Chapitre 6: Relever le défi

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 6 : RELEVER LE DÉFI 



**ETHAN NDZAMBA**


Cela faisait déjà une semaine que nous étions en vacances, ma semaine avait été super chargée et riche d'enseignements avec les sorties auxquelles je me livrais avec le professeur Matéo. Je revenais d'ailleurs de l'aéroport comme ça, je l'avais accompagné car il remontait en France aujourd'hui. J'avais tellement kiffé ces moments que cela avait renforcé mon désir pour cette profession, je voulais définitivement être chirurgien et j'allais tout faire pour le devenir.  J'étais arrivé à la maison et il n'y avait personne . Noël avait eu lieu, il y avait trois jours en arrière et mes parents étaient partis le lendemain. J'étais donc tout seul à la maison et celle-ci me paraissait trop grande et trop vide, un sentiment de solitude avait voulu me gagner mais je m'étais fait violence et j'avais sorti mon téléphone pour joindre Seb et savoir où ils étaient. Je ne les avais pas vus de toute la semaine car j'étais trop occupé, je ne rentrais que tard dans la nuit et j'avais juste le temps de répondre à quelques messages, me laver et dormir.


<<Sébastien : (décrochant) Allô ?>>

<<Moi: Yo Seb, à quel niveau>>

<<Sébastien : Chez Rick, nous sommes en train de nous apprêter pour sortir. Nous ferons un tour à la piscine avant de terminer en boite>>

<<Moi: C'est quelle piscine ?>>

<<Sébastien : au Mbidia koukou>>

<<Moi: Lequel ?>>

<<Sébastien : celui du lycée d'État. Tu viendras?>>

<<Moi: Oui. J'ai pu me libérer donc, je serai avec vous.>>

<<Sébastien : Top. >>

<<Moi:Fais moi signe quand vous partez de là-bas comme ça je me mettrai aussi en route. >>

<<Sébastien :Sans faute.>>


Nous avions fini par raccrocher. J'étais remonté prendre une douche rapide avant de me changer et de ressortir. J'avais reçu le message de Seb et j'étais en route pour là-bas. Je m'étais arrêté au feu rouge du ministère des affaires étrangères car c'était le passage des piétons. Pendant que je le faisais, j'avais tourné ma tête vers le trottoir et j'avais vu deux jeunes filles qui marchaient en riant. Quand j'avais bien regardé, je m'étais rendu compte que c'était Myrna et sa copine. Je m'étais mise à les regarder, spécialement Myrna. Je le faisais tellement que je ne m'étais même pas rendu compte que le feu était passé au vert. C'étaient les klaxons des chauffeurs qui sans doute étaient agacés par mon inaction, qui m'avaient ramenés sur terre. J'avais alors démarré et j'avais poursuivi mon chemin. Cette fille, je ne savais pas ce qui m'arrivait avec elle, depuis la dernière fois, je n'avais pas arrêté de la voir dans mon esprit et c'était même arrivé au point où je rêvais d'elle la nuit. C'était essentiellement des rêves érotiques où nous faisions des choses que je ne pouvais même pas mentionner. Le délire était poussé jusqu'au point où les vidéos et les photos de nudes que les filles là m'envoyaient, je les remplaçais toutes par elle. C'est-à-dire que lorsque je visionnais une vidéo, mon cerveau remplaçais automatiquement le visage de la fille par celui de Myrna ça se passait tellement vite que je n'arrivais même pas à maîtriser la chose. Je ne savais pas exactement ce qui se passait dans ma tête mais c'était comme si quelqu'un s'amusait à me balancer des images obscènes de la pauvre fille. Où est-ce que mon cerveau était allé chercher ça, je l'ignorais. Et si au début, je m'offusquais et tentais de chasser ces choses de mon esprit, j'en étais au point que je prenais maintenant du plaisir à la voir ainsi dans ma tête et je m'amusais parfois à créer des scènes de nous dans mon esprit. L'idée de me la faire était devenue tentante et plus si stupide que ça.


J'arrivais à la piscine, après avoir payé pour rentrer, j'avais eu accès à l'endroit et j'avais rejoint mes potes qui étaient déjà sur place avec quelques filles. Je les avais salué avant de m'asseoir en enlevant mes lunettes de mes yeux pour les déposer sur la table en même temps que mon téléphone.


Rick : (à moi) Ça dit quoi? Ça fait vraiment un baye qu'on ne t'a pas vu nda (ndami= ami)

Moi: Je sais, j'étais vraiment pris avec le vieux et un de ses amis. Mais c'est bon maintenant, je suis à vous pour toute cette semaine.

Eddy : Ça me rassure. Tu sais que ce n'est pas la même chose quand tu n'es pas là.

Moi: (souriant)Je sais, votre répé (père) est de retour les enfants et il ne vous laissera plus tous seuls.


Nous avions tous éclaté de rire avant de nous ressaisir.


Moi: Mais , où est ma conso?

Sébastien : On ne t'a rien pris, à moins que tu nous emboîtes le pas avec la liqueur.

Moi: bien-sûr. Envoyez-moi un verre.


Donnel était allé chercher ça et me l'avait donné. Je m'étais servi un mélange de Jacques Daniel avec du coca et quelques glaçons. Après la première gorgée que j'avais pris le temps de savourer, je m'étais bien installé et j'avais jeté un regard autour de moi. J'avais pu voir que beaucoup des filles qui étaient présentes, sur des chaises et d'autres dans l'eau étaient en train de s'agiter en me regardant. Je souriais en coin à chaque fois que je surprenais un regard insistant d'une fille. Ça faisait une semaine que je n'avais pas couché à cause des occupations que j'avais, mais aujourd'hui, je n'allais pas me gêner, j'avais les bourses pleines et donc il fallait que je me libère. J'allais en piocher une dans le tas pour essayer de m'échauffer à la va-vite. Je parlais avec mes potes et je cherchais également celle sur qui j'allais jeter mon dévolu. Je m'étais surpris à constater que mes recherches étaient orientées vers celles dont les caractéristiques physiques se rapprochaient de celles de Myrna. De facto, j'éliminais toutes celles qui étaient trop claires ou trop foncées, les métis, celles qui étaient trop grandes de taille ou trop courte, celles qui étaient pleines et celles qui étaient trop minces. Je m'étais retrouvé avec deux filles qui lui ressemblaient plus ou moins. Parmi les deux restantes, j'avais regardé celle qui semblait être plus timide que l'autre. Je les avais observé pendant un moment et je l'avais repéré. C'était elle l'heureuse élue. À défaut d'avoir l'original, on pouvait au moins se satisfaire d'une pâle copie. Je m'étais mis à la fixer pendant un moment. Une de ses amies lui avait dit quelque chose à l'oreille et elle avait regardé dans ma direction. Dès que nos regards s'étaient croisés, je lui avais sorti un de mes plus beaux sourires, elle avait répondu en baissant son regard et en ramenant une de ses tresses vers l'arrière de son oreille. C'était bon signe, le message était passé, je n'avais plus qu'à aller me servir. 


Moi: (vidant mon verre avant de me lever) Je reviens.

Eddy/Donnel: où vas-tu ?

Moi: Je vais me soulager (clin d'œil).


Ils s'étaient mis à me sourire car ils avaient compris de quel soulagement j'étais en train de parler. Je m'étais dirigé, les mains en poche, vers l'endroit où elle était avec ses trois copines. Je marchais naturellement avec toute la vantardise du monde et je savais que les filles me regardaient. Ma cible et ses copines étaient d'ailleurs en train de s'agiter au fur et à mesure que je me rapprochais. C'était avec un sourire niché sur mes lèvres que je m'étais arrêté devant le petit groupe.


Moi: (souriant) Bonjour.

Elles : ( en chœur) Bonjour.

Moi: (la fixant) Tu me permets de te parler deux minutes ?

Elle : (ayant du mal à réaliser que c'était à elle que je m'adressais, se touchant la poitrine) Moi?

Moi: (souriant) Oui.

Elle : (regardant ses copines, sceptique) D'accord.


Elle s'était levée et avait dit à ses copines qu'elle arrivait. Je pouvais voir que les autres la regardaient avec une petite pointe de jalousie. Et pour cause, il y en avait parmi elles, celles qui étaient bien plus belles avec des atouts plus que parlant par rapport à celle que j'avais choisie. Et aussi, elle était la plus foncée d'un groupe de deux métisses et d'une fille très claire. Certainement toutes se disaient qu'elle devait être la dernière qu'un mec tel que moi devait choisir dans un tel groupe. Pourtant c'était elle qui m'intéressait, non pas elle personnellement, mais à cause de sa ressemblance plus ou moins proche de mon fantasme du moment donc c'était ça sa chance. Je l'avais légèrement décalée du groupe pour que nous puissions bien parler.


Moi: (la fixant) rebonjour.

Elle : (intimidée) rebonjour.

Moi:(souriant) Je peux savoir quel est ton prénom ?

Elle : Arielle.

Moi: (souriant) Arielle, c'est Joli ça. Moi c'est Ethan. 

Arielle : D'accord.

Moi:Tu sais que tu es très belle Arielle, depuis que mes yeux ont croisé les tiens, je n'arrive plus à m'en détourner. 

Arielle : (souriant)Merci.

Moi: Tu as dû remarquer que je t'ai regardé longtemps avant de m'approcher.

Arielle :Oui.

Moi: C'est parce que j'étais impressionné, impressionné par ta beauté. De toute ma vie, j'ai rarement vu des filles aussi belles. 


Je la voyais baisser les yeux avec un sourire qui sans cesse grandissait. Elle avait la chance d'être noire car si elle avait eu le teint de ses amies, on aurait tout de suite vu son visage s'empourprer. Normalement si c'était une fille de mon lycée, je n'aurais pas eu besoin de beaucoup parler comme ça. Mais celle-ci n'était pas de mon établissement, on ne se connaissait pas et ne s'était jamais vu au paravent. Et vu le caractère assez réservé qui était le sien, il me fallait user de quelques belles paroles doucereuses pour la convaincre et c'était ce que j'étais en train de faire. 


Moi: Je ne sais pas ce qui m'arrive, je t'assure que c'est la première fois que je fais un truc comme ça et tu as sans doute un copain, parce que je sais qu'une fille aussi belle que toi ne peux pas être célibataire. (Elle baisse les yeux assez flattée)Mais j'ai très envie de te demander ton numéro, tu me ferais l'honneur de me le donner ?

Arielle : (peu hésitante) D'accord. Mais tu vas le noter sur quoi?

Moi: J'ai une mémoire d'éléphant, ne t'inquiètes pas.

Arielle : Ok. C'est le 062…….

Moi: (Retenant) ok. (Souriant)J'espère que tu ne m'as pas donné un faux numéro pour rapidement te débarrasser de moi hein. Vous les belles femmes là vous êtes souvent comme ça.

Arielle : (riant) Bien sûr que non,  c'est mon vrai numéro.

Moi: (souriant) D'accord. Je ne vais pas te retenir plus longtemps jolie Arielle, je vois bien que tes amies commencent à s'impatienter parce que celle qui rendait leur moment intéressant et agréable leur a été enlevé. Surveille simplement ton téléphone car je ne tarderais pas à t'écrire. 

Arielle : D'accord.

Moi: Vas-y ma belle.


Elle s'était retournée et était repartie vers ses amies qui s'étaient empressées de lui demander ce que je lui voulais. Je m'étais retourné et j'étais allé à ma place un sourire aux lèvres. Je m'étais rassis en prenant mon téléphone pour enregistrer son numéro. 


Rick: Je pensais que c'était celle qui avait des grosses fesses qui t'intéressait.

Moi: (souriant) Du tout. 

Rick: C'est celle que tu as abordé ou c'est une stratégie ?


J'avais continué à garder mon sourire. Présentement, la technique que j'avais employé pouvait faire que je les couches toutes à tour de rôle car quand les filles marchaient ensemble, celles qui pensaient être les plus jolies trouvaient souvent incompréhensible qu'on les laisse elles pour leur copine qui à leur yeux semblait être là moins jolie du groupe. Du coup, c'étaient elles-même qui se rapprochaient du gars pour essayer de comprendre pourquoi il avait choisi leur copine à leur détriment et à ce moment, elles étaient prêtes à tout pour te prouver que tu avais fait le mauvais choix en ne les prenant pas quite à se faire coucher sur le champ. On n'appelait ça la "psychologie inversée" . Ça marchait presque toujours sur les filles à cause de leur mani à toujours vouloir  être vu. Et c'était ce qui étaient exactement en train de se passer dans la tête de ses filles vue la façon dont elles étaient en train de me regarder maintenant. Mais malheureusement pour elles, ce n'était pas de la psychologie que je voulais faire, c'était belle et bien leur amie et elle seule que je voulais, bon enfin, ce qu'elle représentait plutôt.


Moi: Ce n'est pas une stratégie, c'est bien elle que je veux.

Eux : (après l'avoir subtilement regardé) Pourquoi ?

Rick : Elle n'est pourtant pas la plus jolie du groupe.

Donnel : Et elle a même l'air d'être plus timide que les autres.

Moi:(souriant) Je sais.

Sébastien : Ok. Et ça donne quoi?

Moi: D' ici à 30 minutes, je réglerai son cas. 

Eddy : 30 minutes ? Tu exagères.

Moi: (souriant) Concentrez vous sur vos petites qui sont dans l'eau et laissez le maître du jeu en action. 


Après ça j'avais laissé passer 15 minutes sans prêter aucunement attention à elle, je l'observais discrètement et je voyais qu'elle surveillait son téléphone. Après j'avais pris le miens et j'avais commencé à lui écrire. Je reiterais mes compliments sur sa beauté et la taquinait par la même occasion, ce qui lui arrachait de temps à autre des sourires. Elle était maintenant concentrée sur son téléphone et ne prêtait quasiment plus attention à ses copines. Je profitais pour lui dire qu'elle était bien plus jolie que le reste et que je ne comprenais même pas pourquoi elle marchait avec ces filles qui l'attiraient vers le bas. C'était naturellement pour flatter sa confiance en elle car je pressentais que c'était sa perception sur sa personne par rapport aux autres qui la rendait aussi timide. Et elle confirma mes dires en m'apprenant que c'était la première fois qu'on lui disait ça, que normalement les gens disaient toujours qu'elle était la moins jolie des quatre. Je l'avais tout de suite rassurée en lui disant que c'était un mensonge, elle était selon moi, celle qui rehaussait le niveau de sa bande. Quand j'avais senti qu'elle était beaucoup plus confiante, je l'avais titillé avec des flirts et sa réaction ne s'était pas faite attendre. Je lui avais dit qu'elle avait une très jolie bouche et que j'espérais qu'un jour je pourrais l'embrasser. Dans ma tête c'était la bouche de Myrna que je voyais mais bon, elle avait dit qu'elle ne serait pas contre de le faire. J'avais souri et j'avais levé ma tête pour la regarder et elle en avait fait de même. On avait échangé un sourire et j'avais à nouveau regardé mon téléphone pour lui écrire. 


-Moi: Et pourquoi pas aujourd'hui ?

-Arielle: Je veux bien.

-Moi: (souriant) Je t'attends vers les cabines de douche.


Je m'étais levé avec mon téléphone en main et j'étais allé là-bas. J'avais regardé mon téléphone et elle n'avait pas répondu à mon dernier message. J'avais souri avant de le verrouiller et le ranger dans ma poche arrière où j'avais aussi touché pour voir si j'avais mon préservatif et il y était. Je m'étais mis à compter mentalement de 10 à 0. C'était le temps que j'estimais qu'elle mettrait pour venir me retrouver et lorsque j'avais atteint 0 quelqu'un m'avait tapoté l'épaule droite. Je m'étais retourné avec un grand sourire sur les lèvres. J'avais posé mes deux mains sur ses hanches pour la rapprocher et je l'avais embrassé pendant un moment avant de la relâcher et mettre une légère distance entre nous.


Moi: (la tenant toujours par les hanches en souriant) Tu es venue.

Arielle : (répondant à mon sourire) Oui. 

Moi: Je suis le plus heureux et chanceux de tous les hommes. Je peux même mourir demain que cela ne me fera rien tant j'ai eu la chance de tenir et d'embrasser la plus belle femme qu'il m'a été donné de voir.


J'avais dit que ces créatures aimaient quand on leur mentait, donc il ne fallait pas hésiter. Elle me souriait avec les yeux brillants, ça plus le baisé qu'on avait échangé plus tôt suffisaient pour lui faire écarter les jambes à ma demande et c'était ce que j'avais fait. Les minutes qui avaient suivi j'étais en train d'aller et venir en elle dans une des douches qui étaient là. C'était à peine si elle arrivait à masquer ses gémissements. Une chose était sûre, s'il y avait des gens qui étaient passés à côté, ils avaient sûrement entendu que des gens étaient en train de coucher dans la douche. 10 minutes plus tard, je revenais m'asseoir auprès de mes gars et sans que je ne leur dise quoique ce soit, ils savaient que j'avais conclu. Après 2 minutes, elle était sortie pour rejoindre ses amies et sa démarche avait légèrement changé. Pour cause, j'étais assez gros pour elle. Elle n'était plus vierge, mais elle n'avait jamais eu affaire à un truc de mon envergure. D'où sa démarche. Toute la procédure ,entre le moment où mon regard avait croisé le sien et où j'étais revenu définitivement m'asseoir avec mes potes, m'avait pris 1h et 5min. Les gars me regardaient avec des grands yeux. 


Sébastien : Tu es dangereux.

Eddy/Donnel: Je t'assure.

Moi: (portant mon verre à la bouche après mettre servi en souriant) Je ne vois pas ce que j'ai fait d'extra. 


Br, br. C'était un message . J'avais regardé et j'avais vu que c'était elle.


-Arielle : C'est la première fois que je couche avec un garçon que je ne connais pas.

-Moi: Tu me connais, je t'ai dit comment je m'appelle.

-Arielle : Je veux dire que, du genre on se croise aujourd'hui et on couche aussi aujourd'hui. C'est la première fois.

-Moi: Moi aussi. Je n'ai pas compris ce qui s'est passé. Je crois que c'est un coup de foudre.

-Arielle : Je le pense aussi. C'était vraiment magique et malgré la douleur que j'ai ressenti au début, j'ai beaucoup apprécié.


J'étais en train de rire dans ma tête. Ah seigneur, les filles étaient si naïves c'etait pas possible. Dans tous les cas, j'avais continué à discuter avec elle jusqu'au moment où nous avions décidé de partir de là. À l'instant où j'étais monté dans ma voiture, j'avais supprimé notre conversation et mis son numéro sur la liste noire. Après la piscine on était allé manger les braises à Louis (quartier) où on s'était séparé d'avec les filles qui les accompagnaient avant de nous poser dans un bar pour boire en attendant l'heure d'ouverture des boîtes de nuit. Pendant que nous étions là, Rick avait ramené le sujet du pari concernant Myrna. 


Rick: Tu t'imagines si tu arrivais à la mettre dans ton lit aussi vite que tu avais eu la petite de toute à l'heure ? Ce serait vraiment trop drôle je t'assure. 

Sébastien : C'est sûr. Imagine là cambrer devant toi, debout en train d'attraper un mur et toi allant et venant dans sa chatte dégoulinant de mouille. 


Je n'avais aucun mal à me l'imaginer ainsi parce que tout à l'heure avec cette fille dans la douche, c'était cette position que nous avions faite et bien-sûr dans mon esprit c'était avec Myrna que j'étais en train de le faire.


Sébastien : Putain je paierai très chère pour voir une telle scène.

Rick :Et moi donc ? Imagine là en train de te sucer de sa toute petite bouche en tenant ta queue comme elle tient le micro avec lequel elle chante dans son église ?

Donnel : (riant) Quelle image!

Rick : Si elle suce aussi bien qu'elle chante, ce serait quelque chose.


Nous avions éclaté de rire à sa dernière phrase. Nous avions déjà entendu à des rares fois, cette fille chanter. Souvent lorsqu'elle était assise dans leur coin toute seule ou s'ils étaient en train de prier en groupe, elle chantait et il fallait l'avouer elle savait le faire. Les gars là avaient continué leur délire et le vin aidant, leurs imaginations tordues étaient très fécondes. Après cela nous étions allés en boite avant de partir de là-bas à 4h du matin pour la deuxième maison de mes parents où nous avions fait notre désordre avec des filles qu'on avait embarqué…


Les jours étaient passés et cela faisait deux semaines que nous avions repris les cours. Cette dernière semaine de vacances c'était vraiment quelque chose. Pour faire la fête, nous l'avions fait. Le jour où nous nous étions arrêtés, c'était le dimanche qui précédait la reprise des cours. Nous avions bu, dansé, couché et pas dormi dans le désordre, c'était terrible. Heureusement même que les cours avaient repris sinon je pense qu'on aurait été malades en suivant ce rythme. Dans tous les cas, la fête était terminée et il fallait redevenir sérieux pour les études. 


D'un autre côté, la petite fille là ne quittait plus mon esprit, j'avais de plus en plus envie de me la faire et je m'étais décidé le jour où j'étais tombé par hasard sur une photo d'elle que quelqu'un avait posté sur Facebook. Elle était dans son église, tenant un micro en train de chanter devant les gens. Elle portait une robe assez près du corps et avait laissé ses cheveux relâchés qui donnaient à son visage un aspect particulier. Elle n'était que très peu maquillée. Je pensais que c'était juste un gloss à lèvres et un petit peu de choses sur ses yeux. La légende disait qu'elle avait enflammée l'église la nuit du 31 au 1er. Moi c'était mon sexe qu'elle avait enflammée. J'avais vu cette photo, le dimanche précédent la reprise des cours alors que je scrollais la file d'actualités de mon compte Facebook. Et lorsque je descendais de ma voiture le lendemain pour rentrer au lycée, je l'avais vu qui descendait de celle de sa mère. Je m'étais immobilisé pendant un instant pour la regarder. Elle avait tourné sa tête dans ma direction et avait esquissé un faible sourire à mon endroit avant de rentrer dans le lycée. C'était devenu plus qu'évident qu'il fallait que je la couche sinon, je n'allais pas être tranquille. Je m'étais alors employé à la suivre discrètement pour voir ce qu'elle faisait et comment elle occupait son temps en dehors des cours . Son programme était assez fixe et tournait autour de l'école, l'église et son amie Sara avec laquelle elle était tout le temps fourrée. Cela m'avait pris deux semaines pour avoir son programme de l'école et de l'église.Nous ne frequentions pas visiblement les mêmes endroits et n'abordions pas les mêmes sujets. Pour m'approcher d'elle je n'avais que deux options car je ne pouvais pas aller de front avec elle, ça ne marcherait pas, il fallait que j'arrive à m'insinuer dans son esprit et pour cela il fallait que je sois très proche d'elle. Mes options étaient une approche scolaire car j'avais remarqué qu'elle aidait quelques fois les gens en difficulté dans certaines matières. Toutefois c'était assez délicat de ce côté car j'étais un bosseur et ma réputation était connue de tous en plus d'être une classe au dessus d'elle, comment aurais-je pu solliciter son aide? 


L'autre option était une approche ecclésiale , là-bas je ne connaissais vraiment rien et cela pourrait être un prétexte pour moi, la prendre comme un mentor. Si je me souvenais bien de ce qu'elle avait dit lorsqu'elle était venue faire son évangélisation dans ma classe, elle disait qu'elle était là si les gens avaient besoin d'être accompagnés ou s'ils avaient besoin d'en savoir plus sur son Jesus. Moi j'étais un candidat idéal. Je voulais en savoir, bien au delà même…


Moi: Les gars je suis d'accord.


Nous étions en pause dans la cour. C'était la récréation.


Eddy : D'accord pourquoi ?

Moi: Pour le pari.


J'avais vu leur yeux qui s'étaient mis à briller à l'écoute de ce mot. Rick se frottait les mains pendant que Seb et Don se touchaient les mentons.


Eddy : Qu'est ce qui t'a décidé ?

Moi: Rien de spécial, je me suis dit que ça devait être une belle expérience.

Sébastien : (m'attrapant par les épaules) Ça c'est mon gars. Là je te reconnais, toujours prêt pour les défis. 

Moi: Mais j'ai des conditions.

Eux: lesquelles ?

Moi: Premièrement cette histoire doit rester entre nous. Personne d'autre, à aucun moment que ce soit, même après ce défi, ne doit l'apprendre.

Eux: Sans problème.

Moi: Deuxièmement, je veux 1 million au lieu de 500milles.

Rick : Quoi? 1million?

Moi: C'est à prendre ou à laisser.

Rick : Hum.

Sébastien : On prend. 1million. 250 milles chacun.

Rick : Mais dans ce cas on veut des preuves concrètes de vous en train de le faire.

Moi: (souriant) Vous aurez vos preuves.

Rick : Ok.

Sébastien : C'est tout ?

Moi: Non. J'aurais besoin de beaucoup plus de temps pour y parvenir. En examinant la tâche, je ne saurais le faire en deux semaines, je veux être réaliste.

Donnel : On parle de combien de temps ?

Moi: Disons trois mois.

Eux: trois mois ?

Moi : Oui. Jusqu'aux vacances de Pâques.

Sébastien : D'accord. 

Rick : Mais pas un jour de plus. Donc si les vacances de Pâques arrivent et terminent sans que tu ne l'aies couché,on  considère que tu auras perdu.

Moi: oui.

Rick : Et ce sera à toi de nous donner 1 million.

Moi: Sans faute. 

Eux: Ok.

Moi: Par contre il faudra que je m'éloigne de vous durant cette période.

Eux: (fronçant leurs sourcils) C'est-à-dire ?

Moi: Vous comprendrez plus tard. Alors on a un deal ?

Eux: On a un deal.



Sébastien : (souriant) Un Tigre n'est pas un chiffon.

Rick/Donnel/Eddy : JAMAIS AU GRAND JAMAIS IL NE PEUT L'ÊTRE.

Moi: (souriant en bougeant la tête de gauche à droite) c'est sûr.


Ils avaient répété une phrase qu'on utilisait souvent face aux défis que l'on considérait comme étant de grande envergure. J'avais levé ma tête dans une direction et mon regard avait rencontré celui de Myrna. Nous nous étions fixés pendant un moment avant qu'elle ne détourne le sien et ne réponde à l'interpellation que lui faisait son amie qui était en première B. 


Moi: (Dans ma tête) Court, court petit papillon, le compte à rebours est lancé pour toi, d'ici à quatre matins, tu gemiras dans mes bras aussi vrai que je suis un Tigre, le seul et le vrai…

LE JOUR OÙ MA VIE BA...