Chapitre 7 :
Ecrit par Maya my'a
Il s’en va nonchalamment prendre mes vêtements. À son retour, toutes mes courses sont rangées dans la malle arrière dudit véhicule. Ainsi, Je lui prends brutalement mes vêtements des mains, et je sors de la maison. Dans le parking, je les enfile. Quelques secondes plus tard,
Il me rejoint montrant une mine triste.
-Appelle ton avocat... Dis-je avec mépris.
Il me fixe avec les yeux scintillants, laissant jaillir la culpabilité. Il caresse sa tête en gambergeant. Sans lui dire aurevoir, je quitte prestement son domicile.
Je conduis avec angoisse, pendant un peu moins d'une heure, avant d'apercevoir le bitume. Mes jambes trembles, alors je stationne sur le trottoir.
Je pleure toutes les larmes de mon corps lorsque je réalise l’endroit où j’ai été séquestré des jours durant. C’est donc au cap Santa Clara que ma vie allait s’arrêter ?
Je descends du véhicule; je traverse la route de manière catastrophique pour demander un peu d’eau à une petite entreprise artisanale de fabrication de briques. Un des employés vient à moi, avec dans ses mains, un tuyau. Il asperge de l’eau dans mes mains, que je dirige sur le visage, pour le rincer.
-Merci beaucoup mon frère !
- Non ! Il n’y a pas problème hein madame.
A nouveau, je traverse la route; je monte dans le véhicule, puis je conduis en direction du commissariat de police le plus proche. Malheureusement, c’est dimanche, personne n’y est. Pourquoi le commicariat est vide de ses agents? Je rentre chez moi. Je passe le seuil de ma maison en appellant ma mère et Sophie.
Maman étant au Cap-Vert, elle ne peut pas se déplacer. Par contre. Sophie débarque chez moi les heures suivantes.
- Paula ! J’ai cru que nous t’avions perdu. Ta mère est inconsolable. Elle n’a cessé de pleurer au téléphone. Aujourd’hui encore, je lui ai parlé. Elle compte voyager dans deux jours : elle a eu des petits soucis, l’empêchant son déplacement. Entre-temps, nous, tes collègues et mois avions laissé un avis de recherche dans un commissariat.
Je l’entends parler sans l’interrompre. J’imagine la frayeur laquelle les miens ont été pendant quatre jours. J’en ai les larmes aux yeux.
-J’ai été enlevé puis enfermé par un malade mental ; J’ai passé quatre jours dans un endroit...
-Je sais... Ne te fais pas du mal...
Je lui raconte toute l’histoire, sans préciser les détails.
-Ma petit soeur, quelle terrible histoire. Tu as couché avec lui parce que tu n’avais pas le choix.
-Je me sens salle, SNIF.
-Je te comprends Paula.
-Je me sens souiller; Je m'en veux...
- Ne t'en eux pas sœurette ; tu n'as pas eu le choix. Tu as été obligée de te montrer gentille pour qu’il ne te fasse pas de mal. C’est normal ! C’était la seule stratégie pour échapper sans éraflures.
-Oui ! Maintenant, je ne sais pas si je peux lui porter plainte ou pas. J’ai ramené une de ses voitures...
-Porte plainte, Paula ! Ça reste un viol ! Et, enfermer une personne contre son gré, un délit. Argumente Sophie. Je vais d’ailleurs rédiger ta plainte, puis Utilisé mes connaissances pour qu’il aille en prison rapidement. Concernant sa voiture, il faut la lui rendre, elle risque de te porter malheur.
-Merci beaucoup ma sœur, dis-je me blotissant dans ses bras. Que ferai-je sans toi ?
-Ne t’inquiète pas ! Il aura très vite ce qu’il mérite.
Le lundi matin à la première heure, Sophie et moi allons déposer ma plainte, contre Patrick, pour enlèvement et séquestration. Au commicariat L’agent enregistre ma plainte, qui est immédiatement prise en compte grâce à un ami à Sophie. Cependant, suite à nos demarches, des procédures judiciaires sont mises en place. Ainsi, pour leur fournir des preuves concrètes, je me prémunis des photos des stigmates que mon corps garde encore au niveau des jambes et des bras. Je sais que ces hématomes ont été faits par la violence de nos ébats sexuels, mais je les utilise malgré tout contre lui.
- Ce psychopathe n’échappera pas à la justice. Je suis sûre qu’il n’est pas à son premier coup. S’insurge Sophie...
-Je n’en sais rien ! Je ne veux plus en parler.
-Je comprends que tu sois traumatisé après quatre jours de souffrance, hum ma pauvre sœur.
Je laisse couler mes larmes lorsque pense à ce terrible séjour.
- Quant à sa voiture, tu retournes la laisser au commissariat. Et explique à l’inspecteur que : c’est grâce à celle-ci que tu as pu fuir cet endroit, me conseille, Sophie.
Elle se charge d’informer le service par téléphone, en lui expliquant brièvement, mon traumatisme. Après le commissariat, je retourne chez moi. Je dors toute la journée. Le l’an demain, je me rends au boulot à contre-cœur.
Je travaille dans une banque très connue de la capitale. Mon amie Sophie y est aussi.
À peine assise sur le bureau de Sophie, ma bosse m’interpelle. Ainsi, j’interromps notre conversation afin d’honorer sa demande.
- Nous avons appris, avec constellation, le carnage tu as subi ces derniers jours. Je suis encore sous le choc; pensant que nous étions sur le point de perdre une très bonne collaboratrice. Dieu merci ... Tu es parmis nous, s’exprime-t-elle.
- Merci beaucoup ! C’était effrayant, j’en tremble même encore. J’ai peur.
-Il y a de quoi avoir peur ! Se rapproche-t-elle de moi. Je te donne cette fin de semaine et la nouvelle semaine, pour entreprendre tes démarches Administratives et judiciaires.
- Merci beaucoup ! Madame !
- Une personne t’assiste ?
- Non ! Personne, ma mère est au Cap-Vert.
- Oh ! Désolé ! Elle est informée ?
- Oui ! Elle sera ici avant la fin de la semaine.
-Ah oui, elle doit t’accompagner dans cette difficile épreuve.
Bien entendu, dans mon récit, je ne raconte pas les nuits de rêves que j’ai passées dans les bras de Patrick. Je regarde ma bosse signée un chèque, qu’elle me donne par la suite.
- Au nom de notre Direction ! Ça pourra t’aider.
- Merci beaucoup !
En prenant la porte, elle m’arrête.
- A propos, je libère Sophie jusqu’à lundi. Elle pourra t’assister pour ne pas fatiguer ta mère.
-Merci infiniment Madame !
-Je t’en prie ! Tâches, surtout, de faire tes examens. La santé avant tout.
-Je ne manquerai pas !