CHAPITRE 69: Bienvenue mon fils

Ecrit par kaynaliah

Dans la tête de Maira

Toute la maisonnée est réveillée. Papa, maman, Jason et Ross ont été mis à l’abri dans une pièce de la maison. On leur a expliqué ce qui était entrain de se passer. Tout le monde était inquiet mais en particulier Ross car il avait peur que les choses ne se passent pas comme on le souhaite et que cela tourne au drame donc. Je lui ai expliqué que nous étions à la dernière étape afin d’être délivrée de Rêve. Ils ont été protégés par la bulle protectrice mise en place par Mamie Kélia et renforcée par Tante Saphir et moi-même. La seule chose qu’ils pouvaient faire était de se mettre en prière. Après être sortie de la pièce, je me suis arrêtée au niveau des escaliers. Nous (Papis Alan et Andrew, Mamie Kélia, Malia, Cynthia et moi) étions alignés et on entendait toutes les attaques qui étaient lancées contre la bulle protectrice faite autour de la maison. Il y avait quelque chose de bizarre. Une seule personne ne pouvait pas lancer toutes ces attaques. Elle n’est pas seule. Elle est venue accompagnée et là les choses ne seront pas si faciles que ça au final. Nous les attendons tout en continuant nos prières. Nous étions habillés en « blanc » et entourés de lumière. Mes doigts étaient liés à ceux de ma sœur et on regardait droit devant nous. LE vacarme était incessant et commençait à m’épuiser les oreilles. En concertation avec les autres, on a décidé d’ouvrir la bulle protectrice pour que les indésirables puissent y entrer. J’entends des pas se rapprocher et je reste aux aguets tranquillement. Elle n’est pas seule d’emblée. Mamie Kélia allume soudainement la lumière et enfin nous nous voyons. Rêve est là et nous observe. Elle est accompagnée d’une dizaine de personnes. Cynthia referme la bulle protectrice. Ils ignorent qu’ils sont tombés dans la gueule du loup car ils n’ont aucune issue de s’en sortir vivants à part si on décide de changer nos plans les concernant. Mais ce combat était avant tout le notre, celui à Malia et moi.

-« Ce moment je l’attendais avec impatience » dis-je
-« C’est comme ça que tu salues ta mère ? »
-« Tu n’es pas ma mère et ne pourras jamais l’être »
-« Je suis vexée ma chérie »
-« Tu ne peux être que la mère des imbéciles qui te suivent mais pas la mienne »
-« Je vois que tu annonces très bien les couleurs et que tu es très bien accompagnée en plus. Tu as réussi à liguer mes propres parents contre moi »
-« Tu l’as fait toute seule Rêve »
-« Pufff »
-« Trève de bavardage. Que veux-tu ? »
-« Toi et plus précisément cet enfant que tu portes en toi ? »
-« Viens le chercher si tu le veux. Montre-moi donc de quoi tu es capable »

Rêve a commencé à fixer mon ventre et je priais en même temps. Elle essayait de faire quelque chose mais quoi ? Rêve envoya ses sbires à notre rencontre et Malia nous a tous épatés. Elle les a contrôlés comme de véritables marionnettes et les a dirigés au centre de la pièce avant de leur envoyer une boule de feu qui les consuma sur le champ. Elle nous sourit avant de se reconcentrer. Elle me souffla qu’il ne fallait pas que je me fatigue à cause du petit prince qui est dans mon ventre. Rêve était en colère et ne s’attendait tout simplement pas à ce résultat. Elle s’avança vers nous et s’arrêta tout en nous fixant. Ses yeux sont devenus complètement noirs et elle se multiplia en 3. C’était tout simplement horrible. Il y avait des épines qui apparaissaient sur son dos et une queue prenait forme. C’est quoi ce monstre ?

J’ai échangé un regard avec Malia qui ne comprenait pas aussi ce qui se passait. On se retourna vers le reste de la famille qui ne comprenait pas non plus. Papi Alan voulait venir nous aider mais il ne pouvait pas car ce n’était tout simplement pas son combat. Malia et moi avons joint nos mains et on a fermé les yeux. Il était temps de faire appel à celle qui a toujours veillé sur nous : Maria. Elle apparut à nos côtés mais cela accrut tout simplement la colère de Rêve. Mariah, Malia et moi avions nos mains liées et avancions tout simplement vers Rêve. La tâche s’avérait beaucoup plus compliquée que nous le pensions. Nous nous sommes mutuellement mises à genoux et avons commencé à réciter le Psaume 5.

Au chef des chantres. Avec les flûtes. Psaume de David. (5 :2) Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel ! Écoute mes gémissements !
Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu ! C'est à toi que j'adresse ma prière.
Éternel ! le matin tu entends ma voix ; Le matin je me tourne vers toi, et je regarde.
Car tu n'es point un Dieu qui prenne plaisir au mal ; Le méchant n'a pas sa demeure auprès de toi.
Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux ; Tu hais tous ceux qui commettent l'iniquité.
Tu fais périr les menteurs ; L'Éternel abhorre les hommes de sang et de fraude.
Mais moi, par ta grande miséricorde, je vais à ta maison, Je me prosterne dans ton saint temple avec crainte.
Éternel ! conduis-moi dans ta justice, à cause de mes ennemis, Aplanis ta voie sous mes pas.
Car il n'y a point de sincérité dans leur bouche ; Leur coeur est rempli de malice, Leur gosier est un sépulcre ouvert, Et ils ont sur la langue des paroles flatteuses.
Frappe-les comme des coupables, ô Dieu ! Que leurs desseins amènent leur chute ! Précipite-les au milieu de leurs péchés sans nombre ! Car ils se révoltent contre toi.
Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, Ils auront de l'allégresse à toujours, et tu les protégeras ; Tu seras un sujet de joie Pour ceux qui aiment ton nom.
Car tu bénis le juste, ô Éternel ! Tu l'entoures de ta grâce comme d'un bouclier.

Rêve et ses répliques s’étaient arrêté un moment et nous avons encore répliqué. J’ai lancé cette fois-ci la prière toute seule.

Veni Sancte Spiritus. (Venez, Esprit Saint)
Et emitte caelitus (Et envoyez du haut des cieux)
Lucis tuae rádium (Un rayon de votre lumière)

Veni. Pater páuperum. (Venez, Père des pauvres,)
Veni, dator múnerum (Venez, distributeur des dons,)
Veni, lumen córdium. (Venez, lumière des cœurs.)

Consolator óptime. (Parfait consolateur)
Dulcis hospes ánimae, (Hôte aimable de l'âme)
Dulce refrigérium. (Rafraîchissement délicieux)

In labóre requies, (Repos dans le travail)
In aestu tempéries. (Abri dans les ardeurs brûlantes)
In fletu solátium. (Consolation dans les pleurs)

0 lux beatissima, (Ô bienheureuse lumière)
Reple cordis intima (Remplissez au plus intime)
Tuórum fidélium. (Les cœurs de vos fidèles)

Sine tuo númine (Sans votre divin secours)
Nihil est in hómine. (Il n'est rien de bon en l'homme)
Nihil est innóxium. (Rien en lui qui soit pur)

Lava quod est sórdidum (Lavez nos souillures)
Riga quod est áridum (Arrosez nos sécheresses)
Sana quod est sáucium.( Guérissez nos blessures)

Flecte quod est rigidum. (Pliez ce qui est trop rigide)
Fove quod est frigidum, (Échauffez notre froideur)
Rege quod est dévium. (Dirigez nos pas égarés)

Da tuis fidélibus, (Donnez à vos fidèles)
In te confidéntibus, (Qui ont confiance en vous)
Sacrum septenarium. (Vos sept dons sacrés)

Da virtútis méritutm. (Donnez le mérite de la vertu)
Da salútis éxitum, (Donnez une fin heureuse)
Da perénne gáudium. (Donnez les joies éternelles)

Amen. Alléluia.

Cette prière semblait être insupportable aux trois démons qui se trouvaient devant nous. Sans raison, ils se sont comme affolés avant de se calmer comme s’ils tomaient de fatigue. On a répété cette prière à trois reprises. Les répliques ont repris corps dans le corps initial de la vraie Rêve. C’était notre chance à ce moment là. Maria, Malia et moi nous nous sommes levées toutes les 3 et nous nous sommes avancées près de Rêve. Maria fit apparaître une épée devant nous et nous rassura que la lame a été plongée dans de l’eau bénite. On a toutes les trois tenu le manche de l’épée car elle était tout de même lourde et l’avons planté d’un commun accord dans le cœur de Rêve qui hurla comme un animal blessé. Elle ouvrit les yeux et nous regarda. Elle essaya de parler mais n’y arrivait pas. Des tremblements se firent entendre de partout. Elle essaya sans succès de retirer l’épée. Je m’apprêtais à me retourner quand Malia a fait immédiatement un blocus devant moi empêchant Rêve de m’atteindre.

-« Elle ne doit en aucun cas te toucher car elle est venimeuse »
-« Oh »

Malia a retiré l’épée et le lui a encore enfoncé. Le sol s’est mis à trembler et moi je suis violemment tombée au sol mais sur le ventre. Malia m’aida à me relever et je vis que je saignais. Je sentis le bébé s’agiter à l’intérieur et j’étais paniquée.

-« Pas mon bébé non ? Malia sauvez mon enfant. Dis à Ross de sauver notre bébé . Si on doit choisir un de nous, il doit privilégier notre fils »

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Dans la tête de Ross

J’étais entrain de prier quand j’ai commencé à avoir mal au cœur. Je ne sais pas ce qui se passait. La porte s’est ensuite ouverte sur Mamie Kélia qui nous dit qu’il s’est passé quelque chose. KOUM. Je l’ai suivie hors de la chambre et je vis Maira allongée au salon et qui saignait. Mais que s’est-il passé ? J’aidai Jason à la conduire à la voiture et Malia monta avec nous. Je vis qu’elle saignait au bras mais j’avais besoin de me concentrer. Jason conduisait la voiture dans laquelle nous sommes montés tandis que le père de Maira conduisait la voiture qui nous suivait.

On la conduisit à la clinique de mon ami que j’ai eu le temps de briefer sur la situation avant qu’on arrive sur les lieux. Heureusement qu’il était de garde. Il n’y a qu’en lui que j’a confiance pour l’instant. Malia lui raconta que sa sœur était tombée sur le ventre mais ne parla pas des circonstances de cette chute. Elle exigea qu’il sauve sa sœur et son neveu. Je voulus les accompagner mais Malia me retint car elle voulait me parler.

-« Je sais que nous deux ce n’est pas l’amour fou mais on fait ce qu’il faut pour le bonheur de Maira. Tout à l’heure, elle m’a demandé… »
-« Quoi ? »
-« Elle m’a demandé…..de te dire….de sauver le bébé »
-« Quoi ? »
-« Elle veut qu’en cas d echoix snif….Tu penses d’abord au bébé »

KOum Koum Koum Koum KOUM

Le docteur sortit à ce moment là pour me dire qu’ils vont l’apprêter pour une césarienne car le bébé est en détresse et il ne veut pas les perdre, ni la mère ni le bébé. J’ai appelé ma mère pour lui demander de prier car le bébé doit arriver et que Maira n’est pas bien. Je me suis mise en prière aussi. Je suis rentré dans la chambre avec tous ceux qui étaient là pour elle avant qu’on ne la conduise en salle d’opérations. On a prié tous ensemble pour les confier entre les mains du Seigneur.

J’étais debout devant la salle d’opérations et ça faisait une éternité pour moi que j’attendais déjà. Jason me demanda de rester fort. Si je perds l’un des deux je vais sombrer. Je refuse de les perdre. Je me suis assis et je me suis souvenu du Psaume 91 que Maia m’avait montré. Elle m’avait révélé que c’était une prière très puissante.

Celui qui s'abrite sous la protection du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant.
Je dis à Yahweh: " Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie. "
Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur et de la peste funeste.
Il te couvrira de ses ailes, et sous ses plumes tu trouveras un refuge. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
Tu n'auras à craindre ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole pendant le jour,
ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui ravage en plein midi.
Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint.
De tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants
Car tu as dit: " Tu es mon refuge, Yahweh! " tu as fait du Très-Haut ton asile
Le malheur ne viendra pas jusqu'à toi, aucun fléau n'approchera de ta tente
Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies.
Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre la pierre.
Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon.
Puisqu'il s'est attaché à moi, je le délivrerai; je le protégerai puisqu'il connaît mon nom.
Il m'invoquera et je l'exaucerai; je serai avec lui dans la détresse. "Je le délivrerai et le glorifierai.
Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut. "

Je m’étais déconnecté de la réalité un moment et quand je suis revenu à moi, il n’y avait toujours pas eu de nouvelles. 20 minutes plus tard, j’entendis les cris d’un nouveau-né et une infirmière sortit du bloc opératoire et vint près de moi.

-« Tout s’est bien passé Mr. Votre femme va bien et vous êtes l’heureux papa d’un petit garçon de 3, 5 kg. »
-« Gloire à Dieu »

20 minutes plus tard, j’étais à la nurserie où j’allais enfin rencontrer mon fils. L’infirmière entra avec un berceau transportable et vint près de moi.

-« Alors c’est vous l’heureux papa ? »
-« Oui. »
-« Il est vraiment beau votre fils. Comment comptez-vous l’appeler ? »
-« Evan Gabriel Daniel KOUASSI KANTE »

Elle me donna délicatement mon fils que je serrai contre ma poitrine. Je suis papa. Mes pensées s’envolèrent vers cet enfant que j’avais perdu il y a quelques années. Merci pour cette grâce Seigneur.

Maira: La valse des...