Chapitre 7
Ecrit par Merite Claire
Ne Lisez pas sans Liker, ni commenter au risque d'avoir le panaris. Bonne Lecture. Xoxo
Chapitre 7
*** Angela Bonnie TCHISSAMBO ***
Je suis réveillée depuis un moment déjà, et je repense encore à ma rencontre d'hier, je souri et me dis que si je n'avais pas suivie Lili je n'aurais pas fait cette rencontre, sacrée Dana.
Mes pensées s'envolent alors vers mon enfance, Comment les évènements se sont enchaînés jusqu'à la découverte de ce que je suis.
~Flash-back ~
Il y'a 21ans, ma mère Systwen Angèle NTAMACK donna naissance à deux beaux bébés dont une fille qu'on appella Taliane et un petit garçon Léon Claude Junior.
À l'âge de 4 ans, la fille décéda dans son sommeil sans que personne n'ait d'explication plausible, laissant ainsi ma mère le coeur meurtri. Bien que triste d'avoir perdu un enfant après tant d'années à se faire traiter de stérile, ma mère s'occupa toujours de moi avec le sourire et tout l'amour qu'une mère puisse donner à son enfant. Je me souviens qu'elle me disait souvent pendant nos moments câlins « Claude n'oublies jamais que tu es beau, tu es intelligent, tu es spécial, rappelle toi chaque jour que mon coeur bat pour toi. » ou encore «mon bébé d'amour je t'aime jusqu'au delà des limites, ton simple sourire arrive à me faire oublier mes soucis, grâce à toi j'ai l'impression d'être forte et utile»
C'est dans cette bulle que j'ai grandi jusqu'au lendemain de mes 9 ans, le jour où tout bascula dans ma vie, je perdis ma mère inopinément, un midi à la sortie des classes je la trouvai assise inerte et immobile dans son rocking chair, tellement froide et dur qu'on dirait qu'elle avait été cryogenisé. Je resta assise pendant des heures à la contempler, elle était belle ma mère, même aussi livide je la trouvai magnifique, je ne voulais pas qu'on vienne me la prendre, je ne voulais pas qu'on l'emmène loin de moi, mais comme le ciel s'acharnait à me briser, LaGera vint toquer à la porte prétextant s'inquièter de ne pas l'avoir vu de tout l'après-midi, la chambre etait dans le noir quand elle alluma et me trouva assise en face du corps sans vie de ma mère elle cria d'effroi et se précipita d'aller passer un coup de fil sans doute à mon père.
Etant fille unique de sa mère et d'un père Camerounais qu'elle n'avait presque pas connu, les obsèques se passèrent sans encombre, je me senti seule au monde n'eût été la présence omniprésente de Malika j'aurai sombré dans la dépression.
Les années passèrent et des changements s'opèrerent à la vitesse de la lumière, tout commença par une poitrine naissante, l'élargissement de mon bassin, et plus les jours passèrent plus mon apparence féminine se materialisa. Le choc fut rude
À partir de ce moment, je devins un sujet de railleries, une bête de foire, j'étais traité de monstre humain, déchet de la nature, erreur de l'humanité etc, par mes parents paternels, les co-epouses de ma mère ainsi que leurs enfants mais aussi dans le quartier ou encore à l'école et personne ne voulait m'approcher.
Ne comprenant pas cette soudaine métamorphose, pour moi, il n’existait que les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Je ne savais pas ce que j’étais, et cette question m’angoissait beaucoup. Je n’étais ni une vraie fille, ni un vrai garçon, alors dans mon esprit, je n’étais rien. C'est ainsi que je me rapprocha de ma prof de SVT, accompagné de Lili, qui m'expliqua que je suis une pseudohermaphrodite. Je me souviens n'avoir rien compris et voulu en savoir plus.
-Moi: mais Madame c'est quoi un her-ma-phro-di-te
Je prononca ce nouveau mot avec beaucoup de difficulté
-La prof(se voulant rassurante) : L'hermaphrodisme est un phénomène biologique dans lequel l'individu est morphologiquement mâle et femelle, soit simultanément soit alternativement. Le pseudohermaphrodite est une personne qui a les traits physiques d'un sexe, tout en ayant les caractères génétiques de l'autre sexe.
-Moi: et les personnes atteintes de cette maladie peuvent vivre longtemps
-La prof(me souriant) : ce n'est pas une maladie tu sais,
-Moi(la regardant septique): c'est quoi alors ?
-La prof: L'hermaphrodisme humain n'est pas une maladie, il intervient le plus souvent suite à un problème hormonal avec, soit une production insuffisante ou une absence de testostérone pour le pseudohermaphrodisme masculin, soit par surproduction d'hormone mâle dans le cas du pseudohermaphrodisme féminin.
-Moi(encore plus embrouillé) : comment je fais pour savoir lequel des deux suis-je !
-La prof(me prenant la main dans le but de me réconforter enfin je crois) : il te faudra faire un test génétique.
On quitta (Malika et moi) le bureau de la prof en nous rendant dans notre classe, je passa la journée avec cette idée en tête, mais vers qui me tournerai je, ayant perdu ma mère avec un père absent et dépourvu de ressources, je me promis de faire la politique de mes moyens.
C'est en constituant mon dossier pour passer le BEPC, que le Directeur des Études me conseilla de changer d'acte de naissance en changeant la mention "sexe" que ce serait plus judicieux compte tenu de mon apparence. C'est là qu'est mort Léon Claude Junior pour laisser naître Angela(en souvenir de ma mère) Bonnie(comme ma grand mère), et depuis je me fais appeler Angela BOnnie TCHISSAMBO mais ça c'était sans compter sur l'entêtement de mon père qui est le seul d'ailleurs à toujours m'appeler Claude.
~Fin du flash-back ~
Je reçois une petite tape sur la joue qui me ramène au présent dans mon lit avec euuuh Ah oui Lili
-Moi(feignant la douleur) : aieeeeeuuuuh
-Lili (Riant) : ça fait un moment que je te parle mais non Madame avait la tête dans les nuages
Je lui tire la langue, ensuite me redresse et lui prends les mains
-Moi(la regardant droit dans les yeux): Merci d'avoir toujours été là pour moi, de ne pas m'avoir lâcher Merciii du fonds du coeur .
-Elle(émue): si c'était à refaire je ne changerai rien à rien
On s'est fait un câlin, puis elle m'a repoussé
-Elle(Descendant du lit ) : bon il n'y a pas que les câlins dans la vie, Il faut que j'aille bosser dit-elle
Elle est allé prendre sa douche, moi je suis resté dans mon lit essayant de me rendormir sans succès jusqu'à ce que Miss KANOHA soit prête et que je la raccompagne jusqu'à sa voiture en lui souhaitant une bonne journée.
*** Léon Claude TCHISSAMBO(père) ***
Je me réveille le premier et avise l'heure sur l'horloge murale il est 17h wooo on a beaucoup dormi, normale avec ce que Soso m'a fait, je la regarde et souris elle a l'air tellement innocente là comme ça, hors c'est une vraie fauve au lit.
Je me lève, me dirige vers la salle de bain pour faire miction. Une fois terminé, je tire la chasse d'eau, me lave les mains et retourne dans la chambre, Soso est assise sur le lit la mine interdite
-Elle(soutenant mon regard) : on ne fais pas la route ce soir, je sens que je vais tuer quelqu'un
-Moi: tu ne vas tuer personne, dis moi ce qu'il se passe et je règle ça sur le champ
-Elle(se rendant à son tour dans la salle de bain) : tu as intérêt
Mais c'est qui ça qui ne tient pas à sa vie franchement