Chapitre. 6 : Estelle

Ecrit par La vie de rose


++Deux mois plus tard++


**Charlotte**


[Ping sms]


M : Tu es où ? 


Je venais à peine de me garer au parking de l’hôtel, en mode incognito. M m’as fait sortir du boulot sous prétexte qu’il nous avait pris une chambre d’hôtel et qu’il m’attendait, en me demandant de me pointer sans petite culotte. 


Moi : Devant l’entrée de l’hôtel !


Il n’a pas répondu, ne sachant pas le numéro de la chambre je me suis donc arrêtée à la réception. 


Moi (souriante) : Bonjour 


La dame : Bonjour madame que puis-je faire pour vous ? 


[Ping sms]


M :  85


J’avais les yeux sur l’écran en train de sourire bêtement, avant de lever la tête de croiser le regard insistant de la dame. 


Moi (souriante) : Laissez tomber, merci ! 


J’ai tourné mes talons en prenant la direction des chambres, le cœur battant, les mains moites et la boule au ventre et le corps tout excité. Une fois debout devant le numéro 85 j’ai pris une forte inspiration en posant ma main sur la poignée de la porte, la pièce était plongée dans le noir. Aucune trace de M. J’ai fermé derrière moi en avançant jusqu’au lit, M se trouvait devant la porte de la salle de bain. J’ai éteint mon portable en le mettant dans la poche de mon sac à main.


Moi (le regardant) : Bonjour 


M (adossé contre le cadrant de la porte, la voix rauque) : Bonjour Madame Bibalou, ça fait longtemps. 


Moi (sourire au coin) : N’est-ce pas ? 


J’ai voulu me rapprocher de lui mais il m’a fait un non avec son doigt, en me disant de rester ou j’étais. 


M (me croisant les bras) : Déshabille-toi ! 


Je n’avais plus que la robe et le soutien-gorge, puisqu’il m’a demandé de retirer ma petite culotte.  J’étais à poil devant lui.


M (la voix grave) : Mets-toi sur le bord du lit à quatre pattes [ce que j’ai fait]


Il est venu se placer derrière moi en me caressant la raie des fesses, une petite tape comme à son habitude, suivi d’un bisou dans le dos. Ici on ne parle pas, les mots n’ont pas leur place. Et d’ailleurs qu’est-ce qu’on se dira sachant que nous sommes ici pour autre chose ? Tout ce que je fais c’est de répondre à ses ordres, sans jamais poser de question. Bref ! 


M m’a envoyé ses doigts en explorateur, j’étais déjà toute mouillée par l’excitation. M est un mélange de brutalité et de sensualité, il sait comment me rendre folle au point de perdre la tête. Après ses doigts, ses lèvres. Je me sentais partir jusqu’à ce qu’il a tout stoppé en me demandant de me coucher sur le lit, j’obéis. Il a sorti de nulle part des rubans pour me bander les yeux et m’attacher les mains, à cet ainsi j’ai su que j’irai prendre les enfants en retard. Sauf si Mike passe les prendre.


M est sorti de la chambre avant moi, il me fallait le temps de préparation afin d’effacer sur mon visage les marques du plaisir qu’il venait de me procurer. J’ai fait du mieux que je pouvais, vraiment. Mais lorsque le cœur rayonne, le visage le pauvre ne peut pas faire autrement. Je suis sorti de la chambre en me rendant à la réception, afin de prendre la porte de sortie. 


Estelle (me faisait les grands yeux) : Charlotte ? 


Moi (souriante) : Bonjour Estelle


Elle s’est mise à me regarder d’une drôle de façon, en cherchant je ne sais qui derrière moi.


Moi (le regardant) : Tu me cèdes le passage s’il te plait ? 


Estelle (le regard sombre) : Oui bien sûr ! [Se mettant sur le coté] 


Moi : Merci, bonne journée !


Estelle (me fixant) : Pareillement ! 


Je suis sortie de l’hôtel en baisant mes lunettes de soleil sur le visage, une fois assise dans la voiture [que j’ai emprunté à ma collègue parce que Mike est là et qu’il conduit sa voiture] j’ai rallumé mon téléphone en me dépêchant de me rendre au boulot remettre les clés du véhicule et attendre que Bibalou me fasse signe. Ce qu’il a fait 15 minutes plus tard, il avait récupéré les filles. Un bisou à mon homme, et nous sommes rentres chez nous déjeuner en famille.


Moi (le regardant) : j’ai croisé Estelle tout à l’heure


Mike (l’air de rien) : Okay


Moi : Okay ? 


Mike (levant les yeux) : Bah oui, qu’est-ce que tu veux que je dise d’autres ? 


Moi : non rien !


Mike (arquant les sourcils) : Tu as peur ? 


Moi (souriant) : De ? 


Mike (posant sa main sur ma cuisse) : Je ne sais, c’est à toi de me le dire.


Moi (la retirant) : Va là-bas ! J’y vais !


Mike (me souriant) : Je passe te prendre à la gym 


Moi (descendant de la voiture) : Oui, sauf si tu veux te joindre à moi 


Mike (se baissant légèrement) : Je te fais signe ! Bisou !


Moi : Bye [fermant la portière]. 


Je suis allée justifier mon salaire. J’ai repris le chemin du boulot le mois dernier, heureusement que je me suis mise à la gym avant. Parce que le rythme que j’ai trouvé en arrivant, c’est tout simplement de la folie. Ce qui est bien c’est que j’aurai ma voiture dans pas longtemps, avec papa et les garçons qui ont décidé de nous rendre visite pour les fêtes de fin d’années. 


Ça me fait plaisir parce que je peux maintenant accueillir tout le monde à la maison, nous avons assez d’espaces et de chambres pour les recevoir. 


**Mike**


Je suis en train de me rendre chez les parents afin qu’on établisse un programme pour les fêtes de fin d’année, sachant que ma femme et moi recevons ses parents à la maison durant deux semaines. J’ai déposé les filles à la maison, en me garent devant le portail sans couper le moteur. J’ai donné deux coups de klaxon afin que le gardien leur ouvre le portail, et c’est une fois à l’intérieur que j’ai fait la marche arrière avant de tourner sur la gauche en prenant la sortie. 


Lindsay et Estelle étaient sur place dans une grande conversation avec maman, j’ai eu l’impression de les avoir interrompus même si maman m’a juré que non en me faisant un gros sourire. Il faut comprendre que je suis le dernier et qu’elle a tendance à trop m’aimer [rire]. Après les bises j’ai pris place en face d’elle. 


Maman (me regardant) : Tu veux qu’on te serve à boire ? 


Moi (rire) : Non ça va ! 


Maman : Même pas un verre d’eau ? 


Moi (souriant) : Non t’inquiète !


En gros si je suis là c’est parce que je représente ma femme, Rudy [la femme de Yorick] et Romaric nous en rejoins. Charlotte n’est pas la seule à ne pas être présente puisque Audia [la femme de Romaric] n’est pas là non plus, au moins il n’aura pas d’histoire.


Moi : Papa n’est pas encore rentrer ? 


Maman (levant les yeux) : IL est allé regarder ses plantations, il ne rentre que la semaine prochaine. 


Romaric : Ah ça !


Lindsay (attirant notre attention) : Je ne suis pas venue pour mettre du temps, si on peut commencer.


Maman (la regardant) : Vas-y alors.


Lindsay : Qui fait quoi pour Noel et pour le nouvel an ? 


Romaric : Je vous suis dans tout ce que vous décidez, on n’a rien de prévu avec Audia et les enfants. 


Ruby : Nous pareil


Lindsay (me regardant) : Et toi ? 


Moi (les regardant) : Pourquoi tous les regards sont sur moi ? [Rire]


Estelle : On ne sait jamais, peut-être que vous irez sur Jupiter ou dans un hôtel ! 


Moi (rire) : On reçoit le père et les frères de Charlotte à la maison


Lindsay (ironique) : C’est toi qui leur as envoyé les billes ? 


Moi (la regardant) : Très drôle 


Estelle : On ne sait jamais !


Moi : Tu viens d’apprendre cette phrase ou quoi ? 


Estelle : Tchip ! 


Maman : Okay, et donc ? 


Moi : Je ne pense pas qu’on sera ensemble pour Noel, mais le nouvel an oui ce peut être possible.


Estelle : Nous sommes Trop noirs c’est cela ? Ou bien tu as honte de nous ? [Rire] 


Moi (soupirant) : Tu as fini ? Sinon fait moi signe lorsque ce sera le cas. [Me levant]


Maman : Mike


Moi (la regardant) : Qu’est-ce qu’il y a encore ? 


Romaric : Elle te charrie simplement, pas besoin de prendre cet air agacé non plus ! 


Moi : Parce qu’il y a un temps pour chaque chose, si Estelle se trouve drôle tant mieux. Moi ça m’agace, leur réflexion m’agacent !


Lindsay (me regardant) : Et donc la tu t’en vas ? 


Moi : Vous avez fini non ? 


Lindsay : On n’a pas décidé chez qui se fera le nouvel an


Estelle : Pourquoi pas chez toi ! [Me regardant] Ainsi nous saurons ou tu restes enfin. 


Moi (soutenant son regard) : J’en discuterai avec ma femme et je vous tiendrai au courant pour la suite. 


Lindsay (d’un ton ironique) : Bien entendu ! 


Moi : bon j’y vais ! 


Maman : Doucement sur la route !


Moi : Okay


Je suis allé récupérer Charlotte à X fitness et nous sommes rentrés. Mon silence n’est pas passé inaperçu, même si elle ne m’a posé aucune question. Pendant qu’elle se douchait je vérifiais les devoirs des filles, ensuite Charlotte s’est rendue dans la cuisine nous préparer le diner de ce soir et le repas demain. Ensuite je suis allé m’occuper de Erwin, bibi et dodo. Je ne suis pas avec eux tout le temps, du coup quand je suis là c’est avec plaisir que je donne un coup de main à ma femme. Et cela me permet de passer du temps avec mes enfants aussi. Car ce n’est vraiment pas facile, je ne suis presque jamais là. 


Généralement en semaine, après diner chacun vaque à ses occupations dans la chambre. À 21h il n’y plus personne dans le séjour, les enfants dorment déjà et la nounou est dans sa chambre ainsi que Charlotte et moi. 


Charlotte (me regardant) : Ils veulent qu’on organise sa ici ? Avec les enfants tout ça ? Ou simplement entre nous ? 


Moi : Et nos enfants seront où ? 


Charlotte (me rejoignant sur le lit) : Mais ici, je parle des leurs. 


Moi (la regardant) : Déjà est-ce que tu es d’accord avec ? 


Charlotte : Honnêtement ? Non parce que la décision ne vient pas de toi ou de moi. Après pourquoi ? Mais sache simplement que maman sera parmi nous aussi.


Moi (grimaçant) : Ah


Charlotte (me regardant) : j'espère simplement qu’il n’y aura pas d’histoire !


Moi : Ne t’inquiète pas !


Charlotte : Okay… 


Le lendemain matin après avoir laisser tout le monde, mon fils et moi sommes allés prendre le petit déjeuner à Pelisson. Les sirènes que nous avons trouvées sur place, n’ont pas arrêtés de me faire du charme [rire] malgré l’anneau qui brille autour de mon doigt. Certaines ont même poussé leur culot en me saluant le sourire aux lèvres pour Erwin. 


Moi (le regardant) : Arrête de draguer, tu veux que ta mère nous tue tous les deux ? [Rire] 


C’est lui qui fait en sorte que les regards soient autant sur moi, puisque la serveuse ma’ sorti qu’un homme et un bébé c’est ‘sexy’ Tiens donc ! Et c’est maintenant qu’on me le dit ?  Mais si je savais, il y a longtemps que j’en aurai eu beaucoup alors ! Non je déconne !


Moi (levant les yeux) : Qu’est-ce que c’est ? 


La serveuse (me regardant) : Votre facture a été régler pas la demoiselle assise tout au bout. 


Moi (souriant) : Okay, merci


Je me suis levé en soulevant le siège bébé avec l’intention d’aller remercier la demoiselle, une fois devant sa table m’a sorti son téléphone en me disant le numéro me suffira largement. C’est avec plaisir que je le lui ai donné [rire]. Ensuite je me suis rendu chez maman lui faire part de notre décision.   


Maman (me regardant) : Comment ça les enfants seront où ?


Moi : Tu ne réponds pas à la question


Maman (se braquant) : Si vous ne pouvez pas nous recevoir chez vous, on le fera ici ce n’est pas la place qui me manque.


Moi (soupirant) : Je t’ai dit qu’on ne voulait pas vous recevoir ? Je t’ai simplement poser la question de savoir si les enfants aussi seront avec nous, c’est tout ! Là aussi il y a un problème ? 


Maman : Mais dans ce cas pourquoi poser la question ? 


Moi : Maman peut être Charlotte a une idée en tête, peut-être qu’elle envisage de faire quelque chose avec cette information. De suite tu te mets sur la défensive comme si nous avion refusé de vous recevoir. 


Maman : je poserai la question à tes frères et sœurs, je n’ai pas d’enfants.


Moi : Okay


[Silence] 


Moi (me levant) : Je vais y aller !


Maman : Hum 


Je lui ai fait la bise avant de me casser de chez elle avec mon enfant, je ne sais pas ce qu’elles ont tous en ce comment mais bon. Que chacun gère les humeurs de sa femme ! Et c’est à cause de leur comportement que je me motive a1 faire ce que j’ai affaire et m’en aller ailleurs. Nous ne sommes pas tous obligés de vivre dans la ville, on a peut-être besoin de s’éloigner les uns des autres. Le pays compte neuf province, il est peut-être temps d’aller voir ailleurs et surtout de sortir du cercle familial. 


La famille arrive dans quelques jours, mais avant j’ai voulu m’entretenir avec ma femme en privé. Je l’ai fait venir dans la chambre en lui demandant de s’asseoir sur le lit. 


Charlotte (le visage inquiet) : Tu me fais peur là...


Moi (la fixant) : Je t’ai dit que lorsque je saurai ou j’en suis nous aurons une réelle discussion n’est-ce pas ? 


Charlotte (soutenant mon regard) : Oui je m’en rappelle !


J’ai pris une forte inspiration avant de prendre mon attaché caisse en le lui donnant. 


Charlotte (le visage fermé) : Qu’est-ce que c’est Mike ? 


Mike (allant m’asseoir sur la chaise en la regardant) : Toute notre vie. 


Charlotte : C’est à dire ? 


Moi : Ouvre et tu verras 


Ce qu’elle a fait, en sortant tous les documents qui s’y trouvaient. Des actes de naissances des enfants aux notre, ainsi que les actes de propriétés. 


Charlotte (levant les yeux) : Tu es sérieux ? 


Moi (la regardant) : Il n’y a pas la place pour l’énervement ici !


Charlotte (haussant le ton) : Mike tu es sérieux ? 


Moi (d’un ton ferme) : Oh tu baisses déjà d’un ton, j’ai dit qu’il n’y pas de place pour l’énervement. Tu peux te fâcher sans pour autant hausser la voix, donc ne commence pas ! 


De là ou j’étais, je pouvais entendre les battements de son cœur. Ce n’est pas pour rien que je me suis éloigné [rire]. 


Moi (la regardant) : charlotte ? 


Charlotte : Cette maison est à nous ? 


Moi (souriant) : Bien sur !


Charlotte (me fixant) : Je ne suis pas en train de rigoler avec toi Mike ! Depuis le temps que je te demandais d’investir, tu ne faisais pas cas parce que


Moi (l’interrompant) : Parce que je ne suis pas con et que j’ai horreur qu’on me dise quoi faire. J’aime prendre mon temps et faire les choses à mon rythme sans pression aucune. Tu crois que j’ai attendu que tu me dises d’investir, de construire pour y penser ? Non ! J’avais déjà commencer, mais à mon rythme. 


Charlotte : Et depuis tout ce temps tu n’as rien dit pourquoi ? Pourquoi c’est seulement aujourd’hui que tu m’en parles ? 


Moi (l’air grave) : Parce que j’ai envie qu’on parte d’ici. 


Charlotte :  Mais ton travail est ici


Moi (la regardant) : Ça ne me dérange pas de prendre l’avion et de venir ici. En ce moment il y a trop de tensions dans l’air, je n’aime pas me sentir inconfortable, mal alaise. Et c’est ce qui est en train de se passer entre mes sœurs et moi. Peut-être qu’il est temps que je mette un peu de distance, que chacun se revoit afin de repartir sur d’autres bases. C’est ma famille et je les aime, sauf qu’en ce moment nous sommes tous sur les nerfs.


Charlotte : Et donc tu veux qu’on fuit ? 


Moi (soupirant) : Qu’on aille respirer un autre air. 


Charlotte : Et mon boulot alors ? 


Moi : Tu as jusqu’à la rentrée prochaine, pour te chercher un autre. Parce qu’en aout on s’installe à Port-Gentil. Je n’ai plus envie de rester ici, vraiment plus. Le cœur de donne plus. Tu m’as toi-même sorti que tu iras ou je voudrai à condition que l’on ait cette discussion. Nous l’avons, tout ce que tu dois savoir se trouve entre tes mains. Tout ! Si tu veux te fâcher, crier, me frapper c’est le moment de le faire. Car passer cette porte, cette discussion ne sera plus d’actualité. Et ne me sort pas que je n’ai pas confiance en toi ou toutes les conneries qui te passent par la tête en ce moment rien que pour me faire chier. Car si c’était une histoire de confiance, je n’allais pas t’en parler. 


Charlotte : Et tu caches tout ça où ? 


Moi : En dessous du lit, près de moi. Après les enfants et toi c’est la seule chose à laquelle je tiens en cas d’incendie. Comme je te l’ai dit c’est toute notre vie et celle des enfants Charlotte. Maintenant que tu sais, c’est de ta responsabilité d’en prendre soin. 


Charlotte : Okay


**Charlotte**


Il m’a été impossible de fermer l’œil de la nuit, impossible de penser à autre chose qu’à la discussion que j’ai eu avec Mike un peu plus tôt dans la soirée. Ce matin en me rendant au bureau j’ai apporté l’attaché caisse avec moi, afin de scanner et plastifier tous les documents et je me suis envoyé les documents scannés par mail. 


Je suis traversée par beaucoup d’émotions, c’est surtout le fait qu’il m’ait exclu de tout ça qui me dérange. Mais bon [soupirant] ce qui est fait est fait. C’est pourquoi il est au pain sec aussi ! Tchip ! 


***Estelle***


Lindsay (me fixant) : tu es sûre que toi Estelle ? 


Moi (soutenant son regard) : tu crois que je peux inventer une histoire pareille ? 


Maman : Elle était toute seule ? 


Moi : Toute seule, avec un drôle d’air


Maman : Un drôle d’air c’est-à-dire ? 


Moi : Un drôle d’air


Maman : Ce qui veut dire ? 


Lindsay : La tête que fais après avoir eu des rapports sexuels ? 


Moi : Oui, Les yeux ne mentent pas ! Et il n’y avait pas de Mike dans les parages, j’ai bien regardé. Je me suis même renseignée auprès de l’accueil, la dame m’a fait comprendre qu’elle l’a salué puis elle a reçu un message et a disparu du côté des chambres. 

Lindsay : Je m’en doutais ! Je m’en doutais ! C’était évident ! Là je ne suis même plus sûr que les enfants là soient de Mike ! Mike qui est noir noir là et les enfants sont un peu mélanger, et on veut me faire croire qu’ils sont de lui ? 


Maman : Hum


Lindsay : Une femme mariée, dotée à cinq million tu fais quoi dans un hôtel ? Et toute seule, ton mari est en déplacement ? Toutes les rumeurs que j’ai entendues dans la ville –ci au sujet de cette femme sont donc fondées ! Hé Mike oooooh !  Hé Mike ooooh ! Seigneur avec Jésus, c’est quoi comme ça que tu es parti chercher ? 


Moi (regardant maman) : Qu’est-ce qu’on fait ? 


Maman : Quelles sont les rumeurs dont tu parles Lindsay ? 


Lindsay : Mais que ce n’est pas la première fois qu’on la voit sortir des hôtels, comme elle pense que personne ne la voit. Je n’y croyais pas, mais si Estelle me dit qu’elle l’a vu de ses propres yeux alors c’est vrai ! Et ça dure depuis des années cette histoire ! Seigneur Jésus [la main posée sur le cœur]


Moi : Mais où il est amoureux là est-ce qu’il va même nous écouter ? Est-ce qu’il va même nous croire ? C’est remettre en cause son mariage, ses enfants et leur soit disant vie de couple ! Je dis bien tout, Mike reste la crise cardiaque si elle était avec quelqu’un d’autres.


Lindsay (remontée) : Mike n’était pas ! Donc pendant que mon frère je tue à la tâche pour elle, c’est ce qui se passe lorsqu’il n’est pas là ? Mon Dieu !  Tous les sacrifices qu’il fait pour elle, c’est la reconnaissance ? C’est cela ? C’est ce qu’on verra alors ! 


***Trois jours plus tard***


**Charlotte**


Je ne me suis pas rendue au boulot ce matin car la famille est dans l’avion, et comme les enfants sont en vacances ça tombait bien. Aider par Aïcha j’ai préparé les chambres pour les couples papa et Luis, Rafael n’a pas pu bouger. Je n’ai rien dit aux filles, c’est une surprise que je leur fais. Et comme Mike n’est pas là pour l’instant je m’occupe de tout toute seule. 


Papa (retirant son manteau) : J’avais oublié comment il fait chaud en décembre ici.


Moi (lui faisant la bise) : 28


Christelle (nous regardant) : oula lala ! On vient de quitter 4 degrés là, c’est un choc pour nous !


Je lui ai fait les bises ainsi qu’à Luis et Manon, les bagages dans le chariot nous avons pris la direction du parking puis la maison. 


Moi (coupant le moteur) : Les filles ne savent pas que c’est vous que je suis allée récupérer à l’aéroport. 


Papa (sortant du véhicule) : Okay


J’ai été la première à me rendre dans la maison, en demandant à Karelle d’emmener les filles dans leur chambre. Lorsque ce fut le cas, les Frieh ont pu envahir ma maison. 


Moi (ouvrant la porte du couloir) : Méli Aria ? 


Aria : Oui ? Qu’est-ce qu’il y a maman [passant la tête] pourquoi tu cries ? 


Moi : Tchip ! Venez voir votre désordre ! 


Méli (sortant de la chambre) : Quel désordre ? On n’a rien fai [s’arrêtant devant la porte du couloir] 


Eux (la regardant) : Surprise ! 


Je vous épargne les cris de joie et le bruit en tout genre, jusqu’à me contaminer l’enfant [Erwin]. Après les avoir installés dans leur chambre, le tour du propriétaire oblige, ensuite l’apéro. J’ai appelé Eugène afin de savoir s’il comptait toujours passer, il nous a rejoint une heure plus tard. Normalement c’était monsieur et madame, apparemment Florence ne se sentait pas bien. De toutes les façons nous avons passés un très bon moment, papa et Christelle après le départ d’Eugene se sont retirés dans leur chambre. La fatigue sans doute. J’ai eu du mal à coucher les filles, le gout des grands parents et du tonton.


[Toc toc toc]


Moi : C’est ouvert !


Manon (passant la porte) : Je peux ? 


Moi (me redressant) : Oui bien sur !


Elle est entrée dans la chambre en tenant un sac dans ses mains, je me suis complètement levée du lit en allant me placer devant elle.


Manon (me regardant) : les cadeaux des enfants !


Moi (prenant le sac) : Emballes ? 


Manon : On n’a pas pu le faire à cause du manque de place dans les valises, mais j’ai acheté tout ce qu’il faut pour ça. Parce que Luis tenait absolu à ce qu’on les emballe. 


Moi (rire) : Okay, tu veux que je les garde avec moi ? 


Manon : Non, simplement que tu jettes un coup d’œil vite fait dessus. Si tu n’aimes pas je pourrais toujours me faire rembourser en rentrant, tant que j’ai le reçu avec moi. 


J’ai regardé le contenu du sac, on a pris aussi tablette à Aria pour son anniversaire qui est le 24 décembre, en plus des cadeaux de noël. 


Manon (me regardant) : Rafael a installé tous les programmes éducatifs, en bloquant l’accès sur certaines applications comme avec celui de Méli. 


Moi (souriant) : Okay…


Manon : IL n’y a que vos cadeaux, les nôtres sont dans la chambre. 


Une fois qu’elle est sortie j’ai reçu le coup de fil de M, il rentre demain soir. 


Moi : Mike tu as pris ma liste des courses ? 


M : ce que j’ai pu trouver en fonction du temps que j’avais. 


Moi : Hum, 


M : Quoi hum ? 


Moi : Après c’est pour arriver ici la valise remplit que de vin !


M (rire) : Tu es trop bête ! Bref ! J’ai fait de mon mieux ! Sinon, et votre soirée ? 


Moi : Super ! Tu sais comment est ton père non ? [Rire] on a passé un très bon moment.


M : Maman n’était pas avec vous ? 


Moi : Elle ne se sentait pas bien, c’est ce qu’Eugene m’a dit en arrivant. 


M : Okay, tu as quoi sur le corps ? 


Moi : Bonne nuit ! 


M (grognant) : Charlotte !


Moi : C’est non ! Je t’ai dit que tu es au pain sec, jusqu’a1 ce que je digère ! 


M : Mais toi tu es arrivée hein ? Tu crois que tu es la seule femme dans ce pays ? 


Moi : Quand tu auras trouvé, dis-moi. Comme ça je vous prête notre chambre ! 


M : Tchip ! D’abord je m’en fou !


Moi : Bonne nuit !


M : Oh pardon ! Sorcière ! 


Moi (rire) : C’est mon deuxième prénom !


M : Tchip ! 

Clic ! 


Depuis ce matin, il y a un numéro qui ne cesse de m’appeler, au moment où je décroche la personne raccroche. J’ai fini par zapper en allant vaquer à mes occupations, il fallait faire un menu et les courses. Bref mon téléphone était le cadet de mes soucis. Ensuite Luis et les filles sont allés récupérer Mike à l’aéroport, on a loué une deuxième voiture afin de ne pas dépendre que de celle de Mike. 


[Sonnerie téléphone]


Mike (m passant le portable) ; c’est pour toi !


Moi (décrochant) : Oui allô ? 


Voix de femme : Bonsoir Mike c’est Isabelle ! 


Moi (regardant Mike) : Isabelle c’est qui ? Et comment vous avec eu mon numéro ? 


Elle : Oh, on dirait que je me suis trompée de numéro. Ce n’est pas Mike ?


Moi (la mine froissée) : Non, c’est sa femme ! 


Elle : haaaan


Moi : Et qu’est-ce que vous lui voulez à mon mari ? 


Mike (rire) : De bien lui poser la question


Elle : désolée madame, c’est mon crédit que je gaspille ! Tchip !

Clic ! 


Moi (fixant Mike) : tu te fais draguer et c’est mon numéro que tu donnes ? 


Mike (rire) : mais tu veux que je donne le mien ? 


Moi (le dévisageant) : Tchip !

SISTERSHOOD