La fête se termina à une heure assez avancée de la nuit. En semaine, je détestais les sorties nocturnes sachant que j'appréhendais la reprise du boulot le jour à venir.

Et oui, en bonne couche-tôt, j'imaginais ma petite mine au cours de la prochaine journée. Sans mes huit heures de sommeil, je pouvais me montrer grincheuse et pas un peu.

Lasse de cet apéro prolongé, je décidai de m'en aller, au moment de sortir des lieux, Dave m'a interceptée.

De vous à moi, ne tenant plus sur mes jambes normalement, comment ne pas avoir les jambes en coton, si l'on passe plus de dix heures d'affilée avec des talons de douze centimètres à ses pieds.

Après m'avoir intercepté, j'ai jugé utile d'entamer la conversation.

Olivia: Hello

Dave: Hi, tu vas bien ?

_J' irai mieux, une fois déchaussée.

_J'en doute pas une seconde.

_Pourquoi, tu ne m'as rien dit au sujet de l'apéro tout ce temps en me laissant penaud.

_Parce que c'était une surprise ne méritant pas d'être dévoilée avant le jour j. Au risque d'une désapprobation te connaissant.

_Je comprends mieux ; à ce sujet, je tenais à te remercier de vive voix pour l'acte posé à mon égard. Je n'aurais pas rêvé mieux.

_Tu n'as pas à le faire, en même temps nous sommes amis et de surcroît collègue par la même occasion.

Je l'ai fait sans arrière-pensée, rassurai-je.

Au vue du travail satisfaisant que tu as abattu ces derniers mois à L' OC, en tant que stagiaire, il est de mon devoir de te faire plaisir et honneur le temps d'une journée.

_Je t'en remercie.

Il est temps que je prenne congé de vous, au risque de recevoir une demande d'explication pour un retard. Dis-je.

_Ah bon, tu m'étonnes.

Pour ma part, tu n'en auras pas besoin, car tu bénéficies de trois jours d'affilée pour te reposer. Nous nous reverrons lundi à sept heures trente à ton poste.

_ (étonnée et libérée d'un poids, je jubilais intérieurement de ma grâce matinée) cela tombe à pic, j'ai besoin de me reposer pour être au mieux de ma forme. Une fois de plus, merci Dave. Passe une agréable nuit.

_Merci pareillement.

(Dans la tête de Dave)

Je la regardais s'en aller sans demander son reste. J'avoue que c'est une très belle femme ne laissant pas indifférente autour d'elle.

La première fois où nous nous sommes rencontré Olivia et moi par le biais de Jaurès, n'était pas un hasard.

Mon ami et frère de longue date en a marre de la vie de débauche que je mène depuis des lustres.

Selon lui, il est anormal qu'une personne de mon rang enchaîne les relations sans lendemains, l'heure actuelle porte sur la stabilité et son souhait est de me voir ainsi tout comme il est heureux et épanoui dans sa relation avec Desy, la cousine d'Olivia.

Ce dernier m'a tellement vanté les mérites de sa belle-soeur, Olivia, qu'ils nous voient finir ensemble.

Mon but était de la mettre dans mon lit, mais au fil du temps, cette pensée se dissipe de mon esprit, elle est réticente à toutes mes techniques de séduction, rien ne semble l'intéresser me concernant, je suis touchée dans mon égo.

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Une fois dans ma voiture, sur le chemin du retour menant au domicile familial, je repassais en boucle ma journée ainsi que la tournure prise par les événements en l'espace de trois mois. Et oui, ma vie avait agréablement changé et pas dans la demi-mesure.

Je suis passée de l'étudiante inquiète de son avenir à une stagiaire dans l'une des grandes entreprises de la place par la suite employée de cette dernière. J'en étais fière, car au fond de moi, mes efforts se voyaient récompenser, toutes ces journées et nuits de durs labeurs se montrent fructueuses à l'heure actuelle.

Malgré tout cela, ma quiétude n'était pas à son maximum. Je ne me sentais pas comblée en tant que femme.

En effet, à certains stades de sa vie, nous avons besoin d'un alter ego avec qui partager son quotidien, ses joies et ses peines.

Malheureusement, je faisais partie de la team des célibataires endurcies, tellement de frasques amoureuses au point d'en mettre une croix dessus.

Ces derniers temps, mon cœur

réclamait des caresses.

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