Chapitre 8 : Le complot (1)

Ecrit par Djiffa

Nous primes donc le vol pour Dubaï avec arrêt de deux jours au Maroc pour séjourner chez un ancien collègue de Guillaume dont la femme et moi sommes amies. Je ne l'avais plu vu depuis son départ de notre pays il y a trois ans.

C'est Guillaume qui avait eu cette idée et je devrais également remettre un paquet au Ministre des finances de là-bas. Il m'a dit avoir rencontré le ministre  au cours de conférences internationales et qu'ils devenus amis. Guillaume lui avait envoyé une chemise locale typiquement faite avec du tissu traditionnel. En tant que Ministre, Guillaume voyageait souvent. Maman Guy aussi dans le cadre de son commerce voyageait. Elle est devenue une grande dame. Quant à moi, je voyageais rarement, c'était d'ailleurs mon second voyage. Ma fille dormait à poings fermés lorsque nous sommes arrivés à destination. Durant tout le trajet, prétextant une migraine, Maman Guy aussi dormit tout le temps. Nous ne nous sommes rien dit durant le vol car la récente tension entre nous était encore vivace même si j'ai pardonné. Mais je me demande toujours ce qui les avait pris. De toute façon, je reviendrai là-dessus car je tiens à éclaircir certains points avec ma belle-famille.

L'avion vient d'atterrir. Je réveillai ma fille et Maman Guy. Nous allons au quai récupérer nos bagages et passons les formalités de contrôle. Avant la sortie définitive du poste de contrôle, les valises sont passées au scanner. Au moment où l'une de mes deux valises passait au scanner, on entendit un grand son. Le contrôleur me demanda d'ouvrir la valise et après une fouille minutieuse d'environ dix minutes, on découvrit un  paquet pesant un peu d'un kilogramme, emballé soigneusement dans une de mes pagnes : c’était la poudre blanche, la drogue, un produit prohibé.

Avant même que je ne réalise ce qui se passe, j'étais déjà menottée  et traînée par les forces de l'ordre. Je commençais à crier et à me débattre de toutes mes forces. Je leur ai dit que c'était une erreur mais personne ne m'écoutait. Les forces de l'ordre me firent asseoir dans une salle à l'aéroport mais j'étais toujours menottée. Ils fermèrent la porte me demandant de me calmer parce que j'allais subir bientôt un interrogatoire.

Je ne me souviens même plus de combien d'heures je passai dans cette salle tellement j'étais mal. J'ai tellement pleuré que je n'avais plus de larmes. Quelle est cette histoire. ? De la poudre  dans ma valise. ? Comment. ? Qui l'y a mis. ? J'avais pourtant bien fermé le cadenas avant de faire enregistrer mes bagages à l'aéroport.

Je me dis que ça doit être un coup d'un ennemi à Guillaume, car en tant que Ministre des finances, il a pris de nombreuses mesures à l'encontre des agents de la douane. Oui, c'est sûrement à l'aéroport qu'on m'a fait cela pour nuire à mon mari et pour salir sa réputation. Je ne trouvais aucune autre explication.

Comment vais- je m'en sortir. ? Je pensai à Lucille. En ce moment, elle et Maman Guy seraient déjà chez l'ex-collègue de Guillaume mais sûrement très tristes. C’est sûr qu'ils doivent avoir déjà averti Guillaume. Cette pensée me donna un peu d'espoir car en tant que mon époux et Ministre des Finances, il allait pouvoir m'aider. Il va d'abord chercher à appeler le ministre son ami ici. Je suis persuadée qu'une solution sera trouvée.

 

Puis, je vis la porte s'ouvrir et deux policiers entrèrent. Je crois que c'est pour l'interrogatoire.

A suivre........

Le complot