CHAPITRE 8: EN COLÈRE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 8 : EN COLÈRE 


(Excusez d’avance les propos grossiers contenu dans le texte)


**LESLIE OYAME**


J’arrive en case ce soir complètement épuisée par la journée que j’ai passée au boulot. Les retraités là nous ont faits ça dure aujourd’hui avec leur argent. Quand je suis même arrivée au travaille aujourd’hui autour de 7h30, ils étaient déjà là comme des fourmis attroupés devant la banque en train de faire beaucoup de bruits.  L’Etat même n’avait pas encore fait les virements de leurs pensions dans les caisses de la banque mais va expliquer ça à ces vieux et voit s’ils ne te bouffent pas tout cru. Même s’ils m’énervent souvent comme ce fut le cas aujourd’hui car il y en a eu qui étaient franchement insupportables mais je peux les comprendre d’un côté. Il y a des jours où je suis là et je les regarde en me posant mille et une questions comme à quoi cela sert de cotiser toute ta vies dans ces fameuses pensions si à la fin c’est pour être comme un misérable, limite même on a l’impression que tu mendies ton propre argent alors que c’est ton argent qu’on a retiré chaque mois dans ton salaire pour soi-disant t’assurer un avenir dans tes vieux jours. Maintenant que ces vieux jours sont arrivés, tu deviens comme un malheureux. Chaque mois c’est comme ça, des fois les sous ne sont pas virés dans nos comptes et on ne peut donc pas payer. Tu vois des grands parents qui restent généralement dans des coins reculés passer toute la journée dehors sous le soleil à attendre que l’Etat daigne faire un virement. Et des fois quand ce virement vient avec plusieurs jours de retards où les pauvres gens ont fait plusieurs tours pour vérifier. Soit ils ont viré seulement pour une partie des retraités, soit ils ont envoyé à chacun la moitié de leur argent. Déjà que ces sommes ne sont pas conséquentes, on va encore enlever la moitié pour je ne sais quelle raison. Et là tu vois des grands parents, quand ils ne s’en prennent pas à toi en pensant que c’est la banque qui ne veut pas leur donner leur argent, ils se mettent à pleurer et à te supplier de leur donner tout leur argent parce qu’ils ont des charges, ne sachant pas que toi tu as les mains liées et que tu n’y es pour rien dans cette histoire. Surtout ceux qui pendant leur jeunesse n’ont pas pensé à s’assurer un toit et sont restés en location toute leur vie. C’est tout ce monde-là aussi, comment quelqu’un peut vivre toute une vie sans penser à même acquérir un petit bout de terre pour déposer même une maison en tôle alors que toute sa vie il a répondu présent quelque part ? Là je ne veux pas parler de la catégorie des individus charge de l’humanité que constitue mes parents qui n’ont jamais rien fait de leur vie et n’ont jamais eu de travail, non. Je parle de ceux qui ont travaillé avec les grands titres de « fonctionnaires » dont ils étaient affublés aux quartiers et n’ont même pas pu se payer une petite parcelle. Ce sont surtout eux qui campent dans les banques pour récupérer leur pensions. Je ne sais pas s’ils ignoraient qu’ils auraient fini comme ça à la longue ou bien c’est quoi ? Je me demande toujours. Ce sont toutes ces choses-là qui me font réfléchir sur cette histoire de cotisations là, je me dis que mieux j’essaie d’anticiper déjà pour ne pas me retrouver comme ces gens plus tard, à compter sur une éventuelle pension pour vivre. Je vais rapidement construire ma maison sur mon terrain afin de quitter en location et ensuite voir les business que je pourrai mettre sur pieds pour avoir de l’argent plus tard car la pension même j’ai déjà éliminé ça.

Je rentre dans la maison et les enfants qui sont devant l’écran avec Lucrèce viennent me sauter dessus en criant « maman ». Je les réceptionne et vais m’asseoir avec eux, ils vont me permettre de déstresser et décompresser de cette longue journée. 


Moi : (À eux) Ça va mes bébés ?

Eux : Oui maman, on va bien et toi ?

Moi : Je vais bien maintenant que je vous vois.

Lucrèce : Bonsoir tantine Leslie et bonne arrivée.

Moi : Bonsoir. Tout s’est bien passé aujourd’hui ?

Lucrèce : Oui tantine Leslie, les jumeaux n’ont pas fait le désordre.

Moi : D’accord.

Eux : (Souriant) Maman nous sommes sages, on ne fait pas le désordre.

Moi : (Souriante) Ouais c’est ça. Et moi je suis la nouvelle reine d’Angleterre non. Vous n’avez pas vu que c’est moi qui ai remplacé la défunte ?


Ils se sont mis à rire.


Moi : (A Lucrèce) Et à l’école, la maitresse n’a rien dit ?

Lucrèce : Non, ils ont seulement eu les devoirs de maison mais j’ai fait ça avec eux quand on est revenu de l’école.

Moi : D’accord, je vais seulement vérifier ça après.

Lucrèce : D’accord.

Moi : (Me séparant des enfants) Comme tout va bien, je peux donc rapidement aller me laver et me changer.


J’étais en train de le faire quand Lucrèce m’a interpelé.


Lucrèce : Tantine Leslie ? (Je l’ai regardé) Aujourd’hui quand j’ai récupéré les enfants à l’école, une femme m’a arrêté et s’est mise à me poser des questions sur les jumeaux.

Moi : (Fronçant les sourcils) Une femme ?

Lucrèce : Oui

Moi : Et elle a dit qu’elle était qui et que voulait-elle ?

Lucrèce : J’ai oublié son nom. 

Aimé : Elle a dit qu’elle s’appelait Reine DIVOKOU MFOULA


Oui mon fils a une grande capacité de rétention, et il le fait beaucoup avec les noms, les lieux et les visages, en une seule fois, il a déjà retenu. J’ai tiqué en entendant ce nom car il me rappelle l’autre singe là. J’espère que ce n’est pas sa femme qui est venue s’en prendre à mes enfants sinon je verrai mon homonyme, l’enfoiré là va me connaitre.


Lucrèce : Voilà, c’est ça son nom. Elle a dit qu’elle s’appelait comme ça. Et elle a aussi dit qu’elle était leur tante, la petite sœur de leur père.

Moi : Quoi ? Elle a dit qu’elle était qui ?

Lucrèce : La tante des jumeaux.

Moi : (Me rasseyant) Explique-moi bien cette histoire que je comprenne bien.


Elle s’est mise à m’expliquer ce qui s’est passé entre le moment où elle est arrivée à l’école des enfants et où ils ont pris le taxi pour rentrer à la maison. L’imbécile là se fout de moi ? Donc il est allé parler de mes enfants à sa famille après avoir fui comme le lâche qu’il est l’autre jour au restaurant ? L’enfant là me connait ? (rictus) Il me connait ? Ok. 


Moi : D’accord. Merci, la prochaine fois que tu verras cette femme remets lui mon numéro tu as compris ?

Lucrèce : Oui.

Moi : Ok. Il y a autre chose ?

Lucrèce : Non, c’est tout.

Moi : Ok.


Je me suis levée et je suis partie dans ma chambre. Je n’ai rien ramené aux enfants aujourd’hui et comme s’ils le savaient, ils ne m’ont rien demandé. Je me suis dévêtue et je suis passée à la douche pour prendre un bain avant de revenir mettre une courte robe cabas avec simplement un string en bas, j’ai besoin de respirer. Une fois terminé, j’ai pris mon téléphone et j’ai cherché le numéro de l’imbécile là pour lui écrire un long texte que j’ai envoyé.


-Moi : Toi le cafard là, c’est avec moi que tu t’amuses ? Quand tu avais dégagé du restaurant la queue entre les jambes comme l’imbécile que tu es, je ne t’avais pas dit de mourir en même temps ? Hein ? Tu n’étais pas censé mourir où tu partais ? Connard, de quel droit oses-tu parler de MES ENFANTS à ton imbécile de sœur ? De quel droit ? Toi tu as des enfants ? Tu connais c’est quoi avoir des enfants ? Regarde, il ne faut pas venir réveiller mes esprits quand ils sont calmes tu m’entends non idiot ? Carrément l’autre là ose venir dire à MES ENFANTS qu’elle est leur tante. Regardez, si vous fumez le chanvre chez vous hein ou c’est la folie que vous apprenez à développer, je t’informe que vous êtes tombés sur la mauvaise personne tu as compris non ? Le culot de ton écervelée de sœur sur mes enfants, dis-lui de retenter ça encore une fois et elle saura la vie. Dis-lui bien que si elle sait ce qui est bien pour elle, elle n’a qu’à devenir amnésique et oublier la route de l’école de MES ENFANTS. Si elle sait ce qui est bien pour elle, qu’elle efface rapidement les photos qu’elle a prises aujourd’hui et aille se faire foutre dans le même trou dans lequel tu es parti. J’espère que je me suis bien fait comprendre, connard.


 Si c’est un garçon, il n’a qu’à me répondre et il saura, un chien comme ça. J’ai posé mon téléphone sur le lit et je suis sortie de la chambre pour le salon puis la cuisine où je suis allée regarder la nourriture car j’avais faim. J’ai profité à sortir ce que je vais préparer pour demain pour que cela se dégivre pendant que je mange. Je me suis servie et je suis allée m’attabler au salon.  Les enfants et Lucrèce m’ont souhaité un bon appétit. 


Lucrèce : Tantine Leslie quand tu vas finir de manger, tu vas pouvoir m’aider avec un devoir de recherche ?

Moi : C’est un devoir de quelle matière ?

Lucrèce : C’est en espagnol. 

Moi : J’ai une tête de quelqu’un qui parle espagnol moi ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : Et ça parle de quoi ?

Lucrèce : On doit chercher les noms de la famille royale, les différentes villes et les plats typiques de l’Espagne.

Moi : Est-ce que les espagnols ont aussi étudié le Gabon ?

Lucrèce : (Riant) Je ne sais pas. 

Moi : C’est quoi qui t’amuse ?

Lucrèce : C’est ta question tantine Leslie.

Moi : Hum. En tout cas, laisse-moi manger.


J’ai mangé avant d’aller poser mon assiette à coté, je vais la laver après la préparation. Je suis revenue vers elle et j’ai envoyé les enfants prendre mon ordinateur et mon téléphone à la chambre et ils se sont exécutés. J’ai activé un assez gros forfait dans mon téléphone et j’ai fait un partage de connexion vu que je n’ai pas le wifi à la maison. Je fais quelques recherches sur l’ordi pour elle et je sélectionne les pages qui ont des informations assez intéressantes sur la question avant de lui donner tout pour qu’elle prenne des notes après avoir essayé de lui expliquer ce que je comprenais moi-même de son devoir. J’ai dû faire appel à ma mémoire pour essayer de me souvenir de mes cours de troisième bien que faisant déjà une éternité que j’ai quitté les bancs. Travailler avec Lucrèce m’oblige aussi à replonger dans les cours pour réapprendre certaines notions déjà oubliées et me prépare déjà pour les jumeaux même si c’est quand même encore loin avant leur rentrée au collège.

Je l’ai dit, cette petite a le mérite de vouloir faire l’école pour ne pas finir comme ses parents et ses frères et sœurs du coup, j’accepte de l’aider quand elle me demande et quand cela est à ma portée. Ça fait deux semaines qu’elle a repris le boulot et depuis là je l’observe, elle est tranquille et ne traine plus dans le quartier avec les autres petites. Le week-end dernier, alors que je rentrais d’une sortie avec les enfants, j’ai surpris une discussion des petits du quartier et les amies de Lucrèce où les uns se plaignaient aux autres qu’elle refusait maintenant de rester avec eux et que quand elle n’était pas chez moi avec mes enfants ou à l’école, elle restait chez elle et donc elle devenait maintenant bizarre. J’étais contente de l’apprendre, ça voulait dire qu’elle avait pris au sérieux mes menaces. J’espère juste que cela durera longtemps. Je l’observe encore pendant un bon moment et si son comportement reste comme il est, je vais bien parler avec elle sur cette affaire de garçon pour qu’elle comprenne bien.

Je l’ai laissée avec l’ordi et je suis allée préparer. Les restes d’aujourd’hui, j’ai mis ça dans un tupperware avant de mettre dans un sachet, elle partira avec ça chez eux en rentrant tout à l’heure. Une fois mes marmites au feu je suis retournée au salon pour voir où elle en était et elle était déjà presque à la fin. Quelques minutes plus tard, ce fut le cas.


Lucrèce : (Rangeant ses affaires) Merci tantine Leslie.

Moi : Hum. 

Lucrèce : Je vais partir à la maison déjà. Bonne nuit et à demain.

Moi : Va prendre le sachet qui est sur le congélateur à la cuisine et tu emmènes ça chez toi.


Elle s’est exécutée et s’est rendue à la cuisine. Pendant ce temps, j’ai envoyé Amour récupérer le téléphone que je lui avais arraché deux semaines en arrière quand je l’avais surprise en train de faire ses bêtises. Elle est revenue et m’a remercié pour la nourriture avant de se diriger vers la porte.


Moi : Attends. (Parlant à Amour qui avait ramené le téléphone) Donne à Lucrèce.

Lucrèce : (Prenant le téléphone les larmes aux yeux) Merci tantine Leslie.

Moi : (Le visage fermé) Il faut encore recommencer la bordellerie hein ?

Lucrèce : (Essuyant ses larmes qui coulaient le long de ses joues) Non tantine Leslie, je ne vais plus faire ça encore, je te jure.

Moi : C’est bien. Il faut partir maintenant et ne sois pas en retard demain matin.

Lucrèce : D’accord.


Elle a porté ses babouches et est rentrée chez elle. Je suis restée avec mes enfants en train de parler de tout et de rien. Peu avant de me mettre au lit, j’ai remarqué mon téléphone qui était sous silencieux et retourné sur les coussins toute la soirée et que les enfants ont emmené à la chambre en rentrant avec l’ordinateur qu'un voyant clignotait. J’ai pris et j’ai regardé mon téléphone pour y voir que j’avais 7 appels manqués du chien retrouvé et un message.


-Chien retrouvé : Tu fais bien de ne pas décrocher, chienne. Comme c’est la folie qui te dérange, j’allais t’enlever ça. 


Dès que j’ai lu ça, mon cœur a bondi dans ma poitrine et s’est mis à battre très vite. Il dit quoi ? Il va enlever ma folie ? C’est ce que j’attendais. Je sors de la chambre pour le salon avec mon téléphone à la main car je n’ai pas envie de réveiller les enfants qui se sont endormis il n’y a pas longtemps et il faut que je parle très bien alors je sors de la maison pour la terrasse en ayant lancé l’appel sur son numéro et le téléphone s’est mis à sonner de son côté. J’étais en train de bien limer ma langue pour copieusement l’insulter quand il a décroché.


«Arsène : (Voix dure) Allô ? »

 « Moi : Badecon de tous tes parents tu as compris non ? Chien, enfoiré, ton cul sale et qui sens très mauvais, singe, criquet, crustacé, c’est la sauvagerie que tu voulais voir non ? Imbécile toi et ta famille, chauve- souris »

Clic


L’imbécile, il a raccroché. J’ai relancé encore et encore et le salopard ne faisait que rejeter mes appels. J’ai envoyé un message.


-Moi : Il faut décrocher cancrelat, tu n’as pas dit que tu es un homme ? Décroche pour voir, andouille. Je verrai comment tu viendras m’enlever la folie là que j’avais prise avec tes parents, chien. Tente encore mon numéro si tu es un garçon, ton petit bangala qu’on n’avait pas bien circoncis là je vais terminer le travail, connard. Tu me connais ? Espèce de bâtard, rat d’égouts, tortue. Viens encore me provoquer avec ta sale famille là et vous saurez la vie, imbécile.


Dès que j’ai fini, j’ai envoyé le message. J’ai attendu sa réponse en vain, j’ai fini par rentrer dans la maison et boucler ma porte. Non mais regardez-moi un orang-outang comme ça. Je ne pouvais même pas l’avoir devant moi et c’est la claque qu’il devait d’abord prendre sur son laid visage là. C’est même quoi qui m’avait poussé à coucher avec lui je l’ignore, sinon si ce n’était pas la désorientation et l’ivresse dans lesquelles je me trouvais, la qualité là aussi pouvait m’approcher avec son crâne d’œuf là ? Malchance. 

J’avais tellement les nerfs à vifs que j’ai tournés longtemps sur le lit sans trouver le sommeil. J’ai fini par me lever et je suis partie me laver.


Moi : Quand on dit qu’il faut laver le corps après avoir rencontré certaines personnes là, voici ça qui est là. Carrément moi OYAME, cet imbécile ose me traiter de chienne. Regardez-moi une erreur de la nature comme ça ? Orh il a eu la chance d’avoir raccroché le salopard cochon. 


Je suis sortie de la douche et je suis retournée au lit après avoir remis mon pyjama mais malgré ça le sommeil n’est pas venu, j’avais trop le gros cœur et je voulais trop insulter quelqu’un. J’ai pris mon téléphone et je suis allée m’asseoir au salon avec avant d’aller scroller sur Facebook pour passer le temps. Ça faisait longtemps que je n’avais pas publié mes photos sur aucun réseau social si ce n’est sur mes statuts WhatsApp et comme j’avais changé de numéro de téléphone, je n’avais plus vraiment de contact. J’avais coupé tous les liens avec mes anciens contacts, je ne voulais pas que quelqu’un me pose des questions de qui j’étais devenue et où est-ce que j’habitais. Quand j’allais sur Facebook c’était pour poster des articles du drop shipping que je faisais sur les pages que j’avais créées après l’accouchement de mes enfants. Je m’étais en quelque sorte ghoster sur mes comptes. 

Ce soir en me connectant, j’ai décidé de changer mon profil et ma page de couverture avec de nouvelles photos de moi que j’ai pris ce week-end à la piscine. Je n’ai pas voulu mettre mes enfants là-bas, donc je ne les ai pas affichés. J’ai mis une photo où je suis assise sur une chaise devant une table avec une main sur le menton la tête un peu relevée et l’air fier et mystérieux. On voit le haut de mon corps sur lequel je porte un magnifique blazer blanc sur un caraco en Camel. Ça renvoyait l’image de quelqu’un d’important, une femme de carrure. Celle que j’ai mise en couverture me montre sortant de la piscine avec un corps propre et un teint soigné, aucune tache. Et malgré ma grossesse comme je l’avais dit, je n’avais gardé presque qu’aucune séquelle sur mon corps si ce n’est des seins légèrement affaissés mais comme ils n’étaient pas gros à la base donc ils n’étaient pas tombés et avec le soutien que je porte dans la photo, l’affaissement ne se voyait pas. On ne voyait pas également le bas de mon corps qui était encore immergé. A peine j’ai posté que j’ai eu de nombreux commentaires des anciennes connaissances qui apparemment dorment sur ce réseau pour me poser des questions à la con comme où je suis, ce que je fais maintenant et qui je suis. D’autres ont simplement liké les photos ou m’ont fait des compliments dessus. J’ai également reçu des messages en privé parmi lesquels il y avait ceux de l’imbécile avec qui j’avais passé toute une nuit et qui à la fin m’avait donné 5000 en me donnant comme excuse qu’il avait des charges dans sa maison avec sa femme et ses enfants.


-Lui : Coucou beauté. Ça fait longtemps. C’est une très belle surprise de te voir.

-Lui : Même si on ne s’était pas séparés en bon terme la dernière fois, je t’avais quand même cherché. J’avoue que tu m’as énormément manqué.

-Lui : Toujours aussi belle. Tu es comme le bon vin dit donc. Et tes seins toujours aussi fermes au point que ça me donne des idées coquines cette nuit.

-Lui : Ta petite chatte et ta langue experte me manquent comme pas possible, aucune femme ne t’arrive à la cheville, j’ai tourné mais je n’ai rien vu.

-Lui : Dis-moi, ça ne te dirait pas que l’on se revoit pour s’amuser comme au bon vieux temps ?


Voilà celui sur qui je vais passer ma colère, imbécile.


-Moi : Elang no si, tu comprends non ? Ton gros cul sale. Imbécile, vas faire ça avec ton idiote de femme connard. Espèce de rater, nul sur tous les plans. Tu vaux même quoi ? Tu penses que coucher avec toi était une partie de plaisirs ? Simuler même était déjà dans le dégoût tant il était fatigué de me prêter main forte quand tu me touchais. Toi tu penses que ton minuscule truc que tu avais entre les jambes là faisait quelque chose ? Et d’ailleurs même tu respirais comme un chien et ta bouche puais la merde, c’est pour cela que je n’ai jamais accepté que tu m’embrasses. Je félicite vraiment la maboule qui a accepté de se faire mettre la bague au doigt, elle devait vraiment être désespérée pour le faire, sinon c’est quoi qui pouvait l’inciter à le faire ? Je me dis que si moi-même j’attachais le cœur pour me laisser toucher par toi à cause de l’argent c’est que depuis elle-même est dans ça. Imbécile.  Ma chatte et ma langue te manquent non, connard, vient prendre ça, c’est ici, lézard.


J’ai envoyé et quelques minutes après avoir lu, j’ai remarqué qu’il m’a bloqué.


Moi : Salopard. Il ne fallait pas me bloquer on allait voir chien.


Je suis allée dans mes amis et je me suis mise à bloquer et supprimer beaucoup de monde, des personnes inutiles comme ça, je n’en veux plus dans ma vie. Tous ceux avec qui j’avais eu une aventure, même un simple flirt ont été bloqués et supprimés sans préavis aucun. Je suis également allée sur mes autres comptes et j’ai fait la même chose. J’ai fait un ménage de fond en comble jusqu’à trois heures du matin avant que Morphée ne se décide à me prendre dans ses bras. Celui-là aussi si ce n’était pas parce qu’il fallait que je me repose pour essayer d’avoir un peu de force demain au boulot, je devais aussi bien l’insulter, il était où depuis que je le cherchais et c’est à trois heures qu’il se montre ? En tout cas, je me suis levée et je suis rentrée à la chambre. Après avoir branché mon téléphone je me suis endormie en tirant mes enfants dans mes bras, ce sont mes seules valeurs sûres ici…


SECONDE CHANCE