CHAPITRE 55: L'ENNEMI INVISIBLE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 55 : L’ENNEMI INVISIBLE.

**LOYD MBAZOGHO**

Moi : Bébé tu n’as pas encore fini ?

 Lucrèce : (Sortant de la chambre pour prendre son sac) Si c’est bon, on peut y aller.

Moi : Tu avais retrouvé ta clé ? 

Lucrèce : Non. Je t’assure que j’ai cherché ça partout en vain. J’ai fini par m’y faire. 

Moi : Donc depuis là il n’y a plus que les clés que nous avons chacun ?

Lucrèce : Oui.

Moi : Dans ce cas, il faudrait envisager de changer de serrure. Il te faut une clé de secours. Tu t’imagines si tu égares celle que tu as et que je ne suis pas accessible ? Ce n’est pas bon. Il faut voir comment tu vas faire appel à un serrurier.

Lucrèce : D’accord.

Moi : (Prenant ma mallette) On s’en va.

Nous sommes sortis et elle a fermé sa porte. Comme sa voiture était garée après la mienne c’est donc elle qui a démarré pour sortir de son portail. Nous avons passé la nuit chez elle et là nous sortons pour nous rendre au boulot, il est 6h. Quand je viens ici en semaine avec ma voiture, je m’assure de partir à 6h pour ne pas prendre le risque de croiser quelqu’un. Je traine ici uniquement quand je suis à pieds et que je ne travaille pas le lendemain. Elle a démarré sa voiture pour sortir avant de s’arrêter juste après, le véhicule n’était même pas encore complètement sorti. 

Moi : Qu’est-ce qui se passe ?

Mon téléphone sonne et c’est elle.

« Moi : Oui ? »

«Lucrèce : Il y a un je ne sais qui qui a déposé un bois devant mon portail, je me suis arrêtée pour aller l’enlever. »

Je la vois descendre du véhicule en même temps.

 «Moi : Tu veux que je vienne t’aider ? »

 « Lucrèce : Non pas besoin. Il n’est pas gros, juste très mal placé. »

« Voix de fond : Bonjour Lucrèce. »

« Lucrèce : (Voix surprise)Laurent ? »

«Voix : Bonjour. »

 « Lucrèce : Que fais-tu devant chez moi ? »

« Voix : Je veux te parler. »

«Lucrèce : (Riant nerveusement) Je n’arrive pas à croire qu’Alicia a eu le courage de te donner mon adresse. Je ne veux rien entendre de ce que tu as à ma dire. Comme Alicia me l’avait bien signifié l’année dernière, il s’agit de vos enfants alors je ne veux pas être mêlée à ça. Si tu as quelque chose à dire va voir la mère de tes enfants. »

 «Lui : Ce n’est pas pour les enfants que je veux te parler Lucrèce je »

«Lucrèce : (Voix sévère) Ne me touche pas. »

 Dès que j’ai écouté ça, je suis descendu de ma voiture pour aller voir ce qui se passait et Lucrèce a giflé cet homme au visage.

Lucrèce : Plus jamais tu ne pose tes sales mains de pervers sur moi.

Il l’a regardée et a essayé de lui rendre et je me suis présenté.

Moi : Tu t’éloignes immédiatement d’elle sinon crois moi tu ne vivras pas assez longtemps pour essayer de faire ce que tu veux faire.

Lui : (Reculant) Qui êtes vous ?

Moi : Quelqu’un qui vous fera regretter toute votre vie l’envie de vouloir poser vos sales pattes sur une gamine de 13 ans. 

Il a écarquillé les yeux de surprise avant de se reprendre.

Lui : Si c’est ce qu’elle vous a dit elle vous a menti. C’est elle qui venait sucer ma queue quand j’étais endormi avec sa sœur car elle voulait goûter au pla

Je lui ai mis mon poing dans le visage qui l’a fait tomber au sol, c’était tellement rapide qu’il n’a rien vu venir et Lucrèce a sursauté de surprise. Je lui ai mis un coup de pied dans ses parties intimes et il s’est mis à gémir de douleur. Je me suis baissé pour regarder son visage.

Moi : Regarde bien mon visage Laurent Ovono. Tu as dit que tu es venu reconnaître tes enfants et à ce que je sache c’est avec sa sœur que tu les as fait. Alors le jour où tu t’approcheras d’elle, même une seconde. Je te retrouverai et je te tuerai. Ta secte même ne pourra pas te protéger et crois moi tu ne me verras pas venir. Quant à ce lieu, devient amnésique. Je ne te le dirai pas deux fois. 

Je me suis relevé et j’ai attrapé la main de Lucrèce pour l’éloigner de lui

Moi : Va retirer le bois et on s’en va.

Elle s’est exécutée et est allée monter dans sa voiture. Je lui ai emboîté le pas et nous avons démarré pour sortir. Nous avons attendu que le portail se ferme pour partir. Cet individu était toujours allongé sur le sol. J’avais retenu son prénom quand Lucrèce m’avait parlé de lui à l’époque et quand l’année dernière elle m’avait dit qu’Alicia était venue lui dire qu’il avait refait surface et qu’il voulait reconnaître ses enfants, je lui avais donné ma position et plus tard je lui avais demandé son nom comme ça pour faire quelques petites recherches sur lui.  Ce type est marié avec une femme qui l’a quitté en disant qu’il était un sectaire qui utilisait les gens en sorcellerie pour les asservir et gagner de l’argent. J’ai creusé l’affaire et les infos ont été confirmées. J’en avais parlé avec Reb et elle avait voulu faire un scandale et en parler avec Alicia mais je l’avais retenue en disant que telle que leur relation était, non seulement elle ne croirait pas mais dirait encore que c’était pour la nuire. De rester tranquille et de voir ce qu’il allait faire. Bizarrement, depuis qu’il a annoncé son projet de reconnaissance, il n’a encore rien fait et ce matin il est là. Je n’aime pas ça. J’ai repris mon téléphone et j’ai lancé l’appel sur le numéro de Reb.

«Lucrèce : Allô ? »

 « Moi : Ça va ? »

«Lucrèce : Oui. Cet imbécile a essayé de me caresser le bras. »

 « Moi : Je veux que tu quittes ta maison pour un moment. Tu pourras passer après le boulot chez tes parents ou Lucia et rentrer à la maison le soir, mais pour le moment, je ne veux pas que tu sois chez toi. »

« Moi : D’accord et merci d’avoir été là pour me défendre. Je me suis tout de suite sentie en sécurité. »

«Moi : (Esquissant un faible sourire) Si on t’a touché on me l’a aussi fait parce que toi c’est moi. Je ne laisserai jamais quelqu’un te faire du mal. »

  « Lucrèce : Je t’aime. »

« Moi : Moi aussi. Passe une bonne journée et à ce soir.» 

« Lucrèce : Merci à toi aussi Loyi. Bisous. »

J’ai raccroché et j’ai continué à rouler derrière elle jusqu’à ce que nos chemins se séparent et je suis parti au bureau…

**ALICIA NDONG**

Je regarde depuis la voiture comment Laurent parle avec Lucrèce et je vois qu’elle a l’air de ne pas vouloir lui parler. Laurent se rapproche pour la toucher et elle lui met une gifle au visage. Il veut se saisir d’elle quand le frère de Leslie se montre.

Moi : (Souriant) Je savais qu’ils sortaient tous les deux ensemble. Cette imbécile pensait me berner. 

J’ai rapidement sorti mon téléphone pour filmer la scène.

Moi : Je verrai encore comment tu vas justifier ça espèce de sale menteuse.

J’ai filmé jusqu’à ce qu’ils partent avec leurs voitures. J’ai coupé et rangé mon téléphone. J’ai regardé cet abruti de Laurent là essayer de se relever et venir vers sa voiture. Un homme te met un coup et tu tombes par terre. Quelle honte ! Il est arrivé tant bien que mal et est monté dans sa voiture en ayant du mal à s’asseoir, il pleurait même.

Moi : Tout va bien ?

Laurent : (Difficilement) J’ai l’air d’aller bien ? Ce type m’a cassé la mâchoire et briser les couilles. 

Moi : (Dans ma tête) Tu as eu, bien fait pour toi.

Laurent : C’est qui ce type ?

Moi : Celui pour lequel elle t’avait laissé la toucher à l’époque.

Laurent : Hein ?

Moi : (Roulant des yeux) C’est son mec.

Laurent : Tu ne m’as pas dit qu’elle avait quelqu’un dans sa vie.

Moi : Et toi tu pensais vraiment que ma sœur de 25 ans était célibataire ?

 Laurent : Si ça se trouve elle lui a déjà remis ça.

Moi : Remis quoi ?

Laurent : Rien (Grimaçant) Merde. Il faut que J’aille à l’hôpital.

Moi : Le reste de mon argent.

Laurent : Alicia je n’ai pas ça sur moi et

Moi : (Le giflant au visage) 

Laurent : Mais Qu’est-ce qui te prends ?

Moi : (Attrapant violemment ses couilles) Regarde je ne m’amuse même pas un peu avec toi, je veux mon argent et ce tout de suite.

Laurent : (Pleurant) Alicia, Alicia 

Moi : C’est oui ou c’est non ?

Laurent : Oui.

Je l’ai lâché.

Laurent : Mon sac.

Je lui ai passé son sac à l’intérieur duquel il a pris une petite clé.

Laurent : Sous ton siège il y a une caisse.

Je me suis baissée et je l’ai effectivement prise pour lui donner. Il a ouvert la caisse et en a sorti des liasses d’argent pour me donner 1500000. J’ai pris, mis dans mon sac et je suis descendue de sa voiture en claquant la portière. Il a démarré et est parti. Un vrai chien. Je me suis retournée et me suis dirigée vers la maison de Lucrèce et j’ai introduit son mot de passe qui est sa date d’anniversaire. Oui j’ai connu son code par mes enfants qui viennent en séjour chez elle, ce sont eux également qui m’avaient montré la maison. J’ai donc ouvert et je suis rentrée. J’ai sorti mon trousseau de clés et j’ai pris la clé que j’avais volé ici la première fois que j’étais venue pour ouvrir la porte. Tout de suite cette bonne odeur de parfum de maison me frappe au nez. Je retire mes chaussures pour ne pas laisser de traces et j’enfile la babouche d’intérieur qui est à l’entrée de la porte. J’entre et comme toujours tout est bien rangé. Je pose mon sac et vais vers la cuisine pour me servir quelque chose à boire et à grignoter avant de revenir m’asseoir au salon. Je me relève pour allumer la rallonge puis le ventilateur et enfin la télévision après je me rassois pour manger devant ‘’trace urbain ‘’. Quand je termine je me lève pour aller prendre un petit sachet et mettre la saleté. Je n’ai pas envie d’être découverte donc je fais l’effort de ne jamais laisser de traces quand je viens prendre des choses ici. Je prends mon sac et je regarde encore bien mon argent que j’ai pris avec ce connard de Laurent là à cause de Lucrèce. Ce rigolo quand il est revenu vers moi l’année dernière en me disant qu’il regrettait ce qui s’était passé , il savait que c’était ses enfants et il n’aurait jamais dû les abandonner ainsi à cause du problème qu’on avait eu, je l’avais envoyé se faire foutre la première fois. Il était revenu 2 autres fois en me donnant de l’argent, 200 milles en tout pour me supplier de le laisser voir et reconnaître les enfants. Je lui avais dit que les enfants étaient reconnus par mon père et que c’était Lucrèce qui s’occupaient d’eux. Il m’avait dit qu’il voulait lui parler à elle pour lui dire qu’il prendrait le relais. J’avais dit ok et j’en avais parlé avec Lucrèce qui avait refusé. Quand je le lui avais dit il m’avait dit que je devais la convaincre et tout avec insistance. J’avais fini par comprendre que s’il était revenu c’était pour elle. Il m’avait d’ailleurs dit l’avoir vu au palais des sports dans le cadre de je ne sais quoi avant qu’il ne me recontacte. Je lui avais dit qu’il voulait ou non reconnaître les enfants et il avait dit qu’il n’avait rien à foutre d’eux qu’il voulait Lucrèce et qu’il était prêt encore à me payer pour ça comme à l’époque. Avant déjà quand il avait émis le désir de vouloir coucher Lucrèce, il avait proposé de me payer et je recevais 100 milles toutes les fois qu’il montait sur elle, 50 milles pour les fois sans pénétration. J’en avais eu marre quand je m’étais rendue compte qu’il ne voulait plus de moi et ne s’intéressait qu’à elle maintenant, alors j’y avais mis fin. Donc il me disait qu’il était prêt à me payer. Il m’a donné 500 milles la première fois pour que je convainque Lucrèce comme par le passé, j’ai pris l’argent et j’ai continué à le bouffer 500 milles chaque mois pour ça jusqu’à ce qu’il me contacte hier pour me dire qu’il en a marre et que je devais le conduire lui-même chez elle. Je lui ai dit que c’était 2 millions pour ça, 500 milles d’avance et le reste après avoir fait ma mission. On s’est mis d’accord et nous sommes venus ici ce matin car il m’a dit qu’il voulait la voir de bon matin pour qu’elle accepte sa proposition. Nous avons passé la nuit dans un motel pas loin et ce matin nous sommes venus là pour qu’il la voie, la suite tout le monde la connait. On me dira peut-être que comment je peux vendre ma propre sœur pour quelques billets ? Tout simplement parce que je ne la supporte pas. Tout ce qu’elle fait m’énerve et ce depuis l’enfance où on passait le temps à me dire que ma petite sœur était jolie plus que moi. Même quand elle portait mes affaires, on disait que ça passait mieux sur elle que sur moi. J’avais commencé à lui interdire de toucher à mes choses à cause de ça et des fois je la déshabillais au quartier devant les gens pour qu’elle arrête de le faire. Elle avait arrêté et n’avait presque plus rien de portable quand Leslie avait décidé de lui donner tout un sac de vêtements et avait par là même commencé à être celle qui l’habillait. Quand Lucrèce avait finalement pris la place de maman chez elle, elle ne manquait plus des choses de toilette des femmes parce que Leslie payait. Je m’en foutais de tout ça parce que bon, ce n’était pas grand-chose et moi-même mes gars me donnaient le vrai argent pas les miettes de Leslie là. Quand maman était morte et que Leslie avait dit qu’elle la prenait, je pensais que c’était toujours pour l’affaire de nounou là et que bon, elle serait toujours misérable. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce qu’elle était devenue ? Ils l’ont fait voyager partout et ce plus d’une fois au point que tout le monde avait du mal à croire que c’était la même personne. La jalousie a pris un autre niveau au point où chaque jour je souhaitais que ces gens la chassent et lui arrachent tout afin qu’elle redevienne misérable. J’étais en colère du fait qu’avant c’était moi qu’on mettait en haut parce que j’étais le plus grand pourvoyeur de cette maison et que ce soit maintenant elle qui soit adulée même par mes enfants qui parlent toujours d’elle comme de leur modèle et que plus tard ils seront comme elle. La voir venir à la maison pour voir son père et lui donner de l’argent avec ses airs de grandes dames vivant dans un château me saoule au plus haut point et encore plus quand elle se permet de faire des sermons sur ma vie. L’envie de l’étrangler m’a déjà traversé l’esprit à plusieurs reprises mais je me retiens parce que j’ai envie de lui faire un truc qui va tellement la briser pour la ramener dans sa réalité, celle de la misérable qu’elle a toujours été. Alors depuis là je cherche quand je viens ici pour voir ce que je peux trouver. Je prends mon téléphone pour revoir la vidéo que j’ai filmée tout à l’heure pour voir. À part le fait qu’on le voie sortir de chez elle pour frapper Laurent, il n’y a rien de vraiment incriminant dedans, elle pourra toujours nier et inventer une histoire. Je soupire, je vais bien finir par trouver quelque chose et là elle ne va rien comprendre de sa vie…

**MARWANE MEZUI**

Moi : (Ouvrant la porte) Bonjour chouchou.

Loyd : Tu es malade.

Moi : (Me mettant sur le côté en souriant) C’est Loyi qui est mieux ?

Loyd : (Entrant dans mon appart) On compare ce qui est comparable. Bonjour.

Nous sommes allés dans le salon et je nous ai servis à boire.

Loyd : Le mariage s’est bien passé ?

Moi : (Souriant) Oui, tout s’est bien passé et actuellement ils sont en lune de miel. 

Loyd : C’est bien.

Moi : La lune de miel c’est après le mariage et non avant.

Loyd : Oui je sais, je suis le plus grand fornicateur et menteur que tu connaisses je le sais. 

Moi : Hum. En tout cas le mariage s’est bien passé . Papa est resté là-bas même pour le moment.

Loyd : C’est bien.

Moi : Sinon, le projet ?

Loyd : Je pense que nous ne serons que tous les deux car en ce moment Jérôme n’est pas bien dans sa tête et Bhernie (soupirant) c’est compliqué actuellement avec les deux du coup, c’est toi et moi.

Moi : Ah, c’est ça les conséquences de la fornication, on vous dit que ça finit toujours mal et la fin c’est l’enfer, vous refusez. Et puis Lucrèce et toi vous êtes même méchants, vous marchez depuis là avec un danseur de ngozé (danse rituelle chez les fang) et un païen mais vous ne pouvez pas leur parler de Jésus. Après on se dit que vous allez même commencer à faire ça comment quand vous-même vous vivez dans le pire désordre par rapport à ce que vous professez ?  Eux même ils forniquaient  dans une certaine ‘’légalisation’’ notoire des parents. Mais vous les éclairés là fornicateurs invisibles et puis vous êtes encore passés maîtres dans l’art du mensonge. Tonton Loyd la journée et Loyi va au fond la nuit. Comment vous allez leur parler ? Quand je vous dis vos vérités vous dites que je vous juge. Mais vous êtes déjà jugés depuis et vous irez tous en enfer. Les deux autres là même non pas d’abord Jésus, eux même sont morts depuis. Toi aussi avec ton Jésus tu iras en enfer, si tu ne le sais pas, je te le dis.

Loyd : Merci ange Gabriel.

Moi : Appelle moi bien comme ça, tu n’iras pas au ciel. 

Loyd : Ok. Maintenant que tu as fini avec ton sermon, qu’en est-il de Blessing ?

Moi : Quoi Blessing ?

Loyd : Vous êtes allés au Cap-Vert, tu l’as invitée au mariage d’Olivia et tu passes des heures au téléphone avec elle.

Moi : Oui et ?

 Loyd : C’est quoi la suite, vous forniquez ?

Moi : Ça ne va pas non ? Je ne suis pas un fornicateur moi. 

Loyd : Hum. Il se passe quoi avec Blessing ?

Moi : Rien.

Loyd : J’ai une tête de con ?

Moi : Tu as ta tête de d’habitude maintenant si c’est celle d’un con, je l’ignore.

Loyd : (Soupirant) Tu es désespérant MEZUI.

Moi : (Souriant) Je sais.

Loyd : Ok. (Me donnant un document) Tiens, il faut lire. Ce sont les statuts de la société selon qu’on en avait parlé tous les quatre. On fera des modifications sur certains articles la prochaine fois.

Moi : D’accord. 

J’ai pris le document et je l’ai bien rangé. On a parlé d’autres choses jusqu’à ce que je me décide à lui parler de Blessing.

Moi : Je crois que je l’aime.

Loyd : (Buvant sa bouteille)Qui ?

Moi : Bless.

Loyd : Je croyais qu’il n’y avait rien entre vous.

Moi : C’est le cas, il n’y a rien entre nous. Bon c’est vrai que nous nous sommes embrassés deux fois quand nous étions au Cap (Il arque un sourcil) mais ce n’était pas prémédité et il n’y a rien eu de plus que ça. Nous ne sommes pas de fornicateurs.

Loyd : Et c’est tout à votre honneur. Je ne souhaite pas que tu en deviennes un et surtout pas avec la fille de Mommy.

Moi : Ça n’arrivera pas et de plus c’est comme je l’ai dit, il n’y a rien entre nous.

Loyd : Tu dis l’aimer et il est évident à la façon dont elle est devenue souriante et de comment elle accepte de te rejoindre partout que c’est réciproque, alors ?

Moi : J’ai peur.

Loyd : (Silence)

Moi : Je ne suis pas normal. J’ai 35 ans, je n’ai jamais été avec une fille et je, j’ai un passé compliqué qui me colle à la peau. Est-ce que tu crois qu’elle voudra de moi si elle découvre mon histoire ? Et puis sa famille. Je sais qu’ils m’aiment bien mais ils ne savent pas vraiment qui je suis, tu crois que s’ils apprennent la vérité sur mon passé ils laisseront Blessing avec moi ? Pourront-ils seulement m’accepter ?

Je parlais et sans que je ne le veuille, une larme a coulé de mes yeux car c’est quelque chose qui me hante chaque nuit à chaque fois que je pense à ce que je ressens pour Blessing. Oui, après que nous soyons rentrés du voyage, nous avons continué à communiquer tous les jours, cette fois-ci ce n’était pas seulement moi qui initiais les conversations, elle le faisait aussi. Elle me raconte naturellement ses journées, me parle de ses rêves et aspirations, me consulte pour avoir mon avis sur certaines décisions, s’intéresse à ce que je fais ici et avec qui je le fais, se soucie de si je mange ou non et cela depuis des mois. Nous sommes dans une sorte de relation amoureuse virtuelle mais dans laquelle nous ne parlons pas de donner un cadre ni un ni nom à cela. Quand je l’ai invitée à Paris pour un week-end afin d’être ma cavalière, elle a accepté et est venue, seulement nous nous sommes présentés comme des amis et ce week-end malgré beaucoup de taquinerie a été chaste mais ce n’était pas l’envie de dire ou de faire les choses qui m’a manqué. Je l’aime et elle me plaît. Je suis également convaincu de l’attirance qu’elle a pour moi et de ses sentiments mais est-ce que ce sera suffisant pour qu’elle m’accepte ?

Loyd : (Souriant) Je suis content tu sais. Content que tu aies pu trouver une fille à qui tu tiens tellement et avec qui tu te sens bien. Une qui te fasse réfléchir à quoi faire de peur de la perdre. Au point où tu en es, tu sais que tu es à la porte de la fornication et si tu continues à ne pas donner un cadre à cette histoire vous franchirez cette étape à un moment ou à un autre. Ce qui t’empêche de faire les choses bien c’est cette peur du rejet. Mais tu ne sauras jamais ce qu’elle fera si tu n’en parles pas or les conséquences de la fornication, tu l’as si bien dit tout à l’heure, ça finit toujours mal alors fais ce qui est bien.

Je l’ai regardé et j’ai esquissé un faible sourire tout en essuyant la larme qui a coulé.

Moi : (Souriant) Je ne serai jamais fornicateur comme vous.

Loyd : Le chemin de la droiture t’est ouvert.

Je me suis levé et je suis allé attraper sa main.

Moi : On y va.

Loyd : Aller où ? 

Moi : Dans la droiture.

Il me regarde.

Moi : On va au fromager pour que tu parles avec Leslie et Arsène.

Loyd : (Retirant sa main) Tu es malade.

Moi : Mais tu comptes sortir comment de cette situation si tu ne parles pas ?

Loyd : Je vais le faire. Ce n’est juste pas le moment.

Moi : Ça fait un an que Lucrèce est rentrée. Finalement ton moment sera quand ?

Loyd : (Silence)

Moi : En fait la relation là te plaît. Jouer au chat et à la souris te plaît.

Il ne m’a pas répondu …



L'AMOUR SUFFIT-IL? T...