CHAPITRE 53: ON N'A RIEN CONTRE ELLE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 53 : ON A RIEN CONTRE ELLE…

**BHERNIE ELLO**

Je pars de la maison ce matin en même temps que Lucia que Palacio est venu chercher. Finalement, c’est Blaaz qui a pris la conduite du bus car il avait le permis adéquat. Pour Palacio est sorti mais il a préféré continuer à être le chauffeur de Lucia car il a dit apprendre beaucoup à ses côtés, il a d’ailleurs commencé à modérer avec le langage djeuns pour plus aller vers le français normal. Blaaz quant à lui fait aussi bien son travail de son côté et les recettes rentrent bien. D’après Lucia, il se peut qu’on fasse une réunion avec tous nos chauffeurs de bus parce que les recettes que nous recevons de Blaaz semblent aller au-delà du plafond qu’on s’était fixé quand on avait commencé ça. Je lui ai dit que nous allons observer sur 3 mois avant d’aviser et c’est le mois prochain là que nous ferons le point. 

Je me suis donc séparé d’eux et je suis parti au boulot. Aujourd’hui je ne suis pas de très bonne humeur parce que je n’ai pas bien dormi. J’étais énervé à un point que Dieu seul sait mais j’ai pris sur moi pour ne pas parler. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre maman et Lucia ce week-end mais je sais que c’est cette conversation qui a mis Lucia dans l’état dans lequel elle était samedi. Je ne suis pas dupe, même devant moi ma mère sort des propos déplacés qu’il me faut recadrer. Moi absent, forcément elle lui a dit quelque chose. De plus le samedi matin je l’ai eu au téléphone et elle allait très bien. Il est certes avéré que sa durée excessive dans les eaux froides lui donne cette réaction mais je sais que c’est maman qui est derrière ça. Le pire dans ça c’est que s’il n’y a pas de témoins pour lui mettre la pression, Lucia ne me racontera jamais une misère que ma mère lui a faite vivre et cela ne date pas d’aujourd’hui. Je lui ai à mainte reprises fait le reproche sur ça mais c’est vraiment quelque chose qu’elle ne rectifie pas. J’ai déjà tout dit mais voilà. N’eut été le fait que j’ouvre les appareils, elle ne m’aurait pas dit que maman était passée. Il y a des jours comme celui-ci où j’ai simplement envie de prendre ma femme et me barrer loin de tout et de tout le monde. Où je jette par la fenêtre toutes les responsabilités qui sont sur mes épaules et je pars avec Lucia dans un endroit où on aura le calme et la tranquillité d’esprit pour continuer à construire notre vie sans se soucier de rien d’autre. Il y a des jours où je me pose en me disant que je n’avais rien demandé de tout ça. Tout ce que je voulais c’était de mettre mes parents à l’abri du besoin, permettre à mes petits frères de poursuivre leurs études et se réaliser et enfin vivre ma vie avec Lucia et nos enfants sans aucune pression, c’est tout ce que je voulais. Je ne m’imaginais pas être en train de porter sur mon dos le poids spirituel de toute une famille qui me vide presque de toutes mes forces et qu’en plus de ça j’allais me faire emmerder physiquement par les miens. La chance que j’ai aussi c’est que je suis tombée sur une femme sage comme Lucia qui non seulement n’engage pas les clash avec mes parents et qui ne va pas non plus se plaindre auprès de ses parents pour me mettre à mal avec eux sinon je serais devenue fou depuis longtemps. Pour ça seulement je dis merci à Dieu, je n’aurai pas pu trouver une autre femme comme Lucia. Ce midi j’irai chez ma mère et je lui parlerai définitivement sur sa manie de venir se servir dans ma maison comme si c’était le marché parce que on ne peut pas te faire les courses et tu vas revenir encore te servir dans le congélateur des gens jusqu’à prendre les restes de nourriture préparés, mais qui fait les choses comme ça ? À la limite le reste de ce qui est sur la table parce que tu as apprécié le plat d’accord. Mais tu vas jusqu’à la cuisine dans le congélateur pour prendre les restes ? C’est-à-dire que la femme là n’a plus honte même quoi devant Dieu et devant les hommes. Imagine un peu Lucia dire à ses parents ou même à nos amis que ma mère vient à la maison pour prendre les restes de nourriture, je vais passer pour quoi ? Mes frères et sœurs et même toute ma famille vont passer pour quoi ? C’est quel degré de sans gêne avec cette femme qu’elle a développé ces dernières années ? Je l’ignore. Je soupire grandement quand j’arrive au boulot et je descends commencer mon travail jusqu’à l’heure de pause(…)

J’arrive devant la maison de mon père et je m’arrête en voyant les deux grandes plantes qui ont disparu à la terrasse de la maison après le passage de maman samedi dernier, elle a même eu le courage de venir poser ça devant sa maison hein.

Moi : (Posant mes mains sur ma taille dépassé) La femme là est même normale ?

 J’ai levé la tête au ciel avant de la secouer de gauche à droite en soupirant. Je décide de rentrer dans la maison et je la trouve avec sa fille assises devant la télé en train de manger 2 des plats qu’elle a prise au congélateur avec un carton de jus, une bière et ma pauvre bouteille de lait caillé. Elles mangeaient en faisant beaucoup de bruit parce que c’est bon et oui je le sais car j’ai mangé ces plats les jours où ils ont été préparés et Lucia est une excellente cuisinière.

Moi : (Visage fermé) Bonjour.

Elles : (Surprises de me voir, les grands yeux) 

Moi : Finissez de manger vous allez venir me montrer si la nourriture que j’ai payée ici au début de ce mois est finie au point où maman vient à la maison pour venir prendre les restes de nourriture préparés dans le congélateur.

Elles me regardent avec la nourriture dans la bouche qu’elles ont du mal à mâcher pour avaler. Je rentre dans la cuisine et je vais ouvrir le congélateur pour voir de mes yeux s’il est vide, ce sont les tupperware plein de nourriture ainsi que les jus de fruits que Lucia aime qui m’accueillent d’abord, je sors tout ça pour récupérer les sachets de nourriture qui sont à l’intérieur et qui sont les mêmes que dans les plats en question pour venir balancer ça devant leurs pieds au salon 

Moi : Ce n’est pas cette nourriture qui est là ? 

Elles : (Silence) 

Moi : C’est préparer qui vous dépasse ou ce sont les mains qui vous font mal ? Maman Tu viens à la maison prendre les restes de nourriture ? (Hurlant) Les restes de nourriture ? C’est-à-dire que tu n’as plus aucune gêne, aucun bon sens, aucun honneur ? (Tapant sur ma poitrine) Ne serait ce que pour ta dignité humaine, ou même celle de tes enfants, seigneur un peu d’amour propre. Comment tu peux aller prendre les restes de nourriture au congélateur quand bien même ce serait la maison de ton fils ? (Touchant ma tête) Mais tu penses à quoi maman ? À quoi peux-tu bien penser quand tu fais ce genre de choses ? C’est comme ça que tu nous as élevés ? Mais arrête toi-même une seconde pour réfléchir à l’impact de tes actions. Où est le respect ? Comment peut on te respecter ? Jusqu’aux plantes maman tu voles pour venir mettre chez toi. C’est quel degré de, de, de je ne sais même pas comment qualifier ce que tu es en train de faire. Les marmites, tu prends. Les assiettes, tu prends, les napperons tu prends, les draps, les serviettes, les tapis, les éponges des assiettes,  mêmes les piles qui sont dans les télécommandes tu prends pour partir avec. Mon Dieu ! Mais c’est quel niveau de bassesse avec toi maman ? C’est quel niveau de bassesse ? Tu penses que c’est parce que Lucia refuse de dire ce que tu fais que je ne finis pas par le découvrir ? Tu crois que je n’ai pas les yeux pour reconnaître les goûts de Lucia dans cette maison ? Mais ça c’est quelle vie ? C’est quel genre de vie que tu mènes maman bon sang ?

Je me suis passé la main sur le visage en attrapant ma taille car je sentais que ce qui montait en moi là était quelque chose de mauvais et pourrait lui faire du mal et sa fille avec alors je me suis retourné pour respirer fortement afin que cela passe.

Moi : (Soupirant, plus posé) En fait toute mon enfance j’ai eu une image erronée de la femme que tu étais et du genre de valeurs qui étaient les tiennes. À la vérité c’est que cette éducation assez rigoureuse que nous avions eu nous la tenions de papa qui s’est battu bec et ongles pour nous inculquer de bonnes valeurs et faire de nous ce que nous sommes mais depuis son départ la nature a repris le dessus et le chien ne changeant jamais sa manière de s’asseoir, tu es redevenue qui tu étais véritablement, une femme sans aucune valeur. (Fermant les yeux dans un soupir) C’est pour ça qu’Andeme ne deviendra jamais une Manga. (Expirant en ouvrant les yeux) De grâce, ne viens plus chez moi pour le moment, fais toi rare dans ma vie au moins pour les 12 prochains mois, si tu veux même disparaît, peu importe mais je ne veux plus te voir chez moi.

J’ai marché en direction de la porte et je suis parti de là-bas avec l’estomac noué…


**AUBIERGE ANDEME**

Bhernie vient de sortir et je prends l’assiette dans laquelle j’étais en train de manger pour la balancer contre le mur avec colère.

Stella : (Sursautant) Ah !

Moi : Maudite fille (me levant et shootant le carton de jus et les sachets de nourriture qu’il a jeté au sol) Maudite fille, maudite fille. Je vais en terminer avec toi sur la vie de ma mère, je vais en finir avec toi. 

Je prends la route du couloir en balançant tout sur mon passage jusqu’à décrocher le rideau qui était à la porte du couloir. J’arrive dans ma chambre et je claque la porte violemment. Je vais vers mon téléphone et je lance automatiquement l’appel sur son numéro.

« Lui : Allô ? »

«Moi : (Criant)Je jure devant Dieu que je vais la tuer. »

 «Lui : Hein ? »

 «Moi : (Hurlant encore plus jusqu’à sortir mes veines du cou, des bras et du visage) Je vais tuer cette imbécile de mes propres mains, je te le jure »

 « Lui : Ça c’est quelle histoire encore ? »

 «Moi : Je vais l’attraper, briser sa petite nuque et la dévorer en petits morceaux comme un animal, je te le jure. »

 «Lui : Je t’ai déjà dit que tu ne peux le faire ainsi, il te verra venir bien avant même que ton projet ait été mis en place. »

 « Moi : Et bien qu’il me voie je m’en fous, tu comprends non ? Je n’ai absolument rien à foutre. Je suis fatiguée de la voir dans la vie de mon fils, je veux qu’elle dégage de là tout de suite et si pour cela il faut que je retourne l’agresser physiquement, j’irai le faire. »

« Lui : Aubierge calme toi et ne dit pas de bêtises. On a parlé l’autre jour et on s’est mis d’accord, pourquoi tu veux tout gâcher maintenant ? »

« Moi : (Tirant sur mes cheveux) Je ne la supporte plus. »

« Lui : Je sais mais calme toi. On a un plan alors conformons nous à celui-ci. »

« Moi : 12 mois. Je t’accorde 12 mois. Si à la fin de cette nouvelle année, cette petite sorcière est toujours dans la vie de mon fils, je ne répondrai plus de moi. Je t’avertis. 

Clic ! J’ai balancé mon téléphone sur le lit avant de prendre mon oreiller et balancer ça parterre. Puis je me suis mis à marcher sur ça avec force en ayant à l’esprit que c’est cette imbécile qui est à la place de cet oreiller…


DEUX SEMAINES PLUS TARD 

**BHERNIE ELLO**

Je suis chez les parents de Lucia à l’occasion de la fête de Noël qu’ils ont organisé et toute la famille est là. Ça rit, ça se partage des cadeaux, ça raconte, ça court de partout pour les uns et questionne beaucoup pour les autres, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale comme il est de coutume dans cette famille.

Papa : Et Abessolo est allé en cachette payer la nourriture chez Ello.

Tout le monde a éclaté de rire.

Papa : L’autre fois je leur dis on va chasser et il se présente avec une chaussure de ville signée python (riant ) Patricia où est même la photo là ?

 Maman : (Se levant en riant) Attend je pars prendre.

Elle s’est levée et est partie chercher une photo de nous le jour de notre deuxième excursion avec le boss du côté du 58. On était parti chasser et tonton Alvine nous avait donné les maux de côtes à force de rire toute la journée et ce dès l’instant où il était arrivé avec sa tenue. Chaussures de ville, pantalon velours, chemise carrelée, une grosse ceinture avec un chapeau de cowboy sur la tête. On ne sait pas s’il s’était crû dans un film western oh, on ne sait pas.

Maman : C’est là.

Tout le monde a éclaté de rire.

Papa : Ça c’est quelqu’un qui va chasser ?

 Aimé/Amour : (Riant en chœur) Il s’est cru dans le far ouest des vieux films américains là .

 Lucrèce : (Riant) Vraiment.

Tonton Arsène : (Riant) Et c’est même le genre de film qu’il aimait suivre à l’époque.

Lucia : (Tapant dans ses mains en riant) Tout s’explique.

Papa : On lui a dit oh, mais il va où comme ça ? Il répond à la chasse. Voyez la démarche du chasseur.

Il se lève pour imiter ça et plusieurs personnes sont tombées des fauteuils à force de rire jusqu’à renverser leurs boissons tantine Reine la première.

Tantine Reine : Ô mon Dieu, j’ai mal au ventre.

Tonton Arsène/Moi : (Riant) Ce n’est que le début.

Il a continué avec l’essaim d’abeilles qu’il a provoqué et l’ont poursuivi, le sanglier qui l’a poursuivi à cause du bruit de sa ceinture et le serpent qui est passé sur son pied. Les scènes et les imitations étaient à mourir de rire et tout le monde pleurait de rire.

Maman : (Secouant sa main de haut en bas en touchant son ventre) Oyo, je ne peux plus c’est bon. Abessolo va me tuer oh. 

Aimé/Amour : (Riant) Emmenez nous avec vous la prochaine fois pardon.

Tonton Alvine : (Riant) Ils rient là alors que c’est à cause de moi qu’on avait eu toute la nourriture là hein. Si je n’avais pas fait ça, on aurait rien eu.

Nous : C’est sûr.

Reinal : C’est papa le meilleur chasseur du monde.

Tonton Alvine : (Caressant sa tête) Merci mon héritier, c’est toi seul qui sait voir. Tu as un avenir brillant devant toi comme ton père.

Papa : (Riant) Que serais-tu sans ton supporter numéro 1 ?

Tous : (En chœur) Perdu(…)

Nous venons d’arriver à la maison autour de minuit de très bonne humeur et j’ai fait un message pour signifier que nous étions bien arrivés à la maison. En le faisant, j’ai vu qu’un de mes oncles m’avait laissé un message privé pour me dire qu’il aimerait me parler demain et que j’étais libre de déterminer l’heure mais il tenait vraiment à ce que ce soit demain chez lui. Je lui ai dit que je passerai en matinée et j’ai rangé mon téléphone pour me déshabiller.

Lucia : (Se déshabillant) Donc c’est comme ça que vous vous amusez lors de vos excursions là ?

Moi : (Souriant grandement en venant lui baisser la fermeture de sa robe) Je t’avais dit que c’était des grandes sorties non ? Le père et ses fils ce n’est pas la blague. Une seule journée te garantit une bonne humeur de 3 mois car dès que tu repenses à ça, tu te tapes des barres de rire tout seul (Me baissant pour retirer ses chaussures) Une fois même, j’avais oublié de te raconter parce qu’entre temps les choses s’étaient enchainées et j’avais perdu cette scène de vue. 

Lucia : Merci chéri. Il s’agit de quoi ?

Moi : (Souriant)Après la deuxième excursion en question, j’étais allé au boulot et il y avait une réunion des responsables. J’étais d’ailleurs celui qui devait tenir la réunion. Donc on commence et tout mais y a un dernier là qui est arrivé en retard et est rentré dans la salle. Du coup pour ne pas déranger la réunion, il s’est assis sur le fauteuil le plus proche de la porte et c’était celui en face du mien. Sur le coup comme j’étais débout près du tableau pour montrer un site, je ne l’ai pas vu bien qu’ayant entendu que quelqu’un était rentré dans la pièce. Quand je me retourne, naturellement c’est d’abord lui que mon regard a croisé et il portait la même chemise de chasse que tonton Alvine avait. Les images me sont de suite revenues à l’esprit et j’ai éclaté de rire tout seul en pleine réunion. Les gens ont regardé le concerné en se demandant ce qu’il avait fait.

Lucia : (Riant) Le pauvre, il a dû se sentir mal ne sachant pas que c’était une affaire d’habit.

Moi : (Riant en essuyant une larme) Laisse. Je m’étais excusé dans la salle auprès de tout le monde et j’ai vu le monsieur qui est un aîné en in box pour lui expliquer la situation afin qu’il ne prenne pas à mal mon écart. Il a compris et on en a ri quand je lui ai montré 2 images de tonton Alvine.

Lucia : (Riant, toute nue) Heureusement. Tonton Alvine c’est un cas. Tu vas encore prendre une douche ?

Moi : En principe non mais je vais y aller avec toi.

Lucia : (Riant) Oh. 

Moi : (Souriant) Si tu te laves, je me lave. (L’attirant à moi pour empoigner ses fesses en me mordant la lèvre inférieure) Je te baise toute cette nuit.

Lucia : (Riant) Est-ce que c’est comme ça ?

Moi : (Appuyant ses fesses en la collant contre ma virilité déjà bien bandante) Oui, il faut le clou de cette soirée, la cerise sur le gâteau, une baise torride toute cette nuit. Tu vas crier de bonheur comme jamais.

Elle s’est mise à rire et je l’ai soulevée pour la douche où j’ai commencé comme la blague avant de finir sur le tapis de la chambre très tard dans la nuit. Je me suis levé le matin et Lucia n’arrêtait pas de sourire au souvenir de cette nuit.

Moi : (Tartinant mon pain de confiture en souriant) Madame a bien dormi cette nuit apparemment parce que depuis ce matin c’est le sourire.

Lucia : (Élargissant son sourire) Tu es un vrai fou ELLO.

Moi : (Souriant) Le seul fou que tu aimes et que tu aimeras toute ta vie.

Lucia : (Souriante) Ça c’est parce que tu étais allé m’attacher à Cocobeach.

Nous avons éclaté de rire en mangeant jusqu’à ce que je lui dise que je partais chez mon oncle qui a dit vouloir me parler. Elle m’a donné un petit sac cadeau qu’elle avait préparé pour lui pour les fêtes et m’a accompagné à la voiture. Bisous-câlins et je suis parti en mettant mes lunettes de soleil un sourire radieux et heureux sur le visage. Je suis arrivé chez mon oncle un peu plus tard et je l’ai trouvé avec 4 autres et ce sont les plus illustres de la famille. Je me suis demandé quel était le soucis pour qu’ils soient tous les 5 pour une réunion ? Je me suis rapproché, j’ai salué selon la tradition en m’excusant pour le seul présent que j’avais car Lucia et moi ne savions pas que nous serions nombreux. Ils m’ont dit que ce n’était pas grave. On a échangé sur les nouvelles avant de venir sur le vif du sujet.

L’un d’eux : On dit que ‘’la rivière était partie tordue parce qu’elle n’avait pas de conseiller’’. On dit encore que ‘’ce n’est pas parce que le fou marche tous les jours nus qu’il ne peut pas un jour te prévenir du danger.’’

Il s’est tu un moment en regardant au sol fixement pendant que je me demandais ce que pouvaient bien présager ces proverbes. Après avoir regardé le sol puis le ciel à trois reprises il a repris la parole.

Lui : Un homme est allé dans une forêt à la recherche d’un endroit où il pouvait s’abriter et faire une demeure. Cet homme était chasseur, pécheur, cueilleur, et cultivateur et il avait autour de ses reins une petite bourse dans laquelle il avait ses précieuses graines pour assurer sa substance, sa survie et même la vie après lui. Il se balada pendant longtemps dans la forêt, des jours, des semaines, des mois, des années et le temps défila jusqu’au jour où il vit un endroit qui le ravit. Un coin sans pareil dans tout ce qu’il avait déjà parcouru dans toute la forêt. Il dormit là une fois pour vérifier quand même si il n’y aurait pas de soucis quelconque. De la première nuit, il passa là trois années et aucun trouble ni tort ne lui fit fait, alors il fut convaincu que c’était vraiment le coin qu’il lui fallait. Il décida donc d’aller chez les siens pour leur dire qu’il avait trouvé une terre où il souhaitait y demeurer. Les siens allèrent avec lui pour voir la terre et l’aider à construire là sa demeure pour y vivre jusqu’à la fin de sa vie. À côté de son habitation, il défricha aussi son champ pour ses semences et se mis à les semer. Il vécut là un an, deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans puis il retourna chez les siens pour leur donner des nouvelles de comment il vivait. Après de longues marches, il arriva enfin et les siens l’accueillirent avec grande joie tout en faisant un festin et à la fin tous s’assirent autour du feu pour l’écouter parler de son lieu d’habitation . Sans nul doute, c’était le paradis sur terre et tout s’y déroulait merveilleusement bien. Les animaux ne manquaient jamais à ses pièges, ses filets manquaient de se rompre à force de poissons, ses greniers ne manquaient pas des fruits de la nature. Tout était parfait. Alors on demanda à l’homme avec enthousiasme ‘’et le champ, combien de produits t’a-t-il donné ?’’. À cette question, son visage se ferma et il eût du mal à répondre parce qu’en 9 années, il n’avait rien pu recueillir de toutes les semences qu’il avait déjà déposé sur cette terre. Tout le monde le regarda et l’enthousiasme du début était retombée car les gens avaient fini par comprendre que cette terre était stérile. Alors un sage lui demanda, mon fils, as-tu encore des semences dans ta bourse ? Il répondit oui, le sage lui rétorqua : Tu es un homme et pas n’importe lequel, de ta semence dépend beaucoup d’autres vies et tu te dois de la mettre en terre afin qu’elle pousse car il est impératif qu’elle te survive. La terre sur laquelle tu te trouves malgré tous les avantages qu’elle te procure et que nous ne pouvons pas contester parce que tu nous as apporté des preuves, ne produit rien, il te faut pendant que tu as encore de la force dans les membres et la semence dans ta bourse, la quitter pour te trouver au plus vite une nouvelle terre. L’homme fut abattu parce que à sa terre il tenait et ne voulait pas s’en défaire. Voyant cela, le sage lui donna une autre alternative ‘’jeune homme je vois ta peine et crois moi je ne suis pas indifférent. Je te parle non pas en considération du présent mais du futur, de tout le potentiel qui est en toi et qui ne peut mourir, alors si tu ne veux pas quitter ta terre, achète toi un champ fertile où tu pourras sereinement produire tes semences et ainsi ton présent et ton avenir seront tous les deux assurés.’’ Tu es libre du choix que tu feras, quitter ta terre pour une nouvelle terre ou acquérir un champ pour tes cultures sans quitter ta terre. Va et tu reviendras nous dire.

Il s’est tu un grand moment et s’est mis à regarder le sol pendant que dans mon cœur meurtri par cette histoire, j’étais en train de me demander qui leur a parlé de mes problèmes avec Lucia.


PS : LE CŒUR C’EST POUR POMPER LE SANG. Jdcjdr


L'AMOUR SUFFIT-IL? T...