Chapitre 6
Ecrit par Larissa92
Adam jeta un regard en biais a sa femme assise a cote de lui dans la voiture plus qu’1h de route et ils arrivaient chez eux. Enfin il dormira dans leur chambre avec elle dans ses bras. 3 ans qu’il ne dormait plus dans leur chambre conjugal 3 ans qu’il ne passait plus dans la cuisine de sa propre maison car c’était le sanctuaire de sa femme quand ils étaient mariés. Trois longues années et il n’avaient jamais pensé à vendre sa maison car malgré tout il voulait garder le souvenir de sa femme. Trois ans qu’il passait presque toutes les nuits dans le dressing de leur chambre à humer un de ses vêtements. Cette femme l’avait sorti du gouffre dans lequel il s’était plonge après la mort de sa mère. Elle avait compris sans qu’il ne lui explique tout son mal être et contrairement aux autres, il ne l’avait pas pris en pitié au contraire elle l’avait traité comme son égal comme l’être brisé qu’il était. Elle ne lui avait servi aucune formule du genre : « tout ce que Dieu fait est bon. Ou encore ça finira par passer. » Il l’avait rencontré un mois après la mort de sa mère mais après qu’il lui a raconté elle lui avait juste dit : « ton deuil ne finira jamais. La douleur ne finira jamais mais au fil du temps tu apprendras à vivre avec si j’étais toi je commencerais maintenant car tu as beaucoup pour être heureux ». Depuis ce jour-là, elle avait été avec lui dans la joie comme dans la peine ce qui l’avait assez surpris car elle était trop jeune pour avoir autant de sagesse et de patience. Mais a 19 ans, elle avait été la plus mature et la plus intelligente de toutes les femmes qu’il avait eu à fréquenter. Il l’avait épousé un an plus tard mais la maladie ne les avait la laissé être heureux longtemps. Il avait commencé a être surprotecteur et contrôlait tous ses faits et gestes ce qui les avaient encore plus éloignés car elle avait plutôt besoin d’espace d’indépendance de liberté. Il posa la main sur sa cuisse la caressant avec douceur. Ce qu’elle lui avait dit hier lui revint en tête : « je t’aime comme une folle Adam mais souviens toi toujours que je peux vivre sans toi. Je ne le veux pas mais je peux vivre sans toi si tu m’y oblige. » Il eut un sourire quand elle posa sa main sur la sienne en ouvrant les yeux. Elle prit sa main et la porta a ses lèvres pour y déposer un baiser avant d’y frotter sa joue.
- Bien dormi ? Lui demanda son mari
- Oui vu mon lit de fortune. Répondit la jeune femme en passant la main de son mari sous son t-shirt pour la poser sur son ventre il adorait faire ça en conduisant. Caresser son ventre de temps à autre.
- Tu n’as pas oublié. Remarqua le jeune homme comme ils entraient dans Londres.
- Je n’ai rien oublié de toi mon chéri. Dit-elle avec un sourire. J’ai tellement le trac de rencontrer notre bebe si tu savais. Continua Adriana.
- Il est encore dans le ventre mon cœur il ne peut pas encore te détester. Parce que je sais que c’est toi qu’il détestera tu seras celle qui est stricte tandis que moi je serais son meilleur ami.
- Tu es un vrai idiot. Sourit sa femme
- Je sais c’est comme ça que tu m’aimes. Dit-il confiant en lui caressant le ventre.
- J’aurais tellement aimé le porter en moi. Dit-elle avec émotion.
- Mon cœur…commença Adam
- Je sais Adam nous avons la chance de pouvoir avoir un enfant peut importe la manière. Mais je sais aussi à quel point ce processus est important et j’aurais aimé passer par toutes ces étapes-là.
Il sortit sa main de sous son t-shirt passa la main dans ses cheveux et rapprocha sa tête a la sienne avec douceur pour lui donner un léger baiser tout en gardant un œil sur la route.
- Je sais que tout ne se passe pas comme on l’aurai souhaité mais on va être parents c’est ça le plus important mon amour. Je n’essaie pas de nier ce que tu ressens mais j’aimerais vraiment que tu essaies de voire ça. Comme moi okay ?
- D’accord. Dit-elle en remettant sa main sous son t-shirt. Il fit un sourire.
- Tu es un vrai bebe tu sais ça ? tu me fais conduire d’une seule main. Sourit-il en la caressant elle lui tira la langue.
- Ça m’a manqué tout ça tu sais ?
- A moi aussi. Bon on va chez papa d’abord ?
- Bien sûr. Je ferai d’une pierre deux coups. Serrer papa dans mes bras et voire mon bebe.
Le reste du trajet se passa dans une humeur joyeuse. Adriana avait juste pris ses affaires urgentes elle avait décidé de louer l’appartement meublé entièrement. Tout ce qui l’intéressait à ce moment-là était juste de quitter Manchester pour Londres et commencer à construire sa famille avec son homme l’homme de sa vie.
45 minutes plus tard, il entraient chez Neel. Adam ouvrit la porte et la fit passer dans son dos comme il était grand et imposant, son vis à vis ne pouvait pas la voir. La voix grave de son père les dirigea vers le séjour il y était avec la gouvernante.
- Ah Adam g croyais que tu rentrais demain lui fit-il remarquer sans plus.
- Ah oui mais j’ai une surprise pour toi. Lui annonça son fils sur un ton espiègle.
- Ah oui ? Demanda celui-ci peu intéressé. Adriana Gloussa derrière lui.
Il se mit sur le côté et le visage de Neel et Rosa la gouvernante s’éclairèrent en découvrant sa femme. Il se leva en lui ouvrant les bras elle s’y réfugia avec plaisir. Elle aimait cet homme comme un père. Il était d’ailleurs la seule figure paternelle qu’elle ait jamais connue. Elle alla ensuite serrer Rosa dans ses bras. C’était une femme d’une cinquantaine d’années noire aux cheveux poivre et sels au visage rond et accueillant.
- Tu es venue pour rester j’espère. S’enquit Neel.
- Oui répondit Adam à sa place en la prenant contre lui. Elle est rentrée une bonne fois pour toute.
- Me voilà content. La maison de cet idiot va reprendre vie.
- Papa ! Tu es sûre que tu es mon père ?
- Tu penses que s’il fallait adopter un enfant je t’aurais choisi toi ? Demanda son père pince-sans-rire
- En tout cas Shirley est où ? Adriana meurt d’envie de la voir. Dit Adam
- Ah c’est bien il faut bien lui présenter ta femme comme ça elle va arrêter de te regarder comme elle le fait. Dit alors Rosa sur un ton joyeux. Adam leva les yeux au ciel avant de répondre.
- Toi tu crois que tout le monde est amoureux de moi Rosa.
- Anyway elle est dans sa chambre.
- Vient. Dit Adam en lui prenant la main.
Sans le vouloir, la remarque de Rosa l’avait fait tiquer. Elle secoua sa tête pour chasser toute pensée négative tout en suivant son mari dans les couloirs de cette maison qu’elle connaissait trop bien. Elle avait même décoré elle-même et était agréablement surprise de voire que son beau-père avait gardé la décoration telle qu’elle. Adam s’arrêta devant la porte de la chambre mauve et toqua légèrement. Une voix fluette leur demanda d’entrer. Le cœur de la jeune femme se mit à battre plus vite son bonheur se trouvait derrière cette porte sa main resserra celle de son mari il se tourna vers elle pour lui offrir un sourire réconfortant avant de pousser la porte.