Chapitre 6

Ecrit par Verdo

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L'HÉRITAGE (Série littéraire)


****Chapitre 6****


****Georgette****


Je me sentis bouleversée. Mon regard dirigé vers le ciel, mes deux mains aux mentons, j'avais l'impression de revivre une fois de plus le scénario dans la chambre avec mon père. Mon cerveau me passa en filature la manière dont il essayait difficilement de respirer et de comment je voulais l'étouffer avec l'oreiller. Je fis une petite introspection sur moi même et me demandai si je devrais vraiment  arriver à bout. Dommage qu'il n'y ait plus aucune alternative pour moi de m'en sortir à part ce moyen.


Mon téléphone sonna. C'est Séraphine. Mon rythme cardiaque se mit à accélérer. J'espère qu'elle ne m'appelle pas encore pour des soucis d'argent vu que je n'ai pas encore réglé le cas de Tony. 


Je décrochai.


- Allô ma chérie. Où es-tu ? Je t'ai cherchée en vain. Tu devrais être normalement de retour non? Qu'est-ce que tu as ? Je m'inquiète pour toi. Tu as pu en finir avec le vieux ?


- Ne t'inquiète pas. Je vais bien. Je suis à la place publique au centre ville. C'est à une vingtaine de kilomètres de la maison. Je voulais rester seule et réfléchir un peu sur tout ce qui arrive voir quelles solutions envisager. Mais au cas où tu veux venir me tenir compagnie, tu peux passer.  


-  Ne t'en fait pas. Je vais venir. Nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire mon amour. J'ai ce devoir de te soutenir quand tu vas mal. Envoie-moi l'adresse. Je viens dans une demie heure.


- D'accord. Je te l'envoie par texto.


****Séraphine****


Quelques minutes après avoir raccroché, mon téléphone sonna. C'était le docteur qui m'avait aidé à duper Georgette. Que me veut-il encore celui là ?


- Allô Doc. Pourquoi m'appelles-tu? On avait un accord et tu n'as pas le droit de m'appeler ni de m'envoyer des textos. Je suis la seule à t'appeler au cas où j'ai besoin de toi. 


-Eh bien ma chère Séraphine, les choses vont changer dès maintenant. Disons que la satiété engendre du dégoût mais imagine que moi j'ai que du béguin pour l'oseille. 


- Que veux-tu dire par là satiété engendre du dégoût ?


- Eh bien ma chère, si tu n'as pas fait le cours préparatoire, ce n'est pas à moi de venir te faire des cours de français. Je ne vais pas aller par quatre chemins. J'en veux plus sinon je déballe tout ton secret sur la toile. Je vais t'envoyer le numéro de mon compte en banque. Envoie dix blocs là dessus ou dans vingt quatre heures, j'envoie une petite lettre à ta fameuse Georgette pour qu'elle se rende compte de quelle compagnon tu es. 


- Quel culot avez-vous docteur ? De quel droit osez-vous me menacer ? Savez-vous de quoi je suis capable ? Vous qui voulez jouer au plus malin et aux grands connaisseurs, laissez-moi vous prévenir que vous n'aurez pas un centime. Continuez de me menacer et vous verrez le sort qui vous sera réservé.


- Pas de ce jeu avec moi petite futée. Les femmes anarqueuses de ton genre, j'en connais pas mal. Alors tes balivernes, je m'en passe. Je te donne vingt quatre heures pour que tu me vires les dix millions au cas contraire, ta petite Georgette te demandera des comptes.


- Vous savez monsieur le docteur que dans cette vie, un simple petit oiseau peut faire écraser un avion ? Vous ne disposez pas de toutes les cartes nécessaires avant de vous lancer dans ce jeu de menace. N'oubliez pas que la piste sur laquelle vous montez est  très glissante. Tâchez de ne pas faire de marche arrière. Vous voulez de l'argent ? Eh bien vous en aurez plein la vue. 


- Okay. Parfait. C'est bien que vous ayez pu trouver votre raison. J'attendrai les vingt quatre heures. Une dernière chose. Je ne veux pas d'erreur et n'essaie même pas de me faire un sal coup. Au revoir associé.


- Va te faire foutre idiot. 


****Moi****


Ce docteur se croit tout permis. Il ne sait pas à qui il a affaire. Je vais lui montrer de quel bois je m'echauffe. Il ne s'en tirera pas comme ça. Personne ne me menace moi Séraphine. 


****Docteur****


- Allô Poupette, comment ça va? Dis-je à la ravissante Gina au bout du fil.


- Très bien mon chocolat. Qu'as-tu à me dire pour que tu m'appelles toi même ?


- Eh bien, tu dois trouver une excuse la semaine prochaine pour ton mari parce que toi et moi partons à Paris pour une semaine. Je t'avais toujours promis de t'amener voir la tour Eiffel, la place de l'indépendance et pleins de boutiques etc... Le moment est venu pour honorer mes Promesses a ton égard. 


- Vraiment ? Paris? Tu m'ameneras à Paris mon cher docteur ? Que je suis très béat en entendant tout cela. Mais je crois qu'il y a un petit souci. 


- Un souci ? Quel genre de souci peut t'empêcher d'aller à Paris avec moi ? Si c'est ton mari, je sais que tu trouveras le moyen de le faire gober.


- Si si mais ce n'est pas lui. C'est plutôt ma fille Halidja. 


- Qu'est-ce qu'elle a ma fille? 


- Tu sais bien que tu ne dois pas parler de ce sujet par peur que Jean le découvre. Le moment n'est pas encore propice. Évite donc de me dire au téléphone à chaque fois ta fille ta fille. Jean pourrait arriver d'un moment à l'autre et m'entendre en parler. Écoute,  Ne t'inquiète pas Halidja va super bien mais ces derniers temps, elle se comporte bizarrement. Elle sort tous les soirs et ne rentre que tardivement. Je crois qu'elle voit discrètement un homme.


- Oui je sais Gina que je ne peux rien faire pour le moment mais ce sont mes enfants après tout. Ce n'est pas de ma faute si Jean ne peut pas t'enceinter. Tôt ou tard, je prendrai tout ce qui m'appartient y compris toi même. Qu'a dit Jean au sujet d'Halidja?


- Tout ce que je désire c'est que tu me fasses seulement confiance mon chocolat. Je n'ai jamais dit que ce ne sont pas tes enfants mais le moment n'est pas encore favorable pour faire éclater tout ceci. Nous t'appartenons tous. Je vais demander à Jean à ce qu'on lui parle ensemble ce soir et comprendre ses va et vient de ces derniers jours. C'est pour cela que je disais que ça serait un peu compliqué pour moi de les quitter une semaine. Mais je m'arrangerai pour partir avec toi. Je te le promets.  


- C'est parfait Gina. Je te fais confiance. Je pars donc acheter les billets et préparer le voyage. Nous allons bien nous amuser. 


- Ça, je n'en doute pas mon chocolat.


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****Gina****


Dès que je raccrochai que je vis ma fille Halidja déscendre les escaliers habillée de manière dépravée. Elle se préparait à sortir. Je l'interpellai. 


- Halidja ! Tu n'es pas censée être au cours ? Que fais-tu ici à la maison ? Et pourquoi es-tu habillée de la sorte ?


- Eh bien ma très chère mère, j'ai un rencard avec un monsieur très gentil. Toi et papa saviez bien que l'école n'est pas mon fort. Je veux devenir chanteuse.


- Quoi ? Un rencard avec un homme ? Depuis quand as-tu des rencards avec des hommes ? Et Comment oses-tu quitter  l'école en plein cours ? Tu n'as pas honte ? Qui t'as dit que les musiciens ne sont pas instruits ? Écoute petite impolie, ton père ne peut pas te payer l'école française pour que tu te la joues à la buissonnière ! Va vite changer ces habits de streaptiseuses et enfile ta tenue d'école. Je t'amène chez ton directeur. Et à ton retour, ton père et moi allons te régler ton compte. Quant au monsieur que tu partais voir, il me verra sur son chemin. C'est comme ça qu'ils font pour bousiller l'avenir des petites filles comme toi. Quel est ce genre d'hommes qui draguerait une petite fille de dix sept ans ?


- Mais maman... Je


- Tu la fermes où je t'arrache ta langue qui te sert à batifoler. Quitte devant moi avant que je ne ferme les yeux. Espèce d'impolie ! 


****Moi****


Eh merde! C'est ce que je craignais. Ma petite fille qui quitte l'école pour aller rencontrer des hommes. Comment ai-je pu laisser passer ces genres de choses ? Et c'est en ce moment aussi que mon docteur préféré a trouvé pour me faire visiter Paris. Que dirai-je à Jean pour le convaincre de me laisser partir ? 


****Jean****


Mon téléphone sonne. 


- Allô ma chérie. Quoi de neuf ? Demandai-je à Séraphine au bout du fil. 


- Pas trop la forme mon amour. Écoute, j'ai un service à te demander. 


- Oui lequel ?


- Renvoie-moi dix millions des douze millions que je t'avais donné l'autre jour. C'est pour régler une affaire et c'est vraiment urgent. Si tu ne peux pas l'envoyer, on se retrouvera quelque part pour que tu me le remettes.


- Euh dix millions des douze millions?


- Oui c'est ça. Je te retournerai ça après demain. Ça te pose un problème ?


- Euh non. Pas de problèmes. D'ailleurs, c'est ton fric non ? Je vais m'arranger avec la banque. 


- D'accord. On se téléphone alors. 


- Ça marche.


****Moi****


C'est quoi cette histoire ? Eh putain de bordel.


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