Chapitre 6
Ecrit par Sandra Williams
NEW-YORK CITY, Maison MAQUEZ
Il faisait tard quand la femme de ménage de la demeure de Deen MAQUEZ ouvrit la porte pour laisser entrer Valsk qui venait chercher des indices sur Rémy. Il entra dans le salon et ne tarda pas à trouver une belle excuse afin d’avoir accès à la chambre de Rémy.
Bonsoir Mr Valsk, que puis-je pour vous ? demanda la femme de ménage en se tenant droite devant Valsk.
Euh, salut Eva ! Avez-vous vu dernièrement Rémy ? demanda Valsk en regardant tout à la fois. Sa nervosité le trahi pendant un moment.
Euh, non Mr ! Je n’ai pas revu Mr Rémy depuis sa dernière visite, répondit Eva toute suspicieuse en constatant la nervosité de Valsk. Y a-t-il un problème avec le jeune maitre Rémy ? s’inquiéta Eva.
Non, non !! ne faites pas attention. Apportez-moi plutôt une belle pomme verte et un couteau bien tranchant. Pendant ce temps je vais récupérer des documents pour Charly dans la chambre de Rémy, dit Valsk en se dirigeant vers les escaliers.
Tout de suite Mr Valsk, mais le jeune maitre Charly était là tout à l’heure, dit Eva qui trouvait très suspect l’attitude de Valsk.
Euh…c’est exactement pour cela qu’il m’a demandé de venir pour lui, dit-il pour se justifier. Devant l’air suspicieux de Eva, Valsk se racla la gorge pour maquiller son malaise.
Est-ce que tout va bien Mr Valsk ? demanda Eva.
Eva s’il vous plait apportez-moi ce que je vous ai demandé, dit-il en montant les escaliers. Et veuillez m’appeler Sam, j’ai une commission pour lui.
Tout de suite, dit Eva avant de se diriger vers la cuisine.
Tout était bien rangé dans la chambre de Rémy. Valsk se demanda par où commencer. Il regarda autour de lui et fit un choix instinctif. Il se dirigea en premier lieu vers le dressing de Rémy. Il ouvrit le placard et outre les chemises bien rangées et les chaussures de Rémy, Valsk aperçut un lot de papier bien classé dans le tiroir du bas. Il les sortit et lit les contenus de certain d’entre eux. La plupart traitait d’une fleur que Valsk n’avait jamais vu de toute sa vie. Il continua à creuser. Il étala toutes feuilles sur le lit de Rémy et cherchait un lien. Il fut intrigué par certains : Guerria, Espéria, Désespéria, La fleur du Nil, Wéya. Il prit un bout de papier et inscrit ses mots là-dessus puis descend au salon. Sam l’y attendait debout au milieu du salon.
Ah, Sam !!! vous voilà, dit Valsk soulagé de le voir là.
Bonsoir Mr Valsk, vous m’avez fait appelé ? dit-il en retirant son chapeau de la tête.
Mr votre pomme, dit Eva en apportant une pomme bien verte et bien grosse et un petit couteau à éplucher bien affuter. Le tout posé sur un plateau de verre qu’elle déposa sur la table du salon.
Merci Eva, dit Valsk qui s’approcha du salon. Veuillez-nous laisser seul s’il vous plait.
Excusez-moi dit Eva qui obtempéra.
Je suis à la recherche de Rémy, dit-il en se penchant pour prendre le petit couteau et la pomme. Sam le suivait des yeux.
En quoi puis-je vous aider ?? demanda Sam qui observait Valsk couper sa pomme en deux parts égales.
La dernière fois qu’on l’a tous vu, il quittait le parking avec toi, dit-il en leva ses yeux de ce qu’il faisait et les guidait vers Sam qui restait de marbre.
C’est exact !
Il est donc logique que tu saches où il s’est rendu pour la dernière fois et avec qui il était, déduit Valsk.
Puis-je savoir où vous voulez en venir ? demanda Sam qui ne suivait plus le fil de la conversation.
Je veux que tu me dises où est passé mon ami sinon je t’arrache les yeux et je ne plaisante pas, menaça Valsk en saisissant le couteau violemment contre Sam. La pomme tomba de ses mains puis s’écrasa au sol.
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, dit Sam les yeux grands ouverts et rivés sur la lame du couteau. Mr Valsk baissez ce couteau. Quelqu’un pourrait se blesser.
Ce ne sera certainement pas moi, dit Valsk en s’approchant davantage de Sam. Je vais m’énerver.
Mais qu’est-ce qui vous prend Mr Valsk posez ce couteau sinon j’appelle la police, s’écria Eva qui tomba pile poil dans la scène.
Eva ne vous mêlez pas de ça, Ok ? S’écria Valsk. Rémy est porté disparu et le seul l’ayant vu pour la dernière fois est Sam.
Mr Rémy est introuvable ??? Je savais bien qu’il y avait un problème. Ça fait trois jours qu’il n’est pas passé et n’a ni appeler. Ce n’est pas de ses habitudes, dit Eva. Sam, si tu sais où se trouve le jeune maître, je te prie de parler. Il est peut-être en danger.
C’est faux Eva, il va bien ! dit Sam outragé par les suppositions de Eva.
Où est-il ? reprit Valsk.
Il a fait un voyage urgent. Il m’a dit de n’en parler à personne, dit Sam d’une voix coupable.
Laisse-moi deviner ! il est allé à Guerria, complèta Valsk.
C’est ça ! confirma Sam, surpris de l’esprit de déduction de Valsk.
Je m’en doutais, dit-il en rangeant son couteau et en arrangeant la veste de Sam, merci pour ta collaboration Sam. Si tu pouvais faire comme si de rien était, je t’en serai très reconnaissant, dit Valsk en quittant aussitôt la pièce.
Une fois au dehors, il rejoint sa caisse et la caressa. Son geste était insignifiant mais rempli d’amour. Valsk entrevoyait le moyen de sauver son beau joujou. Il ouvrit la portière puis s’installa au volant. L’homme passa un coup de fil à Charly. Charly approuva son voyage sur la Guerria. Valsk décida de prendre le premier vol disponible le lendemain matin pour rejoindre son ami. Il démarra le véhicule et quitta la demeure MAQUEZ.
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Guerria, La taverne de Minks
20h10’
Le rendez-vous de Rémy était à vingt heure à ‘’La taverne de Minks’’. Il sonnait déjà vingt heure dix et Rémy ne retrouvait pas son chemin. Il traversa comme le lui avait indiqué Guéya la rue et tourné du côté droit mais rien n’était en vue. L’obscurité et le calme qu’il régnait n’étaient pas de grande aide non plus. Il reprit plus d’une fois le même chemin avant d’apercevoir au loin un local bruyant où un groupe de personnes se rendaient. Il pria le ciel pour que son cauchemar arrive à terme. C’était l’indication sur le grand panneau où il était écrit ‘’LA TAVERNE DE MINKS’’ qu’il aperçut qui calma ses peurs. Rémy se réjouit d’avoir trouvé son lieu de rendez-vous. Il jeta un coup d’œil à sa montre au poignet et il sonnait vingt heure quinze. Quinze minutes de retard, pour lui, était trop peu pour se moquer de cette femme qui avait pris plaisir à se foutre de lui.
Rémy pénétra dans le local. Ce soir on dirait qu’une fête s’annonçait et c’était sûrement ce qui justifiait le calme glacial dans les rues de Désespéria. Tous se dirigeaient vers ce night-club qui rassemblait chaque soir les habitants de cette partie de la ville. Le local était plus ou moins grand et pas très luxueux ni fameux. A l’entrée, était disposé des guirlandes de toutes les couleurs qui illuminaient la terrasse et spécialement le baby-foot où s’était réuni un petit groupe d’hommes et de femmes divisé en équipes rivales qui s’affrontaient.
Juste à côté, un autre spectacle s’offrait à qui voulait regarder. Un groupe de filles flirtaient sans aucune vergogne avec des hommes beaucoup plus âgés qu’elles. Elles riaient aux éclats à chaque fois que les vicieux leur murmuraient des choses à l’oreilles en les tenant par la taille. Pour remercier leurs admirateurs, elles se frottaient à eux en guise de compassions pour leurs blagues à deux balles. Le plus choquant étant que ces créatures divines avaient pour la plupart la quinzaine.
Pendant que Rémy rejoignait l’enceinte de la taverne de Minks, il se fait dépasser par beaucoup d’autres individus venus s’amuser. Il pénétra à l’intérieur de la taverne sans plus tarder. Elle bondait de monde. Il s’arrêta net au seuil pour repérer son invité. Il la chercha des yeux de part et d’autre du local sans pouvoir la localiser. Les va et vient de la foule limitait la portée de sa vision. Les serveuses par ci les clients possédés par là. La confusion en étant à son sommet. La piste de dance regroupait des danseurs ivres qui se plotaient les uns aux autres. Les tables s’étaient transformées en ring de sexe et d’alcool pendant que la musique assourdissante agressait les tympans.
Rémy découvrit en ce lieu, une nouvelle facette de Désespéria. Ses habitants pouvaient être aussi fêtard que miséreux. L’ambiance qui régnait dans le night-club témoignait de leur joie de vivre et surtout de leur envie désespérer d’oublier le quotidien. Rémy se faufila dans la masse et se fit un chemin jusqu’au bar. La silhouette d’une jolie jeune femme aux cheveux courts et teintés en blanc, assise sur un tabouret de bar attira sa curiosité. Elle était vêtue d’un blue jean noire, des bottes noires, d’une chemise motif carrelée et avait son nez plongé dans son verre. Une seule personne pouvait se montrer aussi antipathique et indifférente à l’atmosphère qui régnait dans le club. Rémy était convaincu qu’il s’agissait là de l’irremplaçable Agata.
Agata avait le regard vague et perdu dans son verre. Elle avala une gorgée et reposa le verre sur le comptoir. Son indifférence vis-à-vis de l’idiot au bar qui lui faisait des yeux doux offensa ce dernier qui s’éloigna avec son verre à la conquête de d’autres pigeons.
Le barman était partagé entre la foule de clients qui l’attendait et les verres de cocktails qu’il enchaînait. L’adresse de cet homme suscitait l’admiration de sa clientèle qui ne se lassait de le regarder à la besogne. En deux trois temps, il les servit tous et libéra le comptoir. L’homme devait avoir dans la quarantaine. Son visage balafré de scarification lui conférait des traits particuliers à une partie du nord de la Guerria. L’expression de son visage imposait le respect. Sa coupe de cheveux était assez particulière. Elle était courte sur les deux côtés de la tête mais le milieu et l’avant était par contre rasé. Rémy trouva ça étrange et surtout ridicule. Il portait également des barbes assez longues parsemés tout comme ses cheveux de poils blanches.
Rémy pensa un instant que l’homme était sans doute le fameux Minks vu sa personnalité et sa carrure. Il prit place à côté d’Agata qui ne lui prêta aucune attention. Elle avait le regard figé sur son verre comme si elle cherchait à élucider un mystère à l’intérieur du verre.
Pas la pêche, ce soir ?? demanda Minks qui fit sortir de sa poche une cigarette qu’il porta à la bouche. Il se pencha en direction d’Agata.
Tout ce bruit m’agace, dit-elle en sortant un briquet de la poche de son jean. Elle enclenche le silex qui laissa échapper une étincelle. La seconde fois était la bonne, Minks alluma sa cigarette.
Ne leur en veut pas ! Tu sais bien que c’est le seul moyen ici de s’évader, répondit Minks sa cigarette au coin des lèvres.
Ça m’exaspère tout ça, dit-elle en avala à nouveau une gorgée du contenu de son verre. On ne t’a jamais appris qu’il était mal poli de faire attendre une dame ? dit-elle en levant les yeux de son verre et en le dirigeant vers le buffet des liqueurs qui regorgeait d’un nombre incalculable de bouteilles.
Pas quand cette dame vous fait faire le tour de la ville entière pour retrouver le lieu de leur RDV. Tu sais pertinemment que je suis un nouveau venu dans ce quartier, répondit Rémy en matant une jeune serveuse dont le corps était enveloppé dans une belle robe hyper transparente. Une robe provocatrice et sublimement mini qui offrait une magnifique vue sur son corps divinement peint. Elle s’adossa au comptoir et reposa ses coudes sur le rebord du comptoir. Elle lança des regards provocateurs à Rémy qui lui offrit un sourire charmeur en retour. Minks lui servit la commande qu’elle récupéra et avant de s’en aller, elle prit le temps de caresser le menton finement rasé de Rémy. Il se retourna pour la regarder s’éloigner avec admiration.
Un verre pour mon compagnon, Minks ! dit Agata en s’adressant à Minks. Je ne savais pas que t’étais aussi pleurnichard que ça, reprit-elle en se tournant enfin vers Rémy.
Vous vous connaissez ? demanda Minks, sa cigarette au coin des lèvres.
Rémy MAQUEZ, dit Rémy qui s’introduit à Minks en lui tendant la main.
Rémy MAQUEZ, je ne connais pas. Vous n’êtes pas du coin, je me trompe ?? dit Minks suspicieux. Il serra la main de Rémy après un moment d’hésitation.
Je suis en vacances ici, répondit Rémy en fixant son interlocuteur droit dans les yeux.
Je vous serre quoi, dit-il le front plissé et le regard braqué sur Rémy.
Faisons-lui goûter à la téquila locale. Ça va lui faire regagner ses esprits, dit Agata en s’adressant à Minks. Tu n’as pas l’estomac fragile j’espère, dit-elle en fixant de nouveau Rémy.
Ahahahaha !! Très drôle, dit Rémy pour rire de sa mauvaise blague.
Minks se dirigea vers le buffet du bar et en sortit une bouteille contenant un contenu de couleur neutre qu’il servit dans un petit verre connu à Guerria sous le nom de « Talokpémi ». Il déposa le verre en face de Rémy, les yeux braqués sur lui. La bouteille du liquide à côté. Rémy souleva son verre et d’un trait vida le contenu. Il ne se doutait pas de la suite de son acte. Sa gorge prit feu, ses yeux virèrent au rouge et son regard s’assombrit. Son estomac était en ébullition. Rémy ne puit s’empêcher de pousser un rugissement. Il pensa sur le coup qu’il avait eu tort de sous-estimer ce verre qui n’avait rien de méchant.
Oh mer**** c’est quoi ce truc ?? grogna-t-il.
On l’appelle « Sodabi » chez nous. L’alcool le plus efficace contre la peur et la faiblesse. Une gorgée confère tout le courage et l’endurance dont un homme a besoin pour aller à la chasse. Tu devrais te sentir à l’aise d’ici quelque minute, dit Minks en lui resservant un autre verre.
Je t’ai prévenu qu’ici nous sommes des guerriers Rémy. Voici un de nos secrets, dit Agata en lui tapotant aimablement le dos.
Il est fabriqué dans la région du Mono du pays avec du vin de palme. Ses vêtus ne sont plus à prouver, dit Minks en retirant sa cigarette de la bouche. Il leva la tête vers la toiture et laissa échapper de sa bouche une bouffée de fumée qui forma dans l’air un cerceau.
C’est fort, mon Dieu ! lança Rémy.
Oh ! en plus d’être un pleurnichard, t’aurais l’estomac fragile ? se moqua Agata.
Euh…non pas du tout ! tout ceci m’est juste nouveau. Tu ne vas pas me reprocher cela, dit-il vexé par les moqueries d’Agata.
Peut-être qu’au fil de ton séjour, tu t’y feras, dit Minks sa cigarette à la bouche et un sourire presqu’invisible au visage. Au fait, moi, c’est Minks, le propriétaire du local.
C’est un plaisir Minks, répondit Rémy.
Si tu veux passer du temps ici, il le faudra bien mon chéri. Ici la vie est rude, pénible et incertaine. Je préfère ne pas dire injuste, dit-elle avec sèchement.
Je l’ai bien remarqué ! Est-ce là tout ce que la guerre a laissé sur son passage ? demanda Rémy tout curieux.
Une main chaude et molle se languit sur le dos du nouveau venu. La sensation qu’il ressentit le fit tourner la tête. Une jeune fille d’à peine la quinzaine, lui caressa le menton et le frôlait avec sa poitrine. Elle était magnifique et trop sensuelle pour son âge. Elle portait des vêtements légers qui laissait entrevoir ses tétons et ma majestueuse poitrine. Rémy s’en voulu de poser son regard sur la poitrine d’une fille aussi jeune. Il se détourna aussitôt très horrifié par ce qui venait de lui arriver.
Tu répondras à ta question à la fin de ton séjour. En attendant je veux savoir ce que fait le jeune héritier d’une entreprise évaluée à des centaines de millions de dollars dans un pays aussi effroyable que la Guerria, demanda sceptiquement Agata.
L’intérêt et le regard d’Agata obligea la petite à laisser tomber. Elle était convaincue que sa proie avait été déjà prise. Elle s’éloigna des deux.
Comment es-tu au courant ? dit Rémy surpris par la question et les détails qui y sont précisés.
Il te faudra bien plus qu’un appareil photo de mauvaise qualité, des sandales bon marché et T-shirt griffé pour me leurrer. J’ai fait l’armée pendant un moment. Ce qui m’a permis de reconnaitre un homme qui ment parmi tant d’autres. En plus la réputation de la Guerria en a tellement bavé que la choisir comme site touristique risquerait de te faire passer pour un sadique. J’ai accès à pas mal de choses dans cette ville. Il a juste fallu demander et j’ai reçu un dossier complet sur vous Mr Rémy MAQUEZ. Le célibataire le plus convoité du Nigéria. Maintenant tu vas me dire avec exactitude ce que tu es venu faire ici. Vous les hommes riches, vous ne jouez les troubles faites que si vous avez quelques choses derrière la tête, dit-elle avec appréhension.
Whao ! j’avoue que tu m’as bluffé. Je suis épaté ! Comme ça tu as mené une enquête sur moi, dit Rémy.
Ça ne répond pas à ma question, dit Agata dont le regard avait changé de couleur.
Je suis à la recherche d’un trésor caché ici à Guerria, répondit Rémy. Vue tout le pouvoir que tu as, je ne me suis pas trompé. Tu pourras m’aider, dis Rémy en baissant d’un ton. Minks s’éloigna de leur conversation pour s’occuper de sa clientèle. Rémy vida le second verre que lui avait servi Minks.
Le club baigna subitement dans un calme surprenant. Tout le monde porta son attention vers la serveuse qui montait sur la piste. C’était la même que celle qui avait attiré l’attention de Rémy un peu plus tôt. Elle avait un microphone à la main. Rémy ne put s’empêcher de la regarder de loin. Elle avait tout pour plaire. La jeune femme annonça dans le microphone l’arrivée d’une certaine « Pomme interdite » sur la piste de danse. Elle convia toute l’assemblée à applaudir afin d’accueillir la diva de la soirée. Cette nouvelle suscita un bruit géant dans le club. Le Dj relança aussitôt un son pour accompagner la star tant attendue. Rémy mourrait d’envie de savoir qui c’était.
La foule se divisa en deux aussitôt que le Dj avait lancé le son. Son entrée était accompagnée par une des chansons de Rihanna titrée ‘’Bitch Better Have My Money’’. L’intensité et l’énergie que dégageait cette chanson cadrait parfaitement avec la diva que tout le monde voulait voire. Elle avait une telle énergie que la salle s’enivrait. La « Pomme interdite » était vêtue d’une belle robe jaune ovale en dentelle, qui marquait sa taille. La robe était sublimement courte et transparente à des zones ciblées exprès. Son visage était caché derrière un masque noir qui couvrait ses yeux et son nez. Ses lèvres par contre échappaient à l’emprise du masque. Elles étaient d’un rouge sombre. Puisqu’elle fredonnait aussi la chanson, ses lèvres bougeaient au son et laissaient échapper l’éclat de ses dents. Elle monta sur l’estrade grâce à l’aide d’un groupe d’hommes qui n’hésitèrent pas à filer un coup de main.
Rémy se leva de son tabouret et s’avança vers la piste de danse. Il avait un intérêt particulier pour la mystérieuse danseuse. Toute son attention était concentrée sur elle. Etait-ce les effets du « Sodabi » qui le faisait se sentir si attiré par elle ? Rémy n’en savait rien. Nul n’existait à ses yeux à présent, si ce n’était cette magnifique créature qui distrayait toute la salle. Rémy se faufila dans la foule déchaînée et gagna l’estrade. Une fois à quelques mètres d’elle, il sentit son cœur qui battait aussi fort que les battements d’un tambour. Il fixait ses yeux en s’avançant. Son regard désarma la jeune femme qui ralentit peu à peu la cadence. Elle se laissa prendre au jeu de Rémy. Il s’approcha d’elle et guida lentement ses mains vers son masque. Le Dj coupa la musique et toute la salle plongea dans un silence de cimetière. Tous obnubilés par le culot de Rémy. Sa main était à quelques centimètres du visage de la diva masquée quand soudain le Dj lança un autre son. Cette fois c’était « Leg Over » de Mr Eazy.