Chapitre 54
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 54
**** Chidi
Elle a insisté pour ne pas prendre la chaise roulante et je l'ai laissé faire.
Ses parents et elle se sont installés dans le véhicule tandis que moi j'ai chargé les valises dans le coffre.
Une fois ceci fait je me suis installé derrière le volant et j'ai pris la route pour l'aéroport.
Honnêtement, j'ai la rage.
Je suis en colère contre moi-même, je suis en colère contre tout le monde, je suis en colère contre la vie parce que tout ce qui se passe est trop lourd à supporter.
J'ai l'impression de faire des efforts qui ne marchent pas. J'ai l'impression de faire un pas en avant et quatre pas en arrière. J'ai l'impression d'étouffer, d'avoir les épaules lourdes et il n'y a personne pour m'aider à porter ça. Ce n'est pas que je veux que quelqu'un porte mes propres problèmes ou mes propres fautes, j'ai juste besoin de quelqu'un pour m'aider.
Ik m'aide mais je ne sais pas, je ne sens pas cette suffisante et en réalité je sais que la personne dont j'ai besoin c'est ma femme mais je lui ai fait tellement de mal que il faut qu'elle s'éloigne de moi pour aller mieux. C'est absurde mais nécessaire.
C'est à contre coeur que je l'emmene à l'aéroport, à contre coeur que je la laisse voyager sans moi mais je n'ai pas ce droit.
Ses parents ont été très clairs là dessus, ils vont avec elle tandis que moi je dois rester ici et réfléchir ou du moins ranger ma vie vis-à-vis d'Alizée...Que je trouve un équilibre.
Après l'épisode de l'hôpital, ils ont vraiment été durs avec moi.
* Flashback *
Beau-père : Je pense que tu as été averti Chidi... Je t'ai laissé ma fille et voici ce qui se passe alors que elle est sensée être en paix avec toi qui est son mari ?
Moi : Je ne...
Beau-père : Es-tu seulement capable de nous dire ce qui s'est passé?
Moi ( baissant la tête ) : Non.
Beau-père : Voilà !!Comment suis-je sensé le faire à nouveau ?
Moi : Je ne voulais pas que les choses se passe ainsi.
Beau-père : Pourtant voilà.
Moi : Je te jure que je fais ce que je peux pour que les choses s'arrangent. Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être largué et personne ne m'aide. Je ne dis pas que quelqu'un doit porter mes fautes ce que je dis c'est que j'ai aussi besoin d'être encouragé. J'ai besoin que quelqu'un m'aide mais au lieu de ça je ne reçois que des cris. Ça crie sur moi, les réprimandes. Je sais que je ne fais pas bien les choses, je sais que j'ai fait des erreurs mais je sais pas comment faire. Je fais tout ce que je peux pour me faire pardonner auprès de ma femme, pour qu'elle aille bien, jamais je n'aurais voulu que les choses se passent comme ça. J'ai Juste envie que tout se passe bien, pouvoir concilier ma fille et ma femme et je sais pas comment faire.
Beau-père : Tu penses concilier les choses aussi facilement ? Ce n'est pas possible. Il y a un enfant en jeu, il y a un enfant qui met à mal ton mariage est-ce que tu te rends compte de ça ? On sait très bien dans quel état mental se trouve Cécile actuellement, ce qu'il faut faire c'est vraiment éviter que tout autre chose vienne la déranger. Tu penses peut-être que on fait ça parce qu'on vous vous séparer, parce qu'on veut vous éloigner ou bien parce qu'on prend plaisir à le faire. Non. Ce n'est pas le cas, ce qu'on veut c'est que les choses aillent bien entre vous mais quand on voit que tu n'es pas capable de bien faire les choses, quand on voit que auprès de toi elle souffre.
Belle-maman : C'est normal qu'on soit ainsi quand même. Il est question de notre enfant et ce qu'on veut pour elle c'est la stabilité et non tout ça.
Moi : Je vous jure ( les regardant ) que je fais ce que je peux, je voir jure que jamais je ne mettrai sa vie en danger. Certes je ne sais pas ce qui s'est passé mais je vous jure que j'y pense. Je vais y remédier , je vous le promets mais dissuadez dans la décision de divorce je vous prie.
Belle-maman : On ne va jamais lui demander de divorcer, jamais.
Moi ( soupirant ) : Merci.
Belle-maman : Tout comme je serai derrière elle quant à la décision qu'elle prendra. Ce que je souhaite c'est que vous surmontez tout ça mais si elle décide aussi de divorcer pour sa propre quiétude je la soutiendrai. L'amour certes c'est fort mais ça s'entretient avec d'autre chose.
* Fin du flashback *
Je ne leur en veux pas, c'est leur enfant et c'est normal qu'ils s'inquiètent.
Ce qui me dérange encore le plus c'est de la laisser partir dans l'état dans lequel elle est. On a récemment découvert qu'elle est enceinte, pour mon plus grand bonheur derrière parce que c'est uniquement avec elle que je veux faire des enfants.
Je sais qu'elle y va avec ses parents mais j'aurais aimé être là moi, vivre cette grossesse avec elle parce que je ne sais pas pour combien de temps elle part et ça me ronge profondément.
On vient d'arriver à l'aéroport.
On a d'abord fait les enregistrements, tout ce qu'il fallait puis avant qu'elle y aille j'ai tenu à lui parler.
Moi : Penses à ce que je t'ai dit s'il te plait. Je te jure que je vais régler tout ça et quand tu reviendras, ce ne sera que pour faire tes valises et on ira dans n'importe quelle ville. Celle de ton choix, loin du stress histoire de tout recommencer.
Cécile : Il faut que j'y aille maintenant.
Moi : Tu prends bien soin de toi, de notre bébé aussi s'il te plaît.
Cécile : ...
Moi : Je n'ai pas envie que tu y ailles.
Cécile : Pourtant il le faut.
Moi : Tu restes mienne Cécile, tu es ma femme et c'est toi que j'aimerais jusqu'à l'après vie s'il le faut. Je sais que ça va te permettre de réfléchir mais tiens compte de ça et penses à ce qu'on s'est toujours dit. Ma vie c'est toi et cet enfant ( touchant son ventre ).
Cecile : ...
Moi : Permets-moi de t'embrasser s'il te plaît.
Cécile : Chidi...
Moi : Cécile, je ne sais pas si quand tu reviendras ce sera pour me dire qu'on reste marié ou si c'est pour dire qu'on divorce. Dans tous les cas, j'aimerais au moins avoir un baiser de ta part pour pouvoir tenir. Tu n'as pas idée de ce que ça me fait de te laisser partir sans moi. Je t'aime tellement.
Elle m'a regardé longuement puis m'a embrasser..
Je l'ai prise dans les bras juste après et elle m'a dit...
Cécile : Je t'aime aussi.
Je sais qu'elle m'aime mais je sais aussi qu'elle a besoin d'être tout seule pour réfléchir un peu à tout ça et moi aussi d'ailleurs. J'ai besoin d'être seul, de faire une sorte de vide et de mieux poser les bases dans ma vie parce que si je veux pouvoir reconquérir ma femme et retrouver ce que on avait il faudrait bien plus que ce que je suis en train de faire.
Je l'ai regardé s'éloigner, je l'ai regardé monter les escaliers. Une fois en haut, elle s'est arrêtée un instant pour me regarder et puis elle est partie avec ses parents.
J'ai juste envie d'y aller, de lui dire ne part pas mais malheureusement...
Je suis resté assis là jusqu'à ce qu'elle me fasse un message pour me dire qu'elle monte dans l'avion.
Moi : Tu me manque déjà.
Cécile : Prends soin de toi.
Moi : Prends soin de vous.
Ce n'est pas qu'elle part et que je ne vais pas l'appeler pour prendre de ses nouvelles, non. C'est juste que on n'a pas été habitué à être longtemps loin de l'autre à ce point et surtout qu'on a jamais vécu ce genre de situation.
Bref !!
Après l'aéroport je suis allé directement chez Alida.
Depuis que Cécile est rentrée à l'hôpital jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas vu Alizée parce que je me suis focalisée sur Cécile.
Quand elle avait besoin de quelque chose elle passait par Vincent qui me remontait les informations et je pense que c'est ce que j'aurais dû faire depuis longtemps et que c'est ce que je vais continuer de faire. Pour l'heure, il faut que je la vois et que je parle avec elle mais surtout que je vois ma fille parce qu'elle m'a manqué.
Il faut que je parvienne à concilier Alizée et ma famille.
Quand je qui arrivé chez elle, elle était en train de discuter avec un monsieur et Alizée dans ses bras.
Alida : Tu ne m'as pas dit que tu venais .
Moi ( regardant l'homme ) : Désolé, j'aurais dû appeler avant.
Alida : Ce n'est pas grave. Chidi, je te présente Damien... et Damien, je te presente le papa de la beauté que tu porte actuellement.
Il s'est levé et m'a présenté sa main que j'ai saisi.
Damien : Vous avez une très belle fille.
Moi : Merci bien !
Damien : Bon bhein, je crois que ke vais y aller ( remettant l'enfant à Alida ).
Moi : Oh non, c'est moi qui suis venu sans avertir et Je ne veux Pas déranger. Alida, peux-tu s'il te plait apprêter Alizée avec deux biberons. Je vais aller déjeuner avec elle aujourd'hui.
Alida : Je ne sais pas si c'est une bonne idée.
Moi : Trois mois sont trop vite passés , je veux aller zn rendez-vous avec elle. Tu me permets ?
Alida : Je ne sais pas.
Moi : Il faut bien que j'apprenne à me débrouiller seul. En plus, je crois que j'ai de l'expérience.
Alida : D'accord mais si elle se met à trop embêter tu rentres de suite parce que cela voudrait dire qu'elle veut prendre le sein. De toute façon, je le sentirai si elle pleure.
Moi : Promis.
Alida : OK, je reviens. Je vais l'apprêter.
Elle est partie dans la chambre avec Alizée.
Damien : Vous allez vous en sortir ? Généralement nous, on ne sait pas s'y prendre avec les bébés ( souriant ).
Moi : Pourtant on doit apprendre à le faire, même dans la maladresse.
Damien : Vous avez raison.
[ Silence ... ]
Damien : Ça ne vous dérange pas de me savoir proche d'Alida j'espère ?
Moi : Oh mais bien sûr que non. On a un enfant ensemble, rien de plus. Elle est libre de ses relations vous savez.
Damien : Alors là, rares sont les couples qui se separent dont les partenaires restent loin de la vie de l'un comme de l'autre.
Moi : Euh...
J'ai jusye esquissé un sourire.
J'aurais bien voulu lui dire qu'on n'a jamais été en couple elle et moi mais je ne pense pas que ça soit à moi de le dire.
Alida est revenu avec un sac et elle m'a remis Alizée en me donnant plein d'instructions que je ne suivais meme pas tellement j'étais perdu dans le regard rieur de ma fille.
Alida : Tu n'as rien entendu Chidi.
Moi : Si si...
Alida : Ah bon ?Répète pour voir.
Moi : Je saurais me débrouiller, t'inquiète.
Alida : Damien, je l'aide à l'installer derrière, je reviens.
Damien : Prends ton temps... Chidi, ravi d'avoir fait votre connaissance.
Moi : Réciproquement !
Je suis sorti.
Elle m'a aidé à installer Alizée dans le siège bébé.
Moi : Ce serait possible qu'on discute quand je la ramènerai ?
Alida : Bien sûr... Ça tombe bien d'ailleurs, il le faut.
Moi : D'accord.
Alida : Amusez vous bien.
Je suis monté dans mon véhicule à la recherche d'un restaurant calme où je pourrai être avec Alizée.
J'ai opté pour la ville, ça nous fait une petite balade aussi.