Chapitre 8

Ecrit par Anaëlle97

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MADED 8



*Mariama*


Je sens une main me tirer par derrière, c'est Leila. 

On laisse Zeynabou et Leyla prendre de l'avance. Il est dix-huit heure,c'est la fin des cours de la journée,la salle est vide et Leyla me pousse à l'intérieur. 


-Tu peux me dire ce qui se passe ? (me questio'ne t'elle les mains posées sur les hanches) 

-De quoi est ce que tu parles ? 

-Ne me prends pas pour une idiote Ma, tu as compris non ? 

-Mais qu'est-ce que............ 

-Je vais je gifler une, il y a quel problème avec Zeynabou ? Et ne me dis surtout pas qu'il n'y a rien.. 


Je me suis laissée tomber sur une chaise en soupirant.  J'ai attendu toute la journée que Zeynabou me fiche la paix pour parler aux filles mais maintenant les mots sont bloqués da's ma gorge.  Toute la colère et les ressentiments emmagasinés au cours de la journée forment une énorme boule qui risque de me faire exploser.


-Elle a couché avec Moussa 

-Elle ? Qui ? 

-L'autre pouffiasse 

-Mais qu'est ce que tu racontes ? 

-Punaise Leyla, Zeynabou à couché avec Moussa (hurle je) 

-QUOI ? 

-Oui quoi ! C'est exactement le ge're de réaction quand Moussa me l'a avoué, et j'ai vu tous les sals textos coquins qu'elle lui a envoyé 

-Tu es sérieuse ? 

-J'ai l'air de blaguer ? 


Leyla est sur le cul comme on dit.  On pense connaître les personnes qui nous entourent mais on a tout faux, on ne les connaît pas du tout.  Ils nous mentent nous manipulent, go't semblant de tenir à nous pour mieux nous approcher et porter le coup là où ça fait mal. 


-Pourquoi tu n'as rien dit depuis le matin ?  Je se'tais que tu rageais mais je n'aurai pas imaginé une telle histoire 

-Si je laisse la colère prendre le dessus sur moi je vais avoir envie de la blesser 

-Et avec raison ! 

-NON Leyla je ne peux pas, du moins pas dans l'université 

-Et Moussa il dit quoi ? 

-Je ne veux même pas y penser 





*Zeynabou*



Pfff, je jette mon portable sur mon lit en me couchant lourdement.  Je ne sais pas ce qui se passe avec Moussa.  J'essaye de l'appeler depuis la fi'des cours mais son téléphone est hors zone, même sur WhatsApp mes messages ne lui parviennent plus.  Je me fais sûrement des idées mais j'ai l'impression qu'il m'a mis sur liste noire.


Après mettre donnée à lui il ne peut pas me jeter aux oubliettes aussitôt.  

Ma c'est mon amie mais elle minimisele trésor qu'elle a entre les mains. Elle sort avec le fils de El Hadj M'BAYE et elle joue les vierges effarouchées.  Un homme comme ça dans ma vie m'aiderait à élever mon niveau social. Mes parents n'ont jamais roulé sur l'or, mais ils ont toujours fait en sorte que rien ne freine mes études, je me débrouille bien à l'école mais ça dure trop.  J'ai déjà passé quinze ans sur les bancs et qu'est ce que ça m'a apporté ?  Le BEPC et le BAC ! Qu'est ce que je vais faire avec de si petit diplôme ?  J'ai alors décidé de viser haut en choisissant de faire la médecine vu que j'ai toujours eu de la facilité à comprendre les sciences et la biologie.  Mais avec ce système où il faut huit années  pour avoir le doctorat si je ne reprend aucune années biensûr. 

Huit ans à galérer  et pour quel salaire ?  Des miettes.  En plus des huit ans il faut ajouter les années de spécialisation qui dépendent de la branche choisie. 

Je veux devenir médecin et je le deviendrai mais dans d'autres conditions.  Moussa est ma porte de sortie. 


Je me nomme Zeynabou Seidou NABIGA , j'ai dix-neuf ans.  Je suis en première année de médecine à l'université de Zinder.  Vous me direz que je suis matérialiste et j'assume (clin d'oeil)  on ne se nourrit pas d'amour et d'eau fraîche.  Si je présente quelqu'un à ma famille pour un eventuel mariage ils ne seront pas contre, après tout le tier des filles de ma salle est marié.

Mes parents font de leur mieux et je n'ai pas cœur à leur dire que c'est insuffisant. 

Tout le monde a un PC dans ma salle ce qui réduit les frais de photocopie vu qu'ils prennent le cours en version électronique, mais moi c'est avec les quinze mille francs que Papa me donne comme argent de poche chaque mois que je dois conjuguer pour prendre le bus, manger le matin, payer les polycopiés, payer les unités dans mon téléphone.  Et quel téléphone ? Un vieux Samsung Galaxy S1!  Je ne traîne une antiquité s'il vous plaît. 


Hop je me lève, je vais arrêter de me lamenter sur mon sort.  Je vais me faire belle pour aller faire une surprise à Moussa.  Je remplis mon fourre tout d'une robe sexy, du parfum, du maquillage que met au fond. Je met deux cahiers et ma trousse d'école par dessus.  J'ai prétexté des exercices à faire avec Ma, pour que Papa me laisse sortir.  Une fois dehors je me suis changé.  Je me suis débarrassé de mon hidjab pour libérer mes longs cheveux naturels (Merci aux gènes Touaregs).  Un peu de parfum, Di glose sur les lèvres et c'est partit. 

J'ai emprunté un Adédéta (taxi tricycle)  pour me rendre chez Moussa.  J'ai écris à Ma pour qu'elle me couvre au cas où mon père appelle.  Quand j'aurai eu Moussa et que Ma le découvrira je ne sais pas ce qui va se passer mais elle va s'en remettre.  La vie ici bas c'est la jungle. 

Le adédéta m'a déposé devant chez Moussa, j'ai réglé la course et j'ai appuyé sur la sonnette.  Le gardien est venu m'ouvrir. 


*Moussa *


Je ne sais plus où me mettre dans ma propre maison . Depuis que nous sommes rentrés, Ma est allé s'enfermer dans la chambre d'ami.  Tout allait bien et il a fallut que je couche avec Zeynabou grrrr. Celle là je ne veux même pas y penser. Elle m'a piégé protestant une fausse raison pour coucher moi. Dès qu'elle entré ce jour là, j'ai su qu'elle avait quelque chose en tête, avec sa robe bustier violette qui lui arrivait difficilement au tuer des cuisses.  C'est une fille assez en forme donc la robe la plaquait et on pouvait aisément deviner qu'elle n'avait rien en dessous.  Ça m'a rendu faible de voir la tentation ultime juste sous mes yeux, je n'ai pas su garder la tête froide. 

Je me suis toujours considéré comme comme un homme éduqué et d'exception.  Je ne veux pas être de ces hommes qui amassé les femmes comme des bagages sur sa tête. Mais il faut croire que je ne suis pas autant d'exception que je le pense. 

Je sombre à peine dans le sommeil quand. J'ai entendu sonner au portail. J'ai pris mon portable pour regarder l'heure, il est presque vingt une heure. Qui ça peut bien être ? 


Je ne tarde pas à avoir reponse à ma question quand le gardien vient m'annoncer qui est à la porte. ZEYNAB ! 

Je suis figé quelques secondes dans mon siège. Mariama est juste à quelques mètres il ne faut pas qu'elle entre. 

Trop tard ! 

J'ai mis trop de temps à réagir, je vois ZEYNAB bousculé le gardien pour pénétrer dans le salon.  Il voulait la sortir mais je lui ai fait signe de la main pour qu'il s'en aille. 

Elle s'est arrêtée dans une posture un trop cambrée à mon goût exhibant sa poitrine. 


-Salam aleikoum, fit elle en mettant ses mains l'une dans l'autre  (sûrement pour me montrer sa manicure rouge sang) 


Je dois être en plein cauchemar, je me secoue un peu pour retrouver mes moyens.  Je me suis levé et l'ai empoyé par le bras en douceur en la poussant vers la porte. 

-Mais........ mais...... que fais tu ? 

-Qu'est ce que tu viens faire là ? 

-Jai essayé de t'appeler toute la journée mais ton téléphone était hors zone.... 

-(la coupant)  ce n'est pas une raison pour débarquer chez moi, toi et moi c'était juste une fois pour le sexe


Elle n'a pas parut vexée par ma réplique 

-Justement, je peux t'offrir ce que Ma ne peut pas te donner et plus si affinités (réplique t'elle en me faisant un clin d'oeil) 

-S'il te plaît ne me complique pas la tâche,  mais tu es une vipère . Comment peux tu faire ça à ton amie ? 

-Tu l'as bien dit, je suis juste l'amie, c'est toi qui est sensé résister à la tentation et être fidèle pas moi (fit elle en roulant les yeux) 


-Ça a été une erreur monumentale, ne me fais pas encore plus regretter Zeynabou 

-Pour le moment tu ne m'aime pas, mais crois moi tu reviendras me dire te t'aime. 


[applaudissements ]


Zeynabou et moi avons sursauté,  on s'est retourné pour voir Ma  


-BRAVOOO, hahaha


Mon cœur à raté un battement, je me suis éloigné de Zeynabou. 


-Ce n'est pas ce que tu crois Ma. 

-Ne perd pas ton temps en explications,  j'ai tout entendu. Zeynabou tu en as assez fait maintenant sors d'ici avant que je ne te blesse. 


Je m'inquiète si Ma s'énerve ça ne va pas être bon.  Elle est ceinture noire de karaté. 


-Zeynabou va-t-en 

L'expression actuelle de Ma à fait reculer Zeynabou.  Elle a pris ses jambes à son cou. 


J'ai essayé de m'approcher de Ma mais elle m'a fait signe de rester loin,  et je sais que c'est le mieux parce que je ne l'ai jamais vu comme ça.  J'ai peur qu'elle emmagasine tout cette colère et qu'elle fasse du mal à quelqu'un quand ça va péter.






Le lendemain 




*Zarha*


Mon coeur va seulement sortir de ma poitrine tellement il bat vite.  Je suis tourmentée, si jamais Alizéta DIAKITE débarque pour nous sortir de la maison je ne sais pas ce qu'on va faire.  C'était hier que ça faisait les une semaine de délai mais elle n'est pas venue.  Cette femme est tellement mesquine je suis sûre qu'elle a attendue samedi parce que Maman est à la maiso'vet comme ça elle pourra l'humilier .

Maman n'a pas l'air de se démonter, Elle agit comme si aucune menace ne pèse sur notre tête. 


Ablatou est dans tous ces états et il y a de quoi,  on a toutes les deux entendues les menaces d'expulsion proférées. Je range la cuisine avec des gestes automatiques mon esprit est entrain d'imaginer tous les scénarios possibles.  Maman est allée au marché faire les provisions, Elle ne va pas tarder à rentrer.  Et si jamais ma grand mère débarque maintenant ? 

[sonnerie ]


Mon coeur s'emballe dans ma poitrine, mes mains sont devenues moites.  Ablatou et N'ai sont venues me rejoindre dans la cuisine en courant. N'ai est bouleversée par tout ce qui se passe autour d'elle.


-Je suis sûre que c'est elle ,dit Abla

-Qu'est-ce qu'on va faire Maman n'est pas là , dit N'ai avec sa voix devenue plus aiguë 

-Si elle te'te quoi que ce soit on l'assomme !  Dit Ablatou. 

-Abla ! C'est pas comme ça qu'on va résoudre nos problèmes mais plutôt les aggraver. 

Au même moment le klaxon de Maman s'est fait entendre. 





Les bises.

MON ANGE DÉGUISÉ EN...