CHAPITRE 6 : Harcèlements

Ecrit par Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)


CHAPITRE 6 : Harcèlements...


<<La tactique la plus évidente est rarement la plus judicieuse>>


Verdo Lompiol...


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J'avais bien assimilé les questionnaires d'Albert. Pour cela, je n'eus pas de problèmes à l'interview. Tout s'était passé comme prévu.  J'avais même épaté le modérateur. Il promit de me contacter dans au plus cinq jours pour me donner une suite. J'en parlai à Albert et il me proposa de me rencontrer dans notre restaurant habituel mais j'hésitai un peu avant d'accepter. J'avais honte de le regarder en face. Mais bof, ce n'était quand-même pas de ma faute si moi et Aïcha avions couché ensemble. C'était elle qui m'avait séduit. Je pris de l'avance sur lui. Je m'assis à la table habituelle. Je farfouillai du regard toute la pièce sans apercevoir Jeanne. Ce n'était pas dans ses habitudes de s'absenter alors je demandai d'après elle chez ses collègues. L'on me fit savoir qu'elle avait été virée il y avait une semaine. Ce fut bizzare pour moi. Elle était la seule qui maintenait à flot ce restaurant à travers son sens de l'humour et sa gentillesse envers les clients. Dommage. Je réussis à avoir son numéro de téléphone. Je la contacterai donc plus tard.  Albert n'était toujours pas là. J'eus une brusque envie d'aller aux toilettes. Je me levai pour me soulager le temps qu'Albert ne vienne. A peine que  j'atteignis la porte des toilettes qu'Aïcha m'apostropha. Elle me poussa dans les toilettes et ferma à clé la porte puis sauta à mon cou tout en entrelaçant ses pieds autour de ma taille. Je me sentis très gêné.


  - Salut mon bijou. Et si on s'en faisait une comme la dernière fois ? Ça te dirait ? 

  - Euh Aïcha, je suis désolé mais je ne peux plus faire ça. La dernière fois ...

  - Arrête de parler mon bijou et défonce-moi s'il te plaît. Ne me dis pas que tu n'as pas aimé la dernière fois. Allez, fais vite s'il te plaît. Laisse-moi t'embrasser. 

  - Non Aïcha. C'est malsain ce que nous avions fait et je crois que cela ne va plus jamais se reproduire. Lâche-moi s'il te plaît. 

  - Quoi ? Pourquoi me repousses-tu Alassane ?

  - Mais tu couches avec mon ami et en plus c'est ton lieu de travail ici ! 

  - Ne t'en fais pas pour Albert. De plus, je suis la patronne de ce lieu. Tu n'as rien à craindre. S'il te plaît Alassane. 

  - Non Aïcha. Je ne te permettrai pas une seconde fois de m'emporter dans tes fantasmes libidineux. Lâche-moi maintenant. Hurlai-je en la poussant violemment. 


Elle tomba sur sol. Sa tête heurta le mur. Durant quelques minutes, elle resta inconsciente. Lorsqu'elle revint à elle, elle s'efforça de se lever et redressa ses vêtements avant d'ouvrir la porte sans m'adresser la parole. Je restai quelques minutes adossé au mur avant de sortir. Albert m'attendait. 


  - Dis mon pote, ça te prend souvent du temps comme ça d'aller te faire soulager ?

  - Écoute Albert. Partons d'ici. Allons ailleurs. 

  - Comment ça allons ailleurs ? C'est notre fief ici Alassane. Tout le monde nous connait ici. Et les servantes s'occupent bien de nous.

  - Oui je sais mais je n'ai pas envie de rester ici aujourd'hui. S'il te plaît, ne pose pas de questions.

  - D'accord. C'est comme tu veux mon ami. Je connais un autre endroit plus calme qu'ici. Tu vas aimer. 

  - D'accord. Allons-y.


Sans m'assaillir de questions, Albert m'amena au restaurant dont il parlait. C'était un lieu très calme. L'on pourrait y passer du temps sans se faire remarquer. Nous avions un peu échangé à propos de l'entretien tout en mangeant puis nous nous étions tranquillement séparés. 


J'arrivai à mon domicile aux alentours de dix huit heures trente. Je fis entrer ma moto et fermai soigneusement le portail. Je m'installai au salon après avoir pris une bonne douche. Mon téléphone vibra. C'était un e-mail. Je l'ouvris. Le destinateur était anonyme. J'y trouvai une vidéo et un message qui disait : <Tu vas regretter de m'avoir repoussée Alassane. Ceci n'est que le début.> Je lus la vidéo. Ce n'était pas possible. Aïcha avait pris soin de nous filmer lorsque nous avions couché ensemble. Mais elle est cinglée cette fille. Une rage m'envahit au point où je jetai mon téléphone contre le mur. Il se brisa en mille morceaux. Je me rassis et me calmai pour essayer de trouver une solution. 


L'on sonna au portail. Je pris un peu de temps avant d'aller ouvrir. Un petit sourire apparut sur mes lèvres dès que mes regards se posèrent sur  celle qui était là. Mon humeur changea du moins un petit peu. 


  - Quelle surprise Minsha ! Entre s'il te plaît. Lui dis-je.

  - Merci Alassane. 

  - Comment as-tu fait pour venir ici ? Je ne t'ai jamais indiqué chez moi !

  - Eh bien, tu n'es pas la seule personne qui sait faire les surprises.


Rires...


Nous nous installâmes au salon. 


  - C'est plutôt joli chez toi. J'aime la décoration. 

  - Merci. 


Je lui servis du jus de fruit à sa demande. Elle remarqua les débris de téléphone par terre. 


  - Qu'as-tu fait de ton téléphone ? 

  - Ah c'est tombé de ma main. Ça te dirait d'ailleurs de m'accompagner en acheter un autre ? 

  - Ok. Sans soucis.

  - D'accord. C'est gentil de ta part. Alors, dis-moi comment as-tu fait pour me retrouver ?

  - Tu tiens toujours à le savoir ? 

  - Si. 

  - J'ai demandé à notre vigile. Je ne savais pas que vous étiez si proches tous les deux. Il a l'air de te connaitre plus que moi. 

  - Ah je vois. Ne t'inquiète pas. Il ressemble un peu à mon père.  Je me suis familiarisé avec lui dès le premier jour que je l'ai vu. Alors, je te manquais à un tel point que t'as cherché à me voir ?

  - J'avoue que oui. Répondit-elle en souriant. Tu sais Alassane, je n'ai pas cessé de penser à la soirée de l'autre jour. Tu m'as vraiment marqué. Et à chaque instant, je n'arrête pas de penser à toi.

  - Je n'arrête pas de penser également à notre fameuse soirée. Surtout à ton sourire fascinant. Tu sais quoi, au lieu d'aller payer un téléphone, faisons plutôt une petite balade. Viens découvrir mon monde. 

  - Je parie que ce sera aussi merveilleux comme la dernière fois...


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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