Chapitre 8: La première nuit

Ecrit par MTB

Elle s’approcha pour me faire une bise sur la joue et je profitai de l’occasion pour la serrer contre moi et lui donner en retour un baiser dans le cou. Elle posa sa main sur ma poitrine pour me demander de relâcher mon étreinte ; cependant je pouvais sentir qu’elle appréciait discrètement. Je n’insistai pas et elle s’engouffra dans l’ascenseur en me souriant. J’attendis encore un quart d’heure avant de monter me coucher. C’est à ce moment précis que je me suis rappelé que je n’avais pas encore appelé Cynthia depuis mon arrivée. Je composai rapidement son numéro qui sonna une première fois sans répondre. J’insistai encore deux fois avant qu’une voix endormie s’adressa à moi à l’autre bout du fil.

-          Allô !

-          Mon cœur, comment vas-tu ?

-          A qui ai-je l’honneur s’il vous plait ?

-          Cynthia ?

-          Oui c’est Cynthia.

-          C’est Charles.

-          Ah Charles, excuse-moi, mais tu es sûr d’être à Abidjan ?

-          Oui, bien sûr. Et pourquoi donc ?

-          Parce que c’est un numéro du Togo qui s’est affiché chez moi.

-          Sûrement un problème de réseau.

-          Tu es bien arrivé ?

-          Oui chérie. Très fatigué. Je m’étais endormi d’ailleurs juste après mon arrivée. En plus, il me fallait trouver une carte SIM. C’est pour cela que j’ai trainé à t’appeler.

-          Heureusement que tu l’as fait sinon…

-          Sinon quoi ? Tu me quitterais pour un autre homme ? Ou bien tu l’as même déjà fait ?

-          Arrête de dire des bêtises toi aussi.

-          Tu sais que j’aime te déboussoler. Sinon tu passes une agréable soirée j’espère.

-          Oui, j’étais même déjà couchée sur le lit.

-          Je te pensais sous la douche et je voulais t’y rejoindre pour te passer le savon.

-          Tu essaies de m’exciter ?

-          Pas mal comme idée je trouve. Moi-même, je me demande si tout cela ne m’excite pas déjà par hasard.

-          Mais s’il te plait, garde ton machin bien au chaud dans ta culotte. Car les filles d’Abidjan ne m’inspirent pas confiance. Et j’espère que tu leur résisteras.

-          Fais-moi confiance et dors bien. Toi aussi sois sage.

-          Je t’aime chéri.

-          Je t’aime aussi.

Au moment où elle disait je t’aime aussi, je cru entendre une voix d’homme non loin l’appeler. Mais une voix que je ne me rappelais pas avoir déjà entendu. Mais bon, j’ai suffisamment confiance en elle pour penser qu’elle était chez un autre homme.

Je commençais par m’endormir quand le téléphone de la chambre sonna encore. Qui peut bien me déranger à pareille heure ? Peut-être que c’était un numéro composé par erreur. Je décrochai en parlant nonchalamment.

-          Oui ?

-          Charles, tu dors déjà ?

-          Moraine ?

-          Oui.

-          Il y a un souci ?

-          Je n’arrive pas à dormir depuis que je suis montée.

-          Et pourquoi donc ?

-          Je ne sais pas trop.

-          Tu veux que je te chante une berceuse ?

-          Tu le ferais ?

-          Cela dépend de ce que tu veux payer.

-          Ah bon ! et si je n’ai pas d’argent ?

-          Dieu le fera.

-          Et toi, dis-moi comment tu fais pour me parler alors que tu dors ?

-          Il faut dire que c’est mon autre moi qui est sous ton charme.

-          Tu ne peux pas savoir combien j’envie ta chérie.

-          Et ton petit ami ?

-          Hum

-          Il y a un souci ?

-          Nous avons rompu il y a deux semaines

-          Oh je suis vraiment désolé. Tu as ton laptop ?

-          Oui, pourquoi ?

-          J’arrive chez toi pour te copier un truc dessus. J’espère que cela va t’aider.

-          Merci, la porte sera ouverte.

C’était une invitation ? Ou juste un piège ? En effet, la porte n’était pas verrouillée et le laptop posé sur le lit à côté d’elle. Elle avait mis un pyjama de l’hôtel et une partie de ses seins pouvait se faire voir. Je venais de faire une promesse à Cynthia au téléphone et je ne comptais pas fauter. J’avais déjà le cas d’Elvire en mémoire pour me fourrer encore dans un autre, en plus avec une collègue. Je pris soin de lui copier une collection de Céline Dion et je m’éclipsai. Je me demandais bien ce que les filles me trouvent ces derniers temps pour me faire des yeux doux comme cela. J’étais un garçon sérieux et je comptais le rester. En tout cas, j’étais fier de n’avoir pas fait de bêtise cette nuit. Après tout, c’est dans les fesses molles que s’enfoncent les épines. Le jour va bientôt se lever et la journée de travail sera longue.



à suivre...

LA FILLE DE LA DALLE