CHAPITRE 62: BEBES À BORD.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 62 : BÉBÉS À BORD.
**ARSÈNE MFOULA**
Leslie : Bonjour mon cœur, tu t’es réveillé ?
Moi : (Silence)
Leslie : (Me regardant) Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu fais cette tête ?
Moi : Quel est ton nom ?
Leslie : (Surprise) Hein ?
Moi : Comment tu t’appelles Leslie, je veux ton nom en entier.
Leslie : (Confuse) Pourquoi tu me demandes ça ?
Moi : Réponds à ma question Leslie. Comment tu t’appelles ?
Leslie : Leslie Oyame Mbazogho.
Moi : (Fronçant les sourcils) Tu connais Mbazogho Landry ?
Elle a écarquillé les yeux et je l’ai vu devenir livide.
Leslie : (Blême) Je ne, je (Attrapant sa tête en vacillant) ma tête tourne Mfoula, je
Elle n’a pas fini sa phrase qu’elle s’est écroulée au sol.
Moi : (Paniqué) Leslie ?
J’ai sauté du lit et j’ai couru pour la prendre dans mes bras pour venir la mettre sur le lit.
Moi : (Tapotant légèrement sa joue) Bébé ? Bébé stp réveille toi. Leslie pardon.
Aucune réaction. J’ai couru dans le dressing enfilé un t-shirt et un pantalon avant de venir la porter pour l’emmener à l’hôpital. Je traversais la porte d’entrée de la maison avec elle dans mes bras quand elle a ouvert les yeux .
Moi : Bébé ? Bébé tu m’entends ?
Leslie : (Clignant des yeux) Oui. Qu’est ce qui se passe ?
Moi : (Déverrouillant la voiture) Tu t’es évanouie dans la chambre. Je t’emmène à l’hôpital .
Leslie : Hein ? Non, ce n’est pas nécessaire, je vais bien.
Moi : (La mettant à l’arrière ) Non Leslie, tu ne vas pas bien. Tu es de plus en plus fatiguée, tu as des maux de têtes et le vertige, maintenant t’évanouis ? On va à l’hôpital tout de suite, je ne discute pas avec toi.
Leslie : D’accord. Tu as pris mes papiers d’identité ?
Moi : Non, c’est où ?
Leslie : Dans le porte monnaie à l’intérieur de mon sac à la chambre.
Moi : Ok.
J’ai fait demi tour et je suis remonté dans ma chambre. J’ai ramassé tout son sac et je l’ai posé sur le lit. J’ai fait un tour à la douche pour me soulager, me brosser et me rincer le visage. Je suis revenu dans la chambre, j’ai pris mon portefeuille, nos téléphones et son sac puis je suis sorti pour aller la rejoindre dans la voiture hors de la maison. J’ai démarré et nous avons fait un tour à une clinique là en Nzeng. Quand nous sommes arrivés, j’ai expliqué à une dame ce qui nous amène et après m’avoir fait remplir les formalités, elle est partie avec Leslie chez un médecin pour lui faire des analyses, je suis resté là à attendre. Une trentaine de minutes plus tard, elles sont revenues. On nous a demandé d’attendre pendant une heure ou de partir et revenir pour les premiers résultats.
Moi : Nous allons attendre.
La dame : Ok.
Elle est partie et nous a laissés assis.
Leslie : Mfoula tout ça c’est pour rien, les dépenses inutiles. Je t’ai déjà dit que je vais bien.
Moi : C’est encore mon argent et je choisis de le dépenser comme je le décide. Tu n’as rien mais c’est toi qui fait les malaises tout le temps ?
Leslie : Hum.
Moi : C’est mieux.
Leslie : J’ai faim.
Moi : Et tu veux manger quoi ?
Leslie : La pizza.
Moi : Pardon ?
Leslie : Quoi ?
Moi : Tu veux manger la pizza à (regardant l’heure sur le téléphone) 8h06 du matin ?
Leslie : Oui.
Moi : Tu es sûre que tu vas bien ?
Leslie : Mfoula j’ai faim et c’est ce que je veux manger.
Moi : Tu veux qu’on trouve la pizza où à pareille heure ?
Leslie : Il y a beaucoup de restaurant ici, on cherche.
Moi : Hum.
Je n’ai pas voulu beaucoup discuter, nous nous sommes levés et sommes parties. Plusieurs restaurants étaient encore fermés et ceux qui étaient ouverts n’avaient pas encore apprêté les choses pour ça. Madame aussi n’a pas voulu lâcher l’affaire de Pizza là, on est même sorti de Nzeng pour les charbonnages, c’est là-bas qu’elle a trouvé ça. Nous avons attendu une 40taine de minutes avant qu’il ne vienne poser ça sur la table bien chaude. Madame a pris une tranche qu’elle a pimenté avant de la mettre à la bouche. Il faut la voir soupirer d’aise comme quelqu’un qui attendait ça depuis.
Moi : Ça va hein ?
Leslie : (La bouche pleine) Oui. C’est trop bon. Tu ne manges pas ?
Moi : Non merci.
Leslie : (Soulevant les épaules) Tant pis, tu ne sais pas ce que tu rates.
Elle a mangé jusqu’à tout finir devant moi avant de boire ses deux jus. J’ai payé et nous sommes partis de là. On a même dépassé l’heure du rendez-vous. Nous sommes allés au bureau de la dame et avons cogné.
Elle : Vous êtes là, je vous ai cherché dehors il y a quelques minutes.
Moi : Excusez-nous, nous avons dû nous déplacer rapidement. On peut rentrer.
Elle : Oui allez-y.
Nous sommes rentrés et nous sommes assis en face d’elle.
Elle : D’après votre analyse sanguine, votre niveau de bêta HCG est très élevé.
Moi : Qu’est-ce que ça signifie ? C’est un problème ?
Elle : Non monsieur, ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas un problème. Le beta HCG est une hormone qui permet d’identifier la présence d’une grossesse dans l’organisme d’une femme.
Moi : (Fronçant les sourcils) La présence d’une grossesse, vous dîtes ?
Elle : Oui.
Moi : Et vous dîtes que vos beta quelque chose là sont élevés dans son sang, cela veut il dire qu’elle est enceinte ?
Elle : (Souriante) En effet monsieur, votre femme est enceinte et ce depuis un bon moment maintenant vu le niveau HCG présent dans son sang.
Nous : (Silence)
Elle : Je vous conseille de faire une échographie pour plus de précisions.
Moi : C’est possible de la faire ici ?
Elle : Oui, je peux vous emmener chez un collègue.
Moi : Allons-y.
Elle : D’accord.
Elle s’est levée et nous nous sommes levés à sa suite pour la suivre. Elle nous a emmenés régler les formalités avant d’aller nous déposer chez son collègue. Le monsieur avait une patiente et donc nous avons dû attendre. Leslie ne pipait pas un seul mot, elle n’a eu aucune réaction depuis l’annonce, elle semble être ailleurs.
Moi : (Lui prenant la main) Ça va ma douce ?
Leslie : (Silence)
Moi : Leslie ?
Leslie : (Silence)
La porte s’est ouverte devant nous et la dame qui était à l’intérieur est sortie, nous sommes entrés.
Lui : Bonjour à vous.
Moi : Bonjour.
Lui : Asseyez-vous svp.
Moi : Merci.
Lui : (Lisant le formulaire que sa collègue lui avait donné) Alors je vois ici que vous avez eu vos dernières règles il y a une semaine.
Leslie : (Silence)
Moi : Oui docteur. Elle a eu ses règles ce mois et tous les mois précédents.
Lui : Pourtant l’analyse sanguine révèle que vous êtes enceinte.
Moi : Oui. Est-ce que c’est normal ?
Lui : Ça dépend. Normalement, l’un des signes d’une probable grossesse est l’aménorrhée, c’est-a-dire une absence de règles. C’est parce qu’elles constatent ce retard que normalement elles commencent à se poser des questions. Mais après, il y a certaines grossesses où bien qu’étant présentes, la femme continue de voir ses menstrues soit de façon irrégulière, soit avec un faible flux que les fois précédentes. Est-ce que le flux lors des règles était le même qu’avant ?
Moi : Je ne saurais vous le dire, tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle avait ses règles chaque mois.
Lui : Mme Oyame, pouvez vous nous dire si votre flux était le même ?
Leslie : (Silence)
Lui : (À moi) Pouvez-vous nous laisser seuls quelques minutes monsieur ?
Moi : (La regardant) D’accord.
Leslie : (Réagissant enfin) Non.
Lui : Non ?
Leslie : Non, mon flux n’était pas le même et non, je ne veux pas qu’il sorte.
Lui : D’accord. Nous allons faire cette échographie pour voir où vous en êtes concrètement. Allez vous installer sur cette table et relevez votre robe.
Leslie et moi avons échangé un regard. Elle a une robe mais aucun sous-vêtements, la robe même est une robe de maison qu’elle a enfilé quand elle s’est levée ce matin.
Moi : Euh, ce serait possible d’avoir un tissu pour se couvrir car quand on partait de la maison ce matin, nous étions un peu pressés et.
Lui : (Comprenant) Je vois.
Il lui a passé un tissu avec lequel elle s’est couverte avant de nous expliquer qu’il allait lui mettre un gel sur le ventre et passer un sonde pour voir, si le fœtus ne se montrait pas il allait pratiquer celle endo- vaginale, c’est-à-dire, inséré la sonde à l’intérieur du vagin pour avoir des images plus claires. Je n’aimais pas l’idée qu’il puisse lui insérer des choses dans son vagin c’est comme s’il disait qu’il voulait rentrer chez moi et ça me dérange. Heureusement pour moi, échographie abdominale a suffi pour nous montrer les images.
Lui : Eh bien félicitations à vous, vous êtes bel et bien enceinte de 14 semaines, c’est-à-dire 3 mois et 2 semaines. Et vous êtes des oh. Mais ce que vous êtes vraiment enceinte vous.
Leslie : Il m’a encore mis des jumeaux ?
Lui : Non. Vous n’attendez pas des jumeaux mais quatriplés.
Nous : Hein ?
Lui : Oui vous avez bien quatre enfants dans le ventre. (Nous les montrant à tour de rôle) Il sont ici, là, là et là.
Leslie : (Éclatant en sanglots) Seigneur je vais mourir. Mfoula va me tuer oh et mes enfants vont rester orphelins.
Moi : (La prenant dans mes bras) Ma Douce calme toi, tu ne mourras pas.
Leslie : (Me frappant sur la poitrine) Ça c’est quel vampire avec moi hein ? Tu ne pouvais pas t’arrêter à deux comme l’autre fois ? Quatre ? Je vais faire quoi avec quatre enfants du coup Mfoula ? Hein ? Docteur on ne peut pas réduire le nombre ?
Moi : Ne raconte pas des conneries Leslie.
Leslie : (Pleurant en colère) Je ne parle pas avec toi Mfoula donc tu me laisses tranquille.
Lui : Non madame, il n’y a pas moyen de réduire le nombre.
Leslie : (Me giflant sur la poitrine) Sorcier.
Moi : (Resserrant mon étreinte) Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer, je serai là pendant cette grossesse, nous la porterons à deux, je te le promets.
Elle a pleuré jusqu’à ce qu’elle se calme. Le médecin nous a donné des recommandations et une ordonnance. Étant une grossesse multiple, il fallait un suivi sérieux et régulier. Tout les mois et au besoin même toutes les deux semaines pour voir l’évolution des choses. Nous avons acquiescé avant de partir avec la date du prochain rendez-vous vu que nous avons décidé que ce serait lui qui allait la suivre. En chemin je me suis arrêté en pharmacie pour prendre les médicaments avant de revenir la trouver.
Moi : Bébé, tu veux quelque chose de spéciale ?
Leslie : Non, je veux prendre une douche et m’allonger .
Moi : D’accord .
Nous sommes rentrés à la maison et nous sommes tous les deux passés sous la douche vu que j’en avais aussi besoin. Je n’arrêtais pas de regarder son ventre. Comment quatre bébés peuvent-ils suffire dans un ventre aussi petit ? Ne sont ils pas à l’étroit à l’intérieur ? Nous allons à nouveau être parents, je n'étais pas là pour la première grossesse mais pour celle-ci, je compte être bien présent car elle aura énormément besoin de moi. Nous sommes sortis un peu plus tard et après avoir enfilé des sous vêtements, elle est allée se coucher sur le lit et regarder le plafond.
Moi : (La rejoignant) Bébé, je te promets que tout va bien se passer. Je serai là.
Leslie : (Après un moment) Je sais.
Moi : Alors tu penses à quoi ?
Leslie : À ma vie. Je ne pensais pas avoir autant d’enfants. 7 enfants Mfoula, j’ai à peine 34 ans, aucun statut véritable. Je ne le souhaite pas, mais si jamais tu disparaissais ? Comment est-ce que je ferais pour élever 7 enfants ? Avec les premiers c’était déjà compliqué.
Moi : Je n’irai nulle part bébé, je serai là à tes côtés et on s’occupera ensemble de nos trésors que Dieu nous a donné. Comme le dit souvent Paul, avec Dieu, il n'y a aucun hasard, s’Il a permis que tu aies ces quatre enfants, Il sait pourquoi. Pour le reste, on va tout faire pour régulariser notre situation. Chez moi, on ne fait pas les choses du mariage quand une femme est enceinte à cause du stress et les complications qu’il peut avoir après mais je te promets qu’après ton accouchement, nous allons nous marier.
Leslie : C’est une demande en mariage comme ça ?
Moi : Oui.
Leslie : Eh bien je n’accepte pas, il faut au moins une bague.
Moi : (Souriant) Tu as raison.
Leslie : (Souriant) Et un genou au sol.
Moi : (Souriant) Tu auras tout ce que tu veux ma Douce, je te le promets.
Leslie : D’accord .
Je l’ai embrassée avant de me mettre à lui caresser le ventre avec un visage émerveillé. Je n’arrive toujours pas à y croire. On était là au calme quand mon ventre a commencé à faire du bruit.
Leslie : On dirait que quelqu’un a faim.
Moi : Oui.
Leslie : (Se levant) Laisse-moi te préparer quelque chose à manger.
Moi : Non bébé, ne te dérange pas, je peux le faire moi-même.
Leslie : (Arquant un sourcil) Toi ?
Moi : Oui.
Leslie : (Se levant en riant) Si je ne veux pas être veuve et mère célibataire avant le temps, j’ai intérêt à aller moi-même te faire à manger.
J’ai éclaté de rire en la suivant. Pour le bien que je veuille la ménager, on me dénigre. Je sais au moins chauffer de l’eau pour le café hein, c’est déjà quelque chose. Nous sommes allés tous les deux à la cuisine et je lui ai donné un coup de main. À 14h, je me suis apprêté pour me rendre chez mes parents. Alvine m’a dit qu’il y sera avec ses parents et a souhaité que j’y sois…
Je ne serai pas disponible ce week-end, rdv la semaine prochaine par la grâce de Dieu. Prenez soin de vous comme je vais prendre soin de moi. Je vous aime gros comme ça. Votre Chroniqueuse Jola qui se sert d’abord (sourire) La bise.