Chapitre : 9 : Les Ondo

Ecrit par La vie de rose

+++ Quatre mois plus tard+++

 

**Mike**

 

Depuis plus quatre mois c’est tendu entre mes sœurs, maman et moi, elles campent sur leur position et moi de même. Romaric est passé s’excusé le lendemain et le week-end qui a suivi nous avons été invités chez lui, Yorick et sa famille était de la partie ainsi que papa.

 

Les filles ? Je vois très mal Lindsay ou Estelle s’excuser [soupirant] et moi leur en vouloir aussi longtemps, et pourtant je suis toujours en colère. En colère du fait qu’elles aient osé mettre mes enfants dans cette histoire, qu’elles aient dépassé les bords.

 

Et comme j’ai dit à papa il n’est pas question que je laisse passer cette histoire, il n’est pas question que je tourne la page si elles ne viennent pas s’excuser chez ma femme. Et comme elles jouent les orgueilleuses, cette histoire restera ainsi.

 

C’est toujours celui qui manque de respect en premier qui en demande, mais cela ne se passe pas ainsi. Vous ne pouvez pas mal agir avec autrui et s’attendre à une autre réaction, puis crier au scandale parce que la personne en face aurait mal réagi. Enfin bref.

 

Ce week-end nous le passons à Port-Gentil ma petite famille et moi, nous sommes descendus à l’hôtel Méridien. Les filles ont une chambre et nous une autre avec Erwin parce que les laisser tous les trois dormir dans la même chambre c’est être convoquer à la réception à chaque minute à cause du bruit.

 

Aussi, cela me permet de suivre les travaux de la maison qui sont presque fini, plus que deux mois avant que l’on ne s’y installe définitivement. 

 

Je m’en veux beaucoup par rapport à Charlotte, c’est moi qui ait mis ce jeu en place [soupirant]. Je ne sais bien que ce n’est pas ce qui la dérange, c’est plutôt le fait que ma famille ait pu penser que Mélina et Ariane de soient pas de moi. La voir en larme me le dire m’a fait quelque chose…

 

Je fais du mieux que je peux pour la rassurer, mais le mal a été dit. Et de savoir que ça fait on ne sait combien de temps que ma famille le pense [soupirant] la rend encore plus triste ou en colère. Malheureusement on ne peut pas contrôler ce que disent les gens, on ne peut que faire avec et continuer notre petite vie paisiblement.

 

Malgré les sourires qu’elle affiche, je vois bien que quelque chose à changer dans son regard. Lorsque Romaric est passé à la maison s’excuser, j’ai vu cette expression que je n’ai jamais vu sur le visage de ma femme. Même chose lorsque nous nous sommes rendus chez lui. Je connais suffisamment Charlotte pour voir qu’elle a dressé un mur entre mes frères et elle. Alors je fais de mon mieux pour lui expliquer les choses afin qu’elle ne se replie pas sur elle avec les enfants, mais je ne suis pas là les trois quarts du temps et donc ce n’est pas évident.

 

Charlotte (entrant dans la chambre d’hôtel) : J’ai récupéré les clés on y va ?

 

Moi (la regardant) : Les filles sont prêtes ?

 

Charlotte : Yup 

 

Moi (prenant Erwin qui était couché sur le lit en me levant) : C’est parti

 

Charlotte a récupéré le sac du petit en fermant la porte derrière elle, ensuite nous sommes allés chercher les filles dans leur chambre en allant au parking de l’hôtel. On se rend d’abord sur le chantier ensuite au club Sogara afin d’y passer la journée en famille.

 

Moi (enlaçant Charlotte) : Ne fait pas cette tête [bisou dans le cou]

 

Charlotte (me souriant) : Quelle tête ?

 

Moi (la regardant) : Tu sais très bien de quoi je suis en train de parler Charlotte.

 

Charlotte :

 

Moi (soupirant) : Je sais que tu es blessée, mais te voir dans cet état me rend aussi triste. Parce que je m’en veux de t’avoir autant exposé, et cela me désole encore plus de voir que tu n’arrives pas à dépasser les paroles de mes sœurs. 

 

Charlotte (regardant droit devant elle) : …

 

Moi (posant ma main sur sa cuisse) : Tu crois que j’ai des doutes sur ma paternité Charlotte ?

 

Charlotte (grimaçant) : Non

 

Moi (la regardant) : Regarde-moi chérie [ce qu’elle fait] Aussi vrai que je connais l’identité de M [souriant] aussi vrai que je connais celle qui partage ma vie depuis 16 ans, jamais je ne laisserai personne même pas les membres de ma famille semer le doute dans notre vie de couple. Mes sœurs n’ont qu’à penser ce qu’elles veulent, dire ce qu’elles veulent Charlotte cela n’engage qu’elles. Car je n’ai besoin d’aucune preuve pour savoir que Mélina et Ariane sont mes enfants. Est-ce que tu comprends ça ?

 

Charlotte (du bout des lèvres) : Oui

 

Moi (souriant) : Okay. Maintenant détends toi un peu [clin d’œil]

 

Au bout d’un moment elle a fini par se détendre, et nous avons enfin pu passer un bon moment tous ensemble. Comme je n’aime pas trop qu’elle s’expose, qu’elle mette toutes ses formes dehors dans un deux pièces. Et puis quoi encore, pour que les pervers se mettent à la mater ?  Je lui ai permis de mettre simplement le haut de son maillot et un short en dessous, même une pièce ce n’était pas possible. Ce qui est à moi est à moi et rien qu’à moi. Maillot de bain mon œil oui.

 

Nous sommes rentrés à l’hôtel aux environ de 17h45, doucher les enfants et commander des Pizzas que nous avons consommées dans notre chambre devant un DVD. Une fois les enfants endormies et dans leur chambre, j’ai pu bien prendre soin de ma femme comme il se doit [rire]. Les chambres d’hôtels, on a l’habitude [clin d’œil].

 

Ce week-end un pur délice, un pur moment de détente. Pas de bruit, pas d’histoire, pas de famille, rien que ma femme et mes enfants. Un vrai havre de paix et le bonheur d’être avec eux.

   

++Un mois plus tard++

 

**Charlotte**

 

Maman (me regardant) : Contente ?

 

Moi (souriante) : Oui

 

Je viens de signer le dernier contrat de baile du dernier studio libre, au moins ça s’est fait.

 

Maman (me regardant) : Qu’est-ce qui se passe Charlotte ?

 

Moi (levant les yeux vers le ciel) : Rien maman

 

Maman (posant sa main sur mon épaule) : Comment ça rien Charlotte ? Regarde-moi

 

Dès que je l’ai fait les larmes se sont mises à couler le long de mon visage, malgré le fait de les essuyer. J’ai été prise de spasmes avant de me mettre à pleurer à chaude larmes dans les bras de ma mère. Je ne lui ai rien dit de la réunion que j’ai eue avec les Bibalou, parce que je la connais.

 

Sauf que je n’arrive pas à faire semblant, j’ai été profondément blessé par les propos d’Estelle sur les enfants. Qu’elle ose dire que Mélina et Ariane ne sont pas de Mike, devant leur parent m’a fait quelque chose. C’est la raison pour laquelle j’ai préféré m’en aller afin de ne pas leur manquer de respect dans leur maison.

 

Maman (hors d’elle) : Comment tu as pu les laisser te manquer de respect de la sorte Charlotte ? Chez eux ou pas, tu n’avais pas à fermer ta bouche en te laissant insulter de la sorte ! Ces enfants-là sont nés du sperme de leurs maris ?

 

Moi (la regardant) : Maman

 

Maman (révoltée) : Que les Bibalou ne commencent pas hein ? Qu’ils ne commencent pas ! Ces filles-là n’ont rien à faire de leur vie ? Rien ? C’est pourquoi Mike vous fait déménager ? 

 

Moi : En quelque sorte oui, il veut avoir la paix.

 

Maman : Je vais lui dire deux mots à lui là aussi, et il ne faut même pas que je croise ses sœurs dans la ville parce qu’elles me donneront l’identité du père de tes enfants. Comme elles étaient là le jour de leur conception. Tchrrr ! Des vieilles femmes comme ça, elles n’ont même pas honte ? IL ne faut même plus rire avec eux Charlotte, c’est comme ça que le vampire commence.

 

Moi (reniflant) : Il n’y a qu’avec Eugène que je discute librement, mais le reste je le fais simplement à cause de Mike.

 

Maman (me fixant) : Ne fait même plus rien ! Ou ça a déjà commencé avec les enfants après ce sera quoi ? Non mais ces filles-là sont bien folles ma parole. J'espère que tu prends bien tes précautions pour tes enfants et pour toi Charlotte. Parce que si les punu la veulent sortir leur vampire sur vous ils n’ont qu’à essayer et ils verront que ce n’est pas avec tous les enfants que l’on s’amuse ! S’ils n’ont jamais vu quelqu’un devenir fou et péter les plombs ils n’ont qu’à tenter ! Ah, ils n’ont qu’à essayer seulement.

 

Moi :

 

Maman (remonter) : J’ai même envie d’aller frapper à la porte d’Estelle afin qu’elle répète devant moi ce qu’elle t’a sorti devant ses parents. Je ne veux plus de ça Charlotte, si cette famille a quelque chose à dire qu’elle nous appelle et le dise devant nous. Tu penses que tes oncles le prendront comment si je leur raconte ce que tu viens de me dire ? On te voit sortir des hôtels et puis ? Tu as des comptes à leur rendre ? C’est avec Lindsay ou Estelle que tu partages ta vie ? Ce sont elles tes maris ? Il faut m’arrêter ça ! Et des accusations de ce genre tu les gardes les pour toi au point de te pourrir le moral ? C’est toujours les plus grandes bordelles qui pointent du doigt aux autres. Comme Estelle se fait coucher dans les hôtels c’est pourquoi elle a tout de suite compris que tu allais te faire coucher. Du n’importe quoi comme ça !

 

Moi :

 

Maman : Comme ils ont oublié ma grande gueule c’est pourquoi ! Elles n’ont qu’à commencer à me chauffer, elles me trouveront sur le chemin. Au lieu d’aller s’occuper de leur foyer rien, que les yeux sur les foyers de leurs frères. Comme elles sont tombées sur deux maboules c’est pourquoi elles pensent qu’elles peuvent faire autant avec toi. Oh, qu’elles ne me tentent pas ! Parce que si elles veulent que je m’asseye sur leur têtes, c’est sans scrupule que je le ferai hein. Elles n’ont qu’à continuer à commander les femmes de Romaric et Yorick. Parce que si c’est avec mon enfant qu’elles veulent s’amuser qu’elles s’attendent à me trouver ! Nous connaissons toutes la douleur d’un enfant, en plus forte raison mon unique enfant ? Oh qu’elles ne me tentent pas ! C’est même une bonne chose que vous partez un peu d’ici, je vais voir ce qu’elles feront de leurs journées. Tchip ! Mike rentre quand ?

 

Moi : Maman

 

Maman : Il n’y a pas de maman Charlotte ! Je ne peux pas laisser cette histoire comme ça ! Si je ne peux pas parler à tes beaux-parents autant que je le fasse avec celui qui t’a fait entrer dans leur famille, ce n’est pas toi qui est allé le chercher hein. C’est Mike qui venait ici pour te voir, c’est Mike qui t’a suivi jusqu’en Belgique et non le contraire. Alors non ! Les conneries ont une limite ! Il rentre quand ? Ses sœurs ne vont pas sortir de telles accusations et penser par la suite qu’il n’y aura pas de représailles de notre part.

 

Moi (soupirant) : C’est pourquoi je ne voulais pas t’en parler, tu démarres au quart du tour. Mike et moi avons longuement discutés dessus, c’est juste moi qui n’arrive pas à digérer c’est tout.

 

Maman (me fixant) : Et c’est pourquoi dès le départ je t’ai dit non, je ne voulais pas de ce mariage. Après je ne remettrais jamais en cause les sentiments de ton mari envers toi et vos enfants, mais sa famille Charlotte humm. Ça je te l’ai dit depuis le jour des présentations. Attention ! Elle ne t’aime pas et cela ne s’arrange pas malgré que les années ne font que passer. Plus elles prennent de l’âge plus leur aigreur se manifeste de plus en plus.

 

Moi (regardant ma montre) : Je vais prendre les filles maman

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