Chapitre 6: La soutenance
Ecrit par Hurice Angie
Les jours passaient, mais ne se ressemblaient point.
Afin de mettre ses plans en exécution, son plan de séduction vis-à-vis d'Olivia.
M .NKOGHE décida de la garder dans sa ligne de tir, tout en changeant son statut de stagiaire à employer après l'obtention de son diplôme compte tenue du travail satisfaisant effectuer au cours des derniers mois et du professionnalisme dont cette dernière faisait preuve.
Toutefois, il décida de garder le suspens d’une telle nouvelle après la soutenance de Mlle Remanda afin qu'elle ne soit point distraite jusqu'au bout.
Selon lui, en tant qu'habitué des plaidoiries, il savait qu'un tel exercice ne devait pas être pris à la légère surtout pour une personne comme Olivia aimant passer inaperçue.
***Dans la tête d’Olivia***
Depuis la discussion avec M.NKOGHE dans son bureau, le jour de mon arrivée au service, je ne disposai
d'aucune minute de répit.
Entre les nombreuses corrections apportées à mon mémoire et les dossiers à finaliser pour les semaines à venir bien que remis souvent dans un délai de rendu très court, les charges devenaient de plus en plus lourdes pour
mes épaules.
Il m’arriva de penser que mon employeur abusait volontairement de son autorité en mon égard, surtout en pensant aux nombreuses heures supplémentaires qu'il m'infligeait afin de synthétiser ces dossiers dit confidentielles.
Pour être au point lors des réunions dont il avait la supervision.
Dans ces moments-là, une seule envie me venait à l’esprit celle de disparaître voire
devenir invisible aux yeux de tous, surtout de mon patron.
Concernant mon rapport, je n’eus le temps de m’y pencher qu’au moment des pauses déjeuner ou en rentrant à la maison durant les soirs au point où mes nuits devinrent très courtes. Me voici, quelques
jours de la remise des travaux au secrétariat de la faculté, l’appétit n’était guère au rendez –vous, tellement j’appréhendais le passage devant mes encadreurs afin de valider mon année.
Pour le moment, je n'étais qu’une loque humaine, je n'avais plus de vie en dehors du stage, le seul avantage dont je disposais est de ne pas avoir de petit ami sinon, c’étaient des prises de tête à tout vent.
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Après un long week-end passé à rédiger mon mémoire, j’ai pu avoir l’émargement de M.NKOGHE se trouvant en accord avec le contenu.
Cela fut un vrai miracle, car je repensais aux nombreuses scènes faites la semaine dernière à ce sujet au point de me demander la reprise totale de l'écriture du mémoire à une semaine de son exposé devant le jury pour validation des acquis.
_ Mlle Remanda, je suis satisfaite du chef d’œuvre en ma possession cela prouve que j’ai vu juste en vous demandant de le réécrire.
_ Si vous le dites, rétorquai-je.
_ J’en garderai un exemplaire pour mes archives. Quand se déroulera votre soutenance ?
_ Mercredi, Monsieur.
_ Bien, dis-je. Dans ce cas, prenez votre journée et celle à venir afin d’avoir les idées en place avant le grand jour. Sur ce, vous pouvez disposer. Bonne merde, ricanai-je du fond de la gorge.
Elle s’en alla, sans broncher, j’ignorai ce qui se passait dans ma tête, mais cette demoiselle ne me laissait point indifférent avec ses allures de soumise à n’en plus finir. Je comptais bien m’y rendre à sa soutenance pour voir comment elle défendra son travail.
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Les jours de répit donné par mon employeur tombait à point nommé, je profitais pour passer en revue mon oratoire devant mon miroir, et oui, rien de mieux pour s’entraîner que son propre reflet. Je pus me reposer malgré tout le trac qui ne m’abandonnait pas.
Le grand jour arriva, le trac de manière démesurée était au rendez-vous, je ne tenais pas en place ; pour une convocation à 9 heures dès 8 heures, j’étais dans les locaux de l’université en compagnie de mes amies de longue date, Doris et Karelle, toutes les deux, futures médecins de ce pays, elles avaient les mots justes à mon égard pour me remonter le moral dans ce genre de situation.
Le jury avait une réputation odieuse, voire espiègle dans ces circonstances-là, mais cela ne me freinait guère dans mon élan de déterminisme. Je voulais en finir au plutôt et passer à autre chose tellement ma vie devenait monotone. Pensais-je tout bas.
Arrivée devant le jury, j’essayais d’être le plus sereinement possible, ainsi, seule face à mon avenir, aucune machine à remonter le temps n’avait sa place dans ma mémoire, j’effectuais mon oratoire sans encombre au point d’obtenir une note assez bien pour mon speech avec les félicitations du jury. Tous mes efforts venaient de payer, j’en étais fière.
Après la soutenance, j’ai reçu des tonnes de félicitations de mes proches venus assister, mais je ne m’attendais pas à recevoir une en particulier de surcroit en ces lieux. Sortant de nul part, M.NKOGHE avançait dangereusement vers moi laissant entrevoir son corps d’athlète dans son smoking bleu marine allant comme un gan. Que se passait-il dans ma tête pour le reluquer ainsi.
_ Toutes mes félicitations Olivia, tu as assuré, j’ai été bluffé par ta présentation au point de me demander si c’était la même personne côtoyée depuis des mois.
_ M’en voici flatté par vos propos ;
_ Cesse de me vouvoyer, nous ne sommes pas au bureau ; ce sera Dave pour toi ;
_ Je ne peux pas lui faire M.NKOGHE désolé Dave ;
_ Avec le temps, tu te feras une raison Oli et pour fêter ton sésame, je t’invite déjeuner en tête-à-tête, aucun refus ne sera toléré ;
_ J’ai prévu passer du temps avec mes proches ;
_ Je n’en disconviens pas mais vous avez tout le temps de festoyer ce n’est pas le cas pour moi.
_ Décidément mon avis compte pour du beurre ;
_ Exactement.
Il partit sur un fou rire me laissant penaud.
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