CHAPITRE 69: FAIRE SON CHOIX.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 69 : FAIRE SON CHOIX***


**LAURIA MBAZOGHO**


Je viens de laisser mes enfants chez Ya Leslie et je suis en train de rentrer à Dragage. Mes larmes coulent le long de mes joues mais je n’ai pas le choix. Si je veux que les enfants là vivent longtemps, je préfère les laisser là-bas. Je sais que quand elle va les voir, elle va se fâcher et penser que je veux lui créer des problèmes avec son gars mais comme je disais plus haut, je n’ai pas le choix. Je suis arrivée à un point de ma vie où les moments de lucidité comme l’acte que je viens de poser arrivent par épisode. 


J’avais dit ici que je faisais des choses comme quelqu’un qui est envoûté, mais jusqu ‘alors ce n’était rien. Je m'étais réveillée un matin chez moi et j’avais été incapable de faire quoique ce soit. Je m’étais levée à 8h et j’étais venue m’asseoir devant la télé, incapable de nettoyer ma maison, de prendre soin de mes enfants de les nourrir ou faire quoique ce soit. Je m’étais levée de devant l’écran à deux reprises, la première pour aller chez le boutiquier m’acheter un morceau de pain au chocolat et un petit jus pour manger, la deuxième quand Princy avait éteint la télévision à son retour du travail parce qu’il était venu trouver sa maison et ses enfants sales et affamés. Il m’avait crié dessus avant de prendre ses enfants, les laver, les vêtir et sortir de la maison pour ne rentrer que très tard dans la nuit. Moi-même je n’avais rien compris à ce qui s’était passé avec moi ce jour. J’étais bien consciente du fait que mon attitude n’était pas normale mais j’étais comme embrigadée dans mon corps et quelqu’un d’autre avait pris le dessus. J’avais pleuré toute la nuit et le matin tout était redevenu normal. Je m’étais excusée auprès de Princy pour mon attitude et lui avais fait la promesse que jamais plus cela n’allait se répéter. Sauf qu’après quelques semaines, j’avais eu un autre épisode et encore un autre puis un autre au point que c’est devenu un fait quotidien. Les enfants manquaient maintenant l’école faute du fait que je m’occupais d’eux pour aller les déposer. Princy m’avait parlé je ne sais plus combien de fois dessus mais je lui avais répondu que je n’étais pas à son service et que s’il n’était pas d’accord, soit il le faisait lui-même, soit il embauchait quelqu’un pour le faire. Moi-même je savais que mes propos étaient insensés, parce qu’actuellement il avait d’énormes soucis financiers et était obligé de faire des heures supplémentaires pour garder son boulot pour lequel on voulait par tous les moyens le faire partir. Il n’avait donc ni le temps ni les moyens de faire ce que j’avais dit mais je l’avais quand même fait. Il était déjà depuis des mois en train de chercher des raisons qui le dissuaderaient de divorcer d’avec moi et mon attitude avait été comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. 


La dernière fois en partant de chez Ya Leslie, j'étais allée trouver qu’il était en réunion familiale à la maison et j’étais le sujet. J’étais restée dehors en train d’écouter leur conversation.


Sa mère : Ça c’est quelle histoire ? C’est même quel genre d’esprit que tu es venu mettre dans ta maison ? Une femme qui ne peut rien faire et même s’occuper de sa maison et ses enfants alors qu’elle est posée toute la journée devant sa télévision ? Cette maison est une véritable porcherie avec les couches qui trainent partout. Tu trouves ça normal Princy ? Les odeurs de ta maison, c’est normal ? 


Sa tante : C’est le vampire, cette petite n’est pas simple. Regardez même lui-même son état ? Il devient sombre parce que cette fille est en train de déteindre sur lui.


Sa mère : Je n’ai pas accouché mon enfant et souffert avec lui pour qu’il finisse comme ça, alors ça jamais. Je ne vais pas attendre qu’on m’appelle d’abord pour me dire de passer récupérer le cadavre de mon fils quelque part. Comme depuis là tu es incapable de prendre une décision ferme, nous allons nous même la prendre pour toi. Cette fille quittera cette maison aujourd’hui même. Ça c’est quelle histoire ?


J’étais dehors et je n’avais que mes yeux pour pleurer. Qu’aurais-je pu faire d’autre ? Le pire c’est que je n’arrivais même pas à leur en vouloir, qui en voudrait à des gens qui voulaient le bien être de leur enfant ? Qui accepterait de laisser son fils marier avec une femme telle que moi qui l’attirait vers le bas ? J’aime mon mari de tout mon cœur et j’aurais voulu rester à ses côtés jusqu’à la fin de ma vie mais moi-même je savais que c’était impossible. Les conditions dans lesquelles je vivais étaient improbables à la pérennité d’une union et moi-même je savais que je n'avais pas ma place dans la maison de Princy c’est pourquoi je ne pouvais pas me fâcher ou m’opposer à leur décision. J’étais prête à partir de sa maison si c’était ce qu’il voulait et j’espérais qu’il allait rester avec les enfants. J’avais essuyé mon visage et je m’étais présenté devant la porte.


Moi : Bonsoir.


Certains : Tchuip.


D’autres : (Silence)


Prince : Bonsoir.


Eux : (Silence)


Il m’avait regardé comme pour me dire que maman pourquoi ils ne nous répondent pas mais je lui avais légèrement souris comme pour lui dire que ce n'était pas grave. J’avais voulu rentrer dans la maison mais sa sœur m’a stoppé.


Elle : Oh madame, tu crois que tu vas où ? 


Moi : (La regardant) Dans la chambre.


Elle : Dans la chambre de qui ? Tu as une chambre dans cette maison ?


Moi : (Silence) 


Elle : Voilà. Si tu sais ce qui est bien pour toi, retourne d’où tu viens car aujourd’hui même, tu pars d’ici et tu ne mettras plus tes pieds dans cette maison.


J’avais regardé Princy qui était assis sur les fauteuils et ce dernier avait la tête baissée et regardait le sol les yeux fermés. Je pouvais voir les larmes sortir de ses yeux et les miennes avaient également repris à couler.


Moi : (Essuyant mes larmes) Je peux au moins aller prendre mes affaires ?


Une autre : Quelles affaires ? Tu as acheté quoi dans cette maison que tu appelles tes affaires ? 


Une tante : Elle veut aller pour déposer d’autres fétiches mais on te dit que ça ne marchera pas. Tu n’iras nulle part. (Aux plus jeunes) Allez me ramasser ses sacs et vous me mettez ça dehors. 


Ils s'étaient levés et étaient allés prendre trois de mes sacs qui étaient apparemment déjà fait et posés dans le couloir. Ils étaient venus balancer ça à la terrasse. Ils avaient fait un second tour et je les avais vu revenir avec les sacs des enfants.


Moi : (M’affolant) Vous allez où avec les sacs de mes enfants ? 


Sa tante : Tu dégages d’ici avec tout pour toi, on ne veut pas de ta malchance.


Moi : Je ne refuse pas de partir de votre maison mais les enfants restent ici.


Son oncle : Quels enfants ? Les petits sorciers là ? D’ailleurs ce ne sont pas ses enfants. 


Moi : (Écarquillant les yeux) Princy stp ne me fait pas ça. Tu ne peux pas chasser tes propres enfants de ta maison pardon.


Sa cousine : Comme ça tu trouveras le moyen de revenir non ? Mais tu as échoué. Dégages d’ici avec tes bâtards.


Prince : Maman qu’est-ce qui se passe ??


Moi : (Pleurant) Princy stp. 


Sa mère : Lauria sort d’ici rapidement.


Moi : Princy je te parle de tes enfants, chasse moi mais pardon reste avec tes enfants.


Sa sœur : On t’a demandé de sortir.


J’avais attrapé la main de mon fils et j’avais bien serré ma fille que j’avais dans les bras pour rentrer dans la maison et aller les déposer devant leur père. Mais un de ses cousins m’avait poussée et j'étais tombée avec les enfants. J’avais vu Princy se lever mais son père l’avait bloqué en lui disant que c’était pour son propre bien qu’ils faisaient ça sinon il devait mourir. Ils avaient apparemment appris que j’avais l’intention de le tuer dans peu et si les enfants restaient avec lui cela devaient arriver. J’avais pleuré et supplié en vain mais ils avaient fini par me trainer à même le sol et m’avaient jeté hors du portail avec les enfants. Nos sacs n’avaient pas tardé à nous rejoindre. J’avais frappé contre ce portail pour supplier Princy de récupérer les enfants mais rien à faire. J’avais décidé de rester là et attendre qu’il sorte pour essayer de lui parler mais c’était à ce moment que mon cœur avait commencé à chauffer et sans que je ne comprenne rien, j’avais pris le taxi avec les enfants pour Dragage. En descendant du taxi, j’avais croisé mes deux grands frères qui m’avaient aidé à porter nos affaires à la maison. Maman m’avait demandé ce qui c’était passé et je lui avais dit que Princy m’avait chassé avec les enfants, elle m’avait dit que ce n’était pas grave et que je pouvais rester là sans aucune autre forme de procès. C’était Loyd qui avait essayé de comprendre les tenants et les aboutissants de la question, il avait tenté d’appeler Princy mais ça ne passait pas. Il s’était rendu chez lui mais le gardien lui avait dit que Princy était parti avec sa famille après mon départ. Il avait tenté à plusieurs reprises de parler avec Princy toute la semaine dernière mais il était introuvable car n’étant pas chez lui. 

Depuis que je suis rentrée à la maison de mes parents, je suis devenue comme ma mère et mes belles sœurs. Les seuls moments de lucidité que j’ai c’est quand Loyd me parlent par rapport à mon attitude quand il rentre le soir du bureau mais le lendemain, ça reprend. C’est lui qui nous nourrit et prend soin des enfants, nous autres sommes là et le regardons. 


Ce matin après qu’il se soit occupé des enfants avant de partir au boulot, il m’a parlé de ya Leslie et de ce qu’elle allait me faire si elle apprenait que je traitais mes enfants exactement comme nos parents le faisaient avec nous ?  Cette phrase est passée en boucle dans mon esprit et je me suis dit que je ne pouvais pas infliger ça à mes enfants. Alors avec le peu de lucidité qui me restait, j’ai décidé d’aller les déposer chez elle. Je sais qu’elle va crier et s’énerver mais je sais au fond de moi qu’elle ne les abandonnera pas à leur sort. J’ai vu son comportement face à eux la première fois qu’elle les a vu et j’ai ramassé leurs affaires pour aller les déposer chez elle. Pour être venue plusieurs fois chez elle avec Loyd, je savais l’heure à laquelle les enfants revenaient de l’école et celle où elle devait rentrer de son boulot. La petite Lucrèce m’a déjà vu à plusieurs reprises là-bas et elle a déjà vu ya Leslie nous réprimander pour nous chasser de chez elle. Elle n’a jamais rien dit mais je suis sûre à 100% qu’elle a compris la situation. Et donc en allant là-bas et en sonnant de leur côté, elle m’a reconnu.


Moi : Bonjour.


Lucrèce : Bonjour madame. Maman n’est pas là.


Moi : Je sais. Je sais qu’elle va rentrer plus tard et c’est pourquoi je suis venue maintenant. Je ne vais pas rester pour les raisons que je sais que tu connais. Je suis juste venue déposer ces deux là ici (elle les a regardés), elle les connait et elle comprendra.


Lucrèce : Vous ne pouvez pas les laisser ici, maman va se fâcher. Je vais lui dire quoi ?


Moi : Tu ne lui diras rien du tout et ne t’inquiètes pas, je peux te promettre qu’elle ne se fâchera pas contre toi en les voyant.


Lucrèce : Madame je ne peux pas.


Moi : (Coulant des larmes) Ma puce, stp. Si tu ne laisses pas rentrer ces enfants aujourd’hui , ils vont mourir parce que leurs vies sont en danger et il n’y a que ta mère qui peut les sauver alors stp (m’agenouillant devant le portail) laisse-les rentrer.


Elle m’a regardée pendant un moment avant d’accepter . Je suis rentrée avec les enfants et je me suis assise avec eux à la terrasse. J’ai parlé avec Prince pour lui dire qu’il devait rester ici avec sa sœur chez la gentille tantine qu’ils avaient vu ici l'autre fois. Il a dit d’accord. La particularité de mon fils c’est qu’il pose très rarement des questions, on lui dit une chose et il le fait, on lui interdit de faire quelque chose et il ne la fait pas. Ma fille par contre c’est autre chose, pour son jeune âge, elle est très bavarde avec une très forte personnalité. Quand elle n’est pas d’accord avec quelque chose, elle crie jusqu’à satisfaction, donc c’est beaucoup plus compliqué avec elle. Du coup, je décide de la faire dormir d’abord avant de m’en aller. Dès que c’est bon, je demande à Lucrèce de la mettre sur les coussins dans la maison avant de revenir trouver mon fils dehors. Je m’agenouille devant lui et je me remets à lui parler avec les larmes coulant de mes yeux.


Moi : Tout va bien se passer, vous allez voir que vous serez mieux ici, pas comme chez mamie et Papi. Maman Leslie prendra bien soin de vous. Toi, sois sage et veille sur ta petite sœur, tu comprends ?


Prince : Oui.


Moi : (Le serrant dans mes bras) Je vous aime très fort tous les deux et je veux votre bien, c’est pour ça que je vous laisse ici. Je dois maintenant partir. 


Prince : D’accord .


Je l’ai encore gardé dans mes bras pendant plusieurs minutes avant de me résoudre à le lâcher, dire à Lucrèce que je m’en allais et partir sans avoir à regarder derrière. C’est sans doute l’une les décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre mais il fallait que je fasse un choix et je l’ai fait. J’ai arrêté mon taxi et je suis rentrée à Dragage en espérant que tout ira bien pour mes enfants…


**LESLIE OYAME**


J’entre, je gare et descends avec mes affaires. Lorsque je regarde à ma terrasse je marque un arrêt brusque quand mon regard tombe sur les visages des enfants de Lauria qui sont assis sur les fauteuils avec leurs sacs au dos et un grand sac de voyage à leurs pieds. La petite qui me reconnaît lâche son ours en peluche et descend de la chaise pour venir vers moi en criant.


Princesse : Maman.


Au même moment les jumeaux et Lucrèce sortent de la maison pour la terrasse. Le portail s’ouvre derrière moi sur la voiture d’Arsène qui fait son entrée.


Moi : (Dans ma tête) Je vais tuer cette fille aujourd’hui de mes propres mains.


La petite vient me tomber dessus et Arsène descend en même temps de la voiture. Si j’essaie de faire un faux mouvement là je suis foutue. Je fais appel à tout mon sang froid pour ne pas paniquer et garder une attitude la plus naturelle possible. Je tourne mes neurones à 100 à l’heure pour trouver une explication plausible à la présence de ces enfants ici. 


Moi : (Soulevant la petite avec un large sourire sur les lèvres) Ça va ma petite puce ? Tu es venue passer la nuit avec maman Leslie n’est-ce pas ?


Princesse : (Répondant à mon sourire) Oui.


Arsène : (Me tenant par la taille et me faisant un bisou sur la tempe) Bonsoir mon cœur. 


Moi : Bonsoir Archy.


Arsène : Ce sont les enfants de qui ?


Moi : Ce sont les enfants d’une amie, elle m’a appelé pour me demander si je pouvais les garder cette nuit parce qu’elle a eu des soucis avec sa tante qui les gardait. 


Arsène : Comment ça ? Et c’est quelle amie d’abord ? Depuis quand tu as des amies toi ?


Moi : C’est Lauria, une amie d’enfance. On était très proche quand elle était ici mais après elle avait dû déménager sur Port-Gentil (ville) quand elle s’était séparée avec le père des enfants qui était resté avec eux. Sauf qu’après , il y a eu des complications avec sa nouvelle copine et sa tante a dû les récupérer pour qu’ils finissent les cours. Mais apparemment ça ne va pas fort entre eux et elle a décidé de venir prendre ses enfants plus tôt que prévu, elle m’a appelé pour me demander si je pouvais lui rendre ce service juste pour cette nuit car elle viendra de pog demain pour les chercher. J’ai donc accepté. Je comptais t’en parler quand tu allais rentrer ce soir. 


Arsène : (Regardant la petite) Je vois. Mais cette petite te ressemble comme deux gouttes d’eau .


Moi : (Souriante) N’est-ce pas ? On dirait mon propre enfant. Elle me ressemble plus que les jumeaux, c’est fou ça. J’ai toujours dit à sa mère que c’était la récompense de Dieu pour tout ce que j’ai fait pour elle quand elle était enceinte. (La serrant dans mes bras) C’est ma petite jumelle à moi. (Frottant mon nez contre le sien) N’est-ce pas ma jolie que tu es la jumelle de maman Leslie ?


Princesse : (Riant) Oui. 


Arsène : (Souriant) Elle est toute mignonne, comment elle s’appelle ?


Moi : Princesse. Ma puce dit bonsoir à papa Arsène. 


Elle lui a tendu les bras pour qu’il la prenne. Il était surpris qu’elle le veuille et moi aussi d’ailleurs mais il l’a fait, elle lui a fait un bisou sur la joue avant de l’appeler papa.


Arsène : (Souriant) Bonsoir ma Princesse. 


Moi : (Aux quatre autres) Vous ne venez pas nous saluer ?


Eux : Si. 


Ils sont venus nous faire des câlins et Prince est venu en dernier. Je l’ai retenu dans mes bras avant de faire les présentations. 


Moi : Lui c’est Prince, son grand frère. Prince, lui c’est tonton Arsène, mon mari. 


Prince : Bonsoir tonton.


Arsène : Bonsoir mon grand. 


Moi : Lucrèce pourquoi leur sac est encore dehors ? 


Lucrèce : Parce que je ne savais pas qu’ils devaient rester.


Moi : C’est vrai, j’ai oublié de te prévenir. Fais rentrer ça. Ils vont passer la nuit ici et partir demain.


Lucrèce : D’accord .


Moi : Rentrons. 


Nous sommes tous rentrés dans la maison et j’ai continué à la chambre avec Arsène qui avait toujours la petite dans les bras. 


Moi : J’espère que cela ne te dérange pas, sauf qu’elle n’avait vraiment personne sous la main et je ne voulais pas les laisser livrer à leur sort 


Arsène : Ça va, ce n’est pas grave. L’important c’est que ces enfants sont à l’abri et ce n’est pas comme si c’était une garde pérenne, c’est juste une nuit donc ils pourront se serrer. 


Moi : Merci. 


Arsène : De rien. Et sinon (caressant mon ventre) Comment vont mes trésors ?


Moi : (Souriant) Ils vont très bien et meurent de faim. 


Princesse : (Pointant mon ventre) Yes bébé dans yo vencre de maman.


Arsène : (La regardant en souriant) Oui ma Princesse, il y a des bébés dans son ventre. 


Princesse : Beaucoup.


Arsène : (Me regardant) 


Moi : Depuis la dernière fois qu’elle m’avait vu, elle avait posé son oreille sur mon ventre et s’étaient mise à rire toute seule.


Arsène : Tu crois qu’ils communiquent avec elle ?


Moi : Je l’ignore . Il faut que j’aille rapidement me soulager.


Arsène : Ok.


Je me suis dirigée vers la douche et je suis rentrée, dès que j’ai refermé la porte derrière moi, j’ai presque failli m’écrouler tant j’avais l’impression que mes pieds ne supportaient plus mon poids. Je me suis assise sur le toilette et j’ai mis ma main sur mon visage histoire de me calmer car tout mon corps était maintenant en train de trembler. J’ai dû me répéter je ne sais combien de fois que tout était sous contrôle et qu’Arsene a cru à mon histoire, je ne crains rien et que tout va bien se passer. Les enfants vont passer cette nuit ici et rentreront demain. Mais cette petite qu’on appelle Lauria, si je ne l’étripe pas de mes propres mains, je verrai mon homonyme, c’est qu’on m’a changé de nom. 


Quand je me suis calmée, je suis ressortie et j’ai trouvé les deux autres en train de jouer sur le lit comme s’il était question d’un père et sa fille et qu’ils se connaissaient depuis des années. J’ai pris des affaires et je suis allée à la douche pour me laver et me changer. Arsène m’a remplacée juste après et je suis sortie avec la petite de la chambre pour le salon où j’ai trouvé que les jumeaux essayaient d’intégrer Prince  dans leur moule, ce petit ne parle pas beaucoup. J’ai l’impression qu’il manque d’énergie pour son âge mais bon je n’ai pas le temps de m’attarder sur ça. 


Moi : Lucrèce, il y a assez de nourriture ?


Lucrèce : Oui et j’ai déjà réchauffé. 


Moi : Ok 


Nous avons dressé la table toute les deux et nous avons mangé tous ensemble au retour d’Arsène . La soirée était plutôt calme et nous avons dormi dans notre chambre avec la petite qui a dormi sur ma poitrine et le petit avec l’un des jumeaux tandis que l’autre a rejoint Lucrèce. Le lendemain, nous nous sommes tous apprêtés, avons pris le petit déjeuner et Arsène est parti avec ses enfants. Moi je suis partie 1h plus tard avec les deux autres tout droit pour Dragage d’où j’ai eu l’info par Prince qu’elle y est. Quand j’ai garé à la route, j’ai mis du temps avant de me décider à descendre. En partant d’ici il y a 7 ans, j’avais juré que plus jamais je n’allais remettre les pieds ici mais voilà qu’à cause de cette imbécile de Lauria là, j’y suis obligée. 


Je suis descendue et j’ai fait descendre les enfants avec leurs sacs à dos, le grand sac est resté dans la voiture. J’ai soulevé la petite et nous sommes descendus dans les bas-fonds. Lorsque j’étais proche de la maison, j’ai aperçu Ludovic et Léandre assis à la terrasse d’un bar en train de boire des bières à 7h du matin. Je choisis de passer mon chemin sans un mot pour eux car je ne suis pas là pour eux. Je me dirige donc vers la maison et dès que j’ai vu l’état de délabrement dans lequel elle était, mon cœur s’est gonflé de colère. Quatre hommes valides dans une maison et c’est dans cette épave qu’ils vivent. J’arrive à la petite cour devant la porte et mon regard tombe sur quatre femmes assises sur des tabourets avec des pagnes attachés autour de la poitrine et des bouteilles de regab à leurs pieds. Quand mes yeux croisent ceux de Lauria qui essaie de prendre une gorgée ma colère augmente et sans que je ne puisse me maîtriser, je me dirige à pas pressés vers elle et je lui assène une violente gifle sur le visage qui lui fait lâcher la bouteille et pousse les trois autres femmes à crier de surprises.


Moi : (En colère) Badecon Lauria.


(Trop fatiguée pour faire des corrections, dans quelques heures)


(Trop fatiguée pour faire des corrections, dans quelques heures)


SECONDE CHANCE