Chapitre 6 : La déclaration

Ecrit par Djiffa

La fête battait son plein. Lors des fêtes dansantes entre jeunes et adolescents, la musique est choisie et jouée par un D.J.

Se succédaient du techno, du slow, du zouk, du rap etc.….

Au cours d'une des chansons de Jacky Rapon, Mario m'invita à danser et j'acceptais avec plaisir. J'aime bien me distraire.

Au cours de la fête, la plupart des jeunes hommes voulaient danser avec moi.

L'un d'entre eux, fils d'un ministre de l'époque ne voulait plus carrément me lâcher. A un moment donné, pendant que nous venions de finir une danse et devrions en entamer une autre, Mario s'approcha de nous.

- Eugène, ça suffit maintenant. Je dois parler avec elle, lança Mario.

- Ne vois-tu pas que nous voulions danser ? Répondit son ami.

- Elle n'est pas ton invitée, répliqua Mario en me tirant par la main.

Eugène s'y opposa et une dispute naquit entre les deux amis qui commencèrent à hausser le ton. Finalement, Mario ordonna à Eugène de quitter sa maison et ce dernier s'exécuta en lui promettant de se venger.

Cette situation embarrassante pour tous les invités déclencha la fin de la fête et chacun commença à s'éclipser.

- C'est quoi ces façons de faire ? demandai-je à Mario.

En guise de réponse, il m'attira précipitamment à travers des couloirs et je me retrouvai seule avec lui dans une des salles de leur vaste demeure.

- Irma. Ecoute, ça m'irrite que des hommes t'approchent, t’enlacent et dansent avec toi. Me dit-il,

- et pourquoi. ?

- Je pense que je t'aime beaucoup.

- c'est à dire ?

- Irma, je suis tombé amoureux de toi depuis bientôt trois mois que je t'ai vu pour la première fois. Je voudrais que nous ayons une belle histoire ensemble.

Cette déclaration de Mario me laissa perplexe. Non pas que je sois vraiment surprise, mais j'avais fini par croire qu'il me déposait chez moi à la fin de nos séances d'études pour m'éviter de marcher. Puisqu’il n'a jamais abordé un tel sujet.

- tu ne dis rien. ? Reprit-il

- Ce que tu demandes n'est pas possible. Je n'ai que 16 ans et en plus nous sommes issus d'un milieu social différent. Seules mes études m'importent pour le moment.

Quand il voulut réagir, je lui demandai de ne pas insister et de me laisser partir.

Il obtempéra mais insistai pour me ramener chez moi, ce que je ne refusai pas.

Avant le départ. Je cherchais Orpa pour lui dire au revoir et je lus sur son visage qu'elle se demandait ce qui se passait.

Une fois chez moi, je pris une bonne douche, remerciai mes parents pour m'avoir autorisé à sortir, fit le récit du déroulement de la fête mes sœurs et frères, puis je me couchai. Bien entendu, j'omis la partie déclarative de Mario.

Avant de m'endormir, mes pensées revinrent sur les mots de Mario. J'étais habituée à me voir courtiser mais je dois avouer que ce n'était pas de cette façon et que je n'en suis pas insensible. Qu'est ce qui était en train de m'arriver. ? Non non me dis-je intérieurement. Je suis trop jeune, il n'en était pas question.


Lettre à ma fille