Chapitre 7: L'apéro surprise
Ecrit par Hurice Angie
Pensant que Dave était parti sans demander son reste, je me retrouvais en train de rêvasser à la scène venant de se produire sous mes yeux. Et oui, le type venait une fois de plus de me faire perdre mes moyens. Je n’avais qu’une seule envie après cette soutenance, rentrer chez moi que dire braver les embouteillages afin d’arriver chez le couple NGUEMA, prendre un petit déjeuner semi complet et regarder ma série préférée Murder dans laquelle, je m’identifiais à Michaela Prate, une jeune femme ambitieuse, passionnée de droit dont la vie fut parsemée d’embuches.
Malheureusement, ma joie fut de courte durée, quand je retrouvai David adossé sur ma Yaris, assez concentré sur son Smartphone pour me voir, pensais-je, quelle erreur, au moment de retrousser chemin, le type m’appela. Toute honteuse, je fis le sens opposé, me rendant où il se trouva.
_ Alors, tu comptais m’échapper aussi facilement ;
_ Bien sûr que non ;
_ Dans ce cas, déverrouille tes portières, mets-toi du coté passager ; je serai ton chauffeur, le temps d’une matinée ;
_ Et si je m’oppose,
_ Dans ce cas, tu te verras refuser ton statut d’employer à la GOC dès lundi ;
_ Qu’as-tu dit, Dave ;
_ Ma parole, tu es devenue sourde ou quoi, me moquai-je, rappelle moi de te prendre un rendez-vous avec un urologue dans la semaine afin d’avoir un diagnostic complet de tes capacités auditives ;
_ Ne sachant quoi répondre vu qu’aucun son ne sortait de ma bouche ; j’agissais dorénavant comme un automate en lui donnant les clés du véhicule. Décidément cette journée est pleine de surprises à peine diplômée, me voici avec un emploi en poche cela sous-entendait que mes prières furent exaucées par le Très-Haut.
J’ignorais ce que la vie me réservait, mais une chose est sure, un avenir meilleur se dessinait à l’horizon.
**************
Dave se comporta en véritable gentleman vis-à-vis de ma personne, il choisissait un restaurant chic oriental, l’Emir situé au centre-ville pour notre déjeuner ; il m’ouvrit la portière ainsi que la porte du restaurant, il était aux petits oignons pour ma personne.
Le déjeuner se déroula dans une ambiance conviviale, bonne enfant, je me surpris à rire de ses nombreuses anecdotes, il était loin du chef exécrable qu’il montrait au sein de la boîte.
Je fus la connaissance d’un être assez prévoyant, calme, rieur et inoffensif, il se dévoila à moi comme un livre ouvert. Dans ses propos, je ressentais une certaine face cachée, un désespoir ne disant pas son nom.
Une fois, le déjeuner entamé, certes, j’aurai aimé rentré directement à mon domicile, mais n’ayant pas son véhicule en sa possession, le mieux consistait à raccompagner Dave dans les locaux de l'OC.
_ Pourquoi prends-tu cette direction ? Elle ne mène pas à l’entreprise ;
_ Bien sûr que oui, je suis lucide Olivia ;
_ Où allons-nous dans ce cas ? Dois-je te rappeler qu’il y a des affaires en cours dont tu es le seul à donner ton aval ?
_ Sans doute, ma belle, mais cela ne m’empêche pas de prendre une journée de répit et festoyer avec une proche un événement heureux ;
_ Si tu le dis ;
_ Évidemment, j’ai laissé les instructions à mon assistante en cas d’urgence, je serai appelé sur mon numéro personnel, respire la vie est belle.
Aussitôt dit, il prit le chemin d’un quartier que je ne fréquentais pas Kalikak, un quartier huppé de la capitale, dans lequel je me rendis compte de belles résidences qui pullulaient.
Arrivée devant un portail, il klaxonna, aussitôt le l’allée s’ouvrit, laissant place à un immense jardin que nous longions avant de se retrouver dans un parking souterrain.
_ Où sommes-nous, demandai-je à mon hôte ?
_ Tu le sauras assez vite, pour le moment, suis-moi je ne compte pas te manger ;
j’avançais timidement sans broncher, même si dans mon esprit de nombreuses idées trottinaient dans ma tête.
Nous longeâmes un couloir avant de se retrouver à l’allée principale, ensuite une fois au deuxième étage, il me demanda de prendre le trousseau de clés se trouvant dans sa veste, malgré ma mine serrée, j’exécutai ses dires en ouvrant la porte, je fis étonner de voir mes proches sur les lieux criant SURPRISE.
Tellement émus, les mots me manquaient, au point où des larmes coulaient sur mon visage non pas de tristesse, mais de joie, car c’était la première fois d’être soumise à une telle attention.
C’est plu tard dans la soirée que je sus que nous étions chez Dave,ce dernier entreprit d’organiser un apéro surprise en mon honneur avec l’aide de Desi et Jaures, les traîtres ayant manqué ma soutenance volontairement.
***Kiffez ,Commentez et surtout abonnez-vous***