CHAPITRE 7 : Le premier baiser

Ecrit par Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI  (Roman)


CHAPITRE 7 : Le premier baiser...


<<Les hauts et les bas font partie d'une relation. L'amour parfait n'existe pas>>.


Verdo Lompiol...


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Après que j'eus fini de m'apprêter, Minsha et moi partîmes tout d'abord dans un supermarché où j'achetai un nouveau téléphone. Un bracelet lui avait frappé l'œil. J'en payai deux et nous le fîmes porter l'un à l'autre pour immortaliser le moment. Nous allâmes ensuite à la plage des pécheurs. L'endroit était vide de monde. Nous nous assîmes dans l'une des pirogues; ses mains autour de ma taille et les miennes sur ses épaules et contemplèrent  les reflets de lumière que les navires stationnés sur la mer  projetaient à l'horizon. Le bruit des vagues assourdissait tout autour de nous. Elle se rapprocha un peu plus de moi et posa sa tête sur mes épaules tout en me caressant les cheveux. 


  - Alassane, m'appela-t-elle.

  - Oui ma fleur. Répondis-je. 

  - Je peux te poser une question ?

  - Bien sûr que oui. 

  - Pourquoi toute cette attention pour moi ? 

  - Je ne saurais te l'expliquer ma fleur. Ta présence me fait du bien. Quand à ton absence, cela me rend triste. 

  - C'est vrai ? Et c'est comme ça que tu amènes toutes tes conquêtes à tomber amoureuse de toi ? 

  - Non. Rassure-toi. Tu es la première personne pour qui j'en fais autant. Je n'ai jamais eu de chance en relation. Cela commence bien mais jusqu'à ce que je ne m'en rende compte, tout sombre et je me sens trahi, malmené et piétiné. J'ai peur de m'engager en réalité mais avec toi, c'est comme si je suis dans un autre univers. Ton image n'a jamais quitté mon esprit depuis le soir où je t'avais remorquée. C'etait comme si j'avais des papillons dans le ventre. Minsha ma fleur, tu me fais voir le monde autrement. Tu m'as fait descendre de mon piédestal. 

  - Alassane; tes paroles sont si profondes. Elles ne font que me faire rougir et nourrir mon cœur d'une quiétude totale. Mais j'ai peur que tout ceci ne soit qu'un rêve. 

  - Tu n'as rien à craindre ma fleur. Rassure-toi. Je ne suis pas du genre à faire du mal à ceux à qui je tiens. Laissons-nous emporter par nos sentiments et voir là où cela nous conduirait.

  - D'accord. Et si nous allons danser un peu en boîte de nuit avant de rentrer ? Il y'a une discothèque de salsa et tango pas loin d'ici. Mes parents en parlent souvent. Ils y venaient à leur jeune âge.

  - Ce n'est mas mal comme idée mais je te préviens que je ne sais pas danser. 

  - Ne t'inquiète pas, je suis un très bon professeur. Viens, on va faire un essai avant de partir. 


Elle me fit lever. Nous sortîmes ensemble de la pirogue et nous nous  dirigeâmes vers les vagues. Un vent fort y soufflait. Elle sortit son téléphone portable et y mit une musique salsa puis me fit face et me prit par la taille avec son bras gauche. J'en fis de même. Je sentis ensuite la paume de sa main droite dans la mienne qu'elle tira à l'horizontale. 


  - C'est bien Alassane. Maintenant, tu vas suivre mes mouvements. On va y aller petit à petit jusqu'à ce que tu assimiles bien. 

  - D'accord. 


Petit à petit, nous nous enlaçâmes sur le rythme adoucissante de la musique. Elle était très douée. Quelques minutes plus tard, je fis un faux mouvement qui faillit la faire tomber mais je la rattrapai. Elle se retrouva dans mes bras. Nos regards se croisèrent. Je sentis un coup de poing dans la poitrine. Mon cœur battit la chamade. Une inestimable chaleur m'envahit. Avec une main, j'arrangeai ses cheveux. J'approchai mon visage; elle ferma délicatement ses yeux pendant que je posai mes lèvres sur les siennes. Elle m'ouvrit le passage et se laissa emporter par mes baisers fougueux. Elle me serra très fort contre elle. Nous nous laissâmes emporter...


Après nos embrassades répétitives, nous quittâmes la plage pour la discothèque. Nous nous amusâmes pendant quelques heures avant de rentrer. Je la déposai devant chez elle, saluai mon ami le vigile puis rentrai chez moi. 


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Il sonnait vingt deux heures lorsque j'arrivai à mon domicile. Jeanne m'attendait impatiemment au portail. J'étais très surpris de la voir. Je descendis et allai la rencontrer. 


  - Jeanne ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? 

  - Je dois te parler Alassane et c'est très urgent. 

  - Me parler ? À cette heure de la nuit ? 

  - Oui. Je n'ai pas trouvé mieux que de venir à cette heure.

  - Okay. Allons à l'intérieur. 


Une fois à l'intérieur.


  - Jeanne, qu'est-ce qui se passe ? J'avais demandé d'après toi auprès de tes collègues et ils m'ont dit qu'Aïcha t'avait virée.

  - Non. Elle ne m'a pas virée. Je suis partie de moi-même après ce qui s'était passé. 

  - Et qu'est-ce qui s'était passé ?

  - Tout d'abord, je tiens à m'excuser auprès de toi. Je ne voulais pas faire ça mais Aïcha m'avait menacée. 

  - Mais de quoi parles-tu bon sang! Sois explicite s'il te plaît. 

  - Aïcha m'avait demandé de vous filmer une fois que vous seriez dans les toilettes. J'étais là cachée dans le plafond lorsque vous vous envoyiez en l'air. Je vous avais filmé. Si je savais qu'elle allait te menacer avec, je n'allais pas le faire. C'était juste pour s'amuser selon elle.

  - Quoi ? Tu nous as filmé Jeanne ? Et tu as le culot de venir ici te pointer devant moi en me disant que c'était pour s'amuser? Comment as-tu pu me faire un truc pareil Jeanne ? Je pensais que nous étions des amis! 

  - Je sais Alassane. Je suis vraiment désolée. Je peux arranger ça. 

  - Arranger quoi Jeanne ? Non. Sors de chez moi s'il te plaît et ne cherche plus à me voir. 

  - S'il te plaît Alassane, tu dois me comprendre. C'était contre mon gré. Je n'avais pas d'autres choix.

  - Je ne veux plus t'écouter Jeanne. A présent, sors de chez moi avant que je ne commette l'irréparable. Quant à Àïcha, c'est avec la police qu'elle aura affaire. 

  - Surtout ne fais pas ça. Aïcha est pire que tu ne le crois.


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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