Chapitre 8 : Bertrand ASSOGBA

Ecrit par Alexa KEAS

Cela fait exactement huit jours que j'avais pris la décision de quitter Flora et de me consacrer à mes enfants et essayer de retomber amoureux de ma femme. Là voir pleurer autant m'avait déchiré le cœur, après tout elle ne méritait pas ça.

Ces huit jours ont été un enfer, j'ignorais les appels et les messages de Flo, je n’eus pas le courage de lui dire que je là quittais. De toute façon je ne m'étais pas totalement fait à cette idée ! Elle me manquait terriblement et je faisais vraiment un effort surhumain pour ne pas l'appeler et lui dire combien j'étais en manque d'elle.

Je suis un homme et un homme se doit de respecter sa parole, j'ai décidé de sauver mon mariage alors il faut que j'aille jusqu'au bout.

***Une demi-heure plus tard***

Une dispute de femmes me parvenait du bureau de ma secrétaire, elle se disputait avec celle qu'au fur et à mesure que je m'approchais de la porte qui séparait nos bureaux s'avérait être Flora.

Mon Dieu, que faisait-elle là ? Elle venait très rarement à mon lieu de travail et si elle était là c'était pour une bonne raison. Et puis elle est évidente la raison, ça fait huit jours que je l'ignore !

Entendre sa voix réveilla en moi tout ce que j'essayais de rejeter ces derniers jours. Devant leurs cris qui se faisaient entendre de plus en plus, je me décidai à intervenir pour que ma secrétaire là laisse entrer. J'avais donné mes instructions...

-C'est bon Madame DZAKAH, laissez là entrer.

-Bien, Monsieur.

Je fis signe à Flora de me suivre, ce qu'elle fit non sans avoir regardé ma secrétaire d'une manière dont les femmes seules avaient le secret.

Une fois dans le bureau, au lieu des cris auxquelles je m'attendais, elle prit juste la peine de se servir un verre d'eau prit dans le mini frigo et s'assit dans le siège en face de moi.

Je n'arrivais à placer un seul mot devant son calme, je la regardais, attendant qu'elle explose pour que je puisse me justifier à mon tour en essayant de là calmer.

Quinze minutes où aucun de nous n'avait dit un seul mot. Flora était toujours calme, me regardant juste pendant que j'essayais de fuir son regard qui me troublait.
Au bout d'une minute, elle se résolu à briser le silence.

-Chéri, je t'ai appelé, je t'ai également envoyé des messages qui sont restés sans réponse. J'espère que tout va bien ?

Cette femme est vraiment unique, comment peut-elle être aussi calme et pas du tout en colère après que je l'ai ignoré tout ce temps sans la moindre explication ?

-Flo, excuses moi, en fait je...je...

Remarquant que j'avais du mal à lui donner une explication plausible, elle se leva de son siège et vint se placer devant moi de mon côté du bureau.

Elle prit juste mes mains qu'elle posa sur ses hanches et s'abaissa pour prendre mes lèvres contre les siennes.

-Tu m'as manqué chéri dit-elle.

Allez Bertrand, dis-lui que tu la quittes, dis-lui que vous deux c'est fini ! Mon cerveau donnait des ordres mais mon être entier se refusait d'obéir.

Comme entré en transe, je me levai brusquement, soulevai Flora que je fis asseoir sur la table et lui arrachai sa robe.

Je l'embrassais comme un fou, sans très grande douceur, juste guidé par ce désir longtemps retenu. Ses gémissements me firent comprendre qu'elle adorait ça. Pendant que je glissais un doigt en elle, elle étouffa un cri en me mordant le bras.

Elle m'arracha ma veste, puis ma chemise et promenait ses doigts magiques sur mon torse nu. Je libérai mon membre trop excité au point où j'en avais mal au bas ventre et m'introduis en elle d'un coup.

Elle s'agrippa à moi, jouant de sa langue entremêlée avec la mienne. Je là labourais sauvagement comme pour lui dire ''libères moi de ton emprise'' et elle ne semblait pas s'en plaindre, au contraire je la vis glisser une main entre nous se prodiguant une caresse sur son bouton de plaisir...

Ce geste me fit redoubler l'intensité de mes coups de rein, ce qui la fit jouir aussitôt. Je là laissai reprendre son souffle avant de là faire descendre du bureau et de là retourner dos à moi lui intimant l'ordre de prendre appui sur la table.

De cette manière, j'avais une vue magnifique sur ses fesses que j'adorais tant et je là pénétrai tout en malaxant sa poitrine nue. Cette fois je m'y pris tout doucement mais les mouvements de reins de Flo m'incitaient à reprendre mon rythme du début.

Ce que je fis pour son plus grand plaisir avant que tous les deux nous explosions de plaisir.
Je restai dans cette position, accroupi à elle, savourant les derniers instants de plaisir d'être là en elle.

Cette femme est une drogue pour moi, je ne peux m'en libérer !
Je me retirai enfin d'elle et ce n'est qu'en ce moment qu'elle me dit :

-Ne me refais plus jamais ça Bertrand, je t'aime et je ne supporterai pas que tu me quittes.
-Je t'aime aussi Flo, pardonnes moi !

Elle se rhabilla au même moment que moi et avant de s'en aller me donna rendez-vous à notre lieu habituel le soir.

Trente minutes après que Flora ait quitté mon bureau, ma secrétaire m'annonça l'arrivée de Béatrice et des enfants.

Pour une surprise, s'en était vraiment une et heureusement qu'ils ne sont pas arrivés une heure plus tôt pour assister à la scène qui s'est déroulé dans ce bureau !

-Faites les entrer, dis-je !

C'est claire qui entra la première en courant pour venir se jeter dans mes bras. Je me recomposai une mine de père et de mari parfait. Avec l'arrivée de Flora, j'avais complètement oublié que j'avais promis les emmener déjeuner au restaurant aujourd'hui.

**** Naomi ****

Je vis le parfait amour avec Léo, il est tout ce dont je n'ai même pas rêvé et je suis très heureuse. Aujourd'hui j'ai décidé de lui faire une surprise, un dîner que je préparerai chez lui. Depuis que nous sommes ensemble, je n'ai pas vraiment cuisiné pour lui et j'ai bien envie de me rattraper.

J'avais les clés de chez lui et maintenant que je suis en vacance, je pourrais passer plus de temps là-bas mais je dois d'abord présenter Léo à mes parents. Sa famille à lui n'était pas au pays alors je devais attendre leur retour pour faire leur connaissance.

Je dois faire un tour au marché pour acheter le nécessaire, des légumes frais, de la viande, de l'huile rouge et tout ce qu'il faut pour faire un bon plat d'Akoumè (pâte fait à base de farine de maïs) accompagné de sauce adémè. Léo affectionnait particulièrement ce plat comme beaucoup de Togolais.

A dix-huit heures, tout était prêt. Je mis la table avant d'aller prendre une bonne douche pour évacuer toute cette sueur sur mon corps. Léo ne devait pas tarder, il m'a dit tout à l'heure au téléphone qu'il sera là dans une demi-heure.


Après une bonne douche froide, je passais la pommade sur mon corps quand j'entendis la sonnerie retentir. Ça ne pouvait pas être Léo car il avait les clés ! Qui ça pouvait bien être ?! Léo n'avait pas beaucoup d'amis et même si l'un de ceux qu'il m'a présenté devait passer, il m'aurait prévenu. Je passai rapidement un pagne et un T-shirt et m'empressai d'aller ouvrir.
La silhouette que j'avais devant mes yeux était d'une beauté divine. J'en étais presque jalouse. Elle portait des vêtements de marques. J'étais concentrée à la regarder que je n'avais pas regardé les valises à côté d'elle. Ce n'était pas Mireille la petite sœur de Léo car je l'aurais reconnu !


La voix de notre invitée surprise me tira de mes pensées.

-Bonjour, je désire Léo s'il vous plaît.

Elle avait un accent occidentale, elle revenait visiblement d'Europe. Au moins elle était polie, c'est déjà ça.
-Euuuh, Léo n'est pas encore rentré, désirez-vous l'attendre ? Il ne va pas tarder.
-Oui bien sûr ! Si cela ne vous dérange, pourriez-vous m'aider à faire rentrer mes valises à l'intérieur ?

-Euh d'accord, naturellement !
J'étais intriguée, Léo ne m'avait rien dit de cette visite et ne m'avait jamais parlé de cette femme. Je ne voulus lui poser toutes ces questions qui flottaient dans ma tête. Je me contentai de l'aider à faire entrer ses valises et à lui servir un verre d'eau après l'avoir installé au salon.
Madame prenait ses aises, chaussures enlevées, pieds posés sur la table, elle semblait être une habituée des lieux ! Je retournai dans la chambre m'habiller. J'avais prévu mettre cette robe rouge que Léo m'avait achetée, histoire de nous rappeler des premiers instants passés.
Une fois prête, je rejoignis mon invitée ou plus tôt l'invitée de Léo qui avait pris la peine durant mon absence d'ouvrir le frigo et de se servir un verre de vin. Ce vin que j'avais prévu pour mon dîner avec Léo.


Énervée par son attitude, je ne dis cependant rien attendant juste le retour de Léo. Lui seul saura m'expliquer qui elle est. Après tout je ne connaissais pas toute sa famille et nous sommes des africains. Heureusement aucune d'entre nous ne semblait vouloir faire la causette à l'autre.


Je pris place sur une chaise de la table à manger jouant nerveusement avec une mèche de mes cheveux.
Cinq minutes plus tard, la porte s'ouvrit sur Léo qui semblait être saisi d'une grande peur à la vue de notre fameuse invitée. Et parlant d'elle, elle se leva de son siège et couru vers Léo en disant :

-Enfin mon amour, tu es là !


Léo me regardait pendant qu'elle le prit dans ses bras et colla ses lèvres aux siennes. S'en était trop, il ne me fallait pas un dessin pour comprendre. Je me levai tout simplement, allai prendre mon sac dans la chambre à coucher dans le but de quitter les lieux.
Je croisai Léo dans le couloir affolé cherchant à me retenir pour soit disant me donner des explications.


Je n'en avais pas besoin, tout était claire comme l'eau de roche. Je le repoussai de toutes mes forces et m'en allai devant le sourire moqueur de sa chérie.

J'attendis d'être chez moi et de m'enfermer dans la chambre pour pleurer toutes les larmes de mon corps !

Le coeur ce traître