-Et ?

Il hésitait,je l’ai senti dans sa voix. Je me débarrassais de mon haut,mes seins rebondissaient tout de suite,tout à fait normal,je n’avais pas de soutien-gorge. Je m’avançais vers lui et déboutonnais sa chemise.

-Sanata...

-Si tu n'aimais pas ça,tu ne serais pas là mon mignon.

-Je suis marié 

-Moi aussi mais il faut savoir faire des compromis 

-Arrête...

-Chut... regarde quel effet,tu me fais

Des caresses,des baisers y’en avait dans cette chambre. Je le poussais à bout et je le laissais me mettre à nue. Jean Pierre avait pris les devants et ensembles on a calmé nos ardeurs. On était épuisé après s’être donné l’un à l’autre,on était au galop pendant dix bonnes minutes, je me demande si je laisserai Umar me toucher. Je m’allongeais quand lui s’habillait

-Qu’est-ce que tu fais?

-Ça ne se voit pas?! Je rentre,ma femme m’attend.

-Et tu crois que moi,je ne suis pas attendue?

-Sanata,arrête de piailler dans mes oreilles ! On aurait pas dû coucher ensemble et tu le sais 

-Oui mais n’empêche tu as pris ton pied Jean!

-Bref Sanata,je m’en vais 

-Et notre accord?

-Si tu m’avais laissé parler avant de t’exposer comme tu l´as fait,tu aurais su que je ne t’aiderai pas dans tes plans.

-Et tu m´as fait l’amour ??

-Rectificatif,on a couché ensemble. Je t’ai offert ce que tu n’as pas chez toi,on s’est tous deux arrangé. Et sache que je prendrai les mesures nécessaires pour t’empêcher de nuire à cette jeune fille. Tu n’as même pas honte,la fille de Maryam,ta meilleure amie. Si j’avais su que c’était ma Maryam du lycée,jamais je n’allais te recevoir dans mon bureau. 

-Jean,tu vas me payer cet affront. Ce n’est plus entre Zeïnabu et moi mais entre toi et moi!

-Tu me menaces Sanata?

-Prends le comme tu veux!

-Bonsoir 

J’ai détesté cette soirée! Jean verra,il n’y a personne qui n’a pas de squelette au placard. Il verra de quel bois je me chauffe. Je m’habillais quand mon téléphone sonna,c’était Umar et comme j’étais pas d’humeur,je répondis pas bien évidemment.

Il voudra sûrement me toucher ce soir et je le refuserais très certainement,Jean m’a peut-être blessé,c’était sauvage.

Zeïnabu 

Je ne retrouvais toujours pas cette enveloppe,j’appelais grand-mère 

-Bonjour grand-mère !

-Bonjour à cette heure? Qu’as tu?

-Eh grand-mère pardon oh,je ne retrouve pas l’enveloppe que tu m’as donnée,je pense qu’elle est restée chez toi.

-Je me suis préparée à toutes éventualités,j’en ai donc fait une copie.

 Tu es tellement tête en l´air et cette lettre ne doit pas se retrouver dans les mains de n’importe qui. 

-Grand-mère tu me fais peur

-Viens récupérer l’enveloppe quand tu auras le temps.

-D’accord bonne nuit je t’aime mémé 

-Moi aussi bébé 

Je fis quelque peu soulagée quand je sus qu’elle en a fait une copie mais et la première,où peut-elle se trouver ?

Je dois à tout prix le savoir... Pour l’instant je vais voir Tahara.

-Tahara?

Elle n’était pas dans sa chambre ni dans sa salle de bain. Je m’assieds sur son lit à l’attendre. J’entendais un klaxonne,sûrement ma belle-mère qui venait de rentrer. Je me levais et alla très vite m’enfermer dans ma chambre. Je ne veux pas de disputes ce soir. La lumière éteinte,j’entendis ses talons claquer contre le carrelage du couloir...

Sanata

-Bonsoir mon chéri 

-Où est-ce que tu étais passée ?

-J’avais un contrat à signer,ne te l’ai je pas dit?

-Est-ce une heure à laquelle une femme mariée doit rentrer ? Il est 23h Sanata

-Et tu penses qu’elle faisait quoi cette femme mariée? Je ne m’amusais pas figure-toi.

-D’ailleurs cette affaire de boulot là, je vais y mettre un terme. Si tu  parles et agis comme ça,ce n’est pas toi mais moi! Tu crois que je t’ai épousé pour passer mes nuits affamé?

-Zeïnabu ne t’a pas donné à manger ?

-Zeïnabu est-elle  ma femme?

Il prit ses clés de voiture et quelques minutes plus tard le gardien ouvrait le portail. Tant mieux,j’aurais le temps de me laver avec ce lait, je pris d’abord l’enveloppe et la brûlait. On ne sait jamais et en parlant d’Umar,mon cher mari. C’est maintenant que je me rends compte de sa stupidité. Il pense me faire peur avec ces quelques phrases. Si j’ai réussi à le faire coucher avec la meilleure amie de sa femme,je ne vois plus de points d’échéance de mon côté.De toutes façons, il y’a plus important. Je saisis ma calebasse et attachais mon pagne. Je donnais un billet de 10 000 au gardien pour qu’il aille me chercher des nems au restaurant chinois.

Quand il partit je me déshabilla tout de suite et je commença à me verser le lait sur le corps au milieu de la cour...

Zeïnabu 

 Je montais au toit voir si Tahara y était,mais rien. J’étais éblouie par le ciel et les étoiles parsemées partout. J’adore la nuit. J’y restais un peu plus et quelques minutes plus tard je descendais coïncidant avec ma belle-mère aux escaliers.

-Tu ne dors toujours pas toi?

-Non maman,je n’ai pas sommeil.

-Et que faisais tu là haut ?

-Rien maman 

Elle continuait sa route et moi la mienne. J’ai peur pour Tahara et si j’avertissais maman? J’ai peur qu’elle mette tout sur mon dos une fois de plus. Je préfère attendre Papa.

Tahara

A peine que Zeinabu sortit de ma chambre,je sortais voir mon amie Sally.Elle est très souvent seule chez elle,avec sa gouvernante et les autres domestiques,ses parents sont tout le temps en voyage pour des conférences et congrès.

-Sally,je vais pas bien.

-Ça se voit à des kilomètres Rara. Qu’est-ce que t’as ?

-Sally,je veux juste oublier mes soucis. Je t’en parlerai après.

-Pour ça j’ai un moyen très efficace. 

Elle se leva et enroula un bout de papier dans lequel j’ai cru apercevoir de l´herbe, mais cela m’importe peu

-Tiens prends un coup,un seul. Tu te sentiras très mieux

Je prenais une bouchée ensuite deux et ainsi de suite

-Sally je vois mes problèmes partir en fumée

-Bébé,voilà mon efficacité.

On passait toute la nuit ainsi jusqu’à ce que mon alarme qui m´aurait réveillé pour la prière de 05h sonne. 

-Rara,tu ne rentres pas ?

-Je m’en fous, je m’en fous de tous. Je veux plus vivre!

-Ils sont tous de la merde de toutes façons.

Zeïnabu

J’ai très sommeil,Papa n’est toujours pas rentré,Tahara non plus été il est déjà 05h du matin. Papa ne décroche pas au téléphone et je n’ai pas le numéro de Tahara...

Je faisais un effort surhumain en regardant la télé quand j’entendis un bruit,je me retournais et c’était le gardien qui aidait Tahara à rentrer.

-Tahara mais où étais tu ? Et qu’est-ce que t’as pris?

-Toi lâche moi,elle s’adressait au gardien

-Zeizei, je suis pas ta sœur laisse moi passer

Elle boitait mais se débrouilla pour monter dans sa chambre. Au moins elle est rentrée,elle s’est droguée,ça se voit directement. Je vais me reposer,demain on en reparlera.

Le lendemain matin, je me réveillais et fis ma toilette ainsi que celle d’Aïsha, on allait au marché. Je l´a mis sur mon dos et marchais jusqu’au marché rose. Ce marché plein de déchets par ci par là. Au milieu d’un grand brouhaha,je vis au loin la vieille dame qu’il vendait les médicaments traditionnels.

-Bonjour maman,comment vous allez ?

-Je vais bien merci,assieds toi j’ai à te parler.

J’avais peur bien évidemment puisque je ne l´a connaissais même pas. 

-Je sais pourquoi tu es venue là. Mais sache que cette fille a les meilleures intentions du monde. En ce moment,elle a besoin de toi. Tu es la seule qui peut l’aider ma fille. Dans les semaines  qui suivent ,ta vie sera très mouvementée et elle est celle qui en souffrira le plus.Tout ce que je peux te dire est ceci.

Après cela,la vieille femme me tourna le dos et je me levais avec cette angoisse au niveau de ma poitrine. 

Comment me connait elle? Elle devinait mes intentions sans qu’elles ne soient exposées. Je dois parler à Tahara et vite ce sera fait mieux ce sera.