CHAPITRE 64: LE PÈRE DE SON ENFANT.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 64 : LE PÈRE DE SON ENFANT 


**ALVINE ABESSOLO**

Arsène, les enfants, Lucia et moi venons d’arriver chez Paul. Il nous a écrit dans le groupe pendant qu’on était à la réunion que Sasha s’est faite agressée, donc après la réunion, nous avons décidé de passer ici, moi je dirai plutôt rentrer à la maison vu que pour l’instant c’est ici que je loge. Nous garons et descendons de nos voitures pour nous diriger vers la maison. Je sors mes clés et ouvre. On retrouve le couple avec Sasha au salon et cette dernière a quelques bleus sur le corps.


Nous : Bonsoir. 

Eux : Bonsoir.

Jennifer : (Aux enfants d’Arsène ) Vous allez bien ?

Eux : Oui tantine Jennifer.

Les jumeaux : Derreck n’est pas là ?

Jennifer : Non, il est chez sa grand-mère. 

Les jumeaux : D’accord. 

Jennifer : (À nous) On va vous laisser. 

Nous : D’accord . 

Jennifer : (Se levant, aux enfants) Allons y à la cuisine mes chéris. Ma lune, tu viens.

Sasha : Oui maman. 


Ils se sont tous levés et sont partis à la cuisine. Nous sommes restés en train de regarder Paul histoire qu’il nous explique ce qui se passe.


Paul : (Soupirant) Il y a à peu près un an, Sasha était allée passer un week-end chez la petite sœur de sa mère.

Arsène : Alda ?

Paul : Oui. À son retour, elle avait dit qu’elle ne voulait plus y aller. Nous lui avions demandé s’il s’était passé quelque chose avec sa mère et elle avait dit non, elle n’avait aucun problème avec elle et il ne s’était rien passé. Nous avions demandé à Alda et elle aussi nous avait assuré qu’il ne s’était rien passé. Sauf qu’après ce week-end, elle a essayé par tous les moyens de ne pas s’y rendre et a par la même occasion esquivé sa mère. Cette situation dérangeait beaucoup JO parce qu’elle tenait à ce que les enfants soient proches de sa famille, vous-même vous la connaissez. Alda avait passé la journée ici avec elle récemment et tout avait l’air normal moi-même je n’avais rien trouvé de bizarre entre les deux alors cette semaine, Alda a demandé Sasha pour le week-end vu qu’elle n’est pas en forme en ce moment et que son gars était en déplacement, nous lui avons envoyé l’enfant. La nuit dernière, le Seigneur m’a réveillé et m’a demandé de m’habiller et prier, je l’ai fait. Durant la prière, c’était je visage de Sasha qui revenait à chaque fois et une angoisse terrible me tenait le cœur. J’ai donc réveillé Jo pour lui dire d’appeler sa sœur car j’étais sûr qu’il se passait quelque chose avec l’enfant. Lorsqu’on a eu Alda au téléphone, elle nous a informé qu’elle était à une clinique près de chez elle car elle avait fait une crise un peu plus tôt et que Sasha était restée à la maison avec son petit ami qui était rentré de voyage.

Moi : Keutch ?

Paul : Oui. J’ai eu le sentiment que ce type était en train de faire quelque chose à mon enfant et je me suis rendu là-bas sur le champ, l’imbécile était sur ma fille.

Nous : (Choqués) Ne nous dit pas que.

Paul : Non.


Nous avons poussé un ouf de soulagement, quel drame cela aurait été s’il l’avait violé, je ne veux même pas m’imaginer une telle chose. 


Paul : Il s’apprêtait à le faire mais Dieu merci Sasha a lutté et moi je suis arrivé. Avec l’aide des voisins, on a cassé la porte pour rentrer et le salop s'était enfouis par la fenêtre.

Arsène : Vous avez déposé une plainte ?

Paul : Pas encore, j’ai juste recueilli toutes les informations nécessaires, photos, vidéo et certificat médical pour ça. Demain je me rendrai au commissariat. Aujourd’hui je n’ai pas pu le faire car après la clinique j’ai dû me rendre chez maman pour la circoncision de Derreck et je ne suis rentré que ce soir.

Nous : D’accord. 

Paul : Jo et moi avions interrogé Sasha sur ce qui s’est passé et nous lui avons demandé si c’était à cause de ça qu’elle ne voulait plus aller chez sa mère, elle nous a dit oui en nous expliquant que la première fois qu’elle avait rencontré Keutch, il n’avait pas arrêté de lui dire qu’elle était belle et qu’elle l’était même plus qu’Alda. Sur le coup, cela ne l'avait pas interpellé. La deuxième fois, il lui avait demandé son âge et lui avait posé des questions sur les garçons, si elle avait un copain et si elle connaissait le sexe. Le weekend où elle avait décidé qu’elle ne devait plus y aller, il lui avait fait visionner une scène pornographique et lui avait dit qu’elle aussi pourrait expérimenter ce genre de plaisir car elle était le genre de fille avec qui on faisait de telles choses.

Moi : C’est un psychopathe ma parole. Et Alda dans tout ça ?

Paul : Il le faisait lorsqu’elle se déplaçait pour quelques minutes pour une course ou pour une tâche. 

Moi : C’est pas possible.

Arsène : Et la petite n’a pas pensé à dire quoique ce soit dessus ?

Paul : Non. D’abord parce qu’il lui disait que c’était un secret, ensuite lorsqu’elle le regardait avec un air suspicieux, il lui disait qu’il plaisantait et la minute d’après il était tout câlin avec Alda et lui disait des paroles qui rendait Sasha confuse. Du coup, elle ne savait pas si c’était elle qui pensait à mal ou c’était lui qui avait véritablement des mauvais desseins. Par ailleurs, elle avait peur de faire du mal à sa mère en disant que son petit ami lui disaient des choses bizarres parce qu’elle voyait qu’Alda aimait beaucoup Keutch du coup, elle s’est dit que la meilleure solution était de ne plus partir là-bas.

Nous : D’accord .

Paul : Et donc hier, après qu’il ait déposé Alda à l’hôpital , il lui a dit qu’il rentrait pour rester avec la petite vue qu’elle ne pouvait pas dormir toute seule à la maison. En y allant, il s’est dit que c’était l’occasion ou jamais d’assouvir son envie démoniaque de pédophilie sur elle et est donc allé la trouver dans sa chambre. Une lutte s’est engagée entre eux et Sasha a réussi à s’enfuir de la chambre pour le salon, c’est là-bas qu’il l’a violenté comme vous avez pu le voir aux marques sur son corps et il allait arriver à ses fins si je n’étais pas arrivé à temps.

Arsène : C’est incroyable cette histoire. Qu’est-ce qu’un vieil homme comme Keutch peut-il bien suivre chez une gamine comme Sasha ? Ça c’est la sorcellerie.

Moi : Et Alda dans tout ça ?

Paul : C’est terrible. En emmenant Sasha à la clinique, nous avons découvert qu’elle était internée là-bas et elle cherchait à savoir ce qui s’était passé car après l’appel de JO, elle a tenté de joindre son type mais il n’a pas pris les appels. Du coup elle a rappelé sa sœur et nous sommes allés la voir pour lui dire ce qui s’est passé. Malheureusement, elle n’a pas supporté le choc de l’information et elle a perdu son bébé en faisant une fausse couche.

Nous : Seigneur.

Paul : (Triste) Elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte de 3 semaines mais c’est sorti.

Arsène : La pauvre. Choc sur choc. Et comment elle va ?

Paul : Jo m’a dit ce soir qu’elle essaie d’aller bien. Elle ira d’un moment à l’autre à l’hôpital vu qu’elle a décidé de dormir avec sa sœur. 

Nous : D’accord . 

Arsène : Une fois la plainte déposée, fait nous signe pour qu’on active nos contacts et cueillir cet imbécile.

Paul : Sans faute. 

Moi : Et Sasha dans tous ça, comment elle va ?

Paul : Pour l’instant ça va. Mais nous allons la suivre de près pour voir si elle a besoin d’une aide psychologique ou non.

Nous : D’accord. 

Arsène : C’est complètement fou cette histoire.

Paul : À qui le dis tu ? Tout ce que je sais c’est que je remercie le Seigneur d’avoir protégé mon enfant et n’avoir pas permis qu’il arrive à ses fins. 

Nous : Vraiment merci Seigneur.

Paul : (Souriant légèrement) Vous voyez quand je vous dis de confier vos vies ainsi que vos familles à Dieu, ce n’est pas pour rien. 

Arsène : (Souriant) Heureusement que tu es là pour nous confier aussi.

Paul : Toi tu es arrêté là avec la plus grande famille de nous trois mais tu es en train de t’amuser, je t’attends au carrefour.

Arsène : (Croisant une jambe) Je ne prendrai jamais ce carrefour.

Paul : (Riant) C’est la fin de toute chose qu’on attend. 

Moi : Tu disais que Derreck s’est fait circoncis aujourd’hui .

Paul : (Soupirant) Oui. Ça si ce ne sont pas les choses de maman. Figurez-vous qu’elle a demandé nos fils pour ce week-end et avait l’intention de le faire sans nous en informer.

Moi : Comment ça ?

Paul : Comme tu entends. C’est à force de questionnements quand je suis allé le déposer que j’ai obtenu un aveu de sa part. Bien que n’étant pas d’accord , nous les avons laissés faire mais j’ai ténu à assister et c’est moi-même qui ai enterré son prépuce. 

Arsène : Tout s’est bien passé ?

Paul : Oui. 

Nous : D’accord.

Moi : (À Arsène) Les tiens le sont déjà ?

Arsène : Oui. Je n’ai aucune idée de qui l’a fait, mais quand je les ai retrouvés, ils étaient déjà circoncis. Je vais un peu demander à Leslie qui l’a fait et dans quelle condition ?

Nous : Ok. 

Paul : Et sinon, la réunion ?


Arsène et moi on s’est regardé avant de le regarder à nouveau.


Moi : C’était tranquille.

Paul : Développe.

Moi : Je développe depuis hier ou cet après midi ?

Paul : À ton avis ?

Moi : En partant d’ici hier je suis allé chez mes parents et lorsqu’ils m’ont vu, vous imaginez bien la tête qu’ils ont fait. 


Maman : (Écarquillant les yeux) A nzam Ewom, petit papa (façon de m’appeler) c’est quelle histoire ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu marches avec la béquille ?

Papa : (Me regardant en silence)

Moi : Je peux m’asseoir d’abord ?

Maman : (Venant me prendre pour me diriger sur les fauteuils) Assieds-toi.

Moi : (Après m’être assis) J’ai eu un accident.

Papa : Un accident de quoi ?

Moi : Une chute, je suis tombé de l’étage au dessus pour le salon et j’ai atterri sur une table en verre. 

Maman : Où ?

Moi : Chez-moi.

Papa : Pour quelle raison ?

Moi : C’est une longue histoire papa tout ce que je peux dire c’est que je suis responsable de mon état. J’ai fait un mois à l’hôpital et j’ai fini avec le cou, le pied et le bras plâtrés. Ça va faire trois semaines qu’on m’a tout retiré et je suis en train de faire une rééducation. Si je ne vous ai rien dit, c’est parce que je ne voulais pas vous inquiéter et je suis désolé de vous l’apprendre que maintenant. 

Papa : Hum. Blaise (mon cousin) m’a dit que tu n’habites plus chez toi et que la dernière fois qu’il y était, la maison était vide et dans un sale état. 

Moi :Oui. Ma maison a pris un coup et j’ai fait déménager mes affaires à Likuala. Pour l’instant je suis chez Paul et quand je serai plus autonome, j’irai à Likuala. 

Maman : Tout cela a-t-il quelque chose à voir avec la fille de Patricia ?

Moi : Plus ou moins.

Maman : Il se passe quoi avec Reine petit papa ? Comme tu sais, j’ai déjà appelé sa mère pour lui dire qu’on allait partir les voir demain mais jusqu’à présent, je ne sais pas encore pourquoi tu veux qu’on t’y accompagne. Tu as fait quoi à la petite sœur de ton ami ?

Moi : Maman Reine est enceinte. 

Maman : De toi ?

Moi : Oui. 

Maman : (Souriante) Donc vous êtes ensemble ?

Moi : Non.

Maman : Les Mfoula sont au courant qu’elle est enceinte et que tu es l’auteur ?

Moi : Non. Enfin, ils savent qu’elle est enceinte mais ne connaissent pas que je suis l’auteur.

Maman : Et pourquoi ?

Moi : Parce que Reine n’a pas voulu le leur dire car elle m’en veut.

Maman : (Confuse) Qu’est-ce que ça signifie ? Petit papa ne me dis pas que tu as pris cette petite pour faire ton désordre comme tu le fais avec ces filles que tu ramasses partout là.

Moi : (Silence)

Maman : (Déçue, à mon père) Anicet tu vois les conneries de ton enfant ? Tu vois ? Quand je dis que ton fils n’est pas simple, tu dis que j’exagère. C’est pour qu’on nous regarde comment maintenant ? Donc non content de coucher les prostituées dehors, il s’en va maintenant pervertir les bons enfants et c’est où qu’il va avec sa sorcellerie chez les Mfoula ? (Me regardant) Abessolo, tu es normal ? Anicet ton fils est normal ?

Papa : (Me regardant) Alvine ?

Moi : Papa.

Papa : Tu connais qu’avec les Mfoula, nous sommes quasiment une famille n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs toi qui est parti tisser des liens là-bas en ramenant Arsène ici qui est quasiment un fils pour nous, comme tu es un fils pour ses parents.

Moi : Oui. 

Maman : Hum.

Papa : Maintenant tu peux m’expliquer pourquoi tu es allé coucher avec la petite sœur de ton ami alors que tu savais que tu ne voulais pas faire du sérieux ?

Moi : Parce que je l’aime.

Maman : Tu l’aimes mais tu ne veux pas faire du sérieux avec elle ?

Moi : Je veux faire du sérieux avec elle c’est pour ça que je vous en parle.

Papa : Tu veux bien éclaircir cette situation car j’ai du mal à te suivre. 

Moi : J’aime Reine papa, je l’aime depuis que je suis adolescent. Je ne m’étais pas manifesté parce qu’à l’époque , elle était trop jeune et après avec les gars on avait fait une sorte de pacte pour lequel on ne devait pas s’approcher des sœurs des autres dans le cadre d’une relation amoureuse ou sexuelle, j’ai donc essayé de réprimer mes sentiments à son égard et c’est pour ça que j’ai vécu comme je le faisais toutes ces années. La vérité était que j’aimais Reine et c’était elle seule que je voulais. Alors la nuit du 31 au 1er janvier, je suis allé la trouver chez elle et dans le tas, nous l’avons fait. Sauf que le lendemain, je me suis enfouis sans rien lui dire et j’ai refusé de la voir après ça pour qu’on s’explique jusqu’au jour où elle est venue me trouver à la maison avec une autre femme, elle est partie et n’a plus rien voulu savoir de moi.

Maman : Et tu t’attendais à quoi quand tu te comportes comme un idiot alors que c’est toi qui est parti la provoquer chez elle ?

Moi : Je ne voulais pas rompre le pacte maman.

Maman : Fous le camp. Tu ne voulais pas rompre quoi ? Tu finis de coucher la fille et tu penses qu’il y a encore un pacte ? Dès l’instant où tu étais monté dans ta voiture pour aller la trouver chez elle, tu savais pertinemment que tu étais déjà en train de briser votre machin là. Et c’est quelle histoire d’abord de dire que vous faites ce genre de pacte ? Vous connaissez l’avenir ? Là où tu es assis là, tu ne sais même pas ce qui va t’arriver cette nuit et tu vas t’engager dans des choses qui te dépassent. Et au lieu de parler avec Reine tu fouis pour aller continuer ton désordre. Tu vois comme tu es bête ?

Moi : (Silence)

Papa : Arsène est au courant que tu as couché et enceinté sa petite sœur ?

Moi : Oui. On s’est embrouillé tous les deux pendant un temps mais tout est rentré dans l’ordre maintenant et il est d’accord, c’est d’ailleurs lui qui m’a dit pour la grossesse.

Papa : Maintenant tu attends concrètement quoi de nous ? Qu’irons nous faire chez les Mfoula ?

Moi : Je veux aller m’excuser là-bas et dire que je suis le père du bébé que Reine attend. Si possible obtenir leur accord pour la fréquenter.

Papa : La concernée est au courant ?

Moi : Non. Mais je veux qu’ils soient au courant de mes intentions, qu’ils sachent que j’aime Reine et que je veux faire d’elle ma femme avec leur permission si elle veut me donner une chance. 

Maman : Et s’ils refusent ou si Reine ne veut pas de toi ?

Moi : (Silence)

Maman : Hum. Vous les jeunes gens d’aujourd’hui , vous n’aimez pas les choses simples. Vous aimez tous compliquer et c’est après que vous venez nous voir quand il y a maintenant des problèmes. En tout cas, elle est déjà enceinte et j’ai déjà appelé, on va partir.(Se levant) Je m’en vais d’abord fouiller les pièces de pagne à la chambre là-bas, trop têtu cet enfant.


Moi : (Aux gars) C’est comme ça que cet après midi nous sommes allés au 11. Après les civilités et prise de nouvelles c’est maman qui a introduit le dossier.

Paul : (Souriant) Madame la ‘’diplomate rameneuse.’’ C’était quoi l’entrée en matière.


Arsène et moi, nous nous regardés avant de nous sourire.


Maman : Ah mes parents, je n’ai pas dit que ce sont les enfants là qui vont nous tuer avant le temps.

Maman P : (Patricia) Ça c’est qui ?

Maman : Si c’est pas petit papa donc c’est qui ?

Maman P : (Me regardant) Tu as fait quoi Alvine.

Maman : (Prenant un air grave) Hum. N’est-ce pas c’est lui qui nous a fait descendre dare-dare ici pour venir réparer ses choses. Oh non maman, j’ai mal fait les choses et je veux les réparer. Tu as fait quoi Abessolo pour mettre la honte sur ton père et moi. Oh, je suis amoureux d’une fille.

Maman P : Ah bon ? Mais c’est une bonne nouvelle ça. (Me regardant) Alvine, tu as aussi décidé de te calmer un peu. Dieu merci on va maintenant dormir la tête tranquille comme ton frère et toi aviez décidé de vous ranger.


J’ai regardé Arsène et il a fait autant. 


Maman : N’est-ce pas c’est ce que j’ai dit ? Que merci Seigneur parce qu’il m’a un peu toucher l’enfant là ? Vous-même vous savez comment on a parlé longtemps ici sur le mode de vie des deux enfants là. Je n’ai pas encore fini de bien comprendre l’histoire là qu’il ajoute qu’elle est enceinte mais ses parents ne sont pas informés qu’il est l’auteur de la grossesse parce qu’elle ne leur a pas dit. À la question de savoir pourquoi, il nous répond que c’est parce qu’elle est fâchée puisque comme toujours les enfants ne réfléchissent pas avec leurs têtes quand ils posent leurs actes. Lui-même roi des conneries il a enchaîné bêtises sur bêtises et maintenant elle ne veut plus rien savoir de lui. Vous me voyez des choses comme ça ? Quelqu’un tu aimes la femme, comporte toi maintenant bien, non. Dépassés par la situation son père et moi, nous lui demandons le nom de la fille et il nous dit Reine. Je lui demande si c’est Reine ma propre fille ou bien c’est quelle Reine et il me dit Divokou. Là où je n’ai pas sauté sur son cou pour l’étrangler, c’est seulement à cause de la béquille qu’il traîne là sinon je devais moi-même l’achever. Ça c’est quel problème que tu veux nous créer au sein même de la famille petit papa, c’est quelle histoire ? Si tu voulais t’amuser, tu n’as pas vu d’autres femmes dehors pour venir le faire avec Reine, une fille que je considère comme mon propre enfant ? Le voilà qui se met à pleurer pour nous dire qu’il ne voulait pas s’amuser et qu’il l’aime c’est pour ça qu’il s’est rapproché d’elle. Je lui ai dit que ce n’est pas ici que tu viendras pleurer, tu prends tes pieds et tu pars chez tes parents au 11 pour leur expliquer comment ça se fait que tu aies enceinté ta sœur et ce que tu as dans la tête. C’est comme ça que nous sommes venus dare-dare ici pour parler les problèmes de votre enfant là qui ne veut pas nous laisser vieillir mon mari et moi en paix. 


Il s’est passé un petit moment de silence avant que papa Gui ne prenne la parole.


Papa Gui : Alvine ?

Moi : Papa.

Papa Gui : C’est donc toi l’auteur de la grossesse de Reine ?

Moi : Oui. 

Papa Gui : Je vois. Je pense que vous n’êtes plus des enfants. Si elle se retrouve enceinte de toi aujourd’hui, cela signifie sans aucun doute que vous vous êtes retrouvés à un endroit et vous êtes mis d’accord pour coucher ensemble. À moins que c’était un viol ?

Moi : Non papa.

Papa Gui : C’était donc d’un commun accord. Maintenant tu es là pourquoi ?

Moi : Je suis là aujourd’hui , d’abord pour vous dire que je suis l’auteur de cette grossesse. Ensuite pour vous présenter mes excuses par rapport à l’acte que j’ai posé. Car je sais que quelque part je vous ai causé du tort et ce d’autant plus par rapport à la façon dont vous m’avez accueilli dans votre maison. J’ai conscience d’avoir mal agit en l’enceintant de cette façon plutôt que dans un cadre plus ou moins légitime, c’est pourquoi je vous prie de me pardonner. Par ailleurs je suis également là pour vous rassurer sur le fait que je compte assumer pleinement mes responsabilités vis-à-vis de cette grossesse et vous promettre de faire tout ce qu’il faut durant la grossesse et après l’accouchement. Enfin, j’aimerais que vous me permettiez de fréquenter Reine dans le cadre d’une relation sérieuse et officielle.

Papa Gui : (Après un moment) Nous sommes tous des humains et nous faisons des erreurs, l’important est de le reconnaître. C’est pourquoi j’accepte tes excuses. Pour la grossesse, comme je disais, vous êtes deux adultes qui aviez décidé de coucher ensemble et la grossesse est rentrée, me fâcher aujourd’hui ne servira à rien car nous savons tous que les choses où on a commencé à se déshabiller une fois, la seconde n’est jamais loin, donc je ne mettrai pas ma bouche à l’intérieur. Ce qui m’intéresse c’est la prise de responsabilité et tu viens de me l’assurer que tu répondras présent de la même façon que tu t’es présenté aujourd’hui avec tes parents. Pour ce qui est de fréquenter Reine, si je dis non, tu vas m’écouter ?

Moi : (Silence)

Papa Gui : Voilà. Si elle est d’accord , réglez ça entre vous, tout ce que je te demande c’est de bien prendre soin d’elle, si c’est pour t’amuser , laisse mon enfant tranquille parce que comme tu me vois calme là aujourd’hui, tu as grandi dans cette maison et sais comment ça se passe quand je suis fâché.

Moi : Oui papa. 

Papa Gui : Tant mieux. 

Maman P : Abessolo, donc c’est ta petite sœur que tu as vu hein ? Donc les '’ma petite Reine’’ que tu passais ton temps à dire ici, c’était ça ?

Maman : C’était ça oh. 

Moi : (Silence)

Maman P : C’est vraiment vous qui allez nous tuer ici. 


Moi : C’est sur ça que ça s’est achevé. Nous avons déposé les articles et nous avons changé de sujets avant de manger. Nous les avons laissés là-bas avant de venir ici. 

Paul : Ça c’est plutôt bien passé. 

Moi : Oui. 

Paul : Reste plus qu’à résoudre le gros morceau.

Arsène : (Se levant) Je vous interdis de parler de ma sœur en ma présence. 

Paul : (Riant) Il le faudra bien étant donné que tu seras un des garçons d’honneur d’Abessolo à son mariage.

Arsène : (Se dirigeant vers la cuisine) Hum. 


Paul est resté à sourire avant de me regarder.


Paul : T’inquiètes pas, d’ici là ça ne lui fera plus rien. Il suffit qu’il vous voit ensemble deux ou trois fois et ça va s’imprimer dans son cerveau.

Moi : D’accord.


Nous avons fini par changer de sujet et rejoint les autres en cuisine. Une heure et demie plus tard, Arsène est rentré avec sa troupe. Après ce fut Jo qui s’est rendue à l’hôpital , Paul et moi sommes restés avec Sasha à la maison. Nous avons remarqué qu’elle ne s’était pas renfermée et était toujours la jeune fille pétillante qu’elle était. Nous espérons que cela ne change pas. Plus tard, je suis allé me coucher mais le sommeil a tardé à venir. J’ai repassé en boucle ces deux derniers jours et je suis content d’avoir pu finir avec ce point pour que je puisse me concentrer sur Reine. Depuis l’appel de Leslie la dernière fois où elle m’avait parlé de Kaleb, j’avais décidé d’accélérer les choses. Avant je voulais me rétablir normalement avant de faire quoique ce soit, mais cet appel m’a mis un coup de fouet qui m’a fait bouger. J’ai trop souffert pour cette fille et je ne permettrai pour rien au monde qu’elle me file entre les doigts. La dernière fois, après ma séance de rééducation, je suis passé par sa boutique et au moment où le taxi garait, elle sortait du magasin avec lui, ça voulait dire qu’ils s’étaient déjà revus, par quel moyen ? Je l’ignore mais je n’avais plus de temps à perdre. La semaine prochaine je vais aménager à Likuala et démarrer les choses, Reine est mienne et je compte le lui faire comprendre rapidement…


UNE SEMAINE PLUS TARD


Je gare mon véhicule devant le restaurant et je tire ma béquille avant de descendre. Je verrouille tout et me dirige vers l’entrée du bâtiment. Une fois à l’intérieur , je les cherche du regard et dès que je les repère, je me dirige vers leur table où ils sont apparemment occupés à rire et parler. 


Moi : (Tirant la chaise pour m’asseoir) Bonsoir. 

Kaleb : (Surpris) Euh bonsoir, on peut vous aider ?

Reine : (Visage fermé) Abessolo qu’est-ce que tu fais là ?

Kaleb : Tu le connais ?

Reine : Oui, c’est mon grand frère.

Kaleb : Ah d’accord . 

Moi : (Souriant) Je ne suis pas son grand frère. Je suis l’homme qui lui a fait passionnément l’amour il y a trois mois et demi maintenant et qui s’avère être le père de son enfant. (Lui tendant la main) Alvine Abessolo, son futur mari.

Les deux : Hein ?


SECONDE CHANCE