il ne devait plus jamais s'approcher de moi. Il a ensuite décidé qu'on devait quitter la maison de Benjamin dans l'immédiat.>>


<<Jennifer : Qu'est-ce que Benjamin a dit au boss pour qu'il se fâche comme ça ?>>


<<Moi: Je ne sais pas Jen. Là je suis d'abord partie avec papa pour parler avec lui, je vais retourner chez Benjamin après pour m'expliquer avec lui.>>


<<Jennifer : D'accord. C'est quand même bizarre et puis vraiment, bref. Parle d'abord avec le boss pour comprendre cette histoire.>>


<<Moi: Oui. Tu as récupéré Sasha ?>>


<<Jennifer : Roland est partie avec elle. Il va la laisser chez Paul. >>


<<Moi: D'accord.>>


<<Jennifer : Essaye de te calmer ma puce, je suis sûre que tout va bien se passer et les choses vont rentrer dans l'ordre.>>


<<Moi: (Reniflant) D'accord.>>


<<Jennifer : On se rappelle plus tard.>>


<<Moi: Ok. >>

Clic. 


Nous avons coupé et j'ai continué à rouler derrière leur véhicule avec plein d'idées me bousculant la tête. 


Nous venons d'arriver à la maison et étant la dernière à rentrer, c'est donc moi qui referme la porte. Lorsque j'arrive au salon, je vois mon père sortir de son bureau avec la bouteille que Benjamin avait apportée la première fois qu'il était venu ici.


Papa: Harlette va me chercher ce que ce scélérat t'avait apporté ici la première fois qu'il avait mis les pieds dans cette maison.


Maman : (Dépassée) Mais qu'est-ce qui se passe Hens? Depuis là tu ne fais qu'insulter l'ami de ta fille sans rien dire. Qu'est-ce qui s'est passé là-bas.


Moi: (les larmes aux yeux) Il a frappé Benjamin maman.


Maman : (Écarquillant les yeux) Il a fait quoi ?


Moi: Il l'a frappé.


Maman : Hens ne me dis pas que


Papa: (Furieux) Oui je l'ai frappé mais pas autant que j'aurais voulu. J'aurais dû écraser ce cafard comme il se doit. Il peut s'estimer heureux d'avoir reçu seulement mon poing dans sa sale gueule de rat d'égouts sorti de je ne sais quel trou. Cet imbécile a beaucoup de chance, n'eut été le fait que j'ai beaucoup apprécié ses enfants, il y a longtemps que j'aurais supprimé cet ignare qui ose me manquer de respect. Depuis le premier jour, j'ai su que ce minable n'était pas bon pour elle. 


Moi: (Pleurant de colère et révoltée) Et qui est bien pour moi papa ? Hein? Qui? Ali Jr ?


Papa: Lui par exemple serait


Moi: (Le coupant) Il serait quoi? Un imbécile comme ça qui n'a pas hésité à me droguer pour abuser de moi ?


Papa: (Fronçant les sourcils) Pardon ?


Moi: Tu as bien compris ? Ali Jr m'avait drogué pour abuser de moi, n'eut été l'intervention du cafard comme tu l'appelles , il serait parvenu à ses fins. Ça t'étonne n'est ce pas ? Pourtant c'est la vérité. Et c'est à quelqu'un comme ça que je devrais m'allier selon toi? C'est lui qui me mérite ? 


Papa: Pourquoi n'est-ce que maintenant que je suis au courant de cette histoire ?


Moi: Parce que j'ai décidé de ne pas t'en parler. De toutes les façons, depuis quand les choses de ma vie t'intéressent ? (Élevant la voix) Hein?


Papa: Tu baisses d'un ton quand tu me parles Linda.


Moi: (Me retournant pour sortir) J'en ai marre.


Maman : Où vas-tu ?


Moi: Je retourne chez Benjamin.


Papa: Si tu essaies de franchir cette porte Linda, tu peux oublier que tu as un père.


Je me suis arrêtée et mes larmes se sont mises à couler avec abondance de mes yeux. Je pleurais de frustration, de colère, de ressentiment et de tous les autres sentiments enfouis à l'intérieur de mon corps.


Moi: (Me retournant et le fixant dans les yeux) Quand est-ce que je l'ai d'abord eu?


Maman : (Essayant de calmer les choses) Linda.


Moi: Hens Maxime NDOMBI je te parle, quand est-ce que tu as été un père pour moi? (Hurlant en me rapprochant de lui) Réponds moi.


Maman : (M'attrapant) Linda stp


Moi: (La repoussant) Toi tu me laisses tranquille. Tu as été là et tu l'as laissé me traiter comme une esclave sans jamais rien dire. Tu m'as vu pleurer dans mon coin toute ma vie et jamais tu n'as levé le petit doigt pour dire ou faire quelque chose donc tu me laisses tranquille. (Regardant à nouveau mon père) Toute ma vie tu m'as privé de tout. Tu m'as privé de mes jouets, tu m'as privé des relations, tu m'as privé de mes émotions et tu es allé jusqu'à me priver de mon identité. Est-ce de ma faute si ton fils est mort et pas moi? Je sais très bien que tu aurais préféré que je meurs à sa place mais malheureusement pour toi ce ne fut pas le cas. Ils ont pris ton héritier et t'ont laissé le boulet que je suis qui n'a jamais réussi à faire quelque chose correctement. Toute ma vie j'ai essayé de tout faire comme tu voulais, à la minute même où tu le voulais. Toute ma vie j'ai essayé d'être à la hauteur sans jamais atteindre la perfection à laquelle Leonel t'avait habitué. J'ai passé des nuits blanches à mettre en place des applications, à résoudre et trouver des solutions toujours plus innovantes pour essayer de te rendre fier de moi en vain. J'ai toujours obéit au doigt et à l'œil à tous tes ordres jusqu'à devenir un robot, une femme froide et distante comme tu le voulais mais malgré ça, je n'ai jamais trouvé grâce à tes yeux. J'ai tout fait pour toi mais jamais je n'ai réussi à avoir un merci, une félicitation si ce n'est des reproches. J'ai passé des nuits entières à me demander si j'étais véritablement votre enfant ou si j'avais été adoptée tant je ne me suis jamais trouvée à ma place dans cette maison. (Essuyant rageusement mes larmes) Si je franchis cette porte pour retourner chez Benjamin je peux oublier que j'ai un père ? Ce n'est pas plus mal, parce que je n'en ai jamais eu. Tu peux donc officiellement dire que tes deux enfants sont morts il y a 26 ans vu que c'est à cette date que j'ai cessé d'être une personne à part entière. 


Je me suis retournée et j'ai marché jusqu'à la porte de laquelle je suis sortie en la claquant avec force. J'ai grimpé dans ma voiture et je suis partie de là. Je suis officiellement orpheline…

MÈRE MALGRÉ MOI