CHAPITRE 8: POINT DE VUE BIAISÉ

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 8: POINT DE VUE BIAISÉ ***


**BENJAMIN NGUEMA**


Il m'a aussi présenté à la Linda en question. Nous avons échangé un regard avant de nous serrer la main. Quand ma main a saisi la sienne, il y a eu comme une petite décharge en moi qui m'a secouée. Et je pense que je ne suis pas le seul, car je l'ai senti tressaillir avant de me fixer intensément comme je le faisais également. Nous nous sommes regardés pendant un moment avant qu'elle ne bouge ses doigts pour me faire comprendre qu'elle veut récupérer sa main, je l'ai lâchée sans cesser de la regarder. Monsieur Ambourouet a lancé un sujet sur l'implication des entrepreneurs sur le développement du pays et ce qu'on en pensait. Chacun a donné son point de vue, Daniel disait que c'était assez difficile car plusieurs d'entre nous étaient égoïstes et préférions tout faire seulement pour nous et nos proches. 


Rayonne: Je suis tout à fait d'accord avec toi D 


J'ai souri à cause du fait qu'elle l'appelle comme nous le faisons avec mes jumeaux, les D.


Rayonne : Toutefois, il est important de noter aussi qu'ici, on veut tout politiser. Pour poser une action citoyenne, tu dois d'abord appartenir à tel ou tel autre parti. Quand tu veux aider , prenons un exemple dans la construction des routes, on va te dire non, tu ne peux pas car tu n'es pas du parti, tu veux faire une école publique ou un hôpital public, c'est la même chose, il faut nécessairement entrer dans le parti. Vous conviendrez avec moi que face à de telles choses, les gens sont butés. Ce n'est pas tout le monde qui veut faire de la politique ou appartenir à un parti, cela reste un frein non négligeable.


William : (Reteno) En effet. Ajouté à cela le fait que lorsque tu décides de faire un don en anonymat à un parti pour financer un projet profitable à tous, celui-ci est détourné et réparti entre les mains de ceux qui dirigent. 


Moi: La politique du "Mouton broute là où il est attaché".


William : Exactement. Ce sont autant de choses qui constituent des blocages dans l'investissement des entrepreneurs sur le développement du pays.


Tous les autres : C'est vrai.


Linda: La question ici est maintenant de savoir comment contourner le problème pour avoir beaucoup plus d'impact dans la nation sans pour autant perdre sa discrétion ou adhérer à un parti politique si tel n'est pas le cas. 


Rayonne : En effet. D et moi, procédons par des associations qui sont plus ou moins sérieuses. Lorsqu'on regarde la cause pour laquelle elles militent et que c'est louable avec un impact important et positif sur la société, nous les finançons. 


Linda: C'est très bien. À la longue, il faudrait peut-être penser à créer une association des entrepreneurs du Gabon pour avoir plus de latitude dans les actions.


Daniel : Ce n'est pas mal comme idée, le souci c'est la gestion. Nous sommes tous très occupés avec nos différentes activités, qui trouvera le temps de gérer cette activité ? Voici un point sur lequel il nous faudra réfléchir. Mais j'aime beaucoup cette idée.


Les autres: Nous aussi.


La discussion s'est poursuivie autour de beaucoup d'autres sujets intellectuels et très intéressants. On a parlé de projets, d'investissement, de collaboration etc. Mon Dieu comme ça fait du bien à l'esprit d'être entouré de ce genre de personnes qui stimulent ton intelligence et te poussent à la réflexion. Les hommes et les femmes de ce groupe sont de grands visionnaires. J'ai passé le clair de mon temps à observer Linda, ses interventions étaient de haut vol, elle suscite l'admiration. C'est gratifiant de voir une belle femme qui en a dans le cerveau. Nos regards se sont croisés à plusieurs reprises mais nous n'avons rien fait. J'ai échangé des contacts avec plusieurs personnes dans ce groupe avant de retourner à ma table pour retrouver les femmes qui étaient en train de parler des buzzes du moment sur les réseaux, d'un tel qui aurait clashé un tel autre. Je me suis mis à bouger la tête, le contraste de ces deux mondes. Comprendra qui pourra.


Moi: (M'asseyant, à Leslie) J'espère que je ne t'ai pas abandonné trop longtemps et que tu ne t'es pas trop ennuyée.


Leslie : (Souriante) Non. J'ai fait connaissance avec les autres. On s'est bien amusé.


Moi: D'accord. Il est déjà 23h, je crois qu'on devrait rentrer.


Leslie : D'accord. Laisse-moi rapidement faire un tour aux toilettes et on s'en va.


Moi: D'accord.


Elle s'est levée et est partie. Pendant ce temps, j'ai prêté attention aux femmes qui étaient sur notre table et trois d'entre elles me faisaient les yeux doux. Voilà le genre de bêtises . Tu es venue accompagner un homme et tu te mets à charmer d'autres hommes. Des femmes de petites vertues comme ça. Quand bien même Leslie est ma petite sœur et qu'elles ne le savent pas, elles l'ont vu et ont échangé avec elle mais à peine elle tourne le dos que ces croqueuses de diamant se jettent sur son homme. Vraiment les femmes, ce n'est pas la peine. J'ai détourné mon visage d'elles et l'ai tourné vers la salle, la vérité est que je cherchais Linda mais je ne la voyais nulle part. Son compagnon était bien là mais pas elle. La table des seniors aussi était déjà vide. Leslie est venue et nous nous sommes levés, avons dit aurevoir à quelques personnes avant de sortir. Dehors, j'ai donné mon numéro au chauffeur mis en place pour que celui-ci aille chercher ma voiture. Pendant qu'on attendait, j'ai écouté la voix d'une femme qui parlait au téléphone juste à côté, en me tournant pour la regarder, je me suis rendu compte qu'il s'agissait de Linda.


<<Linda: Non mon cœur, je ne vais plus tarder. Je rentre bientôt.>>


<<..........>>


<<Linda: Je sais que je t'ai promis. Je vais passer chez toi après ici. On va dormir ensemble ce soir. >>


<<.........>>


<<Linda: Non, je n'ai pas changé d'avis amour.>>


<<..........>>


<<Linda: Oui. Tu sais que je t'aime aussi et que tu es l'amour de ma vie, les autres c'est juste pour la forme. Ce n'est un secret pour personne.>>


<<.........>>


<<Linda: Est-ce que Roland peut faire le poids devant toi. Je t'aurais bien emmené si j'avais pu ce soir mais hélas.>>


Ma voiture est arrivée, nous sommes allés monter pour partir de là. Regardez moi les choses comme ça, donc cette femme joue sur plusieurs terrains? Roland est le prénom du gars avec qui elle était à l'intérieur et madame sort pour venir dire qu'elle passera la nuit avec quelqu'un d'autre ? C'est donc une prostituée ? Bah mais oui, c'était trop beau pour être vrai. C'est vraiment dommage, une aussi belle femme et intelligente avec des mœurs aussi légères, pardon ce n'est pas au genre là que mon enfant va ressembler, je vais lui sortir cette femme de la tête dès demain…


**LINDA NDOMBI**


<<Moi: (Riant) Oui ton crush était là, tout beau avec sa femme. Ils viennent de partir. Je vais te montrer des photos.>>


<<Jennifer : T'as intérêt.>>


Roland est venu me trouver.


<<Moi:Bon je te laisse, Roland vient de sortir. À tout de suite chérie. Je t'aime.>>


<<Jennifer : D'accord, je t'attends. Et passe le bonsoir à Roro. Je t'aime aussi.>>


<<Moi: Ok.>>

Clic!


Moi: Jen te salue.


Roland : Tu le lui rendras pour moi. 

Moi: D'accord. C'est bon? On peut rentrer ?


Roland : Oui.


Il a donné son numéro au portier et on nous a emmené sa voiture. Nous sommes montés.


Roland : (Au volant) Ah Seigneur Max merci pour ce soir. Les opportunités que j'ai eu. Ça m'a trop boosté quoi. J'étais assis à la table des gold senior alors que je n'étais même pas invité à cette soirée. 


Moi: (Souriante) Merci à toi de m'avoir accompagné. C'est gagnant-gagnant.


Roland : C'est plus que gagnant-gagnant cous (cousine) , il n'y a pas comparaison. L'opportunité que tu m'as donné ce soir n'a pas d'égal. Je t'en serai éternellement reconnaissant.


Moi: (Souriant) D'accord. Je te prends aux mots alors. Surtout lorsqu'il faudra me défendre chez H.


Roland : Tue moi une bonne fois.


Nous avons tous les deux éclaté de rire. Roland est mon cousin. Le fils du grand frère de mon père, un des rares que je fréquente et du coup, il est mon préféré. Il y a quelques années, je devais avoir 12 ou 13 ans, il y avait eu quelques réunions entre les familles de mes parents pour assainir les relations. Ça n'a pas donné grand chose mais j'ai eu le droit de fréquenter quelques membres de la famille et j'ai fait connaissance avec mes cousins. Roland est l'un des rares que j'ai laissé m'approcher. Nous sommes assez proches et comme à l'époque, on m'appelait Maxime, c'est plus comme ça qu'il m'appelle, ou alors il dit Max quand on est en privé.


Moi: Au fait, c'est chez Jen que je dors, donc c'est là-bas que tu devras me laisser. 


Roland : D'accord.


Il a roulé et m'a laissé chez Jen avant de partir. Elle reste dans un appartement à l'intérieur d'un immeuble au camp de Gaulle. Je suis allée et je suis rentrée chez elle, j'ai la clé, tout comme elle a celle de ma maison et maman aussi. Dès que je suis rentrée, je l'ai trouvée assise sur le canapé en peignoir et un verre de vin à la main manipulant son ordinateur. 


Moi: (Lui faisant la bise) Bonsoir mon cœur.


Jennifer : (Souriant) Bonsoir. C'est bon? Tu as fini de me tromper avec tout Libreville et ses environs ?


Moi: (Souriant) Oui, c'est pour cela que je ne rentre que maintenant.


Jennifer : Hum. Si ce n'était pas à cause de l'amour que je te porte, j'allais déjà te répudier, femme indigne.


Nous avons toutes les deux éclaté de rire.


Moi: Laisse moi aller prendre ma douche et je te reviens.


Jennifer : D'accord.


Je me suis dirigée vers sa chambre et en passant j'ai guetté ma filleule qui était endormie tel un petit ange dans la sienne. J'ai souri en la regardant avant de continuer mon chemin. Je me suis déshabillée et je suis passée à la douche avant de ressortir quelques minutes après une serviette sur le corps. Je suis partie vers le coin qui m'est réservé dans son dressing et j'ai enfilé des vêtements de nuit. Oui, j'ai des affaires à moi ici, vêtements, sacs, chaussures et produits de beauté pour les jours où Jennifer me bloque chez elle. Il en est de même pour elle. Quand c'est bon, je ressors et vais la trouver sur son canapé avec mon bonnet à la main. Elle a mis son ordinateur de côté après l'avoir fermé. 


Jennifer : Viens t'asseoir par terre, je vais te faire des tresses pendant que tu me racontes la soirée. Je t'ai servi un verre.


Je me suis exécutée, j'ai pris mon verre et suis allée m'asseoir à ses pieds. 


Moi: C'était vraiment génial. Il y avait énormément de monde. J'ai fait la connaissance de plusieurs personnes et j'ai revu plusieurs visages que je connaissais déjà.


Jennifer : Et l'amour de ma vie ?


Moi: (Souriante en lui montrant des photos) Il était présent. Comme tu le sais, j'étais assise sur la même table que lui et monsieur Alexandre Reteno. Ils ont été tous extras et bienveillants à mon égard. C'est d'ailleurs Daniel qui m'a introduit pour mon discours, il a détendu l'atmosphère avant de m'annoncer pour me faciliter la tâche et Rayonne m'a vraiment encouragé parce que comme tu le sais, j'étais assez nerveuse à l'idée de parler devant tout ce monde mais elle a trouvé les mots qu'il fallait pour me détendre, ça s'est très bien passé.


Jennifer : (Ravie) Je suis contente et très fière de toi ma belle. 


Moi: Merci.


Jennifer : (Poursuivant en me faisant des tresses) Alors quoi d'autres ? N'y a-t-il pas eu un beau mec là-bas qui t'a accosté et retenu ton attention ?


Moi: Hum.


Je ne sais pas pourquoi lorsqu'elle a dit ça , j'ai repensé à l'homme que monsieur Ali nous a présenté, c'est encore quoi son nom déjà ? (Réfléchissant rapidement) NGUEMA. Benjamin NGUEMA. Je ne sais pas ce que cet homme a mais dès l'instant où on s'est salué en se serrant les mains, j'ai ressenti un truc bizarre. Comme si , j'avais reçu un léger coup de masse. Je n'ai pas compris ce qui s'est passé. Pourtant j'ai serré plusieurs mains ce soir sans qu'il ne se produise ce phénomène. J'ai expliqué cela à Jen.


Jennifer : (Souriant) Il est beau ?


Moi: Moi je te parle du fait que j'ai ressenti un truc bizarre, tout ce que tu trouves à me demander c'est s'il est beau ?


Jennifer : Réponds à ma question.


Moi: Si c'est pour aller penser des conneries, je te dis déjà que le monsieur est en couple avec une très belle femme d'ailleurs, donc il faut déjà bloquer ton cerveau.


Jennifer : (Riant) Mais est-ce que c'est ce que je t'ai demandé ? Je te demande s'il est beau, réponds à ma question Aka.


Moi: Hum. En tout cas, c'est un homme.


Jennifer : Il l'est n'est-ce pas ? Tu l'as trouvé beau, très beau même.


Moi: (Me relevant parce qu'elle avait fini avec ma tête) N'importe quoi.


Jennifer : (Riant) Ça ne sert à rien de vouloir nier, je te connais très bien. Ce monsieur que tu as trouvé très beau t'a troublé rien qu'en te saluant. Serait-ce un début de quelque chose ?


Moi: (Buvant mon verre) Tu es bien folle. Un début de quelque chose entre qui et qui ? Pour faire quoi ? Et je crois t'avoir dit qu'il était en couple avec une très jolie fille donc calme tes ardeurs déjà. 


Jennifer : (Se foutant de ce que je venais de dire) Tu as pris sa carte ?


Moi: Pour faire quoi ?


Jennifer : Pour savoir qui il est et ce qu'il fait voyons.


Moi: Non, je ne l'ai pas prise. Et non également pour son identité, je ne l'ai pas retenue 


Jennifer : (Riant) C'est que tu mens très mal ma fille. Oh que si, tu connais son identité, tu la connais même très bien et présentement tu l'as en tête.


Moi: (Me levant) Pardon, je vais rincer mon verre pour aller me coucher ensuite, je suis fatiguée.


Jennifer : (Riant toujours) Ouais c'est ça, fuit.


J'ai vidé mon verre avant de le rincer dans l'évier. Elle est venue me trouver et en a fait autant puis nous sommes allées à la douche nous brosser après avoir tout éteint au salon.


Moi: (M'allongeant) Pourquoi tu souris en me regardant ?


Jennifer : (Souriante) N'ai je plus le droit de sourire maintenant ?


Moi: (Mettant mon masque sur les yeux) Mieux pour moi, je dors pour être en forme et jouer avec ma princesse demain matin. Bonne nuit madame.


Jennifer : (À mon oreille) Bonne nuit petit papillon, j'espère que tes rêves seront peuplés de monsieur mystère hyper canon dont tu n'as nullement oublié le nom.


Moi: (La poussant) Vas là-bas, espèce de folle.


Jennifer : (Riant) S'il peut même te troubler jusqu'à te faire l'amour dans ton rêve, je lui en serai très reconnaissante.


Moi: (Lui tournant le dos) Tu es bien malade ma chère, c'est moi qui te le dis .


Elle a continué à rire tout en racontant des conneries qui n'avaient ni tête ni queue avant de finalement mettre son masque et venir me coller pour s'en dormir après que nous nous soyons officiellement souhaités une bonne nuit. Le lendemain, étant le dimanche, j'ai décidé de faire une entorse à mon programme. Je me suis bien évidemment réveillée à 4h vu que mon cerveau a déjà intégré ça mais je n'ai pas quitté le lit. Je suis restée allongée en réfléchissant aux rêves que j'avais fait. Comme la blague, j'ai revu cet homme dans mon sommeil et on avait l'air d'être….. proches. Un peu trop même à mon goût. C'est certainement dû aux bêtises que Jenny m'a dites avant de m'endormir. J'essaie de chasser cet homme de mon esprit en pensant à autre chose, seulement je quitte de lui pour tomber sur ces trois petits enfants que j'avais rencontré au magasin il y a près de deux semaines. Jusqu'à présent, je n'arrive pas à m'expliquer ce qui m'était arrivée avec eux et le fait que jusqu'alors je n'arrive pas à les oublier. Il y a des jours comme ça où je suis assise et je me mets à penser à eux, à comment ils vont, à ce qu'ils peuvent bien être en train de faire, d'où habitent ils ? Etc. Vraiment plein de choses. La chose en est même que j'avais refait deux tours au magasin dans l'espoir de les revoir mais il n'en fut rien. J'essaie tant bien que mal de me les sortir de la tête mais je n'y arrive pas. J'y pense tout le temps. Voici comment mon cerveau va prendre le visage de l'homme de la fête pour le rassembler avec celui des enfants et là je me mets à penser qu'ils ont beaucoup de traits de ressemblance et qu'il pourrait être leur père. Ça serait formidable si nous formions une fami


Moi: (Bloquant mes pensées) Non mais ça ne va pas non? Regardez-moi le genre de bêtises auxquelles je me livre tôt le matin comme ça. (Piaffant en me redressant) Tchuip. Tout ça c'est l'oisiveté, si moi NDOMBI je suis en train de travailler, je peux penser aux absurdités pareilles ?


J'ai enlevé mon masque pour les yeux et je suis tombée sur le regard de Jen qui arborait un large sourire sur les lèvres.


Moi: Pourquoi tu me regardes de la sorte ? Bonjour.


Jennifer : (Souriante) Bonjour, je suis bien tentée de savoir quelles sont les bêtises auxquelles tu t'es livrée tôt ce matin.


Moi: (Posant mes deux pieds au sol) Rien du tout.


Jennifer : Je parie que tu as rêvé de monsieur mystère. 


Moi: (Me levant pour me rendre dans la salle de bain) Il faut vraiment que tu ailles consulter un médecin car tu dois être atteinte par quelque chose de sérieux.


Jennifer : (Riant) Il t'a embrassé à l'intérieur ? Comment c'était ?


Je ne lui ai pas répondu et je suis allée me brosser puis j'ai pris ma douche avant de revenir dans la chambre, une serviette autour de la taille. Je suis allée dans le dressing me prendre une robe, des sous-vêtements propres et un petit béret bleu marine dans les mêmes tons que les touches de couleurs qui sont sur ma robe blanche. J'ai aussi pris une sandales plates que j'ai porté avant de revenir la trouver toujours assise sur le lit.


Jennifer : Regarde moi comment elle est sapée comme quelqu'un qui s'apprête à sortir alors qu'aujourd'hui c'est dimanche et qu'il est 5h30 du matin. 


Moi: Je vais faire le petit déjeuner de ma princesse.


Jennifer : Pendant que tu y es, fait aussi pour moi. 


Moi: Ouais c'est ça.


Jennifer : (Souriant) Je t'aime aussi.


Je suis sortie de la chambre et me suis dirigée vers la cuisine où j'ai sorti des choses de son frigo et ses placards pour faire un petit déjeuner. Je ne le fais pas tous les jours mais j'aime énormément cuisiner, c'est un de mes hobbies. Je ne dirais pas que j'irais jusqu'à en faire un métier mais c'est quelque chose que j'affectionne beaucoup. C'était l'une des rares activités que j'avais le droit de faire avec ma mère quand j'étais plus jeune. C'était à ces moments qu'elle profitait discrètement pour me caresser le visage, les mains, pour me complimenter. Du coup, je prenais les enseignements qu'elle me donnait très à cœur et m'appliquais toujours au point d'être devenue une excellente cuisinière. J'ai fait le petit déjeuner avant de me poser devant la fenêtre de la cuisine ma tasse de thé à la main, je regarde le jour se lever devant mes yeux et c'est très agréable. Ce sera un dimanche très ensoleillé, une pensée pour ces trois petits enfants là me traverse l'esprit et je me mets à parler dans ma tête.


Moi: (Dans ma tête) Où que vous soyez, j'espère que vous vous portez bien. Passez un excellent dimanche.


Sasha : (Dans mon dos) Tata Lili!


Je me suis retournée et elle est venue me sauter dans les bras. Elle a bien grandi ma petite pousse, 6 ans maintenant. 


Moi: Tu as bien dormi mon cœur ?


Sasha : (Heureuse) Oui et toi?


Moi: Moi aussi j'ai très bien dormi. Tu as pris ta douche et tu t'es brossée ?


Sasha : Non. Je suis d'abord venue te dire bonjour.


Moi: D'accord. Maintenant on va faire toutes ces choses et on vient prendre le petit déjeuner de princesse que Tata Lili t'a préparé après on va s'amuser ensemble.


Sasha : Youpi. Tu viens m'aider à prendre ma douche ?


Moi: D'accord.


Je l'ai fait descendre et nous sommes toutes les deux allées dans sa chambre où je l'ai aidée à s'apprêter avant de revenir avec elle au salon. Nous y avons trouvé Jenny. Elle est allée lui faire la bise avant que nous ne passions toutes ensemble sur la table pour le petit déjeuner que nous avons pris dans la bonne humeur portée par Sasha. Nous avons ensuite débarrassé et lavé les choses avant de venir nous poser sur les fauteuils où nous avons raconté et joué avec elle pendant quelques heures. Nous sommes ensuite sorties pour aller chez ma mère avec la petite et ma mère était contente de la voir. J'ai eu un rapide entretien avec mon père dans son bureau qui me demandait comment s'était passée la soirée. Je lui ai dit et il m'a écouté sans commenter avant de me dire d'un ton neutre que c'était très bien. Il fallait maintenant que les 5 prochaines années, je fasse tout pour devenir une "silver" (argent, pour les invitations au COGE). Après cela nous sommes partis dans un salon de beauté, maman y compris pour faire des soins des ongles et des cheveux. Je me suis faite faire des nattes couchées pour cette semaine que je détacherai le weekend prochain. Ensuite nous avons fait un peu de shopping avant de nous séparer en début de soirée. Je suis rentrée chez moi et me suis posée devant l'ordinateur.  Il se peut que je fasse un déplacement sur Franceville pour quelques jours dans une semaine et demie du coup, je dois évacuer le travail que j'ai en cours. Dans tous les cas, mardi, je serai fixée sur mon voyage par Monsieur Ali et je me préparerai en conséquence…


*UNE SEMAINE ET DEMIE PLUS TARD*


Je suis en route pour l'aéroport, j'ai reçu la confirmation de mon déplacement mardi et je dois voyager ce soir pour Franceville avec Monsieur Ali et quelqu'un d'autre. Je n'ai même pas pris la peine de me renseigner sur l'identité de la personne. Il est actuellement 19h05 et le vol est prévu pour 20h00. J'arrive et je descends de la voiture de Paul qui a bien voulu me déposer vu que j'étais chez Jennifer quand j'ai pris mon départ.


Moi: Merci Paul.


Paul: De rien ma belle et fait un beau voyage.


Moi: Merci. 


J'ai tiré mon trolley et je me suis avancée. Lorsque je suis partie vers le point de rendez-vous, j'ai aperçu monsieur Ali qui était en train de parler avec un homme qui était de dos, ça doit certainement être le monsieur avec qui nous allons voyager. Je me suis rapprochée et j'ai lancé un "Bonsoir". Le monsieur s'est retourné et je me suis rendue compte que c'était l'homme que j'avais rencontré à la soirée. J'ai eu un bref instant de surprise en le voyant car je ne m'y attendais pas. Lui par contre n'avait pas l'air d'être surpris. Nous nous sommes fixés dans les yeux et j'ai vu une lueur étrange traversée les siens…

MÈRE MALGRÉ MOI