Chapitre 6: Incompréhension
Ecrit par Mayei
...Linda...
Je m’étirais avec le sourire aux lèvres. Ma nuit avait été tout simplement parfaite. Dites-moi ce qu’il y a de mieux que de dormir et de se réveiller dans les bras virils de son homme ? Je me tournais et rencontrais ce visage paisible que j’aimais tant contempler pendant des heures et des heures. Il devait être fatigué avec le voyage mais je ne pus résister à l’envie de me mettre à califourchon sur lui et de lui parsemer le visage de nombreux baisers. J’attrapais mes cheveux pour ne pas qu’ils me dérangent dans ma tâche.
Dharan : hum...
Moi : debout mon cœur, nous avons assez dormi comme ça.
Dharan : Yarinya tu parles pour toi ou pour nous deux ?
Moi : bien sûr que je parle pour nous deux Namiji.
Mamiji était le deuxième mot que je connaissais en Haoussa après Yarinya qui voulait dire jeune fille. Nous prenions plaisir à nous surnommer ainsi. J’adorais quand il posait un regard doux sur moi et me sortait amoureusement Yarinya. Je me sentais unique à ce moment-là.
Je restais toujours sur lui à lui caresser le torse, puis à lui lécher les tétons. L’ambiance de la chambre commença à changer. Mon corps se remplissait au fur et à mesure de cette chaleur que lui seul pouvait éteindre. Il passa ses mains sous ma robe de chambre et me caressa tout doucement le fessier. Je parsemais tout son corps de bisous et bientôt me retrouvais je devant ce concentré de nerfs bien tendu qui ne me donnait qu’une seule envie, « l’engloutir entièrement dans ma bouche »
On dit souvent que le meilleur moyen de résister à la tentation est d’y succomber alors je succombais à mon envie avec joie. Je l’entendais grogner à chaque fois que ma langue entrait en contact avec son membre. Je m’appliquais alors qu’il rassemblait mes cheveux en un chignon et tout doucement m’imposant un rythme qui se voulait tantôt lent, tantôt rapide. Il s’enfonçait dans ma gorge créant un mouvement de reflux à chaque fois. Je lui faisais voir la vie autrement avec mes coups de langue (selon ses propres dires). Il se contracta et sans prévenir je retirais ma bouche et m’empalais complètement sur lui. La réaction fut immédiate, il grogna fortement en agrippant les fesses sur lesquelles il posait des claques. Il me maintient par les hanches et se mit à me pilonner dans tous les sens.
Lorsqu’il me délivra enfin, je filai sous la douche, le sourire aux lèvres et les jambes flageolantes. Je devais me dépêcher pour ne pas arriver en retard au rendez-vous que j’avais avec pat par rapport au cas de Salomé. De retour dans la chambre, il était toujours couché.
Moi : tu ne comptes pas bouger aujourd’hui ?
Dharan : rien de tel n’est prévu dans mon programme aujourd’hui. Je vais rester là et me tourner les pouces.
Moi : bien monsieur, je file m’habiller.
Dharan : ne mets rien de sexy hein ! Je ne veux pas qu’on te regarde n’importe comment alors que je suis à la maison.
Moi : tu abuses
Dharan : je ne...
Il ne termina pas sa phrase car son téléphone venait de sonner nous interrompant. Il y Jeta un coup d’œil et le prit.
Dharan : je suis au balcon, tu passes que je te vois avant de t’en aller
Moi : bien chef
Dharan (décrochant) : Barka
... ...
Dharan : yaya sunanka ki ?
Je n’y prêtais pas plus attention d’autant plus que je n’allais rien comprendre à cette langue, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Je me concentrais sur la tenue que je devais me mettre sur le dos.
... ... ...
Je venais à peine de passer la porte lorsque la réceptionniste de pat se dirigea gaiement vers moi. Je l’aimais bien cette fille.
Tiphaine : bienvenue Madame...
Moi : merci ma chérie. Ton patron est en haut ?
Tiphaine : oui madame, il a prévenu qu’il vous attendait
Moi : je monte dans ce cas
Tiphaine : voulez-vous que je vous monte à boire ?
Moi : non ça ira, je viens de la maison comme ça.
Elle me fit un large sourire et je m’en allais rejoindre le bureau de pat. Je le trouvais à même le sol entouré de nombreuses revues de mode. Il m’étonnait à chaque fois avec ses postures vraiment...comment dirais-je...originales.
Pat : madame Koshi !
Moi (large sourire) : en chair et en os
Par : je te prie d’excuser tout ce désordre, c’est l’inspiration que je cherche comme ça pour ma nouvelle collection.
Moi : je sais déjà que quelque chose d’extra en sortira
Pat : je l’espère ! Alors qu’est-ce que tu avais de si important à me dire ?
Moi : j’ai besoin que tu prennes une amie à moi comme mannequin elle a vraiment du potentiel
Par : hum...
Je lui expliquais toute la situation, comment son employé avait voulu abuser d’elle pour ce même poste. Il fut outré de savoir que quelqu’un de son groupe puisse ainsi se comporter. Il avait même voulu le faire convoquer et lui remettre sa lettre de démission mais je n’étais pas là pour faire perdre du travail mais plutôt pour qu’on embauche. J’avais calmement réussi à l’en dissuader. J’essayais encore et encore de vanter les mérites de Salomé que je connaissais pourtant à peine.
Moi : alors qu’est-ce que tu en dis ?
Pat : tu sais vingt-cinq ans ce n’est pas très jeune...
Moi : s’il te plaît…tu as vu toi-même les photos, elle ne fait la du tout son âge et tu as vu comment elle fait ressortir ta robe.
Pat : tu n’as pas tort ! Demande-lui de passer demain. Et nous verront
Moi : tu es le meilleur Pat
Pat : je n’ai pas encore dit oui Madame
Moi : tu sais que je t’aime pat ?
Pat : si ton mari entendait ça, il m’aurait déjà fait la peau.
Moi (Clin d’œil) : ça restera notre secret lol
...violette...
J’ai peiné à trouver le sommeil, bien que ce lit soit d’un confort fort merveilleux, mon cerveau restait en éveil et toutes mes pensées étaient tournées vers ma maison. J’avais pris ma douche dès mon réveil et avais remis mes vêtements de la veille. J’étais prête à rentrer chez moi en espérant que mon mari me laisse y pénétrer cette fois-ci. Je regagnais le salon mais la maisonnée semblait endormie. Je réalisais qu’il était tout juste sept heures. Je m’assis tranquillement dans les fauteuils ne pouvant pas m’en aller sans avoir remercier Nancy et son mari, ce serait un manque de respect après qu’ils aient bien voulu m’héberger pour la nuit.
Une fille rentra, me salua avec réserve et disparu derrière une porte. C’est à son retour, portant un plateau et disposant le contenu sur la table que je réalisais que c’était la fille de maison.
Moi : excusez-moi mademoiselle !
Elle : oui madame ?
Moi : savez-vous à quelle heure vos patrons descendront ?
Elle : ils ne vont plus tarder, disons qu’ils arriveront dans dix minutes tout au plus
Moi ; merci
La fille disparut de nouveau et au même moment j’entendais des pas descendant les escaliers. Je me plaçais bien dans les fauteuils me donnant un air assez normal. C’était Nancy toujours bien habillée comme à chaque fois que je l’avais vue.
Nancy : tu es déjà debout violette ?
Moi : oui...j’attendais que tu descendes pour vous dire merci à ton mari et toi pour cette nuit.
Nancy : il n’y a pas de quoi...tu es mon amie à ce que je sache n’est-ce pas ?
Moi (souriant) : bien sûr !
Nancy : viens rejoins moi pour le petit déjeuner. J’espère que tu as passé une belle nuit.
Moi : oui mais je vais devoir décliner pour le petit déjeuner il faille que je rentre rapidement à la maison.
Nancy : je peux te déposer sur mon chemin en allant au boulot
Je savais qu’elle insisterait alors j’acceptais son aide. Je la rejoignais autour de la table et ensemble nous prenions le petit déjeuner accompagnées de son mari qui était descendus à son tour. La table était remplie d’amour à travers les regards indiscrets qu’ils se lançaient ou encore les sourires honteux que Nancy adressait à son mari. Je me surprenais à sourire moi-même. Comme j’aurais aimé que cette ambiance règne dans ma maison. Il n’y avait plus que pleurs, mensonges et tromperie. Nancy embrassa langoureusement son mari pour lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne journée. Elle essaya de se retirer mais il prolongea encore plus le baiser.
J-p : vous rentrerez bien violette, encore ravi d’avoir fait votre connaissance.
Moi : de même. Passez une excellente journée.
J-p : je vais m’y atteler
Nancy : on y va ?
Moi : je te suis.
Je m’installais en mettant bien sûr la ceinture de sécurité, prudence avant tout. J’avais peur de rejoindre ma maison, peur de ce qui m’y attendait mais je devais tout de même y aller. Richard ! Ah richard ! Me mettre dehors comme ça, et dire qu’il n’a même pas essayé de me joindre pour savoir si j’étais encore en vie ou pas. N’avait-il pas de remords ? Changer la serrure de la porte juste parce que je suis sortie un moment ? Son cœur était-il si dur ? Quelle prière devrais-je encore faire pour espérer que Dieu touche son cœur ?
Nancy : nous y sommes
Moi : oh déjà ? Merci Nancy
Nancy : dis, pourrais-je passer te voir à la descente du boulot ?
Moi : pourquoi pas ? Ça me fera un grand bien
Nancy : on se dit à ce soir alors
Je descendis de sa voiture et attendis qu’elle s’en aille. Je marchais ensuite le cœur battant tellement fort vers ma maison. Toute tremblante, j’avançais mon doigt vers la sonnerie. Ma fille de maison m’ouvrit la porte avec le sourire et me souhaitant la bienvenue. En passant par le garage, je remarquais que la voiture de richard était encore stationnée dans le garage. Il quittait pourtant la maison avant sept heures et il est déjà sept heures quarante-cinq.
Avec cette même peur je franchissais le salon et manquais de pousser un cri en voyant mon père assis dans l’un des fauteuils ainsi que celui de richard. Je ne m’attendais pas du tout à les voir, aujourd’hui à sept heures.
Moi : bonjour papa, bonjour beau papa
Papa (du bout des lèvres) : bonjour
Beau papa : comment vas-tu ma fille ?
Moi : je vais bien et vous ?
BP : oh je vais bien hein...je m’arrange autant que je le peux avec la vieillesse qui veut coute que coute me fatiguer.
Papa : vas et dis à ton mari de venir nous retrouver, c’est toi que nous attendions
Richard n’avait tout de même pas fait ça ! Convoquer nos pères ? Pour quelles raisons exactement ? J’ouvrais la porte de la chambre tombant sur richard qui sortait de la douche. Il passa devant moi comme si j’étais inexistante.
Moi : bonjour
Richard : ... ...
Moi : richard c’est à toi que j’ai dit bonjour
Richard : ... ...
Moi (soufflant) : papa a demandé que je te fasse signe. Ils nous attendent au salon
Il ne pipa mots, se contenta de mettre des vêtements et sorti de la chambre sans un regard pour ma personne. Je restais un moment debout à essayer de comprendre à quoi rimait ce comportement qu’il affichait. J’entendis mon père crier mon nom au loin et me précipitais pour rejoindre le salon.
Papa : Amah ?
Moi : papa ?
Papa : ton mari nous a fait venir ici urgemment pour constater un fait. Et je ne suis pas du tout content.
Moi : ... ...
Papa : quand nous sommes arrivés ici, la servante s’occupait de tes enfants et il n’y avait aucune trace de toi, nulle part on ne pouvait te trouver jusqu’à ce que tu débarques ensuite. Amah ?
Moi : papa ?
Papa : comment expliques le fait que du découches ? Ferais-tu des infidélités à ton mari ?
Richard : hummm !
Moi : papa je n’y suis pour rien. Je suis sortie prendre un pot avec des amies et à mon story richard n’a pas voulu m’ouvrir la porte. Il m’a tout simplement enfermée dehors indiquant à la servante de ne pas ouvrir. Le soleil était déjà tombé. J’allais rester où ? Mon amie a donc proposé que je la suive pour passer la nuit chez son mari et elle m’a même déposée devant la maison ce matin.
Beau-père : richard c’est vrai ce qu’elle dit la ?
Richard : oui papa ! Comment une femme qui a des enfants va laisser ces derniers à la servante pour aller prendre un pot avec des amies ? Est-ce avec la servante que j’ai fait ces enfants ? Qu’elle prenne son rôle ou sérieux ou qu’elle quitte simplement ma maison.
Beau-père : richard ! C’est pour ces broutilles que tu as fait déplacer des vieux comme nous ? Amah n’a plus le droit de souffler ? De prendre de l’air ? Ce ne sont pas tes enfants aussi ? Si tu t’en occupes alors qu’elle est dehors où est le problème ? Tu laisses la fille de quelqu’un dehors la nuit, et si quelque chose lui était arrivé comment allions-nous le justifier ?
Richard : mais...
Beau-père : tu te tais ! Je n’en ai pas encore fini ? Richard tu oublies vite, tu oublies très vite. Tu devrais être en train de traiter Amah avec beaucoup de respect, avec amour et considération. N’oublie pas l’égoïste fini toujours mal. (A moi) Amah, maman ?
Moi : oui beau papa ?
Beau-père : va dans ta chambre, va te reposer nous allons régler cette situation entre hommes et surtout n’en tiens pas rigueur à ton mari, l’eau a pris la place de son cerveau.
Je me suis excusée et m’en allais dans la chambre. Je restais assise sur le lit, le regard perdu dans le vide. Qu’est-ce que richard comptait faire en fait ? C’était quoi la raison de cette réunion ? ça devient de plus en plus insoutenable. Il ne passe pas un jour sans qu’il n’y ait un quelconque malentendu dans cette maison, sans qu’il n’y ait des cris ou des pleurs. Je songe de plus en plus à voir vers d’autres horizons, pourquoi pas ? l’on peut facilement annuler la dote. Mais d’un côté ce serait jeter tout ce que nous avons construit ensemble à la poubelle, pour qu’une autre vienne en profiter ? et mes enfants ? qu’adviendra-t-il d’eux ? J’attendais avec impatience que cette réunion prenne fin. On m’appela à nouveau.
Papa : Amah on s’en va, prends soin de toi et ta famille
Moi : rentre bien papa !
Beau-père : Amah s’il y a un quelconque problème appelle moi seulement
Moi (souriante) : d’accord beau papa que Dieu vous accompagne
Richard les raccompagna emprunter le taxi alors que je m’asseyais confortablement devant la télé.
Richard : c’était quoi ça tout de suite ?
Moi : pardon ?
Richard : j’ai horreur d’échanger avec les idiotes, je te demande c’était quoi ça ? Comment as-tu pu m’humilier comme ça devant nos parents ?
Moi : richard je ne comprends rien ? Comment t’ai-je humilié ?
Richard : reste là à jouer aux connes tu vas me sentir aujourd’hui. Tu vas savoir qui est l’homme dans cette maison espèce de merde, bonne à rien.
...Nancy Api...
J’essayais de joindre violette depuis que j’avais quitté le boulot mais elle ne répondait pas. Finalement je ne savais pas si je devais y aller sans la prévenir ou simplement rentrer à la maison. Ça allait être mal poli de me présenter comme ça même si nous avions ce matin convenu de nous voir.
Je suis donc directement rentrée à la maison, rejoindre mon mati qui y était déjà. Il troquait sa tenue du boulot contre une tenue plus décontractée.
Moi : quel spectacle !
Il sourit et se mit à tourner sur lui même
J-p : comment trouvez-vous ?
Moi : attends une seconde
Je m’approchais et lui caressais la fesse puis les malaxais
Moi : c’est super, un potentiel moelleux.
J-p : tu es folle
Moi : de toi, (lui caressant le torse) de ce beau corps (me mordant la lèvre)
J-p : tu me cherches Coussô
J’aimais ces moments avec mon homme. Il faut souvent leur faire des compliments ils se sentiront flattés. Je ne manque aucune occasion en tout cas de le faire car j’adore voir cette expression de Don Juan qu’il prend à chaque fois.
J-p : au fait, il y’a Barbara qui fait sa dote ce samedi
Je me crispais car je savais que ce qui suivra ne me plaira pas du tout. J’allais devoir me retrouver dans cette famille encore une fois. Comme je plaignais la disparition de mon beau père. C’était le meilleur ce monsieur, il s’en était allé il y’a une année de cela.
Moi : humm
J-p : et on va devoir y aller, je suis l’ainé
Moi : je sais.
... ... ...
Samedi est arrivé à une vitesse inimaginable. J’avais plusieurs fois essayé de joindre violette mais cela sonnait soit dans le vide soit son téléphone était carrément fermé. Je me suis levée avec une très mauvaise humeur. Je n’avais pas du tout envie de me rendre chez ma belle-mère avec en plus cet affreux pagne qu’ils avaient choisi. Heureusement que j’ai su en ressortir une belle tenue.
J-p : Nancy ?
Moi : hum ?
J-p : desserre un peu ton visage
Moi : le visage de qui est serré ?
J-p : lol
L’on ne souhaite pas la maladie mais si seulement un malaise me prenait à l’instant-t je me serais allongée sur ce lit comme si j’étais la plus malade du monde. J’ai pris des plats que j’avais préparés pour la cérémonie. Si j’arrivais les bras ballants on allait encore me dire que je ne sers à rien dans cette famille. J’ai pris soin de préparer consistant. Je n’ai pas parlé tout le long du trajet et Jean-Philippe a respecté mon silence, cela me permettait de me préparer mentalement. Devant je portail de sa cour familiale, je prenais mon souffle et tous les deux, mains dans la main nous franchissions le pas.
Belle-mère : wouuuu mon fils oooh mon fils
Elle se jeta dans ses bras tandis que je regardais ce piètre cinéma. Elle le palpa de partout comme si elle essayait de trouver une mal fonction sur lui. Surement qu’elle cherchait à dire que je ne m’occupais pas bien de son fils. Elle se dégagea enfin de lui.
Belle-mère : tu grossis un peu trop hein mon fils. Il faut faire attention à ce qu’on te donne à manger.
Qu’est-ce que je disais ? qui est cet « on » dont elle parle si ce n’est moi ?
Moi (me raclant la gorge) : bonjour maman !
Belle-mère : hum ! Jean-Philippe il faut aller retrouver tes oncles à l’arrière cours.
J-p : ça ira chérie ?
Moi : je suis déjà là
Il me sourit et s’en alla me laissant là, avec sa maman.
Moi : j’ai apporté de la nourriture...
Maman : il y’a assez de nourriture comme ça, mais il faut déposer ça sur la table du salon. Si les gens ont encore faim après qu’on leur ait sévit à manger on servira ton repas.
Elle ne m’accorda plus aucun regard et s’avança vers la maison. Je regardais de gauche à droite et allais reposer mon panier dans la voiture. De retour chez moi je me ferai un plaisir de manger tout cela. Je trouvais Émilie et Noëlle deux autres sœurs de mon mari en train de s’affairer derrière les plats.
Moi : bonjour
Émilie /Noëlle : ah bonne arrivée
Noëlle me regarda étrangement et avec insistance
Moi : y a t-il un problème ?
Noëlle : non rien j’essayais de bien regarder pour voir si enfin une grossesse se montrait
Émilie : lol Noëlle où tu verras la grossesse là ? Ne parle pas de choses impossibles
J’aurais menti si je disais que cette phrase ne me fit pas mal. Je pris sur moi et reléguais mes premières émotions au second plan.
Moi (riant) : et Émilie tu es à ton qu’énième enfant déjà ? Oh j’oubliais c’est zéro, (mimant avec la main) oui zéro depuis deux ans hein.
Émilie : je ne t...
Moi : chuuuut...je parle ! Deux ans Émilie, un jour tu te réveilleras ça fera 5 ans et j’espère que toi Noëlle sera là pour remarquer l’état de ta sœur.
Je soulevais mon sac et ignorais leur voix qu’elles commençaient déjà à élever. Qu’elles s’étouffent là-bas ce n’est plus mon problème j’ai déjà dit ce que j’avais sur le cœur pour le moment mais elles me sentiront passer très fort surtout cette Émilie. Je suis restée en retrait à suivre cette cérémonie. J-p a essayé un bon nombre de fois de me mettre en avant mais je refusais. Je n’avais qu’une seule envie, que le temps passe le plus vite possible et que je puisse enfin rejoindre ma maison.
J-p : on y va ?
Moi : oh oui !
Je me levais avec enthousiasme sans chercher à dire au revoir à qui que ce soit. Mon ventre criait famine depuis. Bien sûr que j’avais refusé de toucher à leur soi-disant nourriture. Qu’elles se purgent avec. J-p me lançais des regards lorsque je me mis à manger mon plat dans sa voiture, je ne pouvais pas attendre qu’on arrive chez nous.
J-p : attention à mes tapis Coussô
Moi : mais ça se lave non ?
J-p : attention seulement
Moi : pardon j’ai faim !
Il sourit en remuant la tête. Je sais je suis un cas. C’est ainsi qu’il m’a connue alors il fait avec. C’est avec joie que je me retrouvais chez moi. Je me dirigeais immédiatement en cuisine pour étancher ma soif. J-p m’attendais au salon.
J-p : pourquoi ne fais-tu pas d’effort ?
Moi : effort par rapport à quoi ?
J-p : tu sais très bien se quoi je veux parler. Cette situation avec maman, avec les filles ! mettez un peu d’eau dans votre vin.
Moi : et pourquoi est-ce à moi que tu viens sortir ce discours ? écoute, cela fait assez longtemps que nous ne nous sommes pas pris la tête. De grâce que ça reste ainsi. Si nous voulons nous aventurer sur ce terrain cela ne nous arrangera pas. Alors dès maintenant je ferai comme si je n’ai rien entendu.
J-p : pffff…je suis en haut
Il me dépassa et prit les escaliers. Les fauteuils accueillirent mon corps fatigué. Je commençais à avoir mal à la tête mais il fallait que je règle cette histoire avant de penser à me reposer. Si cette dame et ses filles pensaient qu’elles pouvaient passer tout leur temps à se foutre de moi, elles connaîtront c’est qui Atsé Coussô Nancy ! C’est lorsque tu te montres timide que l’on pense qu’il peut te marcher là-dessus.
Mon plan était déjà bien pensé mais Il me fallait quelqu’un pour m’aider dans cette tâche. Je pensais à ma sœur mais elle n’allait jamais accepter, elle est bien trop coincée. Du coup, mes idées s’envolèrent vers Salomé. C’est vrai que j’avais son numéro en plus. Je me dépêchais de la joindre.
Salomé : allo ?
Moi : Salomé ? Salomé c’est Nancy
Salomé : oh Nancy comment tu vas ?
Moi : je vais bien j’espère que toi aussi
Salomé : oui !
Moi : Salomé j’ai besoin que tu m’aides à faire quelque chose s’il te plaît
Salomé : quelque chose ? Comme quoi ?
Moi : attends un instant, reste en ligne s’il te plaît.
Je me déplaçais pour ne pas que J-p m’entendent, on ne faisait jamais et je ne cherche pas les problèmes.
Moi : voilà, j’ai besoin de toi pour…