CHAPITRE 78: LES COLLINES NE SE CROISENT JAMAIS, LES HOMMES SI.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA


CHAPITRE 78 : LES COLLINES NE SE CROISENT JAMAIS, LES HOMMES SI.


**LESLIE OYAME**

Je finis d’envoyer un message à Alvine et je pose mon téléphone sur le lit. Je regarde Mfoula qui n’arrête pas de jurer et cela m’amuse. Il est d’un ridicule qui ne dit pas son nom. Je me lève du lit et je me dirige vers la salle de bain où je me brosse avant de prendre ma douche puis je descends pour aller apprêter le petit déjeuner. Nous sommes chez lui depuis la dernière fois que j’avais fait ma crise. Aujourd’hui, je me suis remise et je me suis à nouveau efforcée de supprimer ces images de ma mémoire, je ne préfère pas me rappeler de mon enfance au risque de sombrer encore. 

J’arrive en bas et je trouve les enfants déjà propre à la cuisine en train de préparer le petit déjeuner.


Moi : Bonjour mes trésors.


Ils sont tous les trois venus me faire un câlin.


Eux : Bonjour maman. 

Moi : Vous allez bien ?

Eux : Oui. 

Amour : (Heureux) On fait le petit déjeuner avec ya Lucrèce. C’est bientôt fini, va t’asseoir .

Moi : (Souriante) D’accord.


Je suis ressortie et je suis allée m’asseoir au salon. Mfoula est descendu quelques minutes plus tard avec mon téléphone en main car il était en train de sonner. 


Arsène : Tiens.

Moi : Qui est-ce ?

Arsène : Maman.

Moi : D’accord , merci.


J’ai pris le téléphone et j’ai décroché. Après les salutations d’usage et la prise des nouvelles. Elle est venue au fait.


« Mme Mfoula : Je t’appelle là pour te dire que j’ai reçu le coup de fil de mon amie où ta copine a fait l’entretien et il m’a dit que c’est bon. Ils vont la prendre en essai dès lundi et si c’est concluant, ils vont l’embaucher. »

«Moi : (Contente) Merci maman, vraiment merci beaucoup, je ne sais pas comment vous remercier. »

 «Mme Mfoula : Ce n’est rien. Ton amie a bien passé l’entretien et a fait bonne impression, c’est aussi ça qui a joué en sa faveur. J’espère que ce travail l’aidera à prendre soin de ses enfants. »

 «Moi : Moi aussi. Encore merci. »

 «Mme Mfoula : De rien ma fille. (Changeant de sujet) Vous aussi vous partez à l’anniversaire ? Lucia m’a dit que c’est l’anniversaire de Sasha aujourd’hui. »

 « Moi : Oui  On va y aller avec les enfants. Nous avons tous été invités. »

«Mme Mfoula : Ah d’accord. Ils faut me surveiller les deux voyous là pour qu’ils n’aillent pas sucer les glaces là-bas dans le désordre. »

 « Moi : (Souriante) D’accord maman. »

«Mme Mfoula : Ils sont même où ? »

 « Moi : À la cuisine, en train de préparer le petit déjeuner avec leur grande sœur. »

«Mme Mfoula : Hein ? Attend je rappelle par vidéo WhatsApp, je vais voir ça de mes propres yeux. »


Elle a raccroché et fait l’appel vidéo. J’ai décroché et je suis allée lui montrer ce qu’ils étaient en train de faire. Elle a parlé un long moment avec les trois en disant aux garçons qu’elle espérait qu’ils n'avaient pas pris le pied de leur père parce qu’elle s’est fatiguée avec lui pour rien, toujours brûlé les choses. Nous avons ri fatigué avant de raccrocher. Je suis ressortie de la cuisine et je suis allée à la terrasse pour passer un appel sur le numéro de Lauria. Ça a sonné longtemps avant qu’elle ne décroche, j’entendais des bruits des instruments de musique en fond et l’endroit où elle était avait l’écho.


 « Lauria : Allô ? »

«Moi : Je peux savoir d'où tu sors ? Et pourquoi il y a autant de bruit comme ça ? »

 « Lauria : C’est le bruit des baffles. Je suis à l’église. »

« Moi : (Surprise) Pardon ? Tu as dit que tu es où ? »

« Lauria : À l’église . »

« Moi : (Fronçant les sourcils) Je peux savoir ce que tu fiches là-bas à 8h du matin ? »

« Lauria : On a dormi ici hier, y avait la veillée de prière. »

«Moi : Hum. Quand toi tu pars dormir à tes veillées, tu laisses les enfants avec qui ? »

 «Lauria : Ils sont venus avec moi, ils ont dormi à l’église. »

 «Moi : C’est bien. »

 «Lauria : Ils ont eu les crises ici. »

« Moi : Ils ont eu les crises hein, c’est bien. Quand tu prends tes pieds pour emmener les enfants dans vos choses où on enlève les esprits des gens c’est bien, il faut continuer. J’attends d’apprendre que quelqu’un a eu un problème dans ton église là et tu sauras la vie, comme on t’a dit que c’est partout qu’on part avec ses enfants, il faut continuer. »

« Lauria : (Silence) »

« Moi : Bref, je ne t’ai pas appeler pour ça. Lundi matin, tu vas te présenter où tu as eu l’entretien hier, tu vas commencer en essai là-bas et si c’est bon, on va t’engager. »

« Lauria : Merci ya Leslie »

« Moi : Ne me remercie pas. Tu as intérêt à aller bien travailler là-bas pour te faire embaucher. Dès que tu vas toucher ton salaire, tu libères l’appartement et tu oublies mon numéro de téléphone. »

« Lauria : (Silence) » 

« Moi : J’espère que j’ai été très claire ? »

« Lauria : Oui. »

« Moi : Tant mieux. Au revoir. »

 « Lauria : Ya Leslie attend. »

«  Moi : Y a quoi ? »

 « Lauria : Le pasteur a dit qu’il veut te voir aujourd’hui, c’est urgent et ta »

Clic !

J’ai raccroché. Je n’ai pas appelé pour écouter les bêtises le matin. Le pasteur a dit, le pasteur a dit, Tchuip. Ton pasteur me connait ? Je n’ai pas dit de me laisser tranquille. Heureusement qu’elle va commencer le travail et me foutre la paix une bonne fois pour toute. 

Quand je suis sortie de la crise que j’ai faite le week-end dernier, je me suis souvenue que j’avais des choses en suspens à régler, notamment le dépôt que j’étais censée faire à Lauria pour le taxi de ses enfants et récupérer son CV pour lui trouver un travail. J’ai envoyé l’argent le même jour en lui disant que j’ai eu des soucis qui m’ont mis en retard et le lendemain, je suis passée là-bas pour récupérer son CV. En partant de Là-bas, j’ai appelé maman Patricia pour lui demander si elle ne connaissait pas quelqu’un qui pourrait aider une amie. Je lui ai raconté l’histoire que j’ai dit à son fils en ajoutant que même à pog la bricole qu’elle faisait n’arrivait pas à subvenir aux besoins des enfants et qu’elle cherchait mieux. Elle m’a dit qu’elle allait me rappeler un peu plus tard et le soir de ce jour, elle l’a fait en me disant de me présenter à une adresse avec mon amie le lendemain matin et dire que j’étais la femme de son fils qui devait passer avec son amie. Je me suis exécutée et avec Lauria nous nous sommes rendues à l’adresse de la société en question et on était attendu. Lauria a passé l’entretien et ils nous ont dit qu’ils allaient nous faire un retour. Elle avait un poste similaire avant et son CV mis à part le trou, était assez bon. Quand je l’ai ramené chez elle et lui ai demandé si elle avait bien fait l’entretien , elle m’a dit oui et ma belle mère vient de confirmer. Le salaire est très bien et si elle ne foire pas tout, elle pourra parfaitement s’occuper des enfants même sans l’aide de cet imbécile de Princy. Mais je ne compte pas le laisser tranquille, le connard là, il va assumer ses enfants jusqu’au bout.

Voilà les enfants de Mbazogho qui ont des salaires ici plus élevés que le mien, j’ai gagné quoi avec eux ? Moi que leurs parents avaient dit que j’avais le cœur noir, ce sont les relations du cœur noir là qui les a mis où ils sont non ? Mieux, je ne continue pas à penser aux gens qui n’ont pas d’importance, encore un mois et je vais tous les rayer définitivement de ma vie pour me concentrer sur mon homme et mes enfants. 

Je suis retournée dans la maison et j’ai trouvé que les enfants avaient fini de dresser la table. Les jumeaux sont allés chercher leur père qui était remonté à la chambre et nous sommes passés à table tous ensemble. 


Moi : (Souriante) Félicitations mes chéris, c’est bon. 

Les garçons : (Contents) Merci maman, demain on va encore te préparer quelque chose avec ya Lucrèce et les bébés seront contents.

Moi : (Souriante) D’accord.

Amour : Papa on va aussi t’apprendre à préparer oh, tu vas voir, c’est pas dur. 


Lucrèce et moi avons éclaté de rire pendant que le concerné le regardait de travers. Nous avons mangé dans la bonne humeur avant que les enfants ne débarrassent et nettoient les choses. Mfoula est retourné dans la chambre et je suis restée en bas avec les enfants. 


Moi : Vous avez déjà mis vos cadeaux dans le coffre de la voiture de votre père ? 

Eux : Non.

Moi : Après c’est pour courir partout à la dernière minute non ?

Eux : Non. 

Moi : Lucrèce prends les clés de la voiture et vous partez mettre ça là-bas. Vous prenez aussi pour votre père et moi.

Lucrèce : D’accord. 


Ils se sont exécutés et sont revenus. Je suis allée dans la chambre des jumeaux pour apprêter leur tenue avant de retourner dans la mienne pour apprêter les nôtres. Le bon monsieur était encore en train de ruminer sur l’affaire d’Alvine et Reine. Je ne comprends pas le type là, lui-même a dit à son pote qu’il était d’accord qu’il se rapproche de Reine, il s’attendait donc à quoi ?


Moi : (Ceintrant sa tenue) Je dis que l’affaire là n’est pas encore fini ? Il a baisé ta sœur, le problème est où ? Il l’avait déjà fait une fois et c’est sa petite amie. 

Arsène : Leslie passe tranquillement ton chemin, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec toi, tu n’es pas un homme donc tu ne peux pas comprendre ça.

Moi : (Croisant mes mains sur ma poitrine) Oui justement je ne peux pas comprendre parce qu’il n’ y a rien à comprendre dessus. Ta sœur n’est pas une petite fille mais une femme, d’ailleurs j’ai cru comprendre qu’elle a eu une relation avec son ex quand elle avait 17 ans et tu étais informé, tu n’as fait aucune esclandre, je ne comprends pas pourquoi tu viens le faire à 30 ans maintenant. 

Arsène : Son petit ami de l’époque ce n’était pas un proche, Alvine n’est pas n’importe qui, c’est mon frère et savoir qu’il monte sur ma petite sœur n’est pas une partie de plaisir. Tu sais ce qu’il fait aux femmes ?. En plus son truc est gros, elle aura forcément mal.


Je me suis retenue de justesse pour ne pas éclater de rire devant son expression et les absurdités qu’il dit. 


Moi : (Sérieuse) Son truc est gros, on parle du tien ?

Arsène : Ne mélange pas les choses, il n’est pas question de nous mais de Reine.

Moi : Ah, si je comprends bien, moi je dois encaisser ton gros truc mais ta sœur non, c’est ça n’est ce pas ?

Arsène : Ce n’est pas ce que j’ai dit, ne transforme pas mes propos.

Moi : Eh bien il faut alors me dire ce que je dois comprendre. Tu tires la tronche depuis ce matin parce que ton ami à qui tu as toi-même donné la permission de sortir avec ta sœur lui a fait l’amour cette nuit sous prétexte que son pénis est gros alors que toi-même tu me baises presque tous les jours depuis des mois jusqu’à t’endormir dans mon sexe malgré ta grosseur ? Tu es sérieux ? Ou bien comme je n’ai pas de frère c’est pour ça que tu as le droit de me traiter comme tu veux ?

Arsène : (Confus)

Moi : (Faussement énervée) Ok, j’ai compris. Comme je n’ai pas de frère pour me défendre, je le ferai moi-même. Sache donc qu’à compter d’aujourd’hui , il n'y aura plus de sexe entre nous parce que je suis aussi l’enfant de quelqu’un et je ne supporterai plus ton gros pénis. 


Je me suis dirigée vers la porte pour sortir mais il m’a rattrapé. J’ai esquissé un faible sourire avant d’amarrer mon visage. 


Moi : Mfoula laisse moi tranquille, je vais sortir de ta chambre.

Arsène : (M’enlaçant par le dos) Ma Douce stp calme toi. Tu m’as mal compris, ce n’était pas ce que je voulais dire. Le truc c’est que Reine est comme une partie de moi et savoir qu’elle a des rapports sexuels avec lui c’est un peu comme si c’était avec moi qu’il le faisait et du coup ça me fait bizarre. Je te jure que je ne pensais pas que toi on peut te traiter n’importe comment parce que tu es orpheline et elle non, je n’oserai jamais te traiter n’importe comment parce que tu es ma vie, l’autre moi, mon bonheur, la mère de mes enfants et la seule femme qui fait battre mon cœur tout en me permettant d’être l’homme que je suis. Je suis désolé de t’avoir vexé par mes propos, Excuse-moi. 

Moi : Hum. (Prenant mon téléphone dans ma poche pour lui montrer les photos qu’Alvine m’a envoyé) Regarde ces images Arsène (ce qu’il fait) Tu ne vois pas le bonheur qui transparaît sur leurs visages ? 

Arsène : Si.

Moi : Reine ressemble t’elle à quelqu’un qui a souffert entre les mains d’Alvine ?

Arsène : Non.

Moi : Et tu sais pourquoi ? Parce qu’elle a adoré, elle a adoré passer la nuit dans ses bras, elle a adoré qu’il lui fasse l’amour encore et encore avec son gros sexe et elle a également aimé le faire dans toutes les positions qu’ils ont pu avoir cette nuit car elle aime ton ami et c’est réciproque. Le gros sexe d’Alvine a exactement la taille qu’il faut pour elle comme le tien me convient parfaitement jusqu’à m’en rendre folle. Alors accepte cette idée et laisse les être heureux ensemble.

Arsène : (Soupirant) Tu as raison. 

Moi : Ok. 

Arsène : On fera toujours l’amour n’est-ce pas ?

Moi : Non, ton truc est gros. 

Arsène : Stp bébé.

Moi : (Me retournant pour le regarder) Si tu es sage à la fête je suis d’accord .

Arsène : Je serai sage. 

Moi : Ok.

Arsène : Je peux avoir un avant goût ?

Moi : (Souriante) Non, t’es sous discipline.


Il m’a soulevé et est allé me déposer sur le lit avant de puissamment m’exciter avec ses caresses jusqu’à ce que je cède et qu’on fasse l’amour. Nous avons repris un bain en amoureux avant que je n’aille au salon de coiffure pour me faire une petite mise en beauté. Mfoula m’a dit que tous ses amis seront à cette fête et ce sera l’occasion pour moi de tous les rencontrer. Comme je ne sais pas me maquiller, je vais donc me faire belle par une experte sans en faire trop. Je suis allée avec ma fille et nous avons passé un bon moment mère et fille à se faire bichonner. J’ai accepté qu’on lui fasse aussi un léger make-up, je serai moi-même dans les parages, donc cela ne me dérange pas. On a fait notre mise en beauté avant de se faire filmer, des selfies dans le désordre et des vidéos Snapchat en train de faire les belles. Je suis très contente de la relation que j’ai aujourd’hui avec Lucrèce, elle n’est pas aussi timide que ce que je pensais avant sauf qu’elle avait peur de moi et donc ne s’exprimait pas. Aujourd’hui quand je regarde comment elle est lumineuse et épanouie, je me dis que la pauvreté n'est pas une bonne chose et détruit beaucoup d’enfants. Ce sale quartier allait me gaspiller l’enfant inutilement alors qu’elle a un grand avenir. Une pensée pour Denise monte dans mon cœur et je me fais intérieurement la promesse de donner à son bébé, tout ce qu’elle n’a pas pu lui offrir à cause de sa condition. 

On finit par rentrer retrouver nos hommes qui sont déjà vêtus et tout beau dans leur vêtements et nous filons porter les nôtres. On a reçu les compliments des garçons sur notre beauté et nous avons fait plusieurs photos de famille prises par le gardien avant de nous rendre à la fête dans la joie et la bonne humeur. En chemin, Reine m’a appelé et m’a informé qu’ils étaient déjà à la fête et les autres aussi. Je lui ai dit qu’on était en chemin avant de raccrocher. Quelques secondes plus tard, nous sommes rentrés dans la concession des Ebouma et avons trouvé plusieurs voitures dehors et dans le parking. Les bruits qui nous parvenaient indiquaient que ça avait déjà commencé. Le gardien nous a dit que c’est à la cour arrière que ça se passe. Nous sommes allés sonner à la porte et c’est une jolie jeune fille métisse que les enfants ont appelé Sasha en la saluant qui nous a ouvert. Je l’ai regardée et je ne sais pas pourquoi j’ai vu en elle le visage de l’amie de la femme de Benjamin. 


Elle : (Sautant sur Arsène après avoir fait des câlins aux autres) Tonton Arsène, il ne manquait plus que vous. 

Arsène : (La serrant dans ses bras) Je suis là ma princesse, joyeux anniversaire. 

Elle : (Souriante) Merci. (À moi) Bonjour tantine.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Bonjour.

Une autre petite : (Apparaissant) Sasha, on te deman (Écarquillant les yeux en me voyant) Tantine Leslie ?


J’ai regardé cette petite et mon cœur a raté un battement. Ce n’est pas possible. Daphnée ? Qu’est-ce que Daphnée NGUEMA fait ici ? Arsène a pris la parole et elle a détourné son regard de moi pour le regarder et l’a salué en même temps que les enfants avant de finir avec moi. Les autres ne se sont pas attardés dessus et Arsène m’a pris par la main pour me faire avancer. En traversant le salon, je suis tombée sur des photos et mon rythme cardiaque s’est accéléré quand j’ai vu plusieurs photos de Jennifer avec Paul, j’ai donc compris que c’est elle sa femme, la JO question c’était elle. Mon Dieu, ce n’est pas possible. En une fraction de seconde, j’ai revu l’endroit où j’avais rencontré Paul pour la première fois et c’était chez Karl, après la soutenance de Kelly, je me disais bien que je l’avais déjà vu quelque part, les photos de l’escapade qu’ils avaient fait m’étaient également revenue à l’esprit ainsi que celles de son mariage . Comment j’ai fait pour ne pas me rappeler de lui bien avant ? J’avance avec beaucoup de difficulté et mon regard tombe sur la photo de leur mariage où ils sont avec les demoiselles et les garçons d’honneur, j’y vois clairement Alvine et Arsène à côté de Paul mais aussi Kelly, Karl, Linda et Benjamin. Je commence à avoir du mal à respirer et prie très fort de ne pas croiser les NGUEMA à cette fête. Je peux gérer Jennifer seule mais pas cette famille. 

On traverse la maison pour la cour arrière et je manque de m’évanouir quand je tombe nez à nez avec Linda qui lâche le verre qu’elle avait en main en me voyant, ce qui attire immédiatement l’attention de tout le monde. Comme dans un film d’horreur je revois tous les NGUEMA au complet avec leur conjoints et leurs enfants, même Fresnel et sa femme sont présents. Ils me fixent tous avec des grands yeux et les bouches ouvertes, je n’ai qu’une seule envie, c’est de disparaitre. La musique s’est coupée en même temps.


Carine : Leslie Oyame.

Arsène : (Confus) Qu’est-ce qui se passe ?

Fresnel : Il se passe que la mauvaise herbe ne meurt jamais. 

Jennifer : C’est elle ta Leslie ?

Paul : Oui. 

Jennifer : Ce n’est pas possible Ebouma et tu as laissé ton frère sortir avec cette fille ?

Paul : (Fronçant les sourcils) C’est quoi le problème ?

Jennifer : Ce n’est pas possible Ebouma, tu n’es pas sérieux. Tu veux dire que tu ne connais pas cette sorcière ?

Arsène : (Fronçant les sourcils) Eh Jo stp, revois ton langage.

Jennifer : Mfoula je t’assure que si tu savais avec qui tu sortais, tu prendrais tes jambes à ton cou pour te sauver. 

Reine : Quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe là ? 

Kelly : Il se passe que cette fille est la plus grande menteuse, hypocrite, envieuse, arriviste, psychopathe et sorcière que nous avions eu la malchance de côtoyer par le passé et qui s’est arrangée à essayer de détruire notre famille par tous les moyens parce qu’elle est dérangé du cerveau. 

Fresnel : (À Arsène) En un mot, tu sors avec le diable. 

Lucrèce : (Les pleurs dans la voix) C’est faux, vous mentez, maman n’est pas comme ça. Ce n’est pas le diable, c’est une bonne personne. Vous êtes des menteurs.


Mes larmes se sont mises à couler le long de mes joues, j’ai essayé de garder mon sang froid mais je n’ai pas pu. J’ai retiré ma main de celle d’Arsène pour me retourner et je suis sortie de là en courant. J’entendais Arsène appeler mon nom mais je ne me suis pas arrêtée. Je suis arrivée devant le portillon et je suis sortie de cette concession. Je voulais m’en aller très loin d’ici . J’avançais sans savoir où je me dirigeais jusqu’au moment où j’ai senti quelque chose me cogner violemment sur le côté. Mon corps a été projeté dans les airs avant d’atterrir et rouler plusieurs fois sur le sol puis s’immobiliser. La dernière image que j’ai vu est celle d’Arsène courant vers moi en criant.


Arsène : (Les pleurs dans la voix) Leslie stp ne me fais pas ça. 


Puis, ce fut le trou noir…

TO BE CONTINUED… 

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SECONDE CHANCE