CHAPITRE 66: LE JOURNAL DE JOLIANE 4

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 66: LE JOURNAL DE JOLIANE 4***


**LINDA NDOMBI**


Je me suis arrêtée et j'avais un énorme sourire sur les lèvres, enfin ils avaient un peu de répit, le Seigneur les avait vraiment récompensés. J'ai poursuivi ma lecture et dès les premières notes de la prochaine page, mes yeux se sont remplis de larmes. 


Moi: (Pleurant) Nooooonnnn, ce n'est pas possible. Pourquoi ça ?


"Cher journal, je vais mourir. Je l'ai appris il y a un mois. J'étais tellement triste que je ne pouvais pas écrire. Tu te demandes sans doute pourquoi je te le dis. Eh bien tout commence avec le rêve que j'ai fait il y a quelque temps. Dans ce rêve, j'ai vu mes parents, mes amis, mes collègues, mes enfants et Béni pleurer autour d'un cercueil et en me rapprochant pour voir la personne, je me suis vue coucher à l'intérieur. J'avais tellement peur que je me suis réveillée en sursaut et je me suis mise à prier pour annuler ça. Quelques jours après j'ai fait un autre rêve différent du premier mais la fin était la même, je finissais dans un cercueil. J'ai parlé de ça à mon pasteur et ensemble nous avons prié pour briser l'esprit de mort qui tournait autour de moi. Puis j'ai fait un troisième rêve différent des deux premiers mais toujours avec la même finalité, j'étais dans un cercueil. Lorsque je me suis réveillée, j'ai prié pour comprendre ce que ça voulait dire et le seigneur m'a conduit dans le livre de la genèse au chapitre 41 là où on parle du rêve de Pharaon que Joseph interprète. J'ai particulièrement été touchée par les versets 25 à 32 qui disent ceci '25 Joseph dit au pharaon : Ce que le pharaon a rêvé constitue un seul et même rêve. Dieu a révélé au pharaon ce qu’il va faire. 26 Les sept belles vaches représentent sept années, tout comme les sept beaux épis ; c’est un seul et même songe. 27 Les sept vaches décharnées et laides qui ont surgi derrière les premières représentent aussi sept années, et les sept épis maigres, desséchés par le vent d’orient, seront sept années de famine. 28 Comme je l’ai dit au pharaon : Dieu a révélé au pharaon ce qu’il va faire. 29 Il y aura d’abord sept années de grande abondance dans toute l’Egypte. 30 Elles seront suivies de sept années de famine qui feront oublier toute cette abondance en Egypte, tant la famine épuisera le pays. 31 Le souvenir même de l’abondance dont le pays aura joui s’effacera à cause de cette famine, car elle sévira très durement. 32 Si le rêve du pharaon s’est répété par deux fois, c’est que Dieu a irrévocablement décidé'. 


Mon histoire n'a rien à voir avec les années et les vaches, ce que j'ai compris à la lecture de ces passages était que les différents rêves que je suis en train de faire ne constituent en principe qu'un seul et même rêve et Dieu m'a prévenu de ce qui allait se passer. Mon rêve s'est répété trois fois, cela signifie donc que c'est irrévocable. Je vais donc mourir. Il m'a fallu du temps pour l'accepter et c'est la raison pour laquelle je ne t'ai pas parlé durant ce temps. Le Seigneur m'a dit Il y a quelques jours d'être attentive car Il me communiquera ce qui va se passer pour la suite. Je sais que je vais mourir mais Il y a une paix et une joie inexplicable à l'intérieur de moi que le Seigneur a déposé. Même si je ne comprends pas, je lui fais pleinement confiance car Lui seul sait ce qui est bon. Je te reviendrai certainement avec plus de détails. Bisous…"


Je n'arrêtais pas de pleurer, pourquoi ça hein? Pourquoi permettre qu'elle meurt si jeune alors qu'elle avait encore tant à vivre ? Elle vient tout juste de devenir mère, sa situation financière avec Béni est déjà stable, alors pourquoi ? Je suis tellement révoltée que j'ai rageusement fermé ce journal et je l'ai lancé loin de moi car je ne voulais plus le lire. Je trouvais que Dieu était injuste. Mais malheureusement, je l'ai tellement lancé avec force qu'il est sorti par la fenêtre.


Moi: Joliane ?


Je me suis levée du lit et j'ai couru pour aller le ramasser dehors. En le jetant, j'ai eu l'impression d'avoir balancé Joliane par la fenêtre et de lui avoir fait mal. J'ai parcouru la maison en courant pour la ramasser. 


Moi: (Serrant le carnet contre ma poitrine) Je suis désolée Joliane, je ne voulais pas te faire du mal, pardonne moi. 


J'ai tourné les talons et je suis retournée dans la chambre avant de m'asseoir sur le lit. J'ai déposé le carnet à une bonne distance de moi et me suis mise à le regarder en me demandant ce que je devais faire, si je devais poursuivre ma lecture ou si je devais arrêter parce que j'étais fâchée. J'ai cogité pendant un moment mais la curiosité m'a tellement prise à la gorge que je n'ai pas pu résister longtemps, j'ai pris le carnet, essuyé mes larmes avant de poursuivre ma lecture.


"Cher journal, j'ai du nouveau. J'ai été très intime avec le Seigneur ces derniers temps et il m'a révélé plein de choses. D'abord, c'est bien confirmé que je vais mourir (sourire) tu dois te demander pourquoi cela m'amuse alors que c'est une histoire triste, mais moi je te dis non, car la mort est seulement triste que lorsque l'on ne sait pas où on va. Moi je sais où je vais, je vais retourner chez mon créateur alors cela ne m'attriste pas. Je l'étais un peu à cause de Béni et les enfants mais le Seigneur m'a assuré qu'Il prendrait personnellement soin d'eux, je lui fais pleinement confiance, jusqu'à présent, Il ne m'a pas déçu. Ensuite, le Seigneur m'a donné la date de mon départ, c'est prévu pour le 8 janvier de l'année prochaine, tu as vu comment je suis une privilégiée ? Le prophète Eli pensait être le seul, mais je lui dirai au ciel quand je le verrai que moi aussi j'ai eu ce privilège de connaître à l'avance, la date de mon départ (sourire) C'est comme dit toujours Béni 'un grand n'est pas un petit et un petit ne saurait être grand' (rire) ce n'est pas moi oh, ce sont les choses de mon petit mari. 

Alors quoi d'autre ? Ah oui, je serai à nouveau enceinte, je vais porter un petit garçon du nom de Raphaël, le Seigneur me dit que c'est lui qui guérira tout le monde. J'ai dit à Béni que je voulais un autre enfant mais il a refusé, il dit qu'il n'en veut plus car nous en avons déjà deux. Je sais qu'il refuse parce qu'il croit que ce sera pénible comme la première fois mais ce ne sera pas le cas. Il est en train de refuser l'enfant alors que c'est sa guérison qui est là, tu vois comment l'homme n'aime pas quand on veut lui faire du bien ? En tout cas, je te laisse, bisous…"


"Cher journal, je suis actuellement en Espagne avec Béni. (Rires) Tu te demandes comment j'ai fait ? Eh bien, je n'ai pas arrêté de lui dire que je voulais un nouvel enfant et que j'avais l'intention de tomber enceinte, il devait donc me faire l'amour. Il ne voulait pas et m'a privé de sexe pendant un bon moment comme il a vu que j'étais fâchée, il a décidé de me faire l'amour à nouveau mais il a eu le toupet de me présenter un préservatif qu'il a enfilé pour me faire l'amour. Moi NGUEMA ? Oh j'ai pété un câble ce jour ( rires) quand j'y repense même ça m'amuse aujourd'hui. J'ai failli incendier la maison. Je lui ai dit tout ce qui me passait par la tête et je suis même allée jusqu'à l'accuser de me tromper. Je lui ai dit que j'allais retourner chez mes parents et j'avais dormi dans la chambre des enfants. (Rires) Le lendemain j'ai jeté la boîte là et je lui ai fait la tête pendant un bon moment. Il a cherché à se faire pardonner par tous les moyens et je lui ai dit que je voulais venir me reposer en Espagne avec les enfants. Nous voici donc ici (rires) pauvre Béni, il ne comprend pas ce qui lui arrive. Actuellement, il fait un peu de fièvre, il se peut donc qu'on aille à la clinique d'ici là, j'attends aussi les directives du Seigneur. Bon je te laisse, mon petit mari fait comme s' il allait mourir demain. Bisous…"


"Cher journal, laisse moi d'abord rire. Eh, non, l'homme qu'on appelle Dieu hein, c'est fort. Je t'ai dit que Béni faisait de la fièvre non? Ça s'est légèrement accentuée la même nuit et nous avons dû partir à l'hôpital. Après une nuit là-bas, nous sommes rentrés et tout allait mieux. Le voilà qui me dit qu'il veut faire l'amour mais à peine je le touche qu'il éjacule, sans préliminaire, pénétration et autre. Il suffit que je pose ma main sur son torse et c'est bon. La première fois, on a été surpris mais cela n'a pas attiré notre attention, sauf que nous avons tenté trois fois et la même chose s'est produite. Le voilà qui a couru à la clinique pour aller faire un prélèvement et voir ce qui ne va pas avec lui, quelle est la raison de cette éjaculation précoce. J'ai ri toute seule parce que j'ai compris que c'était le moyen que Dieu avait utilisé pour prélever son sperme. Mon pauvre chéri est tout stressé ici pour attendre les résultats des examens, il a peur qu'on lui dise qu'il a quelque chose de grave. Je sais qu'il n'a rien du tout et c'est demain que nous le serons. Bisous et à la prochaine…"


"Cher journal, j'ai reçu le transfert aujourd'hui et comme pour la première fois, cela s'est bien passé. Béni n'est pas là. Il a dû aller en France pour une commande, il ne sait pas encore quand il reviendra. Les enfants sont avec ma cousine qui habite ici pour le moment. Je suis confiante pour cette grossesse et j'écoute d'une oreille distraite les recommandations du médecin qui veut s'assurer que mon corps ne rejette pas. Moi je sais qu'il ne le rejettera pas et que dans 9 mois, le 8 janvier, cet enfant verra le jour. Oui, tu l'as sans doute compris, il ne me reste plus que 9 mois à vivre, je compte les passer avec ma famille  et profiter pleinement d'eux pour ces derniers moments. Allez à plus…"


"Cher journal, je suis à mon cinquième mois de grossesse. Je te dis que Béni a pété un câble quand il a su pour la grossesse il y a 4 mois. Il a voulu que je l'interrompt mais j'ai refusé, il est monté et est descendu, j'ai gardé ma grossesse. Aujourd'hui c'est lui qui est au petit soin maintenant qu'il a remarqué que cette grossesse est différente de la première. Il est gaga de son fils, oui c'est un garçon comme Dieu me l'avait dit et j'ai dit à Béni que je voulais qu'il s'appelle Raphaël. Il a été d'accord et parle tous les jours avec son fils…."


"Cher journal, je suis à 8 mois et demi, plus que deux semaines et c'est la fin. Béni a aménagé son temps de travail pour rester avec moi vu que j'ai refusé qu'il fasse venir les gens à la maison pour me surveiller. C'est l'avant dernière fois que j'écris et que je te parle car le Seigneur m'a dit que je devais confier mon journal à mes parents, ils seront là dans trois jours et ce sera certainement le dernier jour que je te donnerai de mes nouvelles. J'ai beaucoup à te dire mais je suis fatiguée aujourd'hui donc je le ferai dans trois jours, à la prochaine, bisous…"


"Cher journal, comme je te l'avais dit, nous sommes trois jours plus tard et c'est la dernière fois que je te confie mes secrets. Mes parents viendront d'un moment à l'autre et je profite de coucher sur tes pages les dernières informations que j'ai reçues de la part du Seigneur et profiter également pour te faire mes adieux. Alors par où commencer ?


Le Seigneur m'a parlé un peu plus en profondeur de ce qui va se passer parce que je lui ai demandé ce qui devait se passer pour les enfants, je lui ai dit que je savais qu'il en prendrait soin comme Il me l'a auparavant dit mais je lui ai dit que les enfants auraient besoin d'une mère pour les élever vu que je ne serai plus là et qu'ils sont encore trop petits. Il m'a dit que je ne devais pas m'inquiéter parce que leur mère s'occuperait d'eux. Je lui ai demandé comment cela allait se faire vu que c'est en Espagne que j'ai fait les FIV et que nous ne connaissons pas la propriétaire des ovules fécondés. Il m'a dit que je ne la connaissais pas mais Lui si et Il avait soigneusement choisi cette personne et qu'elle était quelque part dans le pays. Il a dit que je la rencontrerai le 8 et je la reconnaîtrai parce que son fils à l'intérieur saura l'identifier lorsqu'elle sera dans mon environnement. Il m'a dit qu'Il me permettra de voir son visage pour être apaisée. Je sais quand je la rencontrerai mais je ne connais pas où ni dans quelle circonstance.


J'ai demandé au Seigneur de me parler un peu plus d'elle et Il m'a dit que c'est une jeune femme avec beaucoup de problèmes intérieurs et plusieurs blessures d'enfance qui l'ont conduit où elle est actuellement. Il utilisera ses enfants pour la guérir et avec elle toute sa famille qui doit lui appartenir. Elle est celle qui poursuivra la mission que j'ai commencé et la parachèvera. Je suis donc confiante à ce sujet. 


En ce qui concerne Béni, le Seigneur m'a assuré qu'Il rendra effectivement son nom grand comme je l'ai souhaité, espéré et travaillé pour. 


À mes parents, lorsque vous allez lire ce journal, conservez-le et remettez-le uniquement à la mère de mes enfants afin qu'elle puisse le lire. Je sais que vous saurez la reconnaître au temps convenable, si tel n'est pas le cas, écoutez les enfants parce qu'ils l'identifieront quand ils la verront, l'appel du sang et le sang ne ment pas. 

Je vous aime énormément et je suis fière d'avoir été votre fille, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi et dîtes à ma Dodo que je l'aime énormément et qu'elle a été pour moi une petite sœur en or. Je vous aime fort, svp, attachez vous au Seigneur car Lui seul peut sauver nos âmes.


À Benjamin, mon amour les mots sont trop faibles pour exprimer tout l'amour que je ressens pour toi dans mon cœur. J'ai été prise d'affection pour toi quand j'avais 5 ans et cela ne s'est pas arrêté jusqu'à mon dernier jour. À tes côtés, j'ai vécu le meilleur de ma vie, et je reconnais que j'ai été très gracieuse d'avoir partagé la vie d'un homme merveilleux tel que toi. Je n'aurais pas pu rêver mieux comme partenaire de vie et Dieu merci, je l'ai rencontré dès mon plus jeune âge. Je chéris tous les moments que nous avons passés ensemble, même ceux où nous avions dû partager à deux un bout de pain avec l'eau dans laquelle il n'y avait qu'un morceau de sucre. Ce qu'il y avait de bien dans ces temps étaient qu'on était ensemble et plus soudés que jamais. Si tu lis ce mot c'est que tu es certainement au courant de toute l'histoire et je te prie de me pardonner de ne pas t'avoir dit pour les FIV, si je l'avais fait, tu aurais sans doute été contre et nous n'aurions jamais eu la joie d'être parent toi et moi même si cela n'a duré que deux années. Si tu lis également ce mot c'est parce que le Seigneur t'a récupéré et ramené dans sa maison, je crois donc que tu pourras plus ou moins appréhender sa façon d'orchestrer les choses, totalement incompréhensible pour nous les hommes mais d'une cohérence sans faille pour Lui. C'est pour ça que l'on dit que 'tout ce que Dieu fait est bon' , ce n'est peut-être pas bien sur le coup, mais c'est bon pour nous. Prends soin des enfants et de toi-même pour moi car tu le sais vous êtes toute ma vie. Après mon départ, stp, pleure moi mais n'arrête pas de vivre pour autant, je ne veux pas que tu t'éloignes de l'homme merveilleux que tu as toujours été et donnes une autre chance à l'amour, je sais que mon Dieu mettra sur ton chemin celle qu'il faut. Et qui sait ? Il s'agit peut-être de la mère des enfants. Si mon Dieu a soigneusement choisi ses ovules pour que nous puissions avoir des enfants, c'est que c'est certainement une femme exceptionnelle qui je suis sûre sera parfaite à tes côtés. Dans tous les cas, je verrai ça le jour où je la rencontrerai, si jamais elle me plaît pour toi je le saurais. 

Tu le sais, je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerai toujours d'un amour inaltérable, c'est pourquoi je te demande d'être heureux 'Béni, mon petit mari, pour moi, soit heureux '.


À la mère de mes enfants, je ne te connais pas mais je t'aime déjà (sourire) parce que par toi j'ai eu l'opportunité de voir mon désir se concrétiser, par toi, j'ai pu être mère alors je t'aime. Tu dois certainement te dire que c'est complètement fou tout ce qui est écrit dans ce journal pourtant c'est la vérité. Si tu as ce carnet entre les mains, c'est que tu as dû déjà rencontrer nos enfants à toutes les deux et tu as peut-être dû remarquer des phénomènes étranges voir surnaturels avec eux. (Rire) . Je te comprends ma chérie, les choses du Seigneur personne ne peut les comprendre. Tu t'es sans doute senti embarquée dans une spirale que tu ne pouvais pas maîtriser faisant de toi 'UNE MÈRE MALGRÉ TOI' et à la fin 'UNE MÈRE TOUT COURT'.  Je ne te connais pas mais je fais confiance à mon Dieu qui t'a choisi car lui seul sait la raison. Si tu ne Le connais pas encore, j'espère que mes écrits t'ont donné envie de le connaître et si c'est déjà le cas, qu'ils aient simplement boosté ta foi. Dans l'un ou l'autre des cas, je te conseille de t'attacher fortement à Lui car Il est incomparable. J'ai quelques requêtes à te faire, je te demande stp de ne pas divulguer les informations que tu viens de recevoir parce que ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre ça. Tu pourras le dire, si tu le souhaites aux enfants mais j'aimerais que tu me laisses le privilège de demeurer leur mère à tous du moins aux yeux des autres et enfin, j'aimerais qu'ils gardent si possible une image de la femme qui a eu le privilège de les porter et de les mettre au monde. Si tu peux m'accorder ces choses, je te serai reconnaissante. 

Dis aux enfants que je les ai aimés et que je les aime de tout mon cœur. Prends soin d'eux pour moi et si jamais tu n'es pas encore mariée ou dans une relation amoureuse sérieuse, essaie de regarder du côté de mon Béni, je te l'assure, c'est quelqu'un de bien. Il est un peu sauvage sur les bords et très jaloux et possessif mais c'est un homme merveilleux qui quand il aime, il le fait sans mesure. Tu ne le regretteras pas ma belle. J'ai hâte de voir à quoi tu ressembles, rendez-vous donc dans quelques jours. 


Voici, cher journal, les derniers mots que je couche sur ce carnet. Nous avons partagé de bons moments ensemble et ce fut pour moi un énorme plaisir de te conter les péripéties de ma vie. ' Écrire est libérateur, si tu ne peux pas te confier à quelqu'un, écrit.  MAIS j'ai mieux, confie toi en ton créateur et Il saura comment te guider.' Je l'ai écrit de ma propre main. JDN…".


Je n'arrêtais pas de pleurer, Seigneur, qui es-tu ? Et comment fais-tu les,


*FLASHBACK*


Jennifer : Après ta séance photo tu vas m'accompagner à la clinique non?


Moi: Jen, je serai fatiguée. Tu veux aller faire quoi à la clinique ?


Jennifer : Je veux me renseigner sur la possibilité de mettre un stérilet ou un implant contraceptif.


Moi: Pour faire quoi ? 


Jennifer : Paul est très actif sexuellement ces derniers temps et il a supprimé le préservatif de nos rapports, je sais que je suis sous pillule mais bon j'aimerais me renseigner.


Moi: Hum. Je n'ai pas envie d'y aller.


Jennifer : Mais tu viendras quand même.


Moi: Paul est d'ailleurs au courant de ce que tu veux faire ?


Jennifer : Non, justement c'est la raison pour laquelle je suis venue faire ça ici et non en Amérique. 


Moi: Hum.


J'ai fait ma séance photo, c'est pour un parfum de luxe. Nous sommes venues en Espagne pour ça. Je compte même arrêter toutes ces choses d'ici là car bientôt je retourne au Gabon pour travailler auprès de mon père de façon définitive. Cette folle de Jen là a fini par me traîner de force à la clinique et nous avons rencontré un médecin. Pendant qu'elle était en train de parler avec lui pour ça, je regardais une vidéo qui passait à l'écran et qui parlait de la vitrification des ovocytes de la femme à un certain âge pour avoir la possibilité de les utiliser un peu plus tard et ce à n'importe quel âge vu qu'ils n'auront pas changé de structures. J'ai demandé au médecin de me dire un peu plus sur le contenu de la vidéo et après m'avoir expliqué les choses, j'ai décidé sur un coup de tête de me faire congeler les ovocytes.


Jennifer : (Surprise) Mais qu'est-ce qui te prend Lili ? Pourquoi tu veux faire ça ?


Moi: Parce que je n'ai pas l'intention de me mettre en couple avec qui que ce soit. Tu me répètes sans arrêt qu'il faut un jour que je sois mère même si je n'ai pas l'intention de l'être, bas voici le moyen d'en avoir. Si jamais je change d'avis à 50 ans, je pourrai venir recourir à mes ovocytes tout frais de mes 21 ans. 


Jennifer : Tu es vraiment cinglée ma parole.


Moi: Pas grave, l'avenir nous donnera raison quand j'aurais des enfants à partir de ces ovocytes. Docteur, je suis intéressée….


*FIN DU FLASHBACK*


J'ai écarquillé les yeux, attend se pourrait-il qu'ils aient utilisé mes ovocytes dans le cadre d'un don? Je n'ai pas fait de don moi, j'ai vitrifié des ovocytes pour les utiliser au besoin plus tard moi-même. Joliane a dit que je


*FLASHBACK*


 Je sors de la chambre dans laquelle sont internées Jennifer, ma meilleure amie, et Sasha, sa fille et ma filleule qui est malade, et je me dirige vers le hall d'entrée. Je tombe sur la scène du personnel en blouse en train de pousser un brancard sur lequel est allongé une femme enceinte qui est visiblement mal en point et grimace de douleur. Le brancard passe juste à côté de moi et le bras de la femme qui dépasse du support et pend sur le côté attrape le mien m'obligeant à marquer un arrêt pour la regarder. Nos regards s'accrochent un moment et elle esquisse un faible sourire malgré la douleur qui la tient avant de grimacer. 


Le brancardier: Mme Nguema lâchez là, il faut que nous allions rapidement au bloc.


Il est venu me séparer d'elle et a continué son chemin avec elle. Je suis restée un moment en train de les regarder partir lorsque j'ai été bousculée par un homme qui tenait deux petits enfants sur chacune de ses épaules, une fille et un garçon. Ce dernier n'a fait aucun cas de moi et m'a dépassé d'un pas pressé pour aller dans la même direction qu'où était allé le brancard. Je n'ai pas eu le temps de lui demander des comptes et je n'ai même pas pu voir son visage…


*FIN DU FLASHBACK*


 Moi: (Écarquillant les yeux en réalisant que j'avais effectivement rencontré Joliane à la clinique il y a cinq ans) Seigneur ! C'est vrai, c'était cette femme qui m'avait tenu la main quand je sortais pour aller rencontrer Paul. Elle était enceinte et était mal en point. Et le monsieur qui m'avait bousculé et dont je n'avais pas pu voir le visage c'était donc……. Benjamin ????

MÈRE MALGRÉ MOI