Chapitre 6: Une nouvelle peut en cacher une autre
Ecrit par kaynaliah
[ Jeanne Ntsame épouse MINKO ]
Moi: je porte enfin le fruit de notre amour
Lui: oh mon DIEU
Moi: viens approche…..
Il fit quelques pas d’abord un moment avant de s’arrêter soudainement et à commencer à me regarder de manière étrange.
Moi: approche Georges….allez viens.
Lui: tu es sure de ce que tu dis ?
Moi: oui c’est le médecin...lui même qui me l’a annoncé tout à l’heure.
Lui: ….
Moi: Ce n’est pas une blague. C’est très sérieux!
Je pris sa main et la déposai délicatement sur mon ventre. Ca me fait tellement bizarre de savoir qu’il y a un petit être qui se cache à l’intérieur et qui y grandit. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Ca me donne encore plus de volonté à vaincre cette saleté de cancer. Un bébé je vais enfin avoir mon bébé. Merci Seigneur! Tu es vraiment fidèle et tu m’as exaucée. Gloire à Dieu.
Moi: enfin...enfin DIEU a exaucé ma prière…. je suis tellement heureuse chéri.
Lui:
Moi: et toi ?
Lui: moi aussi chérie..je suis content...mais je m’inquiète surtout pour ta santé. Est-ce que cette grossesse est sans danger pour toi?
Moi: ….
Lui: Je ne veux pas que tu penses que je ne me réjouis pas mais j’ai peur.
Moi: ....
Lui: Je vais voir le médecin… J’ai besoin qu’elle m’explique comment fera-t-on à présent pour ton traitement vu qu’il y a un bébé.
Moi: attends...stp..attens un peu...reste avec moi… de toutes les façons, elle reviendra me voir et à ce moment là tu lui demanderas tout ce que tu veux mais reste avec moi.
Lui: d’accord chérie.
Il s’allongea délicatement dans mon dos et me massa le ventre.
Lui: on va avoir un enfant. Notre enfant ! J’ai du mal à y croire et que ça arrive à ce moment précis de notre vie.
Moi: Ouiiii on va avoir notre bébé enfin. Notre miracle est là et j’ai foi en Dieu. Tout va bien se passer chéri. On y arrivera tous les deux.
********* un mois plus tard
Moi: krkrkr Georges tu es terrible.
Lui: mais le docteur Rivière a dit qu’on doit faire très attention.
Moi: oui mais je suis simplement enceinte.
Lui: et malade aussi...alors…. Tu sais bien que ta grossesse est différente des autres femmes. Je m’inquiète tout simplement et je veux que tout se passe bien.
Moi: ……
Depuis un mois, j’étais comme un sur un petit nuage avec ma grossesse, George l’était tout autant à part qu’à chaque fois il me rappelait toujours cette maladie: mon cancer. Je ne pouvais pas m’énerver contre lui car je le comprenais parfaitement. Il ne faisait que prendre soin de moi et je ne pouvais pas le lui reprocher après tout. Il est un mari aimant et attentionné et je suis chanceuse de l’avoir dans ma vie.
********* Quatre mois plus tard
Moi(m’aidant à descendre de la voiture): merci chéri.
Lui: de rien …. doucement… attention à la marche….voilà comme ça.
(on pénètre dans notre maison)
Lui: je t’installe au salon… quand tu voudras monter, fais-moi signe stp
Moi: d’accord, bébé
(en même temps) Lui : tu veux moi : je peux …
Le moment était drôle alors nous avons rigolé.
Lui: oui dis moi ce que tu veux mon amour…
Moi: mon coussin pour le dos stp.
Lui: d’accord chéri.
Il monta me le chercher. Nous revenions de l'hôpital pour mes visites hebdomadaires… Déjà six mois de grossesse et mon bébé se portait bien. On ne pouvait pas en dire autant pour ma santé qui était plus ou moins stable. Cette grossesse m’a changée positivement et me fait plus de bien que prévu. . Georges en est tout simplement heureux.
Un jour, alors que je faisais les courses à MBOLO, je croisai une personne que je ne m’attendais plus à croiser: ma belle-mère. Elle m’a fixée avant de remarquer mon “baby bump” plus qu’avancé et avait juste la bouche grande ouverte. Tchip. Je me suis détournée d’elle et ai continué mes courses comme si je ne l’avais même pas vu. Je ne veux pas de stress pardon. Le soir même elle m’appela mais je ne décrochai pas son appel. Elle appela son fils et la discussion fut très houleuse. Elle veut faire maintenant amie amie avec moi parce que je suis enceinte. Elle a oublié toutes les humiliations qu’elle m’a faites subir celle-là. Tchip.
********* deux mois plus tard
Je me suis levée du lit et me suis rendue aux toilettes pour me soulager car j’avais la vessie pleine. A peine j’ouvrais la porte que je sentis un liquide chaud dégouliner le long de mes jambes et atterir sur le sol. J’ai commencé à paniquer et ai hurlé le nom de mon mari qui a accouru.
Lui: Mais qu’est-ce qui se passe?”
Moi: Je crois que je viens de perdre les eaux. Comment est-ce possible?
Lui: On va à l’hôpital tout simplement
Moi(paniquée): chéri...c’est trop tôt...c’est trop tôt je ne peux perdre les eaux maintenant.
Lui(gardant son calme): chéri ça ne sert à rien de s’alarmer, on va à l’hôpital dans l’immédiat et je prends ta valise et celle de la petite
Moi(m’aggripant à son cou car il me soulève): d’accord mon amour.
Une heure plus tard nous étions en chemin pour l'hôpital et les contractions étaient de plus en plus rapprochées. J’étais vraiment toute paniquée alors que Georges gardant son sang-froid. Je ne m’attendais vraiment pas à accoucher avec quelques semaines d’avance. J’étais paniquée.
Lui(après s’être garé sur le parking de l’hopital): bébé...je t’aime plus que tout et on va avoir ce bébé. Tout va bien se passer. Je suis là… (me prenant la main) je te tiens la main et à aucun moment je ne la lâcherai… d’accord?.
Moi: snifff d’accord.
Lui: allez on y va !
********* dix heures plus tard
Docteur: Nous allons faire un maximum pour vous les ramener toutes les deux en vie.
Lui: merci docteur…
Moi: vous êtes sur qu’il ne peut pas venir avec moi en salle ?
Lui: non… il ne le peut pas.
*********deux heures plus tard
Docteur: Vous avez eu une magnifique petite fille Mr MINKO….
Elle était dans une couveuse… Notre petite perle, notre miracle, mon petit rayon de soleil, notre princesse. Elle était enfin là. Nous allons maintenant commencer à conjuguer notre quotidien à 3. Notre mini-nous est arrivé et en excellente santé. Je suis heureux. Je suis papa. Je suis comblé de bonheur tout simplement.
La sage femme: vous lui avez déjà trouvé un prénom ?
Moi: oui mais je préfère attendre mon épouse d’abord.
La sage femme : comme vous voulez, elle sortira de la salle de repos cet après-midi.
Moi(regardant ma fille dans les yeux tout en la prenant dans mes bras): d’accord… eh coucou toi...tu es juste parfaite...tu ressembles à ta mère comme deux gouttes d’eau.
Elle ne pouvait pas me répondre, j’en suis conscient mais je voulais qu’elle sache que son père était heureux de la tenir dans ses bras. Je sens qu’elle fera notre bonheur à sa maman et à moi. Nous allons écrire une nouvelle page de notre vie, notre histoire.
******En soirée.
Jeanne: je veux la voir...Georges….je veux voir notre fille.
Moi: patiente un peu, elle est avec la sage-femme juste à côté. Elle arrive.
Toctoctoc….
La sage-femme: et voilà la petite merveille
Jeanne(tendant ses bras): ouiii la mienne...donnez la moi svp plait.
La sage-femme: tiens ma chérie, va rencontrer ta maman !
Jeanne (les larmes aux yeux): Mon Dieu...elle...elle est parfaite.
Moi (ému): oui elle l’est.
Jeanne: merci..snifff merci Seigneur pour ce miracle. merci à toi...mon cher mari...tu es spécial...et je t’aime pour tout ce que tu me donnes… l’amour...la passion..et cette petite merveille qui est dans mes bras. Merci Georges.
Moi: je t’aime… (je l’embrassai sur la bouche) je t’aime aussi (je fis un bisou à notre fille sur le front)
Nous passâmes une heure à admirer notre petite perle jusqu’à ce que l’infirmière vint nous voir pour nous annoncer qu’il fallati faire les papiers et surtout donner un nom à notre fille.
Jeanne: elle s’appelle Alliah Rehyma NTSAME MINKO
Moi: oui c’est ça…. Alliah Rehyma NTSAME MINKO notre amour.
******* un an plus tard….
Moi: vous dites quoi Docteur ? En êtes-vous bien sûr?
DrR: votre tumeur est partie…. vous n’avez plus de cancer.
Jeanne: OHH mon DIEU...chéri tu entends ça ?
Moi (essayant de calmer Réhyma qui gesticulait dans mes bras): euh..j’entends (au docteur) vous en êtes sûr?
Dr R: mais bien sûr… les dernières analyses de chimio ont révélé qu’il n’y avait plus aucune tumeur.
Jeanne(prenant Réhyma dans mes bras): bébééééé maman est guérrie.
La petite fut tellement surprise qu’elle pleura.
Jeanne: non mon amour ne pleure pas, maman est désolée...je ne voulais pas te faire peur.
Moi: vous en êtes absolument sûre docteur.
DrR: mais ouiii sinon je ne me saurai pas permis de vous faire une telle annonce. Cependant il faudra que vous fassiez un autre examen dans trois mois exactement pour réitérer mon pronostic et ensuite il va falloir attendre un délai de 5 ans et si aucune tumeur n’apparaît, n pourra bel et bien dire que vous êtes guérie
Moi: d’accord...mais encore !
Dr R: ce sera tout.Rdv dans 3 mois et dîtes surtout merci Seigneur car vous allez pouvoir vivre votre bonheur en toute quiétude sans la sensation d’avoir une épée de Damoclès sur la tête.
Jeanne: en tout cas merci docteur...merci pour ce tout ce que vous avez fait pour nous depuis deux ans maintenant.
DrR: mais de rien. Soyez heureux et profiter de la vie. Je n’ai fait que mon travail.
********** deux ans plus tard
Jeanne: Amour….
Alliah: maman….
Jeanne: on y va….
Alliah: j’arriiiiiiive mais papa me met encore les chaussures.
Jeanne: Mais Georges dépêchez-vous… nous sommes déjà en retard.
Moi: ouii on arrive.
Alliah(à moi): “wouskon” va déjà papa ?
Moi: à l’anniversaire de Dyandra.
Alliah: ouééééé
Cette petite était un vrai rayon de soleil...toujours à sauter pardon...crier de joie...de pleurs...de tristesse….une véritable boule d’énergie en fait. C’est deux dernières années, elle rythma nos vies. Par ailleurs, depuis six mois, Jeanne et moi essayons d’avoir un autre enfant. Madame voulait un garçon alors je m’attelais tant bien que mal à le lui donner.
***** Neuf mois plus tard.
Je rentre du boulot, ravi de trouver mes deux femmes à la maison mais je ne trouvais personne, pas même le gardien. Jusqu’à une heure du matin, je cherchais ma femme et ma fille désespérément dans tout le quartier et la ville. Mon inquiétude était au sommet. Ce n’est que le lendemain que ma mère, avec qui j’avais coupé les ponts depuis près de trois ans, vint me trouver. C’est la dernière personne que je voulais voir.
Elle: sniiifff Georges…
Moi: pourquoi es-tu dans cet état?
Elle: sniifff ahhh Georges ohhh ening e na’a bé (la vie est dure)
Moi: qu’est-ce qui se passe ?
Elle: c’est JEANNE
Moi: Tu sais où elle est?
Elle: Elle est hospitalisée à l’hôpital
Moi: heinnn comment ça…. ?
Elle: Jeanne ne va pas bien. Il faut que tu viennes avec moi
Moi: Comment sais-tu cela?
Elle: J’étais avec elle hier quand elle a eu son malaise
Moi: Il me semble t’avoir dit de ne plus t’approcher de ma famille
Je me suis disputée avec ma mère avant d’aller récupérer ma fille chez elle et aller récupérer ma femme. Ce que j’ai eu comme nouvelle m’assoma car cela allait transformer à jamais nos vies. Jeanne a replongé seulement là c’était bien plus grave: elle avait encore un canacer mais cette fois en phase terminale. Ma femme tant adorée allait mourir et cette fois-ci on ne pourrait rien faire pour la sauver à moins qu’un miracle ne s’opère. Seigneur! Pourquoi? Tout allait bien pourtant. Que s’est-il passé? Pourquoi ne l’avons-nous pas constaté plus tôt pour qu’elle est une chance de vivre? Je refuse de perdre Jeanne. Je refuse de perdre ma femme car si je la perds, je ne m’en remettrai jamais tout simplement.