Chapitre 7

Ecrit par Chouchou26

Tahara

J’étais au salon à regarder la télé quand je vis Aïsha venir vers moi. Je la pris dans mes bras et je m’amusais avec elle,elle ressemble tellement à sa mère. Sa mère,cette bonne femme m’a toujours bien traité mais voilà ce qu’on fait subir à ses filles,mes sœurs. Des fois je me demande pourquoi ma maman l’a détesté et pourquoi elle continue de faire souffrir mes sœurs. Je n’ai pas de raisons de le faire,si tu touches ma mère,tu me touches. Mais Zeïnabu et Aïsha restent mes sœurs et les sœurs c’est sacré. Il faut mettre un terme à tout ça,on doit se réconcilier...

Zeïnabu 

J’ouvrais les yeux avec ma serviette autour du corps et pas d’Aïsha dans les parages,je mis directement mes tapettes et descendis voir en premier dans la cuisine,elle n’y était pas. Je jettais un coup d’œil au salon et je vis Tahara lui porter un verre de jus aux lèvres,j’accourus arracher violemment Aïsha de ses bras

-Qu’est-ce que tu fais? Ne touche pas à ma sœur !

Aïsha commença à pleurer 

-Toi tu la fermes! Tu es malade ou quoi?!

-Zeïnabu,tu sais bien qu’elle ne comprend pas. Je ne lui faisais rien de mal,ce n’est que du jus.

-Jai des mains pour en chercher pour MA sœur 

-Zeïnabu baisse ta garde s’il te plaît. Je suis désolée pour tout. Des fois on ne sait pas ce que l’on fait. J’ai jamais voulu te faire du mal 

-Quelle ironie ! Quelle belle scène ! Où sont les caméras ? Tahara tes mots et tes actes sont tellement contradictoires... je ne sais même pas pourquoi je suis là !

Je traçais mon chemin jusque dans ma chambre. Après m’être vêtu d’une robe,je retournais à la cuisine chercher un verre de jus. Qu’elle ne fut pas ma surprise quand je regagnais ma chambre!

-Qu’est-ce que tu veux?

-Te parler Zeïnabu,juste quelques minutes!

-Vas-y,je t’écoute 

-Voilà... je voudrais que tu acceptes mes excuses. C’est maintenant que je mesure l’ampleur de la situation. J’ai monté un père contre sa fille,j’ai manqué de respect à l’aînée de la famille,toi,j’ai insulté ta mère Allah Y Rahmo. J’ai toujours pensé que tu en veux à ma mère d’être rentrée dans la famille,je suivais donc sa thèse,on ne peut détester la mère et aimer l’enfant ou encore quand elle disait une partie de l’arbre ne peut être sucrée et l’autre partie amère. Tu es ma seule sœur en plus d’Aisha et si je ne partage pas mes secrets avec vous,avec qui je le ferai ? Je te demande pardon vraiment ... 

-Je n’ai jamais détesté ta mère Tahara, je ne vais pas non plus te dire que je lui portes un grand amour mais à chaque fois que je fais un pas vers vous,vous m’en faites régresser de dix. Je t’ai toujours considéré comme ma sœur. Je ne te juge pas,et si Dieu pardonne qui suis-je pour ne pas le faire? Je te pardonne Tahara

-Merci beaucoup Zeizei 

-Par contre,oublie ce surnom 

Elle me fit une accolade.

-Je t’aime ma sœur.

Je ne répondis point! Je ne sais pas quoi croire. Demain j’irai au marché,chercher des plantes traditionnelles pour que Aïsha en boive le jus au cas où maman Sanata voudrait l’empoisonner par le biais de Tahara. On ne sait jamais...

-Zeizei,j’arrive je vais aller voir maman. On fera le dîner ensemble hein?

-Avec plaisir,je t’attends! On fera un festin toi et moi

Quand elle sortit,je pensa à cette fameuse enveloppe 

Tahara

Je suis tellement contente d’avoir retrouvé ma soeur. Maintenant c’est à moi de faire comprendre à maman qu’une mère ne souhaite que d’unir sa famille et que Zeïnabu n’est pas comme elle pense...Le plus dur

Je tapais à sa porte et pas de réponse. Je rentrais quand même et quel bazar! Elle fouillait son dressing 

-On déménage ?

-Raconte pas de bêtises,je cherche un truc 

-Dis moi ce que c’est, je vais t’aider 

-Non laisse tomber 

-D’accord d’accord 

Je m’assieds sur le lit et je me rendis compte que j’étais assise sur un papier qui attira mon attention dès que je vis « Zeïnabu • je le prenais et au bout de 10 secondes j’avais les larmes aux yeux. Je comprends ce que maman cherche dans ses armoires. Je ne peux croire en ça,je relis la phrase pour être sûre de ne pas mettre trompée. 

Je quittais sa chambre et regagnais la mienne, je suis dégoûtée de cette vie. Suis-je dans un cauchemar? Oui je le vis

Mon père n’est pas mon père,mes sœurs ne sont pas mes sœurs et cette fameuse clé ??

Mon Seigneur vient à mon aide,éclaire moi Allah. Je passais des heures sur mon tapis de prières. Zeïnabu est la solution à mes problèmes. Je mets Dieu aux devants,je ne peux croire tout ça. Les larmes s’arrêtaient pas,qui suis-je ? Mes origines? Mon père est-il au courant de tout ça ? Mon vrai père m’a peut-être rejeté.

Si maman n’a rien à se reprocher pourquoi chercher cette clé ainsi ? Tout s’explique. Seigneur,guide moi...

Toutes ces phrases tournaient en boucle dans ma tête,et les larmes à flots. 

Zeïnabu 

Je ne retrouvais pas la lettre. Et si je l’avais laissé dans le taxi mais je suis certaine de l’avoir pourtant rangé ?! Je sais plus moi,je vais appeler grand-mère après la prière car elle est sûrement à la mosquée.

Pour l’instant,on doit cuisiner Tahara et moi. J’attachais Aïsha aux dos et j’allais chercher Tahara.

Je tapais et rien, je tapais encore

-Je ne veux voir personne!!

Elle criait cette phrase avec tellement de rage que je me permis de rentrer. Je la trouvais assise au pied du lit entrain de pleurer. Elle me fit de la peine...

-Hey... Calme toi ma chérie 

Je ne savais pas quoi faire face à cette situation,j’essayais de trouver les mots justes.

-Je ne sais pas ce qui te tracasse mais je te propose d’en parler. Enfin pas maintenant,repose-toi,je t’apporte à manger. Demain on en parle et arrête de pleurer pleurer. J’aime pas voir les larmes. Tahara sache que Dieu ne te mets en face d’aucune situation que tu ne peux gérer,mets ton sort entre ses mains. 

Je me levais et fis son lit, je lui apportais un sandwich et du coca,ça me remonte toujours le moral. Elle refusait de manger. Au bout de 10 minutes,je réussissais à lui faire manger la moitié du sandwich et je l’aidais à se coucher. Je regagnais ensuite le salon. Qu’est-ce ce que Maman Sanata a bien pu lui dire pour la mettre dans un tel état ? Était-ce parce qu’elle s’est rapprochée de moi? J’étais dans mes pensées quand j’entendis des bruits de talons,je m’en retournais et je vis maman Sanata en beauté.

Elle me dépassa sans rien dire et je n’en fit pas cas. Je commençais à avoir faim et il n’y avait rien à manger, je n’ai plus le courage de cuisiner. Je pense que je vais commander quelque chose. 

Je mangeais quand Papa rentra

-Bonsoir Papa

-Bonsoir Nabu et tes sœurs?

-Aïsha est au salon et Tahara dort

-Déjà ? Mais il n’est que 20h!

- Oui elle était un peu fatiguée 

-Nabu, je veux que tu joue ton rôle d’aînée. Je suis désolée pour hier soir je me suis un peu emporté et j’ai dit ce que j’aurais jamais dit auparavant.

-Papa je comprends,ne t’inquiètes pas pour ça !

-D’accord et ta mère ?

-Ma belle-mère est sortie

-Ok.

Il soupira et montait dans sa chambre 

 Sanata

J’arrive à l’hôtel où Jean Pierre et moi devrions nous voir,j’ai fait annulé mon autre réunion. Je signerai le contrat quand j’aurai fait le lavage avec le lait.

J’arrive et Jean Pierre m’attendait dans notre chambre habituelle,depuis le temps qu’on se fréquentait. J’enlevais deux boutons de mon chemisier pour faire plus décolleté et je rentrais.

-Bonsoir Jean

-Bonsoir Sanata

Je mettais ma poitrine en évidence.

-Jai bien réfléchis à ce que tu m’as dit ce matin

-Et?


Le calvaire de Zeïna...