Chapitre 7 : je pose les pions

Ecrit par Les stories d'une K-mer

**Nolan Fezeu**

Depuis le coup du restaurant je suis en rogne contre Unice. Elle traite tout le monde comme de la merde, après pour se plaindre de Mya ? Mya au moins le fait et elle a les sous, (fixant le miroir) toi Unice tu me manques de respect en vertu de quoi ? Tu n’es ni mon aînée, ni ma parente (serrant la mâchoire) vivement que ce deal prenne fin, je pourrais enfin lui cracher sur le visage ce que je pense réellement d’elle.

Je me suis brossé les dents, avant de rejoindre la pièce principale. A 28 piges, je vis encore chez les parents, dans la banlieue parisienne. J’ai essayé de prendre mon envol, mais en vain, avec moi il y a toujours quelque chose qui coince. J’ai abandonné les classes à 16 ans. A ce même âge j’ai commencé à me faire entretenir par les filles, les plus grandes. Avec mon physique c’était facile de les tromper, en plus je suis (pause), sans vouloir me vanter je suis bien foutu (rire). C’est un cadeau par ci, un cadeau par-là : c’est de ça que je vis depuis bientôt 12 ans. Je suis en quelque sorte ce que les femmes appellent gigolo, et je m’assume.

Après le flop de l’histoire avec Mya , j’ai suivi une formation à distance sur le marketing de réseau, comment se faire de l’argent facilement quoi. Mais depuis plus rien. Je mise le tout pour le tout sur le coup avec Unice, c’est d’ailleurs ça qui me donne la force de supporter ces agissements. Dès que j’ai mon frique, je me lance. Mais pour le moment je jongle encore entre deux trois meufs pour vivre.

Moi (ouvrant le frigo) :

Maman (assise) : Il n’y a rien

Moi (le refermant) : Donc on ne mange pas aujourd’hui ?

Maman (l’air de rien) : Je voulais dire, il n’y a rien pour toi, mes enfants vont trouver de quoi manger à leur retour de classe

Moi : Hoppa !!

Maman (se levant) : Je n’élève pas les parasites, leur donner un toit c’est largement suffisant (claquant la porte de la chambre)

J’ai fait mine de n’avoir rien compris. Oui je n’ai pas de revenu (POUR LE MOMENT), mais au moins quand j’ai un peu je n’hésite pas à remplir le frigo. Depuis un peu plus de trois mois c’est la galère chez moi, mais ça elle ne veut pas comprendre. (Prenant place) Elle m’en veut je sais. Je suis l’aîné et je n’ai pas donné le bon Example à mes cadets. Après mon dérapage son mari et elle ont resserré l’étau, Helma et Daniel sont au pas, respectivement en année licence et bac. Ils sont la fierté de Sieur et Dame Fezeu, moi je suis euhh, comment dirai-je , la palie de la famille , de toutes les façons il en chez tout le monde.

[Bruit de la porte]

Je me suis levé en essayant de m’éclipsé dans la chambre. Je ne sais pas qui c’est, mais (pause) je préfère ne pas avoir à rencontré le paternel. Avec lui , on se supporte, au sens propre du terme. La tension est tellement palpable que personne n’ose dire un mot quand on se rencontre. Je sais qu’il me tolère chez lui seulement à cause quand dira-t-on des gens au pays, si non il y a longtemps qu’il ma foutu à la porte de chez lui.

Je ne suis vraiment pas indiffèrent face à tout ça, le problème c’est que les choses n’avancent pas vraiment comme je le souhaite, et je préfère de loin être un gigolo que d’être un brouteur, ou tout simplement voleur. L’école ne m’a certes pas réussi, mais j’essaie de me prendre e main. J’ai peut-être réalisé cela tard, (levant les épaules) de toutes les façons tout chemin mène à Rome, peu importe comment je vais y arriver.

Daniel (passant la porte de la chambre) : Bonsoir NO

Moi (allongé sur le lit) :uhm, ça va ? ça a été ta journée ?

Daniel (posant ses affaires) : oui un peu (rire) plus que Deux mois pour le Bac

Moi (bondissant du lit) : courage petit ! (voix basse) Tu étais avec ton père ?

Daniel : oui, mais il m’a juste laissé en bas, il est reparti !

Moi : ok !

J’ai enfilé mes tennis, et j’ai troqué le débardeur que j’avais contre un haut, lunette de soleil et un peu de parfum, et me voilà dans dehors. J’ai mis mes écouteurs en lançant un appel. Zut ! boite vocale. J’ai essayé à nouveau sans résultat. Je me suis résigné à laisser un message

Moi (voix de chien battu) : Mya, c’est Nolan. Je ne sais pas si tu vas écouter ce message ou pas. Mais sache que tu me manques, énormément. J’ai déconné je sais (soufflant) Je sais même pas si ça vaut la peine de te présenter mes excuses, mais je te le dis quand même, parce que je crois que jusqu’ici je ne l’avais jamais fait. Pardonne moi bébé. Pour tout, pour tout (pause) Rappelle moi si jamais tu écoute ce message, bisous, tu me manques.

J’ai lancer ma playlist en attendant que le bus arrive. Je ne sais pas si elle écoutera mon message, déjà qu’elle ne répond pas à mes sms.  Je sais qu’elle est toujours à fond sur moi. Bien qu’elle m’a bloqué sur tous les réseaux sociaux, je sais qu’elle y est encore en faux profil pour voir ce que je trafique. Et pour que notre plan marche à merveille, Unice et moi on a créé un clash virtuel (rire). Donc pour Mya elle est cératine que s’est gâté entre Unice et moi, et la connaissant ça ne peut que la réjouir (rire). J’ai même posté une photo d’elle, de Mya, avec un long message de regret (rire), sans toutefois être trop explicite. Je sais qu’il atteindra sa cible (rire) Elle est bien trop naïve celle-là. Pour l’avoir ce n’est pas, mais alors pas du tout compliqué. Elle souffre d’un manque d’amour terrible, et ça j’ai su le lui apporter, en plus de bien la gérer au lit (rire), c’est normal qu’elle chante Calé de Daphné en pensant à moi (rire).

Mons bus a garé est je suis monté. Je dors chez l’héritière ce soir (rire), elle ne le sait pas encore.  

[Pendant ce temps]

**Mya**

J’ai pris la peine d’écouter et réécouter le message de Nolan (sourire), je n’arrive pas a réaliser qu’il m’ait demander pardon, même si c’est au téléphone. Il fait parti de ce genre de garçon arrogant, imbus de sa personne, qui ne reconnait jamais ses torts. Donc il a fallu qu’on rompe, que sa relation avec Unice finisse, pour qu’il se rende compte que j’étais là ? Depuis toute ce temps ? Depuis toutes ces années ? même si je l’aime, je ne vais pas lui donner accès facile.

J’ai posé mon téléphone sur la table en allant me prendre un paquet de chips. Je n’ai personne d’autre à qui parler de ça. Astrid (pause), Astrid me boude, et je suis bien trop orgueilleuse pour aller vers elle. (Soufflant) Sur le coup je lui ai demander pardon, Je fais que je fonde en larme n’ar rien changé. Pour elle c’était un caprice de plus. Pourtant depuis notre discussion, il y deux mois déjà, j’ai changé, du moins j’essaie.

Je regarde des formations en ligne, et je compte bien m’inscrire pour la rentrée prochaine. Je n’ai pas encore décidé laquelle je ferai, je m’instruis encore par rapport à cela. J’ai coupé tout contact avec les hommes. Du moins ceux avec qui je couchais, je résiste vraiment à répondre à leur messages, courriers et consorts. J’ai même commencé à apprendre l’anglais (rire), c’est d’ailleurs ce qui occupe la majeure partie de mon temps. Pour e moment je suis autodidacte, on va dire que je prends mes marques. Dès la rentrée prochaine je chamboule tout dans ma vie. Je prends un nouveau départ. Je déménage, et j’essaie de me bâtir une vie. J’ai même prévu faire un tour au pays (pause). Bref j’ai pris tellement de résolutions, et j’espère pour moi que ce ne sera pas feu de paille (rire).

 C’est vrai que j’ai des envies, mais (pause) J’ai 26 ans, et si Astrid avait raison ? Et si je devenais dépendante de ces hommes, de ces relations ? J’ai tellement pris l’habitude de changer de partenaires, que j’ai peur d’en avoir qu’un seul, l’idée seule m’effraie. (Soufflant). Aucun d’eux ne m’apporte l’amour que je veux, l’attention (pause) Jusqu’ici Nolan est le seul, le seul, (fondant en larmes). Il était là, me cajolait, même s’il me trompait, dans ses bras j’avais un certain confort une certaine assurance. Il a cette manière de me parler, avec autorité, sans mépris, mais avec vivacité, vigueur. Avec moi il est l’homme, et je ne suis que Mya. Avec lui (pause) C’est dur sans lui, snif. Est-ce que ça veut pour autant dire que je vais le rappeler aussitôt ? (Essuyant mes larmes) Non Mya ! Tuas a tenu Trois années, ce n’est pas un message qui te ferra faiblir.

Je me sis installer sur le fauteuil, mon plat de chip entre les jambes, mon verre de jus posé sur la table basse. J’étais scotché devant Netflix, à regarder Power, la série (rire)

[Sonnerie de l’interphone]

Moi (regardant l’heure) : à 21heures ? peut être c’est quelqu’un qui a oublié ses clés (levant les épaules) la personne n’a qu’à sonner ailleurs

[Sonnerie de l’interphone]

Moi (Soufflant) : Quelqu’un ne peut pas être tranquille chez lui ? (Décrochant) Oui ?

: Bonsoir, vous pouvez s’il vous plait ouvrir en bas ? (Ce que je fais) Merci

Moi : je vous en prie

J’ai raccroché et ai pris place à nouveau

**Nolan**

J’ai pris les marches, elle est au quatrième (rire). Avec l’ascenseur je serais trop vite arrivé. Elle ne se doute pas que c’est moi. J’ai un peu masqué ma voix en sonnant à l’interphone (rire). Je suis resté devant sa porte un bon moment, le temps de mettre mon plan en œuvre.

J’ai rangé les bougié que j’ai acheté à l’entrée de sa porte, en formant petit cœur, dans lequel j’ai mis des tiges de fleurs comme pour symboliser son cœur brisé. A côté, les petales de roses aussi en forme de cœur, mais cette foi avec une bougie au centre. Et une mention sur un bout de papier « Excuse-moi bébé ». J’ai pris le temps de revoir mon speech (rire), je sais qu’avec moi elle est très susceptible, donc faudrait pas qu’un mot sorte de travers.

J’ai pris la peine de tenir la rose que j’avais bien en avant, tout en restant près du cœur brisé que j’ai dessiné. Pour éviter une longue attente, j’ai sonné, puis frappé, avant de baisser mon visage pour ne pas qu’elle me voit.

[Bruit e la porte qui s’ouvre]

Moi (levant doucement la tête) : Avant de dire quoique ce soit, avant même de me claquer la porte au nez, s’il te plait Mya écoute ce que j’ai à te dire. (Pause)

Mya :

Moi (la fixant) : Mya, j’ai agi comme un con, je suis un con. Tu vois je suis l’exemple parfait de la bêtise même. Je n’ai pas su apprécier ce que tu vaux, et (baissant les yeux) ça m’a pris le temps que ça m’a pris mas je sis ici. Non pas pour remuer le couteau, non, je viens essayer d’arranger les choses. (Mouvement de recul) Tu vois ces cœurs ? Là c’est ce que je t’ai fait Mya, je t’ai brisée, j’en suis conscient(m’accroupissant) ; J’ai été à l’origine de chacune de tes blessures (levant la tête), mo désolé est un bien petit Mot Mya. Ce que je veux, ce que je veux vraiment, c’est que tu me donne la chance de tout arranger. Je ne sais pas combien de fois je t’ai déjà dit ça, mais, une chose est sûre, c’est la dernière, la toute dernière fois. (Retirant les fibres du cœur brisé) Donne moi juste une opportunité Mya, d’enlever, d’effacer chacune de ces blessures, (la fixant) donne moi juste une (appuyant sur le mot) une dernière chance Mya, je t’en supplie (faisant couler quelques larmes)

Mya :

Je l’ai guetté à plusieurs reprises, mais elle n’avait pas bougé d’un poil. Je lui ai tendu la rose que j’avais en main

Mya (la prenant) : Merci

Moi :

Mya (calme) : je t’ai écouté Nolan ; Et je suis vraiment ravi que tu ai fait tout ce chemin pour moi, surtout tout ça (montrant le sol). Mais

Moi (l’interrompant) : Ne dis pas de mais Mya je t’en supplie

Mya (poursuivant) : Mais il en faut plus Nolan. Tu ne peux pas disparaitre, et réapparaitre comme tu veux. Je t’aime tu le sais, je le sais. Je t’aime toujours (pause). Et je m’aime aussi, je m’aime encore plus. Oui je t’ai écouté, mais il ne s’agit pas de prononcer de beaux discours (rire nerveux) Il ne s’agit pas de ça

Moi (regard abattu) : Dis-moi ce qu’il faut, je le ferrai Mya, je le ferrai

Mya (du tic au tac) : Agit Nolan ! Agit ! J’en ai ma claque de tes belles paroles !

Je me suis levé sans plus dire mot. Je l’ai fixé longuement sans rien ajuter. J’ai ensuite éteint chacune des bougies, et j’ai ramassé les pétales de roses. Elle s’est reculée question de me céder le passage. J’ai filé à la cuisine poser tout ça dans la poubelle. En revenant, elle m’attendait toujours devant la porte.

Moi (sortant) : Merci

Mya : merci d’être passé.

A mis chemin de la sortie, j’ai fais un quart de tour en tombant net devant ses lèvres que j’ai saisies avec fougue et tendresse. Elle n’a pas résisté et s’est laisser conduire par le mouvement de lèvres. Elle y prenait goût et moi aussi (rire)

Mya (me poussant) : Rentre chez toi Nolan, bonne nuit

Clap ! Elle a fermé sa porte.

(Rire) je viens de poser mes pions. Ça ne s’est peut-être pas passé comme prévu, mais au moins l’accès est toujours libre. J’ai pris l’ascenseur cette fois, dans lequel j’ai fais un message à Unice pour lui dire que je dormais chez elle. Je n’ai d’ailleurs plus de sous pour rentrer chez moi.

Moi (passant la porte) : Tu dormais déjà ?

Unice (se grattant les yeux) : oui ! dure soirée

Moi (tombant sur la fauteuil) : Client exigeant ?

Unice (rire) : même pas !

Moi (me déshabillant) : dis-moi qu’il y a un truc à bouffer j’ai faim !

Unice (moqueuse) : l’héritière ne t’a rien donné ?

Moi (sourire dans le coin) : C’est en marche, elle devient exigeante

Unice (se lavant) : Je n’ai pas de temps oh ! dans en faisant vos jeux de reconquêtes bizarres là sachez que je n’ai pas le temps (allant sur le lit) J’ai fait les pâtes hier c’est au frais.

J’ai bondi du canapé en bermuda et t-shirt direction la microonde. J’ai avalé les pates là en un temps deux mouvements (rire), depuis le matin, aiee, mes derniers jetons je les ai utilisés pour jouer le romantique (rire). Mais je sais que ce n’est pas en vain. 

Le bonheur à tout pr...