Chapitre 8 : Eugène

Ecrit par La vie de rose


**Charlotte**

 

Mike et moi sommes officiellement en congés, mes parents n’ont en plus pour longtemps dans le pays. C’est pourquoi depuis trois jours nous avons multiplier les sorties, les balades, et les visites dans la ville. Toute notre attention est portée sur notre couple et vie de famille. Mon stérilet est bien en place, parce qu’il n’est plus question qu’une grossesse s’invite. Il n’y a plus de place pour une sixième personne dans la famille. J’ai pris mes précautions à cause de Mike qui ne rate pas une occasion pour me sauter dessus [souriante] ce n’est pas pour me déplaire.

 

[Ping Ping]

 

Les filles nous ont rejoint sur la terrasse, c’est ma voiture qui vient d’être livrée à domicile par les agents de la douane. Exactement la couleur que je voulais. C’est avec excitation, le trousseau des clés en main que je me suis précipitée dessus. Les filles m’ont rejoint dans la voiture, le regard émerveillé. Mélina devant avec moi, Aria sur la banquette arrière.

 

Aria (me regardant) : Maman tu aimes trop les belles voitures

 

Moi (souriante) : C’est le cadeau de papa, vous aimez ?

 

Méli/ Aria : Oui, elle est trop belle 

 

Au même moment Mike nous a rejoint avec Erwin dans les bras en se plaçant devant la portière du côté de Méli, j’ai baissé la vitre.

 

Moi (le regardant) : Merci chéri 

 

Mike (l’air sérieux) : Hum, contente ?

 

Moi (lui faisant le plus beau sourire du monde) : Très 

 

Aria : Papa quand je serais aussi grande, tu m’achèteras la même voiture hein

 

Mike (souriant) : Après ton premier diplôme

 

Méli (le regardant) : Moi aussi, mais je veux la même que toi 

 

Mike (me fixant) : Après votre premier diplôme, tout ça c’est votre mère.

 

Aria (le regardant) : Est-ce que maman a le diplôme ?

 

Moi (la regardant) : Non mais jeune fille ?

 

Méli : Mais c’est vrai, pourquoi tu as eu droit à la voiture alors que tu n’as même pas eu le diplôme ?

 

Moi : Le diplôme ici c’est quinze ans de relation, dix ans de mariage, trois enfants et les extras.

 

Mike (arquant les sourcils) : Les Extras ?

 

Moi (le regardant) : Surtout joue les innocents 

 

Mike (sourire en coin) : Vraiment je ne vois pas de quoi tu parles madame 

 

Moi : C’est ça oui 

 

Méli : C’est pourquoi tu changes de voitures tout le temps ?

 

Moi (la regardant) : C’est la raison principale 

 

Aria : Moi aussi quand je serais grande, je vais faire comme toi maman

 

Mike (La regardant) : Il faut être première de ta classe, trouver un très bon boulot avec un très bon CV. Et tu pourras t’offrir le monde 

 

Méli : C’est quoi le CV ?

 

Moi (mettant le moteur en marche) : Bref, tu viens avec nous faire un tour ?

 

Mike : Oui, pourquoi pas ?

 

IL a rejoint Aria sur la banquette arrière.

 

Moi (le regardant) : Tout le monde attache la ceinture s’il vous plait. Okay, c’est parti.

 

Les parents sont rentrés en Belgique depuis trois jours déjà, chacun a repris ses habitudes. Les filles aussi ont repris le chemin de l’école, c’est Mike que se charge de s’en occuper. Je prépare le petit déjeuner et le gouter pour l’école, et c’est Mike qui les dépose et les récupère à la sortie des classes. Tout est organisé, au moins personne ne marche sur les plates bornes de l’autre [Lol].

 

Moi (souriante) : Comme je suis de très bonne humeur, je vous invite tous prendre un verre 

 

Les filles : Youpi !

 

Méli (me regardant) : J’aime trop lorsqu’on sort tous ensemble, et surtout lorsque papa est avec nous.

 

Aria (souriante) : Moi aussi ! Même Erwin est tout content.

 

Si vous suivez les flatteries de ces filles-là, nous risquerons d’y passer toute l’après-midi. Après notre apéro au Méridien nous avons fait un tour au bord de mer avant de rentrer à la maison et de préparer les affaires des filles pour l’école demain. Ce week-end j’aurais bien voulu que Mike me dise on se rend chez mes parents pour mettre au clair cette histoire avec ses sœurs. [Soupire] Qu’il ne pense même pas une seule seconde que j’ai oubliée, quand j’en aurais sérieusement marre d’attendre il me sentira bien passer.

 

Il nous reste a1 peine dix jours de congés, je prends sur moi. Mais il ne faut pas se mentir, cette histoire me chauffe trop le cœur. Je veux particulièrement savoir ce qu’Estelle fouillait dans mon sac, de l’argent ? Je ne pense pas. Mon téléphone ? Mon téléphone ? Qu’est-ce qu’elle chercherait dans mon téléphone ? Qu’il aurait quoi dans mon portable qui la regarde ? Enfin bref.

 

Une fois les enfants au lit, je me suis rendue dans la salle de bain faire un masque pour les cheveux ensuite me doucher. Mike m’a rejoint en s’asseyant sur la cuvette des toilettes, son regard porté sur moi.

 

Moi (levant les yeux) : Quoi ?

 

Mike (souriant) : Qu’est-ce que j’ai dit ?

 

Moi (sortant de la douche) : C’est pourquoi je te pose la question, qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ?

 

Mike (esquissant un sourire) : Ta bouche-là ne finit pas ?

 

Moi (m’essayant) : Jusqu’à l’au-delà 

 

Mike : Heureusement que chacun aura sa cave 

 

Moi (le regardant) : Tu seras surpris de me voir bien installer à tes cotés

 

Mike (rire) : Donc je vais ressusciter, si c’est pour te subir jusque là-bas mieux je reviens et tu restes.

 

Moi : Tu vas bien te fatiguer alors ! Parce que si tu reviens, je reviens avec toi. C’est toi et moi, nous deux.

 

Mike (arquant les sourcils) : Parce que c’est même toi qui décides ?

 

Moi (souriante) : Ce que femme veut, Dieu veut. Si tu pars je pars et vice-versa.

 

Mike (se levant) : Dans ton vampire oui ! Tu crois que mes parents m’ont mis au monde pour toi ? Mais tu es folle hein ?

 

Moi : Okay ! Si tu restes, saches que je vais revenir te chercher ! Tu ne me laisseras pas seule là-bas 

 

Mike (éclatant de rire) : Et puis quoi encore 

 

Moi (le regardant) : Je suis très sérieuse Mike 

 

Mike (poussant ma tête) : Oh va là-bas ! Tu reviendras chercher tes enfants. L’enfant Bibalou tu le laisses tranquille ! En plus je serai veuf, avec trois enfants dans les bras. Une bonne situation financière,

 

Moi (le fixant) : Tu parles des putes qui trainent dans la rue qui n’attendent que ma mort ?

 

Mike (arquant les sourcils) : Tu as la force hein ? Facon dont ta bouche s’allonge là, toi-même là-bas ! Ne compte pas sur moi pour te prendre la part.

 

Moi :

 

Mike (m’enlaçant) : Bon,

 

Moi (le regardant a1 travers le miroir) : Quoi ?

 

Mike (bisou dans le cou) : On a vieilli hein

 

Moi (souriante) : Toi oui, pas moi 

 

Mike (rire) : Quand tu nous regardes là, qui fait plus vieux que l’autre ?

 

Moi (gesticulant) : N’importe quoi 

 

Mike (me maintenant par la force) : Reste tranquille Charlotte et réponds à ma question !

 

Moi (me mordant les lèvres) : C’est toi 

 

Mike (me fixant) : Tu en es sûre de ça ? [Me caressant les cuisses]

 

Moi : Mike…

 

Mike (la voix grave) : Réponds ! [Fouillant ma cave]

 

Moi (posant les mains sur les leviers en me cambrant) : C’est toiiiiii

 

Mike (dans le creux de mon oreille) : Mauvaise réponse

 

Moi

SISTERSHOOD