CHAPITRE 68: Oh merde

Ecrit par kaynaliah

Dans la tête de Maira

Il est deux heures du matin et je n’arrive toujours pas à m’endormir. Savoir que Rêve en veut après mon fils m’enrage et m’inquiète à la fois. Je n’ai pas osé dire la vérité à Ross sinon il aurait pété un câble lui aussi de son côté. Mais je suis inquiète car je sens qu’il va se passer quelque chose d’étrange. Je pose mes mais sur mon ventre et je pense à mon fils. Il n’est même pas encore né qu’on en veut déjà à sa vie. Ross est endormi et je suis couchée dans ses bras avec ses mains posées de part et d’autre de mon ventre. Mais que me veut-elle à la fin ? Que nous veut-elle ? Je m’endors sur ces pensées après avoir fait une prière. Je suis réveillée quelques heures plus tard par le bruit de la porte de la chambre qui s’ouvre et se referme et une bonne odeur de nourriture qui emplit la pièce. J’ouvre les yeux et je vois Ross qui traverse la chambre avec le plateau dans ses mains et se dirige sur la terrasse de notre chambre. Il a fini de tout disposer sur la table de la terrasse avant de revenir vers moi. Il pensait e réveiller mais fut agréablement surpris en découvrant que je l’étais déjà.

-« Bonjour princesse. Bien dormi ? »
-« Oui chéri. Je vois que tu as fait le petit-déjeuner ? »
-« Il faut bien que je m’occupe des deux amours de ma vie » dit-il en posant une de ses mains sur ma joue et l’autre sur mon ventre
-« Tu seras un excellent papa »
-« J’y compte bien. En attendant, je vais vous conduire à la terrasse pour prendre le petit-déjeuner et ensuite on verra ce qu’on fera ensemble »
-« ? »
-« Eh oui aujourd’hui, je vais passer la journée avec toi et notre fils et on fera tout ce que tu voudras et je compte même t’accompagner à ton cours de préparation d’aide à la naissance »
-« Je suis trop contente. Merci »
-« Mais de rien. Allez trêve de bavardages. Il faut aller manger maintenant »

Il m’aide à me lever du lit et m’accompagne jusqu’à la porte de la salle de bains. Je pénètre à l’intérieur de la pièce. JE me brosse les dents pour commencer et nettoie mon visage par la suite avant de ressortir de la salle de bains. Ross m’attendait à la porte et on se dirige à la terrasse où il m’installe d’abord avant de prendre place à son tour. On prend le petit-déjeuner dans la joie et on rigole bien quant aux prénoms masculins loufoques que Ross a trouvés sur internet. Non mais sérieusement il y a des parents vraiment bizarres. On se demande bien où ils avaient la tête quand ils choisissaient des prénoms à leurs enfants. Après avoir débarrassé, fait la vaisselle et rangé avec Ross, on file à la salle de bains prendre une douche commune et ça m’a fait du bien de la prendre avec l’homme que j’aime par-dessus tout. Nous avons fait ensuite un petit tour dans la chambre de notre bébé car on y a un petit rituel. Ross a collé sur un des murs de la chambre un papier blanc qui en recouvre toute la surface. Sur ce papier, depuis le début de ma grossesse, tous les 10 jours, Ross prend un marqueur et fait le contour de mon ventre pour qu’on ait une évolution sur papier de mon « baby bump ». Mon ventre est vraiment impressionnant mais bizarrement je ne me sens pas grosse. Je suis plutôt bien dans ma peau. En plus l’héritier n’arrête pas de signaler sa présence en donnant des coups. Il aime trop me donner des coups cet enfant-là. Je vais lui rendre tout ça quand il sortira de mon ventre. Mais ce seront des coups donnés avec amour.

Après avoir fait une sieste bien méritée, je me suis levée et ai pris une douche. J’ai soulevé mon tapis de yoga et me suis rendue dans le salon principal afin de m’installer devant la baie vitrée. Ross est passé derrière moi pendant que j’allais m’installer sur le tapis et m’a attiré à lui afin de me serrer dans ses bras et me faire un tendre bisou sur le front et sur la joue tout en ayant un bras autour de mon entre et un autre autour de mon cou. Il finit par me laisser faire mon yoga finalement. Une heure et demie plus tard, nous sommes à mon cours de préparation à l’accouchement et quand je vois beaucoup de jeunes femmes seules à ce moment précis, je me rends compte à quel point je suis chanceuse et bénie d’avoir Ross avec moi, à mes côtés et qui est toujours là pour répondre au moindre de mes désirs. En rentrant à la maison, après avoir pris une douche, je suis assise au salon avec Ross tout en regardant une émission sur l’accouchement que la sonnerie de la porte retentit. Ross se lève pour ouvrir la porte et revient avec nos voisins. Un couple d’ivoiriens d’environ la quarantaine sans enfant. On les a connus lors de notre aménagement ici et ils sont vraiment très sympathiques. En plus, ils nous ont ramené un gâteau au chocolat. Ross s’est absenté un moment par la suite car sa mère l’a appelé pour qu’il récupère quelque chose pour le bébé.

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Dans la tête de Malia

Je viens de rentrer à la maison familiale. Je reviens de l’église où je suis aller rencontrer un prêtre et prier. J’ai fait un cauchemar hier soir mais il avait beaucoup trop réel. Quand je m’étais réveillée en sursaut, il était 03h30 du matin et je me suis mise à prier jusqu’au matin. Je suis passée voir Amber avant de me rendre à l’église. J’ai une sensation étrange depuis que j’ai fait ce cauchemar et je sais que je ne l’ai pas fait au hasard et qu’il y a un message derrière. Je décide d’aller voir Papi Alan pour lui parler du problème qui me préoccupe vu que Cynthia n’est pas là actuellement. Je me rends à sa chambre et cogne mais je n’obtiens pas de réponse. Il se repose peut-être. Je retourne à ma chambre et me met en prière. J’ai soudain une vision de quelque chose de bizarre qui me fait penser immédiatement à Maira et sans une seconde à perdre, je me retrouve dans son salon en compagnie de gens que je dirais peu recommandables. Maira s’apprêtait à manger du gâteau mais j’ai éclaté l’assiette intentionnellement .

-« Malia ? Mais qu’est-ce qui se passe ?
-« Il est hors de question que tu consommes ce gâteau car il est empoisonné »
-« Quoi ? »
-« Malia je crois que tu fais une erreur »
-« Oh que non. Qui êtes-vous ? » dis-je à l’encontre des imposteurs
-« Mais on ne voit absolument pas de quoi vous parlez »

Aux grands maux les grands moyens. J’ai levé mes mains vers eux et les ai projetés violemment contre le mur sous les yeux ébahis de ma sœur.

-« Qui t’a appris ça Malia ? »
-« Papi Alan. A la source quand j’étais blessée mais ce n’est pas ça le plus important »
-« Lâchez-nous »
-« Toutes ces années où j’ai été sous la coupe de Rêve, j’ai appris beaucoup de choses mais j’ai surtout aiguisé un sens particulier de l’odorat »
-« Qu’essayes-tu de me dire ? »
-« Je reconnais les gens travaillant pour Rêve grâce à leur odeur. Ils puent en quelque sorte mais tu ne peux pas le sentir. Ces deux là travaillent pour elle et ils ne sont pas venus ici pour rien. »

Le regard de Maira a changé soudainement. Elle a posé les mains sur son ventre. Elle s’avança vers moi et prit la parole.

-« Je ne poserai qu’une fois la question. Il est donc dans vote intérêt de me répondre. Qui a organisé tout cela ? Qui vous a envoyés ici ? »
-« …… »
-« Vous l’aurez voulu »

Son regard s’était assombri et j’entendais juste les cris de douleur du couple. Je ne sais pas ce qu’elle leur faisait mais une chose était sûre : ils souffraient le martyr. Mais j’étais encore plus sur le choc quand la femme a commencé à se consumer de l’intérieur. Il y avait du feu en elle et je sais que c’est Maira qui avait fait ça. Le monsieur quant à lu reçut le mélange du jus de citron et d’une énorme quantité de sel en plein visage ce qui le brûla automatiquement. Mais ma sœur voulait juste le brûler.

-« Je te laisse partir car tu as été le témoin de ce qui s’est passé ici et tu iras dire à ta maîtresse qu’elle vienne elle-même s’attaquer à moi et n’envoie plus ses sbires. Dis-lui bien surtout que jamais elle n’aura mon enfant parce qu’il est béni de Dieu »
-« MMMh »
-« Tous ceux qui reviendront ici je les exterminerai jusqu’au dernier. Ce que je vous ai fait n’est vraiment rien »

Je l’ai fait disparaître afin qu’il se retrouve chez lui. JE ne voulais pas que quelqu’un voit qu’il sortait d’ici. Maira me remercia car je venais de lui sauver la vie ainsi qu’à celle du petit prince. Elle était épuisée et me demanda de lui raconter tout ce que j’ai vécu avec Rêve. On mit au courant toute la famille des évènements de la journée et Papi Andrew n’était pas du tout content. Il aurait voulu qu’on les appelle quand cela s’est produit mais on gérait très bien la situation toutes les deux. Tout le monde devait être sur ses gardes car on savait que la bataille finale aurait bientôt lieu. Avec toute la famille, nous avons fouillé de fond en comble la maison des voisins de Maira qui voulaient l’attaquer et nous avons découvert beaucoup de choses qui nous aideront à contrer leurs plans diaboliques. Maira a avoué aussi à Ross ce qui s’était passé dans la maison et depuis lors, il ne la laisse pas seule une seconde sinon au pire il l’appelle toutes les minutes.

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Trois semaines plus tard

Dans la tête de Maira
Je suis à la maison familiale dans ma chambre avec Ross. Papi Andrew a décidé qu’il était plus prudent qu’on reste tous ensemble au même endroit en cas d’attaque. Il est deux heures du matin et tout le monde dort mais moi j’y arrive pas donc je lis ma Bible. Un énorme bruit se fait entendre soudainement: quelqu’un essaye de forcer la protection qu’on a installé autour de la maison. Je suis sortie de la chambre et ai croisé dans les escaliers Malia, Cynthia, Tante Saphir, Mamie Kélia et Papis Allan et Andrew. On a tous entendu la même chose et nous savons que Rêve est dans les parages et que le combat final peut commencer. Nous nous sommes tous mis à genoux pour réciter le Psaume 91 afin de demander la protection divine.

Toi qui demeure sous l’abri du Très-Haut, tu reposes à l’ombre du Tout Puissant
Tu dis à l’éternel : « Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie » !
Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de ses plumes et tu trouveras un refuge sous ses ailes. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit ni la flèche qui vole de jour ni la peste qui marche dans les ténèbres ni la contagion qui frappe en plein midi. Que mille tombent à ton côté et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. De tes yeux seulement, tu regarderas et tu verras la rétribution des méchants. Car tu es mon refuge ô Eternel. Tu fais du Très Haut ta retraite. Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses Anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le dragon et le lionceau. « -Puisqu’il m’aime, je le délivrerai. Je le protègerai puisqu’il connaît mon nom. Il m’invoquera et je lui répondrai. Je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours et je lui ferais voir mon salut ».

Amen

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