CHAPITRE 63: C'EST QUELLE HISTOIRE ?

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 63 : C’EST QUELLE HISTOIRE ?


**LESLIE OYAME**

Mfoula vient de partir chez ses parents et moi je m’apprête pour rentrer à la maison car le week-end est terminé. Nous avons convenu de ne pas encore annoncer ma grossesse à qui que ce soit, que nous devrions d’abord prendre le temps de bien l’assimiler. Jusqu’à maintenant, je n’arrive non seulement pas à croire que je sois enceinte mais encore plus du nombre. Comment un être humain normal peut monter sur une fille pour lui faire jusqu’à quatre enfants d’un seul coup ? Est-ce que c’est sérieux ça ? Quatre enfants ? Je commence par où ? Je vais ressembler à quoi ? Est-ce que je pourrai même me lever du lit avec une telle grossesse ? Je ne pensais même pas qu’une telle chose était possible Seigneur. Ça veut dire que je vais passer à la télévision après l’accouchement ? Parce que j’avais suivi une fois aux informations une jeune femme gabonaise qui avait accouché de 4 enfants, elle était passée au journal télévisé. Mais bon, il faut aussi dire que pour elle c’était la deuxième fois qu’elle le faisait. Et si mes souvenirs sont bons, je crois que c’était la femme d’un pasteur et elle n’avait même pas 30 ans. Je ne peux pas accepter de telles choses. Mfoula ne peut pas me faire ça, d’ailleurs ce sont les derniers, s’il pense que moi Oyame je serai sa poule pondeuse, il ment. Première fois deux, deuxième fois quatre, la troisième fois ce sera combien six ? Comme pour lui c’est la table de multiplication de deux là. Et puis pourquoi ça m’étonne même, n’est-ce pas c’était lui qui me parlait des figures géométriques et segments de droite ? Voilà ça maintenant, ce sont les mathématiques là qu’il continue non, mais il est vaincu au nom de Jésus, il ne m’aura pas. 

J’ai fini de mettre de l’ordre dans sa maison et je suis sortie pour aller grimper dans ma voiture pour partir chez moi. Je suis passée par le rond point et pendant que j’étais au volant, j’ai vu les femmes qui vendent les pains au poulet au bord de la route et les enfants de Mfoula ont dit que c’est ça qu’ils veulent manger. J’ai regardé les visages des commerçants et je suis allée m’arrêter devant celle qui souriait, je ne peux pas acheter ma nourriture chez les gens qui ont le visage amarré, tu sens déjà que leur vie est compliquée, ça ce sera pour avoir les complications à l’accouchement, quand tu souris, tu montres que même si la vie est dure mais tu es dans le game et ne te laisse pas faire. Je suis allée chez la dame et je l’ai saluée.


Elle : (Souriante) Bonjour madame. 

Moi : (Souriant à mon tour)Vous faites le pain à combien ?

Elle : C’est 600 ?

Moi : D’accord . Donnez moi quatre morceaux.

Elle : Je mets la laitue et le ketchup ?

Moi : Oui chérie, mets tout, n’oublie pas le piment.

Elle : (Souriante)D’accord. 


Elle a fait les sandwichs et me les a donner. Je n’avais pas de petite monnaie, je lui ai donné 10000. 


Moi : Pardon prenez moi aussi les grosses mangues greffées derrière vous là de deux mille et les raisins de deux mille aussi. 

Elle : D’accord. 


Elle s’est exécutée et est revenue, au lieu de 2400, je lui ai donné 3000, c’est à cause de son sourire. Elle m’a remercié et j’ai continué mon chemin. Je voulais prendre la route qui part à l’échangeur de Nzeng mais les enfants de Mfoula ont dit qu’ils veulent aussi les glaces, donc je suis allée tout droit pour m’arrêter à prix Import, je suis allée au rayon des glaces et chacun a fait sa commande. C’est comme ça que j’ai ramassé quatre gros pots de saveurs différentes et deux magnum un blanc et un noir. Je voulais sortir mais j’ai vu les biscuits, j’ai pris quatre paquets. C’est comme ça que j’ai laissé 20 milles comme la blague dans le magasin là. Je suis allée monter dans la voiture et j’ai tout filmé pour envoyer à leur père. Après j’ai fait une note vocale où je pleurais. 


-Moi : (Pleurant) Tu vois non ? Tu vois ce que tes enfants ont commencé non ? Au début comme ça regarde déjà ce qu’ils me font manger ? C’est pour que je devienne énorme et tu vas commencer à me tromper dans toute la ville avec les femmes. Ô Seigneur, j’ai fait quoi ? Regarde un peu tout l’argent que je dépense alors que je dois envoyer l’argent à Eric pour faire la charpenterie de ma maison, tu vois comment tes enfants veulent me retarder ? Ah Seigneur, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?


J’ai envoyé avant de prendre quelques raisins en reniflant. Mon téléphone s’est mis à sonner et c’était écrit '’Mon dieu '’.


« Moi : (Reniflant) Allô ? »

« Arsène : Oui ma Douce, je viens de voir tes images et écouter ton audio, qu’est-ce qui se passe ? »

« Moi : (Me remettant à pleurer) Tu vois à quoi je suis réduit ? Tu vois ce que tes enfants me font faire Mfoula ? Tu vois ? Seigneur, je n’ai pas dit que je vais mourir ? Voilà ça a déjà commencé, ça commencé oh. Ce sont les plans pour que tu commences à me tromper. Ah Dieu, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Mfoula dit qu’il ne veut plus de moi oh. »

« Arsène : (Dépassé) Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu es en plein délire ou comment ? »

« Moi : (Augmentant les pleurs) Voilà oh, on me traite déjà de folle. Qu’est-ce que je vais devenir ? Bientôt tu vas me dire que tu vas aller me laisser à Melen (centre psychiatrique qui s’y trouve) »

«Arsène : Bébé stp, calme toi, tu n’iras nulle part. Je ne vais pas te tromper, pour chercher quoi ailleurs alors que tu as tout bébé ? (J’ai souris) Ceux qui trompent leurs femmes là ce sont des rigolos qui n’ont pas encore trouvé la perle rare et même quand ils la trouvent, ils ne savent pas qu’ils ont une perle à leur côté. Est-ce que moi je suis un rigolo bébé ? »

 «Moi : (Reniflant) Non. »

 « Arsène : Ou bien tu crois que je suis ignorant et que je ne sais pas que j’ai un bijou de valeur inestimable à mes côtés ? »

« Moi : (Souriant en reniflant) Si, tu sais, tu n’es pas ignorant »

« Arsène : Alors, maintenant c’est quelle folie qui peut me prendre pour que je laisse un bijou de valeur pour aller prendre des tessons de bouteilles ? Ça va commencer par où ? Est-ce qu’il y a même une seule femme ici qui t’arrive à la cheville ? »

« Moi : Non. »

« Arsène : Et je confirme. Il n’y en a aucune. Tu as vu comment j’ai tourné en rond toutes ces années parce que je te cherchais. Tu mon terminus bébé. Tu vois votre chanson que Reine et toi passiez en Ntoum là-bas ? »

« Moi : Oui. »

 « Arsène : C’était encore quoi le titre ? »

« Moi : ‘’Le but’’ de Kifra-L et Latchow. »

« Arsène : Voilà. (Chantant) Avec toi c’est le but Leslie, avec toi c’est le but, avec toi c’est le but ooooh »

 «Moi : (Riant) Il faut encore travailler la voix là. »

 « Arsène : (Riant) D’accord bébé. Mais stp mon cœur, ne pleure plus, tu as compris ? »

« Moi : (Essuyant mes larmes) D’accord. »

«Arsène : Et dit à mes champions de ne pas s’amuser avec ma femme sinon je vais les cogner sérieusement »

 «Moi : (Souriant) D’accord. »

 «Arsène : Ils t’ont fait dépenser combien ? Leur père va rembourser »

 « Moi : Cinquante mille. »

« Arsène : Ok. »

 «Moi : Il ne faut pas oublier les frais hein. »

 « Arsène : (Riant) Tu aimes trop l’argent Leslie »

«Moi : La personne qui dit qu’elle n’aime pas ça c’est une menteuse qui va finir pauvre »

 « Arsène : Et comme ce n’est pas ton cas »

« Moi : J’aime l’argent. »

« Arsène : (Souriant) D’accord. Je te fais un dépôt airtel Money dans les minutes qui suivent. »

« Moi : D’accord. »


Il a coupé et juste après j’ai reçu un dépôt de 103000f venant de son numéro. Mon sourire est partie jusqu’aux oreilles. Il a rappelé.


« Moi : (Contente) Allô bébé ? »

« Arsène : Tu as reçu ? »

« Moi : Oui mon amour merci. C’est toi le meilleur. »

« Arsène : D’accord . Bon je vais te laisser car la réunion va commencer d’une minute à l’autre. »

« Moi : D’accord. »

« Arsène : Tu es déjà arrivée à la maison ? »

« Moi : Non, je suis encore au rond point. Je m’en vais. »

« Arsène : Ok. Fais moi un message pour me dire que tu es bien arrivée. »

«Moi : Ok. »

 «Arsène : Et dit à Eric que je vais l’appeler demain. »

 «Moi : D’accord. »

 « Arsène : Je t’aime ma Douce» 

« Moi : Je t’aime aussi Archy ».

Clic !.

Il a raccroché et je me suis mis à caresser mon ventre avec un énorme sourire sur les lèvres. Finalement j’aime bien être enceinte. 


Moi : (Leur parlant) Vous êtes de bons enfants et maman vous aime beaucoup. Vous avez mérité tout ce que je vous ai acheté. On commence par quoi ? Le pain au poulet ? D’accord. 


Je me suis bien calée sur mon siège et j’ai avalé trois morceaux comme la blague. J’ai pris ma bouteille d’eau andza que j’avais dans la voiture et j’ai bu avant d’ouvrir un pot de glaces saveur menthe que j’ai englouti jusqu’à un bon niveau, après j’ai pris celle à la vanille, puis à la fraise pour finir avec celle au chocolat, j’ai tout sucé de moitié. Quand c’était bon, je suis restée là pendant un moment avec un sourire béat sur les lèvres et une main sur le ventre. Trente minutes plus tard, j’ai pris le volant et je suis partie à la maison. Quand j’arrive dans mon quartier, je trouve les enfants de Mbazogho non loin de chez moi. Vous voyez le vampire non ? C’est quand je suis calme et tranquille dans mon coin qu’ils viennent avec leur sorcellerie pour me déranger. La question qu’Arsène m’a posé le matin me revient à l’esprit et je me dis que finalement c’est très bien qu’ils soient là tous les deux, je vais tirer ça au clair aujourd’hui. Je viens garer devant eux et je baisse la vitre et déverrouille les portières. Ils sont tous les deux surpris.


Moi : (Visage fermé) Montez. (Ils se regardent tous les deux) J’ai dit de monter, ne me faites pas perdre mon temps. 


Ils sont montés et c’est là que j’ai vu que les deux enfants qui étaient à côté d’eux étaient avec eux. Un petit garçon de la même tranche d’âge que les jumeaux et une petite fille d’un peu plus d’un an. J’ai regardé la petite par le rétroviseur et j’ai regardé Lauria. Cette petite me ressemble comme deux gouttes d’eau à l’exception qu’elle a le teint foncé comme sa mère. J’ai regardé le garçon et j’ai reconnu le visage de Princy, je comprends donc que ce sont tous les deux les enfants de Lauria. Je suis arrivée devant mon portail et le papa qui reste à côté de chez nous qu’on a pris pour ouvrir quand ce sont les véhicules m’a ouvert. Je l’ai salué avant de le remercier puis je suis rentrée et j’ai garé. Je suis descendue avec toutes mes affaires et ils m’ont suivi. J’ai ouvert la grille et je leur ai demandé de s’asseoir à la terrasse, je suis rentrée dans la maison et j’ai posé les sachets et mon sac sur la table avant d’ôter mes talons . En me retournant, je suis tombée sur la petite fille qui me regardait avec un visage que je n’aurais su déchiffrer. J’ai même eu le frisson.


Elle : (Après un moment) Maman, je veux boire yo (l’eau).


Je l’ai regardé un moment avant de me diriger vers la cuisine, elle m’a suivie. J’ai pris un gobelet en plastique et je suis sortie, seulement la bonne dame s’est assise par terre. 


Moi : (La regardant) Oh madame, allons prendre de l’eau , c’est ici. 

Elle : (Me tendant les mains pour que je la soulève)

Moi : Eh, regardez-moi celle là, qui va te soulever ? Lève-toi, on part. 

Elle : Maman souyev. 

Moi : (Piaffant) Tchuip. Lauria ?

Lauria : (Depuis la terrasse) Hein ?

Moi : Viens ramasser ton enfant. 


Lauria est rentrée dans la maison et elle est venue pour essayer de la prendre mais la petite a refusé et plus elle insistait plus la petite se débattait au point de pousser de grands cris. Lauria l’a redéposée par terre et elle a rampé, bien que marchant déjà, jusqu’à mes pieds. J’ai regardé sa mère et elle m’a regardé à son tour. 


Lauria : (Ressayant) Princesse viens.

Elle : (Catégorique en attrapant mon pantalon) Non. 


Vous voyez le vampire de l’enfant là ? Malgré moi, je me suis baissée et l’ai soulevée pour l’entraîner avec moi au salon. J’ai pris la bouteille d’eau andza que j’avais et je lui ai mis un peu dans le gobelet avant de lui donner. Elle a tout bu. J’ai pris deux pots de glaces et deux paquets de biscuits, je suis sortie avec pour aller m’assoir en face des deux là. 


Moi : (Au petit) Tiens.

Lui : (Prenant le pot et le paquet de biscuits) Merci. 


J’ai essayé de faire descendre la petite en donnant les articles à sa mère histoire de l’appâter mais rien à faire, elle s’est bien accrochée à moi. Résignée, j’ai donc dû reprendre les choses pour lui donner moi-même. Elle avalait ça en me souriant de toute ses dents et battant des mains de temps en temps. J’avais l’impression qu’elle disait que tes problèmes avec tes gens, je ne suis pas dedans. Je me suis occupée d’elle jusqu’à la fin avant de la nettoyer avec une lingette. Je lui ai ensuite donné un biscuit avant de refermer mon visage en regardant les deux là. 


Moi : (Fixant Loyd) C’est toi qui a parlé de Landry à Arsène ?

Loyd : (Surpris)Non. 

Moi : Tu joues avec moi ?

Loyd : Non Ya Leslie, je jure devant Dieu, je n’ai pas parlé de lui. 

Moi : (Regardant Lauria) Alors c’est toi ? 

Lauria : Non, ce n’est pas moi. 

Moi : Vous vous foutez de moi n’est-ce pas ?

Eux : Non.

Moi : Donc si c’est pas vous c’est qui ? Vous voulez me dire qu’il a imaginer le nom Landry Mbazogho ? Loyd tu veux t’amuser avec moi ?

Loyd : Je jure devant Dieu ya Leslie, je n’ai jamais cité son nom devant Arsène même au boulot. Il connaît que j’ai une famille mais je n'ai jamais cité un nom là-bas. 

Moi : Il a donc appris ça comment ?

Loyd : Je ne sais pas, ce n’est pas moi. 


Je les ai regardés à tour de rôle avant de soupirer. 


Moi : Dans tous les cas, je saurai qui a parlé de lui à mon homme. Le nom de l’un d’entre vous sort dedans, vous n’allez pas me reconnaître. (Regardant Loyd) Et toi, comme tu as dit que ce n’est pas toi et que tu ne lui as jamais parlé de lui c’est bien. Maintenant s’il te demande si tu connais cet homme et tu réponds par l’affirmative, il faut chercher où tu vas travailler après avoir perdu ton travail. Tu es parti là-bas pour travailler et non pour être ami avec Arsène, donc tu m’arrêtes tes pauses déjeuner et toutes les autres conversations que tu as avec lui, je ne m’amuse même pas un peu avec toi et donc si tu essaies de blaguer avec mon avenir et celui de mes enfants Loyd, ce que je vais te faire, je te jure que tu vas regretter d’être venu au monde alors ne me pousse pas à bout.

Loyd : (Silence)

Moi : Maintenant vous venez faire quoi chez moi tous les jours ? Vous me voulez quoi ?

Eux : (Après s’être regardés) On veut te demander pardon.

Moi : (Pouffant de rire) Hum. Vous voulez faire quoi ?

Eux : Te demander pardon.

Moi : Pardon pourquoi au juste ?

Eux : Pardon parce qu’on t’a tourné le dos.

Loyd : Et on t’a abandonné quand tu étais seule et que tu avais besoin de nous.

Moi : C’est bien. Vous avez fini, c’est très bien. Je n’ai pas besoin de votre pardon ni de vous deux dans ma vie vous comprenez non. Je ne veux plus jamais vous (mains sur ma bouche).


C’est la petite princesse qui m’a fermé la bouche avec sa main, j’ai enlevé pour poursuivre mais elle a remis l’autre. J’ai enlevé la deuxième et elle s’est levée sur mes cuisses pour me distraire.


Moi : Ma puce attends, on va jouer après.

Princesse : Non. 

Moi : Non ?

Princesse : Non. (Pleurant en m’attrapant autour du cou) Maman est méchant. 

Moi : (La berçant) C’est fini, c’est bon, on va jouer c’est bon. 


Je me suis levée avec elle et elle s’est calmée. Au bout de quelques minutes je suis revenue. 


Moi : Je disais que j’ai écouté vos excuses, maintenant partez et ne revenez plus ici. Je n’ai pas envie de m’énerver et crier. Vous vouliez me demander pardon, maintenant c’est fait. Partez de chez moi. 

Eux : D’accord . 


J’ai essayé de lui donner la petite mais cette dernière s’est agrippée à moi en criant tellement fort que je n’ai pas eu la force de la laisser pleurer. J’ai donc décidé de l’endormir avant de la donner à sa mère. 


Moi : (Me rasseyant avec elle) Asseyez-vous, on va attendre qu’elle dorme. 

Eux : D’accord . 


Ils se sont rassis et je me suis concentrée sur la petite qui s’est mise à caresser mon ventre en posant une oreille dessus. Elle riait de temps en temps en me regardant comme si elle entendait quelque chose. Puis elle a commencé à me poser des questions auxquelles j’ai répondu avant de lui les retourner. J’ai regardé le garçon qui me regardait aussi.


Moi : Tu vas bien ?

Lui : Oui.

Moi : Comment tu t’appelles ?

Lui : Prince. 

Moi : Logique. C’est quoi la trace sur ton front ?

Prince : Je me suis brûlé chez mamie. (J’ai regardé Lauria)

Lauria : Je l’avais laissé chez maman pour aller à la pharmacie pour prendre les médicaments de papa, c’est derrière moi qu’il s’est brûlé. 

Moi : Si j’ouvre ma bouche sur toi Lauria, c’est que Dieu va me punir. Toi-même ta mère ne t’a pas gardé mais c’est l’enfant que tu prends pour aller laisser là-bas, tu as trop raison. Continue donc. (Regardant à nouveau l’enfant ) Tu vas à l’école ?

Prince : Oui. 


Mon téléphone s’est mis à sonner dans mon sac au salon et je l’ai envoyé me récupérer ça. C’était Mfoula qui m’appelait pour me demander si je n’étais pas encore rentrée car je ne lui avais pas fait signe. Je lui ai dit que j’ai eu un empêchement mais que j’étais bien rentrée.


«Moi : La réunion est finie ? »

 « Arsène : Oui. »

« Moi : Donc là tu viens ici avec les enfants ? »

« Arsène : Non, on va faire un tour chez Paul d’abord car Sasha a eu un souci la nuit dernière. »

«Moi : J’espère que ce n’est rien de grave. »

 «Arsène : Je te le dirai à mon retour. »

 « Moi : D’accord . Sois prudent au volant. Je t’aime. »

« Arsène : D’accord ma Douce, je t’aime aussi bébé. »

Clic !. 


J’ai posé le téléphone et j’ai regardé princesse qui dormait maintenant profondément . Lorsque j’ai levé mon visage sur sa mère, j’ai cru voir un cercle métallique autour de son cou, mais la seconde d’après plus rien. Cette grossesse me donne des troubles de vue. 


Moi : Viens prendre ta fille vous partez. 


Elle s’est exécutée. J’ai fouillé mon porte-monnaie au salon et il n’y avait plus que 10 mille à l’intérieur. Je suis venue les donner à Prince. 


Moi : Tiens tu vas payer le taxi.

Prince : (Après avoir regardé sa mère, prenant) Merci Tantine. 

Moi : (Regardant Lauria)Tu as un numéro airtel Money ?

Lauria : Oui. 

Moi : (Prenant mon téléphone et composant la formule d’un transfert d’argent) C’est quoi le numéro ?


Elle me l’a dicté et je lui ai envoyé 75 000.


Moi : C’est pour les enfants et


Je suis rentrée dans la maison pour aller prendre la pommade que Lucrèce avait frotté pour enlever les cicatrices pour venir donner à l’enfant . 


Moi : (Poursuivant) Tu lui frottes ça au visage matin et soir pour lui enlever la cicatrice, tu ne peux pas marcher dans la rue avec un enfant qui est comme s’il n’avait pas de parents. Si tu n’as personne pour te garder les enfants quand tu es dehors, alors ne sors pas, ce n’est pas à ton irresponsable de mère que tu vas aller déposer les enfants là. 

Lauria : J’ai compris. 

Moi : C’est bien. Maintenant partez de chez moi et ne revenez plus ici.


Ils se sont levés et après m’avoir remercié, ils sont partis. Je les ai regardés s’en aller et le petit s’est arrêté au portail avant de se retourner pour me regarder, j’ai fait de même et mon cœur s’est mis à battre tout seul dans ma poitrine comme s’il devait se passer quelque chose. Loyd l’a interpellé et il est sorti. J’ai essayé de me rassurer en me disant que ce n’est rien de grave et ça ne signifie rien. J’ai fermé ma grille et je suis rentrée dans la maison. J’ai pris les choses qui étaient sur la table et je les ai rangées avant de sortir la nourriture pour préparer. Je suis allée me changer à la chambre et ce faisant je me suis posée un moment sur le lit, la fatigue n’a pas tardé à se manifester et je me suis assoupie sur le lit.


Je suis dans ma voiture au niveau d’un feu rouge quand mon attention est attirée par une scène devant un portail, une jeune femme se fait jeter à la rue par un homme et ses enfants avec elle. D’autres personnes qui sont derrière le monsieur se mettent à balancer les affaires de la femme et des enfants. Un moment le monsieur sort pour vouloir reprendre les enfants mais les personnes qui sont dans la maison l’en empêchent et d’autres personnes qui sont derrière la femme aussi retiennent les enfants. Ils attrapent la jeune femme qui pleure et supplie le monsieur avec ses enfants de les reprendre et les tirent pour les emmener avec eux. Elle se débat comme elle peut mais n'arrive pas à s’en sortir. Ils l’a soulèvent et l’emmènent avec eux. Je détourne mon regard de la scène pour me concentrer sur la route. J’essaie de prendre une direction mais je n’y arrive pas, le véhicule se bloque et prend les directives.


Moi : Ça c’est quelle histoire ? C’est quel genre de voiture qui conduit tout seul ?


Je lutte pour prendre le contrôle mais rien à faire. J’essaie d’ouvrir la portière pour descendre mais c’est bloqué. Je me laisse donc conduire totalement impuissante pour me rendre compte que la voiture m’a conduit à Dragage avant de s’arrêter.


Moi :Je fais quoi ici ? Pourquoi je suis là ?


J’étais en train de parler toute seule quand les gens que j’ai vu quelques minutes plus tôt au feu sont passés devant moi en soulevant la jeune femme et ses enfants. Les deux enfants ont tourné leurs visages vers moi et je me suis figée en reconnaissant les enfants de Lauria. Mon cœur s’est mis à battre très fort et je me suis mise à crier dans ma voiture.


Voix : Leslie ? Leslie ? Bébé réveille toi. 


J’ai ouvert les yeux et je suis tombée sur Arsène qui se tenait sur le lit. Je me suis accrochée à lui en le serrant très fort tant je tremblais. C’est quelle histoire ça ?


SECONDE CHANCE