Chapitre 55

**** Alida

Chidi : Ce serait possible qu'on discute quand je la ramènerai ?

Moi : Bien sûr.

Chidi : D'accord.

Je l'ai laissé partir avec Alizée vraiment à contrecœur. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en lui, c'est son père et il a le droit d'être avec elle mais quelle est la mère qui accepte de laisser sortir son enfant sans être là ? En plus un bébé de 5 mois ? J'ai juste envie de courir les rattraper.

Depuis la dernière fois qu'il est venu récupérer son téléphone, il n'avait plus jamais remis les pieds ici.

Trois mois sont vite passés et je pense que sa fille lui a terriblement manqué c'est pourquoi il est venu aujourd'hui.

Je ne lui en veux pas de ne pas avoir été là durant ces 3 dernières mois pour sa fille, il m'en avait déjà parlé et je comprends. J'espère d'ailleurs que sa femme va mieux et que ce genre de chose ne va plus se répéter.

Je me rappelle que mes parents voulaient vraiment porter plainte mais j'ai su les convaincre, je leur ai dit que sa femme ne va pas bien mentalement et que ce qui s'est passé n'était pas volontaire. Ils ont beaucoup parlé mais bon c'est passé maintenant, c'était juste l'instinct protecteur des parents.

Je suis restée devant ma porte comme si ils étaient encore là, c'est Damien qui est venu me bousculer.

Damien : C'est son père, tu devrais être tranquille.

Moi : C'est juste un instinct maternel, je n'ai pas l'habitude d'être loin d'elle.

Damien : Oui, je comprends. On rentre maintenant ?

Moi : Oui, merci d'ailleurs d'être venu me tirer de mes pensées sinon je serais restée là debout (fermant la porte ).

Damien : Il ne va tout de même pas kidnapper la petite, sois tranquille. Il m'a l'air d'être un gars bien pourtant.

Moi : C'est un gars bien.

Damien : Voilà donc, ne t'inquiète pas. Profite d'avoir un peu de temps juste pour toi, relaxe.

Moi : Qu'est-ce qui te permet directement de conclure que c'est un gars bien ?

Damien : Bof, pas grand-chose. Quand tu es allée à prêter Alizée on a légèrement parler donc je me dis que c'est quelqu'un de responsable. 

Moi : Et qu'est-ce que vous vous êtes dit ?

Damien : En réalité, c'est surtout moi qui lui ai demandé si le fait que je sois proche de toi le dérange mais il m'a dit non.

Moi : Ah d'accord.

Damien : je lui ai dit par la suite, je te répète d'ailleurs, c'est très rare que un couple séparé soit aussi respectueux envers les relations de l'un comme de l'autre. Tu vois ce que je veux dire ?

Moi : On ne s'est jamais séparé.

Damien : Pardon ?

Moi : On ne s'est jamais séparé parce que il n'y a jamais rien eu entre lui et moi.

Damien : Ah oui ?

Moi : Oui, on n'a jamais été en couple.

Damien : Comment ça ? C'est bien le papa de Alizée ?

Moi : C'est son père, oui mais on n'a jamais été en couple. On a passé UE nuit ensemble et Alizée est arrivée.

Damien : Oh.

J'ai vite fait de lui expliquer avant qu'ils ne se fassent des idées contraires à ce qui s'est réellement passé.

Damien : Je vois.

Moi : J'ai perdu ton estime ?

Damien : Si je te dis que je n'ai jamais fait cela je te mentirai donc non, tu ne l'as pas perdu mais j'espère juste que ça ne risque pas d'arriver à nouveau.

Moi : Attention à tes propos, tu risques de me vexer.

Damien : Ce que je veux dire c'est que..

Moi : T'inquiète, j'ai compris ( souriant )... Cela ne risque vraiment plus d'arriver surtout que c'est une nuit que je regrette.

Damien : Tout ce qui en découle aussi ?

Moi : Tu veux parler d'Alizée ?

Damien : Oui.

Moi : Je comptais avoir un enfant mais dans le mariage.. Je regrette l'acte, je regrette comment les choses se sont passées mais je ne regretterai jamais l'être que j'ai reçu en cadeau. C'est ma plus belle réussite et je ne pensais pas aimer quelqu'un à ce point.

Damien : Et moi alors ?

Moi : Toi ?

Damien : Je ne te demande pas de maimer comme tu aimes ta fille mais plutôt de me laisser une chance d'être l'homme de ta vie.

Moi : Je ne sais pas.

Damien : Tu es amoureuse de lui ?

Moi : Amoureuse de lui ? Lui dont tu par... Chidi ? Mais non, bien sur que non. Le seul lien qu'on a c'est Alizée et ça ne risque pas de changer. 

Damien : Qu'y a-t-il alors ?

Moi : De base, je ne me voyais pas avec un enfant dans les bras ainsi. Je suis mère et les choses sont différentes. Je ne pensais pas moi seule mais pour deux maintenant et je ne veux pas faire défiler les hommes dans la vie de ma fille. Si un homme rentre dans ma vie je dois être sûre, je ne sais pas comment, que c'est l'homme qui va me respecter et faire de moi sa femme.

Damien : Tu penses que je ne suis pas capable de le faire ?

Moi : Ce que je dis c'est que je ne sais pas ce que tu veux exactement. Tu peux me dire là que tu comprends ce que je dis et faire autre chose après, je ne veux pas de ça pour Alizée. Déjà son père ne sera pas constamment avec elle parce qu'il a sa famille, je ne veux pas non plus que quelqu'un vienne et parte.

Damien : Et je loue cette façon de penser mais je ne gère pas  le futur, je ne peux que te dire que ce que je ressens présentement. Je veux vraiment qu'on essaie quelque chose, il n'y a que comme ça qu'on verra jusqu'où on peut aller justement. 

Moi : Tu es prêt à élever la fille d'un autre ?

Damien : Tant que cet autre n'interfère pas dans notre relation.

Je ne sais pas qui le dire.

Il ne me laisse pas indifférente mais je ne suis plus seule maintenant et jz ne veux pas faire rentrer n'importe qui dans la vie de ma fille ou encore faire défiler les hommes parce que avec tel ça n'aurait pas marché.

Damien : Si tu as besoin de reclechir, dis moi. C'est compréhensible.

Moi : Ce que je peux te dire c'est qu'on va voir comment les choses évoluent, sans forcer les choses.

Damien : Comment je dois me comporter alors ?

Moi : Naturel, sois naturel.

**** Chidi

J'ai tranquillement pris un café et un en-cas juste pour passer un peu de temps de temps dehors avec mademoiselle NOUAH puis j'ai décidé de rentrer chez moi. J'ai donc pris quelque chose à emporter que je mangerai ce soir.

La demoiselle ne m'embête pas du tout. Elle est tellement souriante que les gens ne cessent de me dire qu'elle est belle et je pense qu'ils sont surpris de voir un homme déjeuner avec un bébé vu qu'on a la réputation, nous hommes, de ne pas savoir s'occuper des bébés.

Avec Godwin, je pense avoir acquis une certaine expérience.

Une fois à la maison j'ai dû changer Alizée, elle m'a fait une belle surprise dans sa couche. Et elle qui sourit parce que je nettoie son petit fessier. 

Je lui ai donné un biberon au restaurant et quand je suis arrivé j'ai fait un autre avec le truc de bébé où on met le lait quand on sort, je ne sais pas comment ça s'appelle.

J'ai vraiment la chance qu'elle soit calme. 

Torse nu, allongé sur le canapé, je l'ai mise sur mon torse en jouant avec elle.

Moi : Dans quelques mois tu auras un petit frère ou une petite soeur, ça dépend de DIEU..Papa est désolé de ne pas avoir été là durant ces derniers moi, trop de choses à régler.  Maman Cecile n'est pas là mais elle reviendra et je suis sûr qu'elle finira par t'aimer. C'est difficile en ce moment mais les choses vont s'arranger et tu pourras certainement grandir avec ton papa, ton frère ou ta soeur à tes côtés. Pour l'instant saches que... 

[ Ding Dong ]

Moi ( regardant Alizée ) : Tu attends quelqu'un ? Moi non ( me redressant ).

Je l'ai remise sur le petit lit confortable que j'ai fait pour elle sur le canapé lit puis je me suis levé pour aller ouvrir.

Quand j'ai ouvert suis tombé sur maman.

Moi : Que fais-tu ici ?

Maman : Bonjour Chidi.

Moi : Tu n'as pas répondu à ma question.

Maman : Je peux rentrer ?

Moi : Non ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Maman : Chidi, je viens en ...

[ Pleurs de bébé ]

Moi : Que veux-tu maman ?

Maman : Chid...

[ Pleurs de bébé ]

J'ai dû retourner prendre Alizée et maman a profité pour rentrer.

Moi ( Alizée dans les bras ) : Qui t'a demandé de rentrer ?

Maman : Je peux la porter ?

Moi : Sors de chez moi.

Maman : Je viens en paix mon fils.

Moi : De un, tu viens sans avertir alors que tu sais que j'ai horreur de ça. De deux, à chaque fois que tu l'as fait il n'y a eu que de problème donc va-t-en en  paix aussi. 

Maman : Je savais que si je t'appelais tu n'aurais jamais permis que je vienne, j'ai préféré venir directement. 

Moi : Que veux-tu maman ? Pourquoi es-tu là ? 

Maman : Je peux la porter ( regardant Alizée ) ?

Moi ( haussant le ton ) : Que veux-tu ? 

Maman : Je suis venu pour me faire pardonner.

Moi ( allant devant la porte ) : Sors de chez moi.

Maman : Chidi écoutes moi, s'il te plaît. Je veux te parler.

Moi : Ce n'est pas après avoir fait des problèmes que tu viens demander à parler.

Maman ( en larmes ) : Je suis désolée Chidi. Je me sens tellement seule.

Moi : Qu'est-ce j'ai à faire du fait que tu te sente seule ?

Maman : Je suis désolée.

Moi : Desolée ? Qu'est-ce que je fais avec ça maman ? Tu as fini ton désordre et tu viens me dire ça ?  Parce que tu te retrouves sans tes enfants tu viens mendier le pardon ? Tu sais pourquoi tu te retrouves comme ça ? Par ta propre faute  et ce n'est pas près de finir parce que moi, vois-tu, je n'ai toujours pas envie de te voir et encore moins de t'avoir chez moi.

Maman : Je suis désolée et si je suis là c'est pour parler avec Cécile, pour me faire pardonner.  Je ne supporte pas être loin de vous, cette solitude... Je n'en peux plus mais ce n'est pas seulement à cause de cela... J'ai mal agi et crois moi que j'ai eu le temps de réfléchir en me retrouvant toute seule. Je l'ai mal traité et je m'en veux, j'ai fait du tort à ton foyer et franchement je suis désolée. Dis moi comment faire ? Je veux juste pouvoir parler à Cécile, c'est à elle que j'ai tellement fait de mal.

Moi : En réalité, je n'ai pas envie que tu t'approche de ma famille, de près ou de loin. Cécile, tu ne la verras que si elle le décide. Tu n'as pas fini, ce n'est pas suffisant...vas encore réfléchir ! Tu as été pire qu'un tyran, tu n'as respecté ma femme et encore moins moi. Tu l'as traité comme une malpropre , tu lui as fait du mal et tu penses que c'est ainsi que tu arrangeras les choses ? Bref, mieux retourne d'où tu viens.

Maman : Où dois je aller ?

Moi : Tu es bien venu seule, tu peux donc te débrouiller seule.